PROTHESE DE MUNTING DANS LES NECROSES ASEPTIQUES DE LA TETE
FEMORALE
Introduction
La prothèse de Louvain, qui porte actuellement le nom de son principal concepteur, Everard
Munting, est le fruit d’un travail expérimental débuté il y a 23 ans, en 1983.
A l’époque, nous étions alarmés par les résultats médiocres, et en tous cas inconstants, des
arthroplasties totales de la hanche chez les sujets jeunes. L’altération du stock osseux
entrainé par les prothèses conventionnelles était devenue manifeste, et il n’existait pas de
solution alternative fiable permettant de limiter la perte osseuse fémorale. L’utilisation de
cupules couplées s’était avérée être un échec, essentiellement en raison de l’usure précoce
du polyéthylène cotyloïdien, extrêmement fin.
Il nous avait dès lors paru intéressant d’explorer une troisième voie pour la fixation de
l’implant fémoral, à savoir une fixation purement métaphysaire, plutôt qu’un resurfaçage ou
une fixation par une tige fémorale.
Cette idée n’était pas neuve, comme l’illustre cette longue liste de chirurgiens, mais la
majorité des tentatives précédentes n’avait pas été couronnée de succès.
Le cahier des charges de la prothèse de Munting était donc :
-de préserver le stock osseux
-tout en remplaçant la tête fémorale, comme de nombreuses arthroplasties de hanche chez
les patients jeunes doivent faire façe à une detruction plus ou moins étendue de la tête
-de transmettre au fémur proximal des contraintes normales, pour éviter le « stress
shielding »
-et de pouvoir utiliser, en cas de reprise, une tige fémorale primaire.
Développement d’un implant à fixation purement métaphysaire
Une phase de conception et d’expérimentation de 6 ans a précédé les premières
implantations en pratique clinique, en 1989 :
-le design de l’implant a été étudié et progressivement modifié
-des prototypes ont été évalués sur simulateur de hanche
-les différentes versions de l’implant ont été analysées par éléments finis
-des recherches sur l’hydroxyapatite ont été menées
-des travaux expérimentaux sur l’animal ont été réalisés.
Cette diapositive résume l’évolution de l’implant, depuis ses premières versions implantées
chez le chien, jusqu’à sa forme définitive.
Cet implant anticonformiste n’a pas de queue, mais bien une tête, modulaire.