désastreux de l’histoire du Japon, qui, parti de la baie de Sagami, a fait entre 130 000
et 150 000 victimes à Yokohama et Tokyo. Le nombre élevé des victimes s’explique par
la conjonction de différents facteurs : les conduites de gaz souterraines, la pratique des
feux ouverts et le nombre élevé de constructions en bois. En 1995, le tremblement de
terre de la région de Kobe-Osaka, d’une magnitude de 7,2 sur l’échelle de Richter, a
encore fait plus de 6 000 victimes.
Un autre fléau naturel frappe le Japon : les glissements de terrain, fréquents dans les
secteurs argileux de l’archipel, affectant de larges langues de terre de 10 à 50 m
d’épaisseur, larges parfois de plus de 500 m, et pouvant atteindre une longueur de près
de 3 km. Même si leur vitesse d’écoulement est lente, de 3 à 8 m par an, elles
dévastent inéluctablement rizières, forêts et agglomérations.
Démographie
En 2002, la population du Japon a été estimée à 127 millions d'habitants, soit une
densité de 336 habitants au km². Mais le Japon ne couvrant pas plus de 70 000 km2, la
densité s’élevait en 1995, dans certaines régions, à plus de 2 000 habitants au km2 et
jusqu’à 12 830 habitants au km2 pour la ville de Tokyo et 11 794 habitants au km2 pour
la ville d’Osaka. Environ 45 p. 100 de la population se concentrent dans les conurbations
de Tokyo-Yokohama-Chiba-Kawasaki, Osaka-Kobe-Kyoto et Nagoya. La croissance
annuelle de la population — 0,25 p. 100 entre 1990 et 1995 — devrait encore diminuer
pour atteindre 0,22 p. 100 pour la période 1995-2000 : c’est l’un des taux les plus bas
du monde asiatique. L’indice de fécondité était, en 2002, de 1,42 enfant par femme, et
pour la même année, on estime à 15 p. 100 la part des moins de 15 ans dans la
population totale et à 18 p. 100 celle des personnes âgées de 65 ans et plus. Ajoutés à
une espérance de vie moyenne qui atteint 77,7 ans pour les hommes et 84,3 ans pour
les femmes, ces chiffres trahissent le vieillissement de la population japonaise, dont les
répercussions sur le plan économique et social sont lourdes. En effet, d’après les
prévisions démographiques les plus récentes, la population totale japonaise devrait
encore augmenter jusqu’en 2007, pour atteindre plus de 128 millions d’habitants. Elle
devrait ensuite commencer à diminuer pour ne plus s’élever qu’à environ 60 millions de
personnes en 2051, avec un pourcentage de personnes âgées de plus de 65 ans
supérieur au tiers de la population globale.
Divisions administratives et villes principales
Le Japon compte huit régions (Hokkaido, Tohoku, Kanto, Chubu, Kinki, Chugoku,
Shikoku et Kyushu) appelées ken, fu, do ou to selon les divisions administratives, et 47
départements.
Le taux d’urbanisation du pays est de 79 p. 100, les plus grandes villes du pays se
trouvant dans l’île principale, Honshu. Tokyo, située au centre de la plaine du Kanto, au
centre géographique du pays mais historiquement dans le Japon de l’est, est le principal
centre financier et commercial, avec une population qui s’élevait à environ de 11,8
millions d’habitants en 1995. Avec son agglomération (environ 30 millions d’habitants
en 1995), elle constitue la première métropole mondiale. Viennent ensuite les villes de
Yokohama (3 307 000 habitants en 1995), centre actif de construction navale et
d’industries (produits chimiques, machines, métallurgie, raffinage) dans la région de
Tokyo, et surtout l’un des plus grands ports du pays, actuellement en développement,
Osaka (2 602 000 habitants en 1995), port maritime important, l’un des principaux
terminaux du réseau aérien japonais et l’un des plus grands centres financiers du Japon,