Cours Entrainement Electrique R. Kifouche, Mai 2014
II.2 Caractéristiques des moteurs à courant continu :
L’utilisateur d’un moteur s’intéresse en premier lieu à la caractéristique mécanique Cem=f(N)
qui donne le couple produit en fonction de la vitesse. Il faut par ailleurs connaître le courant
absorbé en fonction du couple demandé : c’est la caractéristique électromécanique Cem=f (I).
On utilise aussi la caractéristique de vitesse N=f (I).
Ces courbes sont généralement tracées avec pour paramètres la tension d’alimentation U et les
propriétés obtenues dépendent du mode d’excitation.
II.2.1 Démarrage d’un moteur
Si, lorsque la vitesse du moteur est nulle, on applique une tension U aux bornes de l’induit, le
courant circulant dans l’induit est alors :
Pour un MCC à alimentation parallèle :
Pour un MCC à alimentation série :
Puisque la f.é.m. est nulle (N = 0).
Ce courant est très supérieur au courant nominal (10 à 100 fois), ce qui entraînerait :
Un échauffement instantané de l’induit très élevé ;
Une chute de tension inadmissible sur le réseau d’alimentation ;
Un couple de démarrage lui aussi très supérieur au couple nominal et risquant de
rompre l’accouplement.
Aussi faut-il limiter le courant d’induit en plaçant, lors du démarrage, une résistance Rd en
série avec l’induit. Ce rhéostat de démarrage est court-circuité progressivement tandis que le
moteur prend sa vitesse et que la f.é.m. augmente.
Le courant de démarrage est donné par :
Avec :
Pour MCC à excitation en parallèle
Pour MCC à excitation en série
On calcule Rd afin que le courant de démarrage Id soit de 1 à 2 fois le courant nominal In.
Pour que le démarrage soit rapide, il faut que le couple soit élevé donc que le flux soit alors
maximum (Ie maximum).
On peut aussi limiter le courant en utilisant un limiteur électronique; d’autre part, si le
démarrage s’opère sous tension variable U, il suffira de faire croître U progressivement
Modèle du moteur avec rhéostat de
démarrage