Le Régime conventionnel Les conventions à signer avec le Gouvernement peuvent revêtir différentes formes selon que l'Investissement projeté répond, au moins, aux dispositions de l'un des textes relatifs au régime conventionnel. Il s'agit : a- L’exonération des droits de douanes et de la TVA à l’importation (dispositions de l'article 7-1 de la loi de finances 1998- 1999 tel qu'il a été modifie par les lois de finances 25-00 et 55-00): Les entreprises qui s'engagent à réaliser un investissement portant sur un montant égal ou supérieur à 200 millions Dhs peuvent bénéficier dans le cadre de convention à conclure avec le gouvernement de l'exonération du droit d'importation et de la taxe sur la valeur ajoutée applicables aux biens d'équipement, matériels et outillages nécessaires à la réalisation de leur projet et importés directement par ces entreprises ou pour leur compte. Cette exonération est également accordée aux parties, pièces détachées et accessoires importés en même temps que les biens d'équipement, matériels et outillages auxquels ils sont destinés. L'investissement doit être réalisé dans les 36 mois qui suivent la date de la signature d'une convention avec le gouvernement. Toutefois, des délais supplémentaires peuvent être accordés en cas de force majeure ou de circonstances imprévisibles. Les biens ayant bénéficié de cette exonération ne peuvent, pendant un délai de 5 ans à compter de la date de leur importation, faire l'objet de cession, transfert ou recevoir d'autres utilisations que celles pour lesquelles ils ont été imports ou acquis, sauf autorisation expresse. Ce délai est de 3 ans à compter de la date d'acquisition pour les biens d'équipements, matériels et outillages acquis localement. b- Participation de l’Etat dans certaines dépenses liées à l’investissement (dispositions de l’article 17 de la loi cadre n°18-95 formant Charte de l’investissement ainsi que du décret n° 2-00-895 pris pour son application) : L'adoption du décret n°2-00-895 pris pour l'application de l'article 17 de la charte de l'investissement relatif à la participation de l'Etat dans les dépenses d'acquisition du terrain, des infrastructures externes et de la formation. L'objet de ce décret est de définir les modalités de la participation de l'Etat dans la concrétisation des projets initiés par les entreprises dont le programme d'investissement répond à l'un ou à plusieurs critères suivants : Le programme d'investissement est d'un montant égal ou supérieur à 200 millions DHs; Création d'un nombre d'emploi stable égal ou supérieur à 250, S'implanter dans l'une des provinces ou préfectures visés par le décret n°2-98-520 du 5 Rabii 1419 ( 30 juin 1998) , il s'agit de : Al Hoceïma, Berkane, Boujdour, Chefchaoun, Essamara, Guelmim, Jerada, Laâyoune, Larache, Nador, Oued Eddahab, Oujda Angad, Tanger Asilah, Fahs Bni Makada, Tantan, Taounate, Taourirt, Tata, Taza et Tétouan; Assurer un transfert de technologie ; Contribuer à la protection de l'environnement. Ces entreprises Peuvent bénéficier dans le cadre d'un contrat particulier à signer avec l'Etat des avantages suivants: Une participation de l'Etat aux dépenses relatives à l'acquisition du terrain nécessaire à la réalisation du programme d'investissement pouvant aller jusqu'à 20% du coût du terrain; Une participation de l'Etat aux dépenses d'infrastructure externe nécessaire à la réalisation du programme d'investissement dans la limite de 5% du montant global du programme d'investissement ; Une participation de l'Etat aux frais de la formation professionnelle prévue dans le programme d'investissement fixée à 20% du coût de cette formation ; Les avantages prévus par ce dispositif peuvent être cumulés sans que la participation totale de l'Etat dépasse 5% du montant global du programme d'investissement. Toutefois, dans le cas où le projet d'investissement est prévu dans une zone suburbaine ou rurale, cette participation de l'Etat peut atteindre 10% du montant total de l'investissement. c- Avantages accordées aux promoteurs immobiliers (Article 19 de la loi de finances 1999-2000 tel qu'il a été modifié et complété conformément aux dispositions de l'article 16 bis de la loi de finances 2001 relatif à la construction de logements sociaux) : 1 - Les promoteurs immobiliers, personnes morales ou personnes physiques relevant du régime du résultat net réel, sont exonérés pour l'ensemble de leurs actes, activités et revenus afférents à la réalisation de logements sociaux des : Droits d'enregistrement et de timbre ; Droits d'inscription sur les livres fonciers ; De l'impôt des patents ; De la TVA ; De l'IS ; De l'IGR ; De la Taxe Urbaine ; Et tous impôts, taxes, redevances et contributions perçus en faveur des collectivités locales et de leurs groupements. Bénéficient de ces exonérations les promoteurs immobiliers qui réalisent leurs opérations dans le cadre d'une convention conclue avec l'Etat, assortie d'un cahier des charges, en vue de réaliser des programmes de construction de 2.500 logements sociaux, étalé sur une période maximum de 5 ans courant à compter de la date de délivrance de l'autorisation de construire. 