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Introduction générale
La vie en groupe a toujours existé, l’être humain a besoin d’appartenance, il cherche les
groupes où il s’identifie « mais il est tout aussi vrai que partout se renforcent et se multiplient
les groupements identitaires, les associations fondées sur une appartenance commune, les
sectes, les cultes, les nationalismes ; les sociétés redeviennent des communautés » (Touraine,
1997, p.14 et 15 dans, Cova et Roncaglio 1998, pp.395). Les gens maintenant constituent
spontanément des groupes de personnes qui partagent leurs valeurs. « Mais, par opposition au
passé, ils sont maintenant libres de choisir où ils veulent appartenir. Des valeurs communes,
un peu d'émotion partagée ou expérience, déterminent leur choix ». (Rozenberga et Silko
2005, p.4). Ainsi, « Les marketeurs peuvent échouer s'ils continuent à utiliser la segmentation
du marché comme le seul outil. Cependant, nous ne pouvons pas nier l'importance et l'utilité
des techniques du marketing classique. La tribu à laquelle quelqu'un appartient est seulement
une autre dimension, un autre point de vue sur la même personne qui pourrait être utile dans
quelques cas. Puisque le concept de tribu est comparativement nouveau, il peut donner un
avantage compétitif pour une société s’il est correctement utilisé.» (Rozenberga et Silko 2005,
p.5).
Au cours des dernières années, « Internet s'est installé dans les habitudes comme un espace
facilitant les communications et permettant des regroupements entre les individus. Le nombre
croissant de communautés virtuelles de consommateurs centrées autour d'objets de
consommation extrêmement variés révèle le besoin des consommateurs de s'approprier des
produits, de maîtriser la complexité de l'offre et de prendre de la distance face aux actions
marketing. » (Bertrandias et Carricano 2006, p.53). De plus, « Peu d’études en revanche ont
démontré empiriquement un effet de la participation du consommateur à des communautés
virtuelles autour d’une marque (CVM) sur son attitude et/ou son comportement envers la
marque concernée » (Raies et Gavard-Perret 2011, p.24). Aussi, l’engagement « pourtant
reconnue dans la littérature pour ses liens forts avec la fidélité (Dholakia, 1997; Amine, 1998;
Pritchard, Havitz et Howard, 1999; Fullerton, 2005) – n’a, quant à elle, pas encore trouvé sa
place dans les recherches relatives aux communautés virtuelles de marque. Il est donc
particulièrement pertinent de mesurer et de comprendre l’effet de la participation du
consommateur à une communauté virtuelle autour d’une marque (Raies et Gavard-Perret
2011, p.24).