
 
Descartes se met à voyager à travers l’Europe pour étudier les mœurs des 
autres hommes mais il ne trouva pas de quoi l’assurer. C’est de là que découle les 
fondements  d’une  science  formidable.  A  partir  de  ce  jour  Descartes  va  se 
consacrer tout entier à élaborer sa pensée en commençant par la description de 
ce « chemin qu’il devait suivre ». 
2.3. La pensée de Descartes 
2.3.1. La question de la méthode 
Pour  Descartes,  il  importe  de  s’assurer  du  droit  chemin,  de  la  bonne 
méthode pour qui permet de distinguer le vrai du faux, cette méthode est : la 
raison. 
Notre raison doit suivre absolument 4 préceptes : 
- Le précepte de l’évidence : On ne peut accepter quelque chose de vrai 
que  si  cette  chose  se  présente  si  clairement et  si  distinctement à 
mon esprit que je n’eusse aucune occasion de la mettre en doute. Il 
faut éviter la précipitation et la prévention. C’est l’intuition. 
- Le précepte de l’analyse : Il faut diviser les difficultés en plusieurs 
éléments simples pour mieux les résoudre. C’est la simplification. 
- Le  précepte  de  la  synthèse  ou  de  l’ordre :  il  faut  ordonner  les 
pensées en commençant par les objets les plus simples pour aller vers 
les plus composés. C’est la synthèse, l’ordre, la déduction. 
- Le  précepte  du  dénombrement :  il  faut  passer  tout  en  revue,  tout 
expliquer pour ne rien omettre. C’est le contrôle. 
Descartes  a  fondé  sa  méthode  sur  son  rêve  cartésien  dans  lequel  in 
entrevoit tout un système philosophique. La méthode cartésienne a été élaborée 
sur le modèle géométrique. La structure claire de la géométrie peut s’appliquer 
au monde. Il veut faire de la philosophie une mathématique universelle. Il s’agira 
d’appliquer  la  méthode  dans  les  différentes  disciplines  philosophiques  et  tout 
particulièrement en métaphysique. Le point de départ seront les choses les plus 
simples, les principes appelés à conférer une base inébranlable à la science tout 
entière, à toute science, à la science universelle. 
2.3.2. La métaphysique de Descartes 
Il est à la recherche d’un principe indubitable. Ce qui est recherche, c’est 
une vérité ou un principe inébranlable qui pourrait servir de fondement au savoir 
tout  entière,  une  certitude  qui  résiste  à  toute  mise  en  doute.  La  raison 
proprement dite est le doute radical. Descartes décide de rejeter tout ce qui 
est absolument faux, tout ce en quoi il pourrait mettre le moindre doute. Les 5 
sens sont trompeurs, la perception par les sens est donc fausse. En raisonnant, 
je peut donc émettre un paralogisme, une faute non désirée.