2 - Les promoteurs immobiliers qui réalisent pendant une période maximum de 3 ans courant à compter de la date de délivrance de l'autorisation de construire des opérations de construction de cités, résidences ou campus universitaires, dont la capacité d'hébergement est égale ou supérieure à 1.000 lits et ce, dans le cadre d'une convention conclue avec l'Etat, assortie d'un cahier des charges bénéficient de : Droits d'enregistrement et de timbre ; Droits d'inscription sur les livres fonciers ; De l'impôt des patents ; De la TVA ; De la Taxe Urbaine ; Et tous impôts, taxes, redevances et contributions perçus en faveur des collectivités locales et de leurs groupements. D'une réduction de 50% de l'IGR ou de l'IS au titre des revenus provenant de la location des constructions réalisées à compter du 01/01/2001 et ce pour une période de 5 ans à compter de la date d'obtention du permis d'habiter. Pour être admis au bénéfice de ses exonérations, les promoteurs immobiliers doivent tenir une comptabilité séparée pour chaque programme et joindre à la déclaration (IS ou IGR) : 1. un exemplaire de la convention et du cahier des charges en ce qui concerne la 1ére année ; 2. Un état du nombre de logements réalisées dans le cadre de chaque programme ainsi que le montant du chiffre d'affaires y afférent d- Le fonds HASSAN II pour le développement économique et social Dans un contexte international en pleine mutation, le Maroc mobilise tous ses atouts pour relever le défi de la compétitivité et promouvoir l'investissement privé national et étranger. Il s'est engagé, par des efforts soutenus, dans un processus d'amélioration de son climat d'investissement: consolidation de la politique de libéralisation économique, ouverture du secteur privé sur un partenariat international, réforme globale du dispositif national de promotion des investissements et d'appui aux entrepreneurs, modernisation du cadre réglementaire et incitatif... Autant de réformes qui, combinées à des atouts tels que la stabilité de son cadre institutionnel, sa situation géographique privilégiée et sa proximité de l'Europe, un système logistique performant, une facilitation douanière poussée, ne peuvent que consolider son attrait et en faire une terre d'accueil des investissements par excellence. 1- Consistance de l'appui L'appui se présente sous forme d'une contribution financière directe qui peut revêtir, au choix du promoteur, l'une des deux formes suivantes: * contribution à hauteur de: 50% du coût d'acquisition du terrain (sur la base d'un coût maximum de 250 DH/m²); et 30% du coût des bâtiments (sur la base d'un coût maximum de 1500 DH/m²) * contribution de 100% pour l'acquisition du foncier (sur la base d'un coût maximum de 250 DH/m²). Cette contribution peut être cumulée avec les avantages accordés dans le cadre du système en vigueur des incitations à l'investissement 2- Secteurs bénéficiaires Les programmes d'investissements nouveaux, création ou extension, dans les secteurs décrits ci-dessous sont éligibles à l'appui du fonds Hassan II. - Textiles toutes les filières Ce secteur a émergé dès l'indépendance du Maroc comme le premier pôle industriel du secteur privé. A partir de 1987, les investissements textilehabillement ont explosé, conséquence du mouvement de restructuration / délocalisation des industries européennes de la filière. Aujourd'hui, le secteur du textile- habillement continue de représenter un des piliers de l'industrie marocaine. En effet, en 2003, le secteur représente 44% de l'ensemble des emplois industriels et produisent l’équivalent de 23 Milliards de dirhams dont plus des 2/3 sont destinés aux marchés internationaux. Le secteur compte plusieurs atouts dont : son dynamisme à l'export, la disponibilité d'une main d'œuvre qualifiée et bon marché, un savoir-faire très ancré, une industrie diversifiée, etc... - Secteur du Cuir : L'industrie de transformation du cuir (chaussure et maroquinerie) représente l'un des principaux secteurs manufacturiers traditionnellement ancrés au Maroc. La branche maroquinerie génère, en 2001, une