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PRODUCTION LAITIERE 08/10/01 14h-16h
DURAND-VIEL
LAIRIE
MAITRISE DE LA TECHNIQUE ALIMENTAIRE DE LA
VACHE LAITIERE
2- Le but est de prévenir la maladie, d’assurer la rentabilité. Tout ce qui est exporté par le
lait doit être ingéré par l’animal. Plus la vache laitière produit, plus elle mange ; mais pas
dans des proportions parfaites. L’exportation est de plus en plus élevée (par la génétique)
et est inférieure à la capacité d’ingestion !
3- Le problème de l’éleveur est de faire manger le plus possible ses vaches. Que se
passe-t-il entre la vache et l’aliment pour qu’il en reste le moins possible ?
4- La double régulation chez les ruminants est importante. L’entrée des aliments est non
limitante, alors que la sortie l’est (orifice auriculo-omasal) : d’où le rôle important de la
mastication (ne peuvent sortir du rumen que les aliments ayant une granulométrie faible).
L’appétit de la VL dépend de la vidange de son rumen. La VL mange si son rumen
est vide : d’où l’importance de la division des éléments grossiers (mastication de 1ère
intention = ingestion, et de seconde intention = rumination). Il existe aussi la division
par voie chimique (le milieu ruminal est un réservoir avec des microorganismes = un
des partenaires de la maîtrise de l’appétit avec la VL et l’aliment). Quand le rumen est
plein, la vache arrête de manger. Si il est rempli de paille, l’encombrement est énorme
mais la productivité est peu élevée (la vitesse de vidange est lente) : la digestibilité est
améliorée quand la paille est broyée. Le cheval n’a pas de rumen, donc pas de lieu de
blocage des aliments, d’où une importance différente des aliments fibreux.
7- Si une vache fait 100kg de plus que la moyenne, elle a besoin de 0.6 UF en plus.
Admettons qu’elle mange 1kg de maïs en plus, le supplément d’aliment est alors
bénéfique par rapport au rendement nutritionnel puisque 1kg de maïs apporte 0.82 à 0.88
UF.
!11- Il faut 1kg de concentrés pour 2.5kg de lait : la courbe de 1978 y correspond.
Pour 1 litre de lait supplémentaire, il faut 330-350 g de MS de concentré.
13- L’appétit varie au cours de l’année selon le poids et la production : la courbe
d’appétit suit la courbe de lactation. Il faudrait un moyen à la vache de manger toute
l’année au pro rata de ses besoins mais c’est impossible.
Le pic d’appétit est d’autant plus proche du pic de lactation que le fourrage est meilleur.
Pendant le tarissement, les besoins sont faibles (8 UF ici, alors que 23 UF au pic de
lactation), la vache mange de moins en moins, la masse utérine prend de plus en plus de
place, le rumen se rétrécit, pour reprendre sa taille maximale cela met du temps, un bon
fourrage accélère ce processus.
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15- Un fourrage vert doit être suffisamment vieux (d’autant plus sec) et faire plus de 8
cm de hauteur pour que la vache puisse se nourrir correctement.
Les bicarbonates produits par la salive ont un rôle de tampon dans le rumen. Le mélange
fourrage humide-céréales augmente le risque d’acidose par manque d’effet tampon.
16- La vache a une capacité de mastication quotidienne limitée : jamais plus de 16h par
jour. Un aliment trop grossier entraîne une augmentation de la durée de mastication
mérycique et paralèllement une diminution de la mastication pour la consommation ;
l’animal ingère alors moins d’aliments et il salive moins car la mastication lors de la
consommation fait plus saliver que la rumination. Cependant, il ne faut pas que l’aliment
soit trop fin car la vache doit ruminer un minimum, pour son bien-être psychologique. Il
ne faut pas trop de fourrage long et des céréales aplatis afin d’obtenir un temps de
mastication correct.
!17- La granulométrie doit se situer entre 1mm et 2 mm. Si elle est inférieur à 1 mm,
les particules alimentaires ne stimuleront pas les mécanorécepteurs qui permettent la
vidange du rumen. Au dessus de 2 mm, le transit est ralenti.
!18- Plus on augmente la proportion de granulés dans la ration moins l’animal
consomme.
Tant que le pH est inférieur à 6 dans le rumen, la cellulolyse par les microorganismes est
inhibée et ils ne fabriquent plus d’acide acétique ( lui-même à la base de la synthèse des
matières grasses du lait de C4 à C14 ). Il s’ensuit une baisse de la production du lait et une
baisse du TB.
19- Les stabilisateurs utilisés dans les ensilages sont des germes homofermentaires ; ils
ne fermentent qu’en acide lactique. Les germes naturels sont hétérofermentaires et
peuvent fabriquer de l’acide butyrique ou de l’alcool qui n’ont aucune influence sur la
consommation de la vache. Or l’ensilage riche en alcool l’est aussi en moisissure et il y a
des risques de cirrhose alcoolique si l’éleveur ne s’aperçoit de rien durant tout l’hiver .
