En temps normal le courant moyen sera de 70 µA ce qui se traduira par un courant collecteur
d'environ (x100) 7 mA. Ce courant qui parcourt également la moitié haute du pont (la résistance
de 200Ω et une partie du potard) sera relativement faible par rapport au courant qui y circule en
permanence et ne pourra modifier sensiblement la tension du curseur. C'est ce qui explique le
nouveau choix des valeurs plutôt faibles des composants du pont
Tout à fait à droite du schéma nous avons un authentique montage en Darlington
constitué du transistor ballast 2N3055 piloté par un transistor 2N1711 (ou NPN équivalent). Ce
groupe est polarisé "passant" par la résistance de 470Ω 1/2W. Il faut que le 3055 délivre jusqu'à
4 ampères ; son gain en courant (environ10) associé à celui du pilote 1711 (100 environ) permet
de le commander avec 4 / (10 x 100) = 4 mA.
En supposant que le fil chaud présentera à ses bornes une tension de 8V, il resterait 4V pour la
résistance de polarisation et les deux jonctions émetteur/base des deux transistors. Chacune des
jonctions utilisant 0,6V , il reste royalement 2,8V aux bornes de la résistance de polarisation.
Dans ces conditions celle-ci délivrera
2,8 / 470 = 5,9 mA. Comme il n'est besoin que de 4 mA, nous avons donc une petite marge.
Cete résistance traversée par un tel courant, ou soumise à un telle tension, devra être capable
de dissiper :
2,82 / 470 = 17 mW environ. En cas de coup dur, c'est à dire si le fil chaud "n'absorbe" que 1 ou 2
volts sous 4 A, la résistance encaisserait 12 –2 – 0,6 – 0,6 =8,8V. Elle devra alors dissiper 8,82 /
470 = 165 mW environ et jusqu'à près de 250mW en cas de court-jus franc. La classe ½ W ou
1W est tout à fait recommandée.
Et le 3055 dans ce cas là ? et bin il aurait directement 12V et 4,5A. En théorie la résistance
autoriserait (12 –0,6 – 0,6) / 470 = 23 mA dans la base du 1711 pilote, ce qui se traduirait
par…23 A dans le court-circuit !!! Heureusement l'ATX aura limité à 4,5 !!! Il n'empêche que le
3055 dissipera 12 x 4,5 = 54 W. Autant qu'un fer à souder. Mieux vaut donc prévoir un fusible de
3 A dans la ligne du 12V.
De temps à autre le courant de polarisation du Darlington est dérivé à la masse par un
deuxième transistor 2N1711 de "commande". Dans ces instants là le Darlington est bloqué et
n'alimente pas le fil chaud, il ne dissipe alors rien. Ce transistor 1711 de commande reçoit sur sa
base le résultat de la comparaison entre dents de scie et tension de consigne, c'est à dire un
signal tout ou rien , des créneaux de fréquence égale à celle de charge/décharge du condo et de
rapport cyclique fixé par la tension de consigne.
Pour dériver à la masse un courant maximal de 23 ma le 1711 de commande aura besoin d'un
courant base de 0,23 ma, ce que lui procurera sans peine le comparateur.
Si on excepte le cas du transistor unijonction, au fonctionnement particulier, seul le
comparateur travaille d'extrême justesse en amplificateur proportionnel. La montée en tension du
condo est assez rapide si bien que, de comparateur en transistor de commande puis en
transistor pilote, l'amplification est telle que le signal reçu par le ballast est assimilable en
créneaux. Fonctionnant ainsi en bloqué saturé le ballast hache littéralement la source de courant
continue et ne dissipe de l'énergie que si le fil chaud n'utilise pas la quasi totalité des 12V (il faut
réserver au ballast 1,2 à 1,5 V pour son bon fonctionnment). C'est le cas lors d'utilisation de fil
chaud trop court ou trop peu résistant.
Je crois me souvenir qu'il existe une application du 555 qui donne directement un signal
rectangulaire de rapport cyclique variable au moyen d'un potard et qui pourrait remplacer à la fois
l'unijonction et le comparateur. A suivre éventuellement.