Guillaume M. Servera A Lucile et Ludivine 12/05/09 Biologie médicale 9h30-10h30 Exploration biochimique du rein Analyse du sédiment urinaire Trumel Suite du cours du lundi 11 mai de 10h30 à 12h30 Culot urinaire entre lame et lamelle : L’analyse du culot urinaire n’est pas un bon moyen d’observer les bactéries. « Si il y a des trucs qui bougent on peut supposer leur présence». Mais il y a des possibilités de contamination lors du prélèvement (recueil de l’urine par miction spontanée) Il faut donc confirmer par une bactériologie ou une cytologie. La présence de leucocytes est néanmoins un bon indice de la présence de bactéries. La difficulté de la bactériologie c’est le délai de lecture. Observation des cristaux : Les cristaux se forment lorsque les urines sont sursaturées en substance cristallogènes. Mais in vitro chez les animaux sains cette cristallisation finit par se produire… C’est pourquoi il faut analyser les urines dans les deux heures et ne pas les conserver à 4°C (le froid augmente la concentration de cristaux dans les urines). De façon physiologique, le chat présente des cristaux (..après la limite physiologie/pathologie c’est une histoire de quantité). Il faut faire la différence entre un calcul et un cristal. En effet le calcul est de composition variable (dépendant de l’excrétion des différents sels et du pH) qui n’est de plus pas forcément la même que celle du cristal. Cette analyse est utile dans le cadre de suivi thérapeutique des chats notamment quand on surveille l’alimentation ou des affections congénitales. On peut avoir des calculs de composition différente. Il existe une trame sur laquelle s’associent des cristaux. Tout cela dépend du contexte clinique. On va voir plusieurs cristaux assez courants et il faut être capable de reconnaître les cristaux majeurs suivants : Phosphate Ammoniaco Magnésien (PAM pour les intimes) : C’est de la struvite en fait que l’on va retrouver dans les urines à pH basique. Les cristaux sont en 3D soit en rectangle soit en forme de cercueil, et toujours à fond plat. On peut les retrouver chez les sujets sains mais généralement ils sont présents chez les sujets malades. Chez le chien c’est un marqueur d’infection du tractus urinaire ce qui n’est pas forcément le cas chez le chat. Carbonate de chaux : (parce que le cheval c’est trop génial on le rappelle) : c’est un cristal qu’on va retrouver chez cette espèce de façon physiologique mais ce n’est pas le cas chez les carnivores domestiques. D’ailleurs, le fait que les urines d’un cheval soient si troubles est du à la présence de ces cristaux dans les urines. Le Carbonate de chaux a une forme de coupe d’arbre. Oxalate de calcium : (bord pointu) Sous forme dihydrate il va former une bipyramide (6 sommets). D’où le fait que la présence de ce cristal soit assez irritante et que l’on trouve des cellules blanches dans les urines à cause de l’agression mécanique provoquée. Sous forme monohydrate il va avoir une forme d’hexagone, d’altère ou de fuseau ovale aux bords arrondis. On le trouve surtout dans les urines acides. On peut éventuellement le trouver en faible nombre chez les sujets sains et il se forme assez facilement in vitro. De façon pathologique on le retrouve suite à une intoxication à l’éthylène glycol ; il est alors associé à des calculs. Biologie médicale-analyse du sédiment urinaire (le pipi) – page 1/2 Urate d’ammonium ou biurate d’ammonium : C’est un cristal coloré (donc différent des oxalates qui sont transparents), il est marron, rond avec des spicules (ressemble à un acarien selon la prof, je doute que frank ne soit d’accord). C’est un marqueur de maladies hépatiques, notamment lors d’un shunt porte cave. Notons que les dalmatiens et les bulldogs anglais présentent une prédisposition à ces cristaux. Ces cristaux donnent naissance à des calculs qui permettent le plus souvent le diagnostic. Bilirubine : Il peut avoir la forme d’aiguilles, de granules ou encore d’oursins et est remarquable par sa couleur jaune. Il est présent dans l’urine acide et très concentrée, lors de bilirubinurie et traduit une anomalie du métabolisme de la bilirubine. Ces cristaux n’ont pas nécessairement de signification clinique. Cystine : Incolore, de forme très caractéristique : hexagonal en noyau de benzène. Ils peuvent se regrouper en couches, le coté d’où part le cristal suivant n’est alors pas visible car emboîté avec l’autre. On peut également trouver dans les urines des globules gras, des artefacts tels que des fibres végétales (à cause d’une compresse pas loin), des grains de pollen… et tout ça notamment lorsque les conditions de prélèvement sont un peu douteuses. Les cristaux importants à reconnaître en clinique : - PAM - oxalates - urates d’ammonium - bilirubine L’observation du culot entre lame et lamelle est donc imparfaite: reconnaissance difficile, infections du tractus urinaire surdiagnostiquées… Une coloration quant à elle n’apporte pas beaucoup plus (les cylindres et les cristaux sont mal visualisés car ils ne retiennent pas la coloration et n’apparaissent alors que par empreinte lorsqu’il y a abondance de cellules et le protocole est long). Sa seule indication, selon la prof, est lors de suspicion de tumeur du tractus urinaire car elle permet alors la visualisation de nombreuses cellules qui ne sont pas des globules blancs. On peut alors compléter par une biopsie ou une échographie. Donc, si sur un culot, il y a beaucoup de cellules, on fait une coloration. Et lorsqu’on suspecte une infection on confirme par une cytologie. Remarque : la présence de corps gras dans les urines (notamment chez le chien) impose un séchage avant la coloration. Il faut donc faire une utilisation raisonnée des différents examens complémentaires à notre disposition. Au besoin, on peut toujours sous-traiter au labo d’analyse, c’est d’ailleurs la meilleure solution notamment pour une bactérioscopie (on délègue, on délègue, on délègue). Conclusion : L’analyse d’urine est un examen long et qui requiert une certaine expérience. Toutefois, elle apporte de nombreuses informations qui permettent d’orienter le diagnostic. Biologie médicale-analyse du sédiment urinaire (le pipi) – page 2/2