La France
France : fleuves et rivières
France : les régions
1
SITUATION GÉOGRAPHIQUE
2.1
Frontières
Pays d’Europe occidentale, la France est bordée au nord-est par la Belgique, le Luxembourg
et l’Allemagne ; à l’est par l’Allemagne, la Suisse et l’Italie ; au sud-est par la mer
Méditerranée (golfe du Lion) et la principauté de Monaco ; au sud-ouest par l’Espagne, la
principauté d’Andorre et le golfe de Gascogne ; à l’ouest par l’océan Atlantique ; et au
nord-ouest par la Manche et le détroit du pas de Calais, qui sépare la France du Royaume-
Uni et relie la Manche à la mer du Nord.
Les frontières nationales qui totalisent 5 660 km correspondent, pour l’essentiel, à des
frontières naturelles. Sur 2 970 km de frontières terrestres, près de 1 750 km sont
représentés par des montagnes (Alpes, Jura, Pyrénées), tandis qu’une partie de la frontière
franco-allemande emprunte, sur 195 km, le cours du Rhin. Le pays possède une façade
littorale de près de 3 427 km, ouverte à la fois sur l’océan Atlantique et ses mers bordières
(mer du Nord, Manche, mer d’Iroise) et sur la mer diterranée.
2.2
Superficie
De forme presque hexagonale et de dimension moyenne, la France occupe, entre
l’Atlantique et la Méditerranée, un isthme étroit, à l’extrémité occidentale du continent. Elle
s’étend, du nord au sud, sur une longueur de 973 km, et atteint une largeur maximale,
d’est en ouest, d’environ 950 km.
La superficie de la France métropolitaine est estimée entre 543 965 km² selon le cadastre
et 551 695 km2 selon l’Institut géographique national (IGN), d’après les mesures
géodésiques, ce qui place le pays au 3e rang européen après la Russie et l’Ukraine, et au
48e rang mondial. La capitale, Paris, est la plus grande ville du pays.
2.3
Composantes du territoire français
La France continentale s’étend, du nord au sud, entre 51° 5’ et 42° 20’ de latitude nord et,
d’ouest en est, entre 56’ de longitude ouest et 9’ de longitude est. La diversité des
reliefs et des milieux bioclimatiques entraîne une étonnante variété de paysages. Située à
la charnière de l’Europe du Nord et de l’Europe du Sud, la France présente un condensé des
principaux domaines physiques du continent européen (
voir
Europe).
La France comprend plusieurs îles, dont la plus grande est la Corse (8 680 km²), et dix
possessions d’outre-mer, éparpillées sur l’ensemble du globe : Saint-Pierre-et-Miquelon
(Atlantique Nord), la Guyane (Amérique du Sud), les Antilles françaises (Martinique,
Guadeloupe), Mayotte et la Réunion (océan Indien), les îles et archipels d’Océanie, dans
l’océan Pacifique (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna), et les terres
Australes et Antarctiques françaises (TAAF).
3
RELIEF
3.1
Pays d’altitude modérée (342 m en moyenne), la France présente des reliefs variés et
contrastés. Alors qu’elle est bordée, sur ses périphéries orientale et méridionale, par des
barrières montagneuses élevées, un ensemble de moyennes montagnes occupe le centre et
le nord-est du pays, ainsi que la Corse, tandis que de vastes régions de plaines, de collines
et de bas plateaux s’étendent depuis le nord jusqu’au sud-ouest. Près de 62 p. 100 du
territoire français sont situés en dessous de 250 m d’altitude et seulement 7 p. 100 au-
dessus de 1 000 m.
La partie du territoire la plus élevée et la plus accidentée se situe à l’est d’une ligne
Bayonne (au sud-ouest)-Thionville (au nord-est). À la France montagneuse de l’Est et du
Sud, aux forts contrastes topographiques et aux reliefs compartimentés s’oppose la France
des bassins et des socles usés (Massif armoricain, Ardenne) du Nord et de l’Ouest, dont les
plaines et les bas plateaux s’étendent à une altitude le plus souvent inférieure à 250 m. Un
ensemble de seuils (passage entre deux bassins), de larges vallées et de fossés
d’effondrement facilite la circulation à travers le territoire.
Au cours des temps géologiques, l’évolution des reliefs a été conditionnée par de multiples
changements climatiques, par des processus d’érosion très variés et par des phases
d’intenses mouvements tectoniques. Trois grands types de reliefs résultent de cette longue
morphogenèse : les hautes montagnes (Pyrénées, Alpes occidentales), issues de
l’orogenèse alpine (ère tertiaire) ; les moyennes montagnes constituées, à l’exception du
Jura (plissement alpin), par des massifs anciens hercyniens rajeunis par le contrecoup des
mouvements orogéniques tertiaires (Massif central, Vosges, Corse, Estérel, Maures) ; enfin,
les plaines et les bas plateaux correspondant aux bassins sédimentaires (Bassin parisien,
Bassin aquitain), aux massifs anciens faiblement rajeunis (Massif armoricain, Ardenne),
aux grands fossés tectoniques (Limagne, Couloir séquano-rodhanien, plaine d’Alsace) et
aux plaines côtières (plaines méditerranéennes du Bas-Languedoc et du bas Rhône, Flandre
maritime).
3.2
Montagnes
3.2.1
Hautes montagnes
Issues de mouvements tectoniques récents (plissement alpin) nés de la collision des
plaques eurasienne et africaine (
voir
tectonique des plaques), les Alpes françaises et les
Pyrénées sont des montagnes jeunes dont la surrection a débuté au cours du crétacé.
L’orogenèse alpine a connu deux phases de paroxysme au cours de l’ère tertiaire : au
début de l’éocène (environ 60 millions d’années) pour les Pyrénées, puis à la fin de
l’oligocène et au début du miocène (entre 25 à 30 millions d’années) pour les Alpes.
Ces hautes montagnes du sud et du sud-est de la France se rattachent à l’Europe
« alpine », caractérisée par une succession de chaînes plissées récentes d’âge tertiaire,
depuis la péninsule Ibérique jusqu’à la mer Noire (chaîne Bétique, Pyrénées, Alpes, Jura,
monts Apennins, Carpates, Caucase). Celles-ci présentent des altitudes souvent élevées
(5 642 m au sommet du mont Elbrous, dans le Caucase), et s’accompagnent d’une forte
instabilité tectonique (volcanisme, sismicité). Le sud-est de la France, comme l’ensemble
du pourtour de la Méditerranée, connaît un risque sismique important (
voir
séisme).
Fortement escarpées, les Alpes françaises et les Pyrénées ont été sculptées par l’érosion
glaciaire et périglaciaire. Commencées il y a environ 2,5 millions d’années, les glaciations
quaternaires (
voir
période glaciaire), qui ont donné naissance à de puissants glaciers, ont
fortement marqué les montagnes de leur empreinte : versants abrupts, cirques glaciaires
(cirque de Gavarnie), crêtes acérées, auges glaciaires, dépôts morainiques ou fluvio-
glaciaires, lacs de surcreusement (lac d’Annecy, lac du Bourget) ou de barrage morainique
(lac Léman), etc. La déglaciation est récente (environ 10 000 ans).
3.2.1.1
Alpes françaises
Les Alpes françaises couvrent une superficie d’environ 35 000 km2. Un grand nombre de
sommets culminent à plus de 4 000 m d’altitude, dont le mont Blanc (4 810 m), plus haut
sommet des Alpes et l’un des sommets les plus élevés d’Europe, ainsi que les Grandes
Jorasses (4