!25- Plus on apporte de concentrés à la vache, plus le kilo de concentré se substitue à
une importante quantité de fourrage. Sur le graphe, le 10ème kilo de concentré a un taux de
substitution de 0.6. Le 11ème un taux de 1 : non seulement le fourrage est gaspillé, mais le
kilo de concentré n’apporte pas plus d’un point de vue nutritionnel que si ça avait été du
fourrage et il coûte plus cher. Le taux de substitution est d’autant plus important que
le fourrage est de meilleure qualité. En effet, un bon fourrage est dense et remplis bien
le rumen, ne laissant que peu de place pour le concentré. Il s’agit d’une compétition
physique, pour manger du concentré il faut que la vache mange moins de fourrage. Quand
le fourrage est de la paille, le rumen remplis de paille (peu dense, pleine d’air) a encore de
la place pour du concentré sans modifier l’apport de paille.
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26- Dans la pratique, si on apporte du concentré à une ration de fourrage médiocre, la
vache ne va pas diminuer sa consommation de fourrage (car à la base elle n’en mangeait
pas beaucoup) et il n’y a donc pas substitution. Cependant, il y a un risque d’associativité,
à savoir un déséquilibre amidon/cellulose qui entraîne dans le rumen une diminution de la
capacité à digérer la cellulose par les microorganismes et finalement une diminution de la
production de lait. La quantité de fourrage ingérée reste la même mais elle est moins bien
utilisée par l’animal. Il s’agit alors de compétition chimique.
BRASSEUR
TANGHE 16h-18h
ATTENTION : les diapos apparaissant en gras souligné peuvent faire l’objet d’une question
(commentaire de la diapo) à l’interro.
ALIMENTATION DE LA VACHE LAITIERE
2) Liés à l’aliment ou à la conduite alimentaire.
Diapo 1 : Proportion fourrages / concentrés
Avec une ration classique (fourrage de qualité), quand on apporte des concentrés ,au début il
n’y a pas de substitution puis la consommation de fourrage diminue au fur et à mesure qu’on
ajoute des concentrés : il y a alors substitution.
L’impact sur l’associativité est variable, l’utilisation digestive du fourrage peut parfois
diminuer.
Diapo 2 :
La consommation totale de MSI plafonne à 4 kg MSI / 100kg PV.
Quand on apporte des concentrés, la consommation de fourrage diminue mais la couverture
des besoins est plus importante.
Diapo 3 :
Quand on augmente la part des concentrés, les apports deviennent supérieurs aux besoins ce
qui permet à la vache de reconstituer une partie de ses réserves en fin de lactation ou quand on
prépare des vaches de réforme à l’abattage.
TSM : taux de substitution marginal, il ne prend en compte que le dernier kilo de concentrés
apporté.
Exemple :on apporte un kilo de concentrés et il prend la place de 200g de fourrage,TSM=0.2.
Le 2ème kilo de conc remplacera 400g de fourrage, TSM=0.4.
Plus on apporte de conc, plus TSM augmente car, dans le rumen, la granulométrie diminue et
la composition devient de plus en plus dense.
Si on apporte trop de conc, l’intérêt est nul puisque un kg de conc se substituera à 1.2kg de
fourrage ; il n’y a pas de bénéfice énergétique pour les derniers kg de conc.
TSG : taux de substitution global, il prend en compte la totalité des conc.
Exemple :on apporte 2 kg de conc ,ils remplacent 200+400=600g de fourrage, TSG=0.6.
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ACCESSIBILITE DES ALIMENTS
Diapo 4 :place au silo : il faut au moins 25 cm par vache sur le front d’attaque au silo sinon la
quantité de MSI diminue.
Nombre d’abattages / jour : si le front d’ensilage est dur et trop haut, la consommation
diminue. L’optimum est de 4 abattages par jour.
Diapo 5 : rythme d’accès à l’auge, la consommation augmente si on a un accès libre, jusqu’à
10% de MSI en plus.
3) Liés à l’environnement : Température.
Diapo 6 : T25°C : s’il fait froid, l’animal ingère plus donc la fermentation du rumen
augmente ce qui permet de maintenir la température.
Diapo 7 : quand la vache a froid , elle surconsomme pour couvrir ses besoins d’entretien mais
il n’y a pas de répercussion sur sa production laitière.
Si elle a chaud, la vache a moins d’appétit, or l’animal utilise de l’énergie pour évacuer de la
chaleur, donc la production laitière diminue.
Diapo 8 :
Quand la température augmente, la MSI et la digestibilité diminuent. La respiration, le rythme
cardiaque et la température rectale augmentent.
