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➢ Organiser la classe (car tous les élèves n’ont pas les mêmes besoins)
Pour corriger ses propres textes, l’enfant doit disposer de ressources :
- écrits collectifs faits par la classe (affiches, synthèses, cahiers collectifs…)
- écrits institutionnels (dictionnaires, tableaux de conjugaison …)
- l’enseignant doit guider l’identification de l’erreur pour que l’enfant puisse
chercher les réponses dans les ressources écrites (l’erreur est un problème
dont la solution est forcément écrite quelque part !)
- les élèves sont eux-mêmes des ressources ! (Collaboration, élève référent)
➢ Développer une méthodologie de relecture pour repérer les erreurs
Avec la dictée dialoguée, on peut mettre en évidence que les questions sont
toujours les mêmes.
Au lieu de souligner l’erreur, il est plus intéressant de noter dans la marge la
nature de l’erreur ce qui donne un indice et oblige l’élève à rechercher
quelque chose de précis dans l’espace restreint de la phrase, du paragraphe
voir du texte selon le niveau de l’élève (différenciation pédagogique). Cela
suppose qu’il y ait une typologie de l’erreur
2) Raisonner avec les erreurs
Les règles se découvrent en grammaire et en vocabulaire. La stratégie
(anticiper, chercher, corriger) s’exerce en orthographe.
a) construire une typologie d’erreurs
L’erreur est indissociable de l’apprentissage, la rectification aussi !
La classification des erreurs provient d’un débat en classe. Elle acquière un
statut de référent.
Comment faire ?
- On peut débuter le classement à partir d’un texte court dicté
(adapté au niveau de chacun donc arrêter plus ou moins tôt le texte
pour chaque élève) qui fera ressortir différents types d’erreurs
(travail en groupe puis mise en commun). Cette activité doit être
renouvelée souvent pour que les enfants perçoivent eux même la
classification (le but n’étant pas de faire un document mais que
l’élève l’intègre !)
- Il faut alors verbaliser les types d’erreurs (donc mettre en place le
raisonnement) ce qui suppose que l’enfant ait fait au préalable des
tableaux pour savoir les relations phonème/graphème, à quoi sert
la lettre = analyse contextuelle) et aussi permettre à tous de les
visualiser (rôle du tableau).
On obtient alors une typologie d’une 10ène de type d’erreurs qui sera
progressivement transformée.
b) réinvestissement de la typologie
Comment faire ? Donner un texte avec des erreurs ; il faut donc trouver le lieu
et la nature de l’erreur (on peut aller de la phrase au texte, préciser ou non la
nature ce qui permet la différenciation).
Voir photocopie des exemples d’exo p.138/142
3) Evaluer compétences et performances en orthographe
Evaluation négative (on enlève des points ce qui met en évidence les erreurs)
/ évaluation positive (on ajoute des points ce qui met en évidence les
réussites).
Il faut rendre compte de la qualité des erreurs et non pas de la quantité !
➢ Réaliser une performance
Il est intéressant de calculer le % d’erreurs (calcul de la performance) :
= (Nbre d’erreurs : nbre de mots) X 100
Cela montre la capacité d’un élève à graphier correctement les mots du texte
(permet des comparaisons). C’est nettement plus valorisant pour les élèves en
difficulté car ils ont toujours plus de mots justes que faux (et n’ont pas 0 !)
Ce calcul peut être fait 5 fois par an et les résultats de la classe sont affichés.
➢ Evaluer la performance en correction
La note peut être attribuée en fonction des erreurs corrigées et non pas en
fonction des erreurs !
Note = (nbre d’erreurs corrigées : nbre d’erreurs) X 20
Rque : Pour les élèves en difficulté, on peut leur demander de ne corriger
qu’un type d’erreur pour ne pas risquer de surcharge cognitive et de
découragement (ex : corriger seulement les accords).
Mettre en évidence que l’élève fait souvent un type d’erreur lui permet d’être
plus attentif sur ce point lors de la relecture. Cela permet aussi à chacun de
voir ses lacunes (et donc d’essayer de remédier en fonction de ses besoins)