AIDES TECHNIQUES Préambule : L’audioprothésiste est le spécialiste qui procède à la correction auditive des déficiences de l'ouïe. Il a pour fonction : l'adaptation et l'amplification des signaux acoustiques en vue de fournir aux personnes déficientes auditives le maximum d'informations ; la réalisation des systèmes d'adaptation auriculaire ; les mesures et contrôles physiques et physiologiques des appareillages ; l’entretien de tous les appareils. Il est important de noter que même une réhabilitation de qualité ne peut restituer une audition normale à une personne qui a une surdité sévère ou profonde. Un enfant sourd porteur de prothèses ne devient pas entendant, ne discrimine pas automatiquement tous les sons de la langue. D’autre part, il est primordial d’associer rapidement une éducation auditive à l’appareillage, afin que l’enfant tire un meilleur profit de ce dernier. 1) Appareillage par contours : Le contour d’oreille est une aide externe qui traite les sons environnants à l’entrée de l’oreille. Un circuit électronique complexe amplifie, corrige, filtre, écrête les sons. Un écouteur transmet les sons corrigés au conduit auditif. Une pile fournit l’énergie nécessaire. Porte-pile Commutateur-sélecteur : 0 = Arrêt T = Fonctionnement sur bobine d’écoute magnétique M = Fonctionnement sur microphone Réglage de volume sonore : + = Plus fort - = Moins fort Embout + tube écouteur -8- 2) Implant cochléaire : L’implant cochléaire se charge de la fonction des cellules ciliées en transmettant un message électrique directement au nerf auditif. 1. Le microphone-antenne capte le son. 2. Le son est transmis au processeur vocal par l’intermédiaire du cordon. 3. Le processeur vocal convertit le signal en un code spécifique, qui est renvoyé par le même cordon au microphone-antenne. 4. Le microphone-antenne transmet le signal à travers la peau à l’implant. 5. A son tour, l’implant envoie le signal au porte-électrodes. 6. Différents signaux, correspondant aux différents sons, déclenchent des réponses différenciées de chacune des électrodes. 7. Ces réponses électriques sont acheminées par le nerf auditif vers le cerveau qui perçoit des sons. 3) Appareillage Haute Fréquence (H.F.) : La transmission haute fréquence ou HF a pour rôle de garantir une meilleure intelligibilité dans un milieu bruyant, car elle permet la réception privilégiée du message d’un interlocuteur donné. Ainsi en classe, l’amplification de la voix de l’enseignant sera favorisée par rapport à celle des bruits environnants. Les signaux radioélectriques sont émis en modulation de fréquence (FM) par un microphone émetteur que l’enseignant porte sur sa poitrine, et sont captés par un ensemble récepteur-amplificateur accordé sur la même fréquence et relié aux contours d’oreille de l’enfant. Les systèmes récents sont de dimensions réduites et très faciles à manipuler ; ils permettent à l’enseignant comme à l’enfant une plus grande mobilité. -9- Remarques : Il peut arriver que l’appareil émette un sifflement aigu auquel l’enfant sourd ne réagit pas car il ne le perçoit pas. Ce « Larsen » peut signifier : - soit que l’embout est mal positionné dans l’oreille, ce à quoi l’enfant peut remédier immédiatement si on le lui signale ; - soit que l’enfant ayant grandi, cet embout ne correspond plus à la taille de son conduit auditif. Dans ce cas il faut faire intervenir l’audioprothésiste pour le modifier. Un bon fonctionnement suppose également que les piles (ou la batterie en cas d’implant) soient régulièrement changées. Progressivement, l’enfant sourd apprendra à manipuler et à gérer seul ses appareils ou son implant. Ces appareillages sont coûteux, mais suffisamment résistants pour permettre une manipulation quotidienne. Il conviendra d’informer ses camarades de classe afin de les rendre attentifs, et de leur recommander quelques précautions de base. Aussi techniquement performants que soient les appareillages, ils ont leurs limites. La qualité de réception du message oral peut être altérée par la distance de la source sonore, ou le niveau de bruit ambiant où se déroule la conversation. Et puis surtout, n’oublions pas qu’entendre n’est pas forcément comprendre ! - 10 -