B-BESOINS DE LA VACHE LAITIERE
Diapo 9 :
Les 10 Acides Aminés Essentiels (AAE) sont élaborés dans le rumen mais il faut également
en apporter dans l’alimentation.
1)Rationnement énergétique
Diapo 10 : rationnement énergétique
Diapo 11 :
Q : rendement de transformation qui permet de passer de l’énergie brute à l’énergie
métabolisable.
Les calories exportées dans le lait sont exprimées en énergie nette ( 750 kcal EN par litre de
lait ), c’est pourquoi on utilise aussi l’énergie nette chez les ruminants.
Diapo 13 :
Les pertes fécales sont importantes et dépendent de la qualité du fourrage. Pour un fourrage
médiocre, 40 à 50 % de l’énergie brute sera perdue dans les fécès.
La production de méthane représente une perte d’énergie non négligeable.
Les pertes urinaires sont minimes.
Une vache consomme 50 à 80 000 kcal EB / jour.
L’EM représente moins de 50 % de l’EB avec une ration de bonne qualité ( le rendement est
encore plus faible avec une ration de mauvaise qualité).
Diapo 12 :
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Les AGV représentent 50 à 80 % de l’énergie utilisée par les ruminants. A l’entretien,
l’essentiel du C2 est utilisé avec un rendement médiocre, le C3 avec un rendement
intermédiaire, le C4 avec un bon rendement.
Plus il y a de fourrages dans la ration, plus il y a de C2 produit et plus les rendements seront
faibles. Le rendement du C2 pour la production de lait est supérieur à celui d’entretien. En
effet, la mamelle utilise le C2 comme source énergétique et elle l’incorpore dans les graisses
du lait ( pour faire C4 , C6 , C8…). L’acétate est un précurseur des graisses du lait.
Les fourrages sont bien valorisés pour la production de lait, mais beaucoup moins pour la
production de viande.
Le propionate est un précurseur du glucose, sa fabrication est efficace pour l’entretien pour
maintenir la glycémie ( 0.5 g/l). Le glucose est aussi utilisé pour la synthèse du lactose dans le
lait. Donc, le C3 a une meilleure valorisation pour l’entretien que pour la production de lait.
Diapo 14 :
Quand on augmente la part des concentrés dans la ration, la vache fait du lait moins
efficacement et fait plus de gras, c’est la loi du partage de l’énergie. A l’intersection des 2
courbes, la vache utilise autant d’énergie pour faire du lait que pour faire du gras.
Les concentrés permettent la production de C3 qui est un précurseur du glucose, il stimule la
production d’insuline et donc de gras. La vache laitière en début de lactation a un taux
d’insuline faible et un taux d’hormone de croissance forte (GH). Au fur et à mesure, l’insuline
augmente et la GH diminue. Aux USA, les éleveurs injectent GH pendant la lactation, quand
la production de lait diminue, pour relancer la production.
En fin de lactation, la vache a une ration concentrée mais produit peu de lait, donc elle grossit,
ce qui lui permet d’avoir un état corporel correct pour affronter une nouvelle lactation.
Diapo 15 :
Lorsqu’on passe de l’orge à la paille, q diminue. Le rendement d’engraissement diminue
fortement, les rendements d’entretien et de lactation diminuent peu.
Les courbes de lactation et d’entretien sont parallèles , on passe de l’une à l’autre grâce à un
coefficient multiplicateur de 1.2. Si la ration est riche en paille, il y a trop de C2 produit, ce
qui pénalise l’engraissement.
Diapo 16 : UFL :unité fourragère lait. C’est une unité d’énergie nette associée à un étalon,
1UFL est l’énergie nette apportée par 1 kg d’orge.
1 UFL= 1700 kcal EN
L’énergie est utilisée avec 62% d’efficacité pour la production de lait et avec 72% pour
l’entretien soit environ 20% de plus.
Chez la vache laitière, l’UFL est utilisé à la fois pour l’entretien et pour la lactation.
Diapo 18 :
L’énergie utilisée pour le métabolisme de base est calculée grâce à la formule : 70.P^0.75. Les
besoins à l’entretien ne sont pas beaucoup plus élevés (84.P^0.75), la vache ne consomme pas
beaucoup d’énergie à l’entretien.
Besoins d’entretien d’une vache = 5 UFL.
BE (UFL/j)= 1.4 + 0.6 P (P : Poids en quintaux)
Si une vache pèse 100 kg de plus, elle a un BE supérieur de 0.6 UFL mais elle absorbe 1 UFL
en plus donc gain de production laitière.
Diapo 19 :
Pour faire 1 l de lait standard , la vache dépense 0.44 UFL. On peut moduler la dépense
énergétique en fonction du taux butyreux grâce à la formule :
1 / 7 100%
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