d'années, à comparer avec le délai de renouvellement du carbone de l'atmosphère qui est
de cinq ans).
d) Les échanges avec l’hydrosphère (dissolution - dégazage) :
Du fait de la forte solubilité du dioxyde de carbone (CO2) dans l'eau et de l'importance du
volume des océans, la capacité de stockage des couches supérieures de l'hydrosphère, c’est-
à-dire jusqu'à 100 mètres, est impressionnante. Mais si elle arrive à être 63 fois plus élevée
que celle de l'atmosphère, c'est grâce à la diversité des formes du carbone dans les océans.
D'une part en milieu aqueux le dioxyde de carbone (CO2) se transforme intégralement en
hydrogénocarbonate (HCO3-) et d'autre part celui-ci peut lui-même devenir un ion carbonate
de formule CO32-.
La répartition du CO2 dans l'hydrosphère est approximativement la suivante :
1% dans le dioxyde de carbone (CO2)
90% dans l'hydrogénocarbonate (HCO3-)
9% dans les ions carbonates (CO32-)
e) Apport des météorites :
Plus exceptionnellement, du carbone peut être apporté à l'occasion de l'impact d'une
importante météorite sur la Terre. Selon la violence de cet événement, la quantité de
matière expulsée et les conséquences peuvent varier considérablement. Alors que l'activité
volcanique normale fait augmenter le taux atmosphérique des gaz à effet de serre, la chute
d'un corps lourd ou une éruption exceptionnellement puissante propagent dans la haute
atmosphère de grandes quantités de poussière qui réduisent le flux du rayonnement solaire,
ce qui provoque une diminution de la température qui peut aller jusqu'à plusieurs dizaines
de degrés en quelques semaines. Un cataclysme de ce type est peut-être la cause de la
disparition des dinosaures.
III) Les activités humaines modifient le cycle du carbone :
Les quantités de carbone émis par les activités humaines dans l'atmosphère sont de :
6,4 Gt/an pour les années 1990
Selon l'Académie Nationale des Sciences des États-Unis, pour 2000-2006, 10 Gt/an de
carbone ont été émis (37% de plus par rapport à 1990).
Environ la moitié de ce carbone a été réabsorbée par la biosphère (photosynthèse accrue) et
les océans (par dissolution).
Ainsi la quantité de carbone dans l'atmosphère s'est accrue de 3,3 Gt/an dans la période
1990-1999, il en résulte ainsi une modification du cycle du carbone suite aux activités
humaines.