Pôle C Diabétologie 20/02/2008
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Cas cliniques de diabète
I) Cas clinique 1
Patient de 20 ans, diabète insulino dépendant depuis 5 ans. Poids 72 kg et taille 1,78 mètre.
Pas de complication du diabète.
1) Objectifs.
Il s’agit d’un patient jeune avec un diabète de type I sans complication, on va donc être
exigent pour éviter les micro et macro angiopathies.
Proposition :
a) Contrôle de la glycémie :
Glycémie < à 1,20 g/ litre. Le must c’est 0,90g /Litre
b) Glycémie post prandiale :
Glycémie < à 1,40 /litre. Réalisable grâce aux nouvelles insulines.
c) Hémoglobine glyquée :
Hb A1C < à 6,5% de Hb totale. Contrôle tous les trois mois.
Des études à grande échelle ont montré qu’il y avait une différence importante dans la
survenue des complications du diabète entre des patients bien suivi et des patients « moins
bien suivi » et dont le diabète est mal équilibré. Il est donc important de se faire suivre par
un diabétologue et de se fixer des objectifs.
2) Schémas insuliniques possibles.
Le traitement de référence du Diabète de type I est l’insuline (insulino dépendant).
a) Mode d’administration :
o Injection sous cutanée avec une seringue (en hospitalisation) ou un stylo (plus
pratique pour auto injection par le patient). Il existe des stylos rechargeables ou à
usage unique. On sélectionne sur le stylo, le nombre d’unité que l’on souhaite
s’injecter.
o Pompe à insuline, pompe que l’on fixe à la ceinture comme un téléphone, une
tubulure relie la pompe à un patch qui possède un cathéter sous cutané qui peut se
garder 3 jours et se place à l’aide d’un appareil à ressort facile à utiliser pour le
patient. Cette pompe utilise une insuline rapide avec un débit de base au long de la
journée que l’on peut faire varier selon la période de la journée. Au cours des repas on
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ajoute des « bolus » que l’on adapte au repas et à l’effort. Ils sont non pré
programmables.
o Pompe intra péritonéale : ce n’est pas une méthode de choix à l’heure actuelle. Selon
le Pr Rohmer, ça fait 15 ans qu’on en parle mais ce n’est pas encore au point. Le
pancréas artificiel, ce n’est pas encore acquis.
o Greffe d’ilôts de Langerhans : c’est une injection intra hépatique d’ilôts de langerhans
nécessitant un traitement immunosuppresseur lourd d’effet secondaire mais qui n’est
pas suffisant pour conserver les cellules car elles sont détruites au bout de 2 ans.
o Greffe de pancréas : indiquée que si le patient souffre d’une néphropathie (patient
dialysé) et qu’il faut donc effectuer une greffe rénale associée. Il ya 3% de mortalité
per opératoire et 40% de greffe non fonctionnel à 5 ans.
La pompe est elle indispensable ici?
Elle permet un bon équilibre, toutefois c’est possible avec un stylo injecteur. Les deux seront
proposés. La pompe serait indispensable lors de complications, de mauvaise compliance,
d’hypo/hyperglycémie en permanence (si AC anti insuline très élevés) ou répétées. Au final,
la pompe permet un équilibre glycémique meilleur mais ce n’est pas indispensable.
o Les indiactions de la pompe sont :
La mauvaise compliance/observance au traitement
Les diabètes compliqués avec de nombreuses hypoglycémies
La grossesse
Le phénomène de l’aube : nuit bien équilibrée mais existence
d’un saut hyper glycémique le matin lié aux hormones du
matin : GH et cortisol, évitable en augmentant le débit de base
de la pompe.
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Il existe plusieurs types d’insuline à injecter.
o Glargine : 20-24h de durée de vie. A prendre le soir.
o NPH = Intermédiaire. Ses effets augmentent puis on a un plateau à la 4e heure. Ses
effets durent 11~12 heures (moins que sur le schéma donc).Il faut deux injection par
jour.
o Regular = Rapide. Par exemple : Actrapid (mais retirée du commerce sous certaines
formes), Umuline. Pic en 1 heure. Epuisement en 6-7 heures. Pas suffisant pour tenir
une matinée ou un après midi mais bien pour un repas.
o Ultra rapide : Humalog, lispro Aspart.
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On peut également faire des mix (des mélanges tout faits). Le Novomix : association d’un
analogue d’insuline rapide et d’une insuline de durée d’action intermédiaire. C’est indiqué si
l’insuline ultra rapide ne couvre pas le repas : ne jamais prescrire le soir. Le pourcentage
entre l’insuline rapide et intermédiaire est choisi par le diabétologue.
Voici le schéma que l’on peut proposer : une lente (débit de base) avant le repas du soir et
trois ultras rapides (ou rapides) avant chaque repas. Soit 4 injections par jour.
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