Semaine de Rencontres Islamo-Chrétiennes 2010 Châtenay-Malabry
Les femmes dans nos religions, christianisme et islam, pratiques et traditions
Compte rendu succinct
Châtenay-Malabry - 28 novembre 2010
Une soixantaine de personnes, chrétiennes, chrétiens, musulmanes, musulmans, se sont
retrouvé (e) s ce 18 novembre, à l’Espace Senior de Châtenay-Malabry autour du thème « Les femmes
dans nos religions, christianisme et islam, pratiques et traditions ». Une rencontre au cours de laquelle
la parole s’est exprimée de façon libre, dans un climat détendu et convivial.
M. Mustapha Kordjani a introduit la rencontre en disant qu’il condamnait fermement le
massacre de chrétiens irakiens dans la cathédrale de Bagdad le 31 octobre 2010. Il a aussi invité les
présents à réfléchir aux causes politiques de la violence qui s’est développée depuis 2003 en Irak.
Présentées par Mrs Antoine Poirier et Masjid Kebiri, Mesdames Elisabeth Dufourcq
1
et
Nassima Prudor
2
sont intervenues sur le thème : « Les femmes dans nos religions, pratiques et
traditions », elles ont ensuite répondu aux questions que de petits groupes, dans la salle, avaient
préparées à leur intention. Mmes Maryelle Pillard
3
et Denada Harizi
4
ont témoigné de leur vie, de leur
foi et de leurs interrogations.
Des interventions de Mesdames Elisabeth Dufourcq et Nassima Prudor, nous avons retenu que
les femmes ont rapidement perdu la place qui était la leur au début du christianisme et de l’islam. :
Madame Elisabeth Dufourcq
Au cours de son séjour sur terre, le Christ a eu, pour son temps, une attitude
révolutionnaire : Il dialogue avec les femmes, ce que ni Platon, ni Aristote, ni les philosophes
de l’antiquité n’avaient fait…
Quand le Christ parle aux femmes, Il reconnait souvent en elles la force de l’Esprit.
Contrairement aux hommes, on ne voit jamais une femme en contradiction avec le Christ.
Elles suivent le Christ à une époque où les femmes restent à la maison, elles Lui restent fidèles
jusqu’à sa condamnation et sa crucifixion. Le Christ rend les femmes témoins de Sa
Résurrection. Ceci est-il un hasard ?
Or, dès le début des Actes des Apôtres, les amies du Christ disparaissent. Une fois
converti, saint Paul donne bien à des femmes en qui il a confiance, des responsabilités
ecclésiales importantes, mais les habitudes gréco-romaines reprennent vite leur emprise, on ne
dialogue ni avec les femmes, ni avec les barbares…
Au cours du Bas Moyen Age et plus tard au moment de la Contre-Réforme, des
femmes mystiques, montrent de façon non violente qu’elles ont des relations directes avec
Dieu, d’autres témoignent de leur foi par leur vie et plus particulièrement par leur engagement
dans des actions charitables, alors que le clergé ne leur donne pas le droit à la parole…
… C’est vrai qu’il existe des femmes reconnues aujourd’hui docteurs de l’Eglise, mais
n’est-il pas plus facile de créer des docteurs de l’Eglise femmes lorsque celles-ci sont mortes
1
Catholique, Historienne
2
Musulmane, théologienne
3
Paroissienne de Sainte Bathilde
4
Membre de l’ABCM
Semaine de Rencontres Islamo-Chrétiennes 2010 Châtenay-Malabry
depuis des siècles que d’écouter les théologiennes de notre temps ? Je pense, indique
Madame Dufourcq, qu’aujourd’hui, dans l’Eglise catholique, les femmes n’ont pas assez
de place, non pas en termes de pouvoirs mais en termes de ministères…
Mme Nassima Prudor
… L’ange Gabriel a dit à Mohammed (saws) : « IKRA »… c'est-à-dire : «LIS »…c’est
à dire : «Lis le Coran pour savoir qui est Allah … alors tu pourras L’adorer ». Cette
injonction s’adresse aussi bien aux hommes qu’aux femmes…
Le Prophète a toujours été entouré de femmes. La venue de l’islam a conduit,
dans les populations de La Mecque et de Médine, à une élévation de la femme au rang de
l’homme : elle acquiert une responsabilité parallèle à celle de l’homme. Dans la Constitution
de Médine, la femme a le droit de vote ; comme l’homme, elle peut accompagner, enseigner,
soigner…
Dans le Coran, Dieu nous a créés, hommes et femmes de caractéristiques
différentes. Si dans le Coran, il est indiqué que l’homme a autorité sur la femme, ce n’est pas
une autorité de domination et d’injustice, mais une autorité de responsabilité, vis-à-vis de
l’épouse, de la sœur, de la mère, en ce qui concerne les besoins, l’honneur, l’instruction… les
filles doivent chercher le savoir, elles ne doivent pas négliger la prière et la bienfaisance…
Aujourd’hui, la place de la femme est extorquée par l’homme la femme est bien
placée pour donner à la société une certaine cohérence… la femme est une école quand on
l’instruit…
Pour Mme Nassima Prudor, Dieu, dans le Coran, ordonne à la femme croyante de
« rabattre le voile sur sa poitrine et sur sa tête ». Elle indique cependant que ce geste est un
geste libre. Il n’a de valeur que si la personne, dans son cœur et dans ses actes agit en
musulmane
Mme Prudor précise par ailleurs que le voile intégral n’est rien d’autre qu’une
tradition de certains pays du Moyen Orient, une tradition qui n’a rien à voir avec l’islam…
M. Jean-Pierre Bacqué après avoir remercié les intervenantes pour leur intervention et les
amis chrétiens et musulmans pour leur présence active, indique qu’un grand projet est lancé par le
GAIC-CM à Châtenay-Malabry : Réaliser, autour de l’exposition « Al Andalus », au cours de la
Semaine de Rencontres Islamo-Chrétiennes 2011, un évènement sur le thème « Vivre ensemble, hier
en Andalousie, aujourd’hui à Châtenay-Malabry ».
La rencontre s’est poursuivie par de sympathiques discussions autour d’un thé à la menthe
préparé par nos amis de l’ABCM.
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