valeur ajoutée de 125 Millions DH et exporte près de 318 Millions DH. La fabrication des chaussures, est sans conteste la plus importante branche de toute la filière cuir. Sa production est de 2.2 Milliard DH. L'industrie de transformation du cuir compte plusieurs points forts dont : un savoir-faire local de renommée, la disponibilité d'une main d'œuvre qualifiée, une tradition cuir ancrée, la disponibilité de la matière première, une industrie très diversifiée, un fort potentiel de développement, etc... - Les Equipements Automobiles Cette industrie présente des potentialités de développement intéressantes au Maroc, notamment pour la consolidation des efforts de diversification de l'intégration entrepris dans le cadre des projets véhicules économiques. Les investissements dans le secteur ont connu une croissance soutenue grâce à l’implantation de nouveaux équipementiers de premier rang. Parmi les atouts du secteur on cite :un marché ouvert et extensible à travers les accords de libre échange signés avec différents pays et régions, une culture automobile, une sous-traitance diversifiée et orientée vers l'export et une main d'œuvre qualifiée et flexible, etc... - Industrie Electronique Le secteur constitue une clé de voûte de l’industrie marocaine, d’autant plus importante qu’elle s’imbrique à différents secteurs économiques. En effet, ce dernier joue un rôle important dans le développement du tissu industriel en y introduisant un savoir faire en matière de nouvelles technologies, en créant de l’emploi et en dégageant une forte valeur ajoutée. Le secteur de l'électronique, notamment les semi-conducteurs, connaît un important développement indiquant le degré de compétitivité du Maroc dans ce secteur. Aussi, et avec le développement fulgurant des technologies de l'information dans le monde induisant une demande plus forte en composants électroniques, ce secteur recèle un fort potentiel de développement au Maroc. Son fort potentiel réside également dans l'existence d'industries diversifiées en amont et la présence de références internationales, la disponibilité d'une main d'œuvre hautement qualifiée ainsi qu'à une orientation résolue vers le marché mondial ( Près de 80% de la production destinée à l'exportation). - Industrie Aéronautique : Le Maroc est considéré comme la terre d’accueil de la sous- traitance aéronautique et est devenu une grande destination de haute technologie et dispose d’un cadre macroéconomique sain susceptible de constituer un levier efficace pour la réalisation des objectifs de croissance durable. Le pays montre un savoir-faire technique de niveau international. L’industrie aéronautique au Maroc se trouve actuellement parmi les secteurs potentiels du développement. Le tissu industriel aéronautique local est capable d’effectuer des opérations de maintenance tant civiles que militaires en respectant les exigences qualité. Toutes les entreprises marocaines intervenant aéronautique ont une vocation exportatrice. dans la sous traitance - Activités Industrielles de Préservation de l'Environnement La préservation de l'environnement constitue plus que jamais un vecteur essentiel du développement industriel écologiquement durable. D'où la nécessité de développer en aval les activités industrielles, à titre principal, contribuant à la préservation de l'environnement par le traitement, le recyclage et la valorisation des déchets. 3- Présentation du dossier Le dossier relatif au projet d'investissement doit être déposé auprès du Ministère chargé de l'Industrie. Ce dossier doit comporter, les statuts de la société, les références de l'investisseur, la description précise du projet d'investissement, son échéancier de réalisation, son coût, l'emploi généré, son mode de financement et le lieu de son implantation. 4- Procédure et délai L'examen de ce dossier se fait par une commission mixte composée des représentants du Ministère chargé de l'Industrie,du Ministère chargé des Finances et du Fonds HASSAN II pour le Développement Economique et Social. Une prompte réponse, sur la base de dossier complet, est notifiée à l'investisseur dans un délai ne dépassant pas trente (30) jours. Le versement de la contribution au titre du foncier se fait dans un délai maximum de soixante (60) jours après présentation par l'investisseur de pièces justificatives du règlement du foncier auprès du propriétaire. Pour les bâtiments, la contribution est versée dans un délai maximum de soixante (60) jours après l'achèvement des constructions et la présentation par l'investisseur de pièces justificatives du coût réel des travaux de constructions.