Le cycle du carbone
Chazaly Olivier
Division 205
4/05/2008
Exposé
I) Introduction :
Le cycle du carbone est le circuit que suit le carbone dans la nature. Présent dans les êtres
vivants, les océans, l’air et l'écorce terrestre, il circule en permanence et sous différents
états chimiques entre l’ atmosphère , la biosphère , la lithosphère et l’ hydrosphère .
Les échanges de carbone s'expriment en milliards de tonnes par an (gigatonnes par an ou
Gt/an)
II) Les différents échanges naturels :
Les échanges naturels en CO2
a) Les échanges atmosphère-biosphère :
Les êtres vivants échangent 60 Gt/an, dans les deux sens, de carbone avec l'atmosphère :
alors que la fermentation , la respiration des bactéries, des animaux et des végétaux
dégagent du CO2, la photosynthèse des végétaux chlorophylliens fixe le carbone dans la
matière organique ou biomasse. Ces deux mécanismes font à la fois partie du cycle du
carbone et du cycle de l'oxygène. Cet échange est équilibré si on ne tient pas compte de la
déforestation.
Photosynthèse :
6 H20 + 6 CO2 + énergie solaire ====> C6H12O6 + 6 O2
eau + dioxyde de carbone =====> glucose + dioxygène gazeux
Respiration cellulaire :
C6H12O6 + 6 O2 =====> 6 H20 + 6 CO2 + E
glucose + dioxygène gazeux =====> eau + dioxyde de carbone + énergie
Fermentation :
C6H12O6 =====> 6 CO2 + Energie+ déchets
glucose =====> dioxyde de carbone + énergie + déchets variés (méthane, éthanol
etc.)
Dans un écosystème en équilibre, la quantité nette de dioxygène produit par les organismes
autotrophes (photosynthèse) est égale à la quantité de dioxygène consommée par les
organismes hétérotrophes (respiration).
Remarque : certains écosystèmes ne sont pas équilibrés, comme les tourbières: ils stockent
des débris végétaux dans les sols, la tourbe. Cette biomasse « morte » est estimée à 1600 Gt
de Carbone, deux fois la quantité de carbone de la biomasse « vivante ».
b) Echanges biosphère-lithosphère (fossilisation) :
La fossilisation des êtres vivants morts demande plusieurs millions d'années. Comme le
nombre d'organismes vivants ne peut pas augmenter brutalement de manière significative,
ce transfert ne change guère au cours du temps. Il est estimé à moins de 0,5 Gt/an.
c) Les échanges hydrosphère-lithosphère (sédimentation) :
La dimentation océanique : les coquilles des crustacés, des mollusques ou des algues
planctoniques se forment par précipitation du calcaire à partir des éléments dissous.
Cette précipitation peut être spontanée dans certaines conditions physico-chimiques.
La sédimentation des coquilles est à l'origine de la plupart des roches contenant du calcaire
(craie, calcaire, marne etc.). Ce calcaire ou carbonate de calcium (CaCO3) reste stocké
pendant des centaines de millions d'années (délai de renouvellement moyen : 330 millions
d'années, à comparer avec le délai de renouvellement du carbone de l'atmosphère qui est
de cinq ans).
d) Les échanges avec l’hydrosphère (dissolution - dégazage) :
Du fait de la forte solubilité du dioxyde de carbone (CO2) dans l'eau et de l'importance du
volume des océans, la capacité de stockage des couches supérieures de l'hydrosphère, c’est-
à-dire jusqu'à 100 mètres, est impressionnante. Mais si elle arrive à être 63 fois plus élevée
que celle de l'atmosphère, c'est grâce à la diversité des formes du carbone dans les océans.
D'une part en milieu aqueux le dioxyde de carbone (CO2) se transforme intégralement en
hydrogénocarbonate (HCO3-) et d'autre part celui-ci peut lui-même devenir un ion carbonate
de formule CO32-.
La répartition du CO2 dans l'hydrosphère est approximativement la suivante :
1% dans le dioxyde de carbone (CO2)
90% dans l'hydrogénocarbonate (HCO3-)
9% dans les ions carbonates (CO32-)
e) Apport des météorites :
Plus exceptionnellement, du carbone peut être apporté à l'occasion de l'impact d'une
importante météorite sur la Terre. Selon la violence de cet événement, la quantité de
matière expulsée et les conséquences peuvent varier considérablement. Alors que l'activité
volcanique normale fait augmenter le taux atmosphérique des gaz à effet de serre, la chute
d'un corps lourd ou une éruption exceptionnellement puissante propagent dans la haute
atmosphère de grandes quantités de poussière qui réduisent le flux du rayonnement solaire,
ce qui provoque une diminution de la température qui peut aller jusquplusieurs dizaines
de degrés en quelques semaines. Un cataclysme de ce type est peut-être la cause de la
disparition des dinosaures.
