II. Le phénomène de radioactivité.
1. Historique.
Becquerel constate en 1896 que certains composés chimiques (des sels d’uranium), sont
capables d’impressionner une plaque photographique dans l’obscurité totale.
Pierre et Marie Curie mettent en évidence quelques années plus tard que cette « activité » est
dû au noyau atomique : il s’agit d’un phénomène nucléaire.
2. Les différents types de radioactivité.
Les études ultérieures ont montré que la radioactivité se traduit par l’émission par le noyau de
particules ou de rayonnements énergétiques, responsables de l’impression de la pellicule
photographique.
C’est également l’énergie de ces particules et rayonnement qui permet de les détecter grâce à
des compteurs de radioactivité, ou d’obtenir des radiographies utilisant la radioactivité
(gammagraphie).
Il existe trois types de radioactivité.
2.a. La radioactivité α.
Le noyau (le nucléide) émet ici, lors de sa désintégration, une particule α qui est en fait un
noyau d’hélium
(la particule α a une charge positive égale à 2e).
Cette particule est émise avec une vitesse de l’ordre de 20 000 km.s-1 et est facilement arrêtée
(une feuille de papier suffit) ; c’est une particule à faible pénétration.
2.b. La radioactivité
.
Le noyau émet une particule
qui est en fait un électron
.
L’émission d’un électron par le noyau peut s’interpréter par la transformation d’un neutron en
un proton à l’intérieur du noyau, avec libération d’un électron :
→
+
.
La particule
est émise à une vitesse d’environ 280 000 km.s-1 (c'est-à-dire proche de la
célérité c de la lumière dans le vide) ; elle est plus pénétrante que la particule α (arrêtée par
quelques millimètres d’aluminium).
2.c. La radioactivité
.
Le noyau émet une particule
qui est un positon, c'est-à-dire l’antiparticule de l’électron
(même masse que l’électron mais charge opposée). Symbole du positon :
.
L’émission d’un positon par le noyau peut s’interpréter par la transformation d’un proton en
un neutron à l’intérieur du noyau, avec libération d’un positon :
→
+
.
La particule
est émise à une vitesse d’environ 280 000 km.s-1 (c'est-à-dire proche de la
célérité c de la lumière dans le vide) ; elle est plus pénétrante que la particule α (arrêtée par
quelques millimètres d’aluminium).