L`audition - WordPress.com

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L’audition
L’audition est la perception de l’énergie du son. Elle regroupe un ensemble d’acteurs
regroupés sous le nom de système auditif. Au cœur du système se retrouve un ensemble de
détecteurs acoustiques miniatures concentrés dans un minuscule volume (l’oreille interne).
L’objectif de ce cours est donc d’aborder les bases anatomo-fonctionnelles permettant
de comprendre comment le système auditif transforme un son (ondes de pression produites
par les molécules d’air en vibration) en configurations particulières d’activité nerveuse,
transmise et intégrée au niveau du SNC.
I.
Fonctionnement général
Stimulus  récepteur  SNC  récepteur  réponse
Stimulus : Vibration des molécules d’air, variation de pression
Récepteur : Oreille. Cochlée, organe de Corti (récepteur sensoriels)
SNC : cortex, lobe temporal
II.
Le système auditif
A. Le stimulus auditif
Le son est associé à des vibrations (déplacement) des molécules d’air. Forme une onde
sinusoïdale (compression et dilatation des molécules d’air).
Ondes de pression produites par les molécules d’air en vibration qui se propagent dans
les 3 dimensions (sinusoïde).
Amplitude : l’intensité du son, changements verticaux, augmentation de la pression.
Son quantifié en décibels.
Fréquence : Nombre d’évènements pour une période donnée (nombre de vibration
pour un temps donné), changements horizontaux, quantifié en Hertz, hauteur du son.
Le champ auditif représente l’ensemble des sons, définis par leurs fréquences et
intensité pouvant être perçu par l’oreille. Chez l’homme, il représente les capacités maximales
de l’oreille. De 20Hz à 20kHz. Le seuil de perception est dépendant des fréquences.
Chez l’homme, le spectre audible compris entre 20Hz et 20kHz (moyenne adulte
située entre 15-17 kHz).
En fonction des espèces, le spectre audible est différent (les objets de petites tailles
sont de meilleurs résonateurs pour les hautes fréquences alors que les objets plus grands sont
meilleurs pour les basses fréquences)
Spécialisations anatomique et fonctionnelle à tous les niveaux du système auditif.
Membrane tympanique  chaine des osselets  fenêtre ovale  fluide de la cochlée
B. Oreille externe
Oreille externe : pavillon, conque (entrée du conduit), conduit auditif. Recueil
l’énergie, entonnoir, focalise l’énergie sonore sur la membrane tympanique. Filtrer différentes
fréquences pour obtenir des indications sur l’élévation de la source sonore. Permet une
amplification par un phénomène de résonnance.
C. Oreille moyenne
Adapte l’impédance (résistance) : relativement basse au milieu sonore aérien à
l’impédance plus élevée du liquide de l’oreille interne.
Oreille moyenne : membrane tympanique, marteau, enclume, étrier. Gain de pression
par deux processus mécaniques
-
Pression appliquée sur une grande surface de la membrane tympanique est
reportées sur une surface plus petite (fenêtre ovale)
Effet de levier : assurée par les trois osselets de l’oreille interne
L’audition est régulée par 2 petits muscles : le tenseur du tympan et du muscle de
l’étrier. La contraction des muscles réduit le mouvement des osselets et donc un gain de
pression limité. La pression mécanique transmise à l’oreille interne peut être diminuée sinon
on aurait des dommages irréversibles.
Dans certaines pathologies (paralysie de Bell) on à cet effet de levier qui est
augmentée, on trouve donc une hyperacousie du a une paralysie du nerf 7. Comme le nerf est
paralysé on a une augmentation de l’effet levier.
D. Oreille interne
Oreille interne : cochlée est l’élément principal sous forme de colimasson. Le
vestibule sous forme d’anneau permet l’équilibre.
La cochlée permet la transformation des ondes de pression d’origine sonore en influx
nerveux et analyseur mécanique de fréquence (la cochlée est capable de diviser et de
décrypter des sons complexes en fréquence). Structure complexe très importante dans la
caractéristique de la perception auditive.
Transduction : mécano-transduction
Spirale d’environ 10 mm de large qui allongée représente un tube de 35mm.
3 compartiments :
-
Compartiment cochléaire : la membrane basilaire + membrane de Reissner où se
trouvent la membrane tectoriale et le canal cochléaire.
Rampe vestibulaire : compartiment rempli de liquide
Rampe tympanique : compartiment rempli de liquide
Dans le compartiment cochléaire on trouve la membrane tectoriale et la membrane
basilaire. On trouve aussi l’organe de Corti. La membrane tectoriale repose sur un ensemble
de cellules. On trouve les cellules ciliées externes et internes au niveau de l’organe de Corti.
L’onde se propage de la base à l’apex de la membrane basilaire jusqu’à un point de
déplacement maximal. Ce point dépend de la fréquence du son.
Sensibilité préférentielle due aux propriétés mécaniques de la membrane basilaire.
Partie basale  haute fréquence et partie apicale (apex)  basse fréquence. Donc la réponse
nerveuse n’est pas la même en fonction de la fréquence d’un son.
Notion de tonotopie : représentation topographique des fréquences.
Organe de Corti : Sensibilité préférentielle périphérique auditive dépend de propriétés
biomécaniques. Propriétés attribuées aux cellules ciliées internes et externes : cellules
sensorielles de l’oreille interne. Les mouvements des cellules ciliées de la membrane
basilaire (stéréocils) donnent naissance à la transduction sensorielle (modification du potentiel
de membrane de la cellule ciliée).
III.
Transduction du signal sonore
E. Les cellules ciliées
Cils : stéréocils, sont en contact avec la membrane tectoriale.
Les cellules ciliées internes : mécano-transduction surtout faites par les cellules ciliées
internes. Plan de symétrie bilatérale : cils rangés du plus grand au plus petit de manière
symétrique. Les cils sont constitués d’actine. Les mouvements des stéréocils va modifier le
potentiel de membrane dans le sens d’une :
-
Dépolarisation si déflexion dans le même sens que les cils les plus hauts. (les cils
les plus petits vont vers les plus grands)
Hyperpolarisation si déflexion dans le sens contraire que les cils les plus hauts.
(les grands cils se rapprochent des petits).
Les cellules ciliées externes :
Deux types de cellules donc deux fonctions distinctes.
F. La transduction mécano-électrique
1) Ouverture des canaux sélectifs pour les cations qui se situent sur les stéréocils. Ces
canaux ioniques vont être reliés grâce à des liens apicaux entre les stéréocils.
2) Entrée de K+ dans la cellule ciliée.
3) Dépolarisation de la cellule entraînant l’ouverture des canaux Ca2+.
4) Entrée de Ca2+ et libération de neurotransmetteur (glutamate, exocytose) vers les
terminaisons nerveuses du nerf auditif.
La cellule ciliée fonctionne comme un système à deux compartiments distincts.
-
Compartiment cochléaire remplis d’endolymphe. L’endolymphe à une
concentration de K+ élevé.
La rampe tympanique est remplie de périlymphe avec un k+ (potassium) faible et
donc sodium élevé. Gradient électrique pousse le K+ à pénétrer dans la cellule
ciliée par les canaux de transduction ouvert et va permettre une repolarisation
rapide.
La partie apicale de la cellule ciliée est en contact avec l’endolymphe.
L’ouverture des canaux voltage dépendant calcique.
Périlymphe faible en potassium
Les sons violents peuvent déchirer ou endommager l’ensemble des stéréocils présent
sur les cellules ciliées. Déficit auditif majeur irréversible car contrairement à ceux des
poissons ou des oiseaux, les stéréocils de l’homme ne se régénèrent pas. Cellules ciliées chez
l’homme : 15 000/ oreille.
95% des fibres nerveuses s’articulent avec les cellules ciliées internes.
G. Amplification du signal
Les cellules ciliées externes : rôle dans l’affinement de la résolution des fréquences par
la cochlée grâce à des contractions et relaxations. Change la rigidité de la membrane tectoriale
en des endroits déterminés (faibles intensités sonores).
IV.
Voies centrales et intégration
H. Les relais
Cochlée : tonotopie : représentation de chaque fréquence
Propriétés réactionnelles des fibres des nerfs auditifs  maintien de la tonotopie.
Les terminaison nerveuse du nerf audtifi sont des cellules bipolaires ?
Le ganglion spirale est l’ensemble des corps cellulaires des cellules bipolaires.
Le nerf auditif, le nerf 8, à partir de la cochlée,
Au niveau du tronc cérébral on trouve le noyau cochléaire, si on a une stimulation
dans l’oreille droite on arrive dans le noyau cochléaire droit, signal unilatéral.
L’olive supérieure se situe au niveau du pont. Permet le codage spatio-temporel du
stimulus auditif.
Projection au niveau de l’olive supérieur latérale : intégration de la différence
d’intensité, de son. Permet de localiser la source de la stimulation auditive.
L’olive supérieure médiane sert à détecter la différence de latence, le temps d’arriver
des signaux auditifs, intégration des aspects spatiaux des sons (analyse des différences de
latence). C’est un OSM : détecteur de coïncidence (signaux biauraux).
Le thalamus est le relayeur des informations sensorielles. Dans le thalamus on trouve
différents noyaux, Le corps genouillé média (CGM) qui relais les informations auditives.
Toutes les caractéristiques du stimulus auditif arrivent au thalamus. Il intègre donc toutes ses
caractéristiques pour ensuite l’envoyer au lobe temporal.
I. Le cortex auditif primaire et secondaire
Le cortex auditif primaire (A1) : possède une carte tonotopique précise contrairement
aux aires périphériques.
Proximité du cortex auditif et aire de Wernicke impliquée dans le langage démontrant
la relation étroite entre audition et langage.
V.
Pathologies associées au déficit auditif
J. Pathologie de l’oreille interne
Surdité acquise : déficit sensoriel pouvant entrainer une dégradation de la
communication orale et un isolement social.
-
Presbyacousie
Médicaments ototoxiques
Traumatismes acoustiques
Acouphène
Dut à la destruction de cellules ciliées provoquant ainsi la perte de l’audition. C’est ce
que l’on appelle de la surdité neuro-sensorielle.
Surdité sensorielle : ???
La surdité de transmission : rupture de la membrane tympanique, bouchon de
serumen.
2preuve de Weber : détection de la pathologie.
Sujet normal
Surdité de
sensorielle/
sensorielle
perception/ Surdité de transmission
neuro-
Son perçu par les deux Weber latéralisé du côté Weber latéralisé du côté
oreilles
sain
malade
K. Vieillissement
Presbyacousie : neuro-sensorielle, de perception qui apparait avec l’âge. A pour
origine une arthérosclérose affectant l’oreille interne mais aussi une prédisposition génétique
des cellules ciliées aux lésions. Affecte préférentiellement certaines fréquences .
L. Ototoxicité
Médicaments ototoxiques : toxiques pour les cellules ciliées, provoque des altérations.
-
-
Antibiotiques (aminoglycosides) : les antibiotiques entrent dans les canaux
potassiques de la cellule ciliée ce qui va provoquer le dérèglement de son
métabolisme.
Certains agents anti-tumoraux
M. Traumatismes acoustiques
Bruits très violents, chocs sonores peuvent provoquer une rupture de la membrane
tympanique et même arracher l’organe de Corti. Perte auditive brutale.
La répétition de bruits moins violents mais intenses peut endommager l’oreille interne.
Les stéréocils des cellules ciliées sont endommagés.
Excitotoxicité : libération, exocitose trop importante et donc toxique. La sur-libération
de glutamate va provoquer l’éclatement du bourgeonnement synaptique. Il n’y aura donc plus
de contact synaptique et donc plus de passage de l’information. Ce traumatisme peut être
récupéré par renouvellement des connections synaptiques. Cependant ces reconnections se
font de façon hasardeuse et provoque les acouphènes. Les néo-connexion ne peuvent pas se
faire indéfiniment, si trop grande répétition des lésions alors plus de reconnexion.
Traitement : l’implant cochléaire : chirurgie nécessitant l’implantation d’une électrode
pour stimuler le nerf auditif, pour remplacer le rôle de la cochlée.
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