III) Les activités humaines modifient le cycle du carbone :
Les quantités de carbone émis par les activités humaines dans l'atmosphère sont de :
6,4 Gt/an pour les années 1990
Selon l'Académie Nationale des Sciences des États-Unis, pour 2000-2006, 10 Gt/an de
carbone ont été émis (37% de plus par rapport à 1990).
Environ la moitié de ce carbone a été réabsorbée par la biosphère (photosynthèse accrue) et
les océans (par dissolution).
Ainsi la quantité de carbone dans l'atmosphère s'est accrue de 3,3 Gt/an dans la période
1990-1999, il en résulte ainsi une modification du cycle du carbone suite aux activités
humaines.
Le surplus de CO0 injecté par les industries dans l’atmosphère
a) La combustion :
Les interventions les plus évidentes de l'homme sont :
la combustion massive de matières organiques par la déforestation.
la combustion de roches carbonées (charbon, pétrole, gaz) qui rejettent énormément
de dioxyde de carbone.
Ces rejets déséquilibrent, par effet de dominos, les échanges avec d'autres réservoirs de
carbone, comme les échanges avec les océans.
Les deux molécules rejetées dans l'atmosphère contiennent du carbone (méthane et
dioxyde de carbone) et font partie des principaux gaz à effet de serre. L'effet de serre
s'accentue, d'où un déséquilibre des échanges d'énergie et de chaleur qui provoque le
réchauffement climatique. La hausse de température perturbe en retour le cycle du
carbone, de telle sorte qu'elle s'amplifie.
Le déséquilibre provient du fait que les mécanismes qui ramènent le dioxyde de carbone
atmosphérique dans la lithosphère sont très lents (0,2 Gt/an, à comparer avec les 6 Gt/an de
C émis par les activités humaines). Les solutions sont le reboisement et la réduction de la
consommation de charbon, pétrole et gaz. L'espèce humaine et l'ensemble des écosystèmes
seront obligés de s'adapter pendant plusieurs siècles.
b) Effet du réchauffement climatique sur le cycle du carbone (rétroaction) :
Les déséquilibres des échanges de carbone provoqués par les activités humaines en causant
un réchauffement climatique, modifient en retour les flux. Il s'agit d'une rétroaction positive,
qui laisse craindre un emballement de la crise climatique.
Le réchauffement climatique diminue la dissolution du CO2 dans les océans : la
solubilité du dioxyde de carbone dans les océans dépend de leur température. Si
cette température augmente à la suite à la hausse des taux atmosphériques de
dioxyde de carbone, la capacité de stockage des océans diminue et ils se mettent à
rejeter eux-mêmes du dioxyde de carbone. Comme le deuxième plus important
réservoir à carbone est l'hydrosphère, l'enclenchement d'un tel cercle vicieux serait
catastrophique.
Le réchauffement climatique peut diminuer le transfert du CO2 vers les eaux
profondes, et donc diminuer encore davantage sa dissolution dans les eaux
superficielles. S'il prend trop d'ampleur, pourrait aussi diminuer en grande partie la
sédimentation océanique, en ralentissant, voire supprimant sous certaines latitudes,
les courants océaniques profonds de la plongée (au niveau du Groënland pour le Gulf
Stream et dans le Pacifique pour la branche asiatique) des eaux froides et plus salées
chargée de dioxyde de carbone. Même si cette sédimentation est très faible, c'est
elle qui génère l'ensemble des roches carbonatées, c’est-à-dire contenant des
carbonates tels le carbonate de calcium (calcaire).
Le réchauffement climatique augmente la dégradation de la matière organique des
sols gelés (pergélisol) et des milieux tourbeux ce qui rejette du CO2 et du méthane,
aggravant l'effet de serre additionnel.
Lexique
Atmosphère: L'atmosphère terrestre est l'enveloppe gazeuse entourant la Terre solide.
Biosphère: Le mot biosphère désigne à la fois l'ensemble des organismes vivants qui
habitent la Terre et l'espace qu'ils occupent, soit une partie de l'écorce terrestre (la
lithosphère ), des océans (l' hydrosphère ) et de l' atmosphère . La biosphère est l'ensemble
des écosystèmes de la planète. Elle compte plusieurs millions d’espèces qui interagissent
entre elles et avec leur milieu en permanence.
Lithosphère: La lithosphère constitue la partie minérale de la terre.
Hydrosphère: Concernant la terre, l'hydrosphère est la partie du système terrestre
constituée d'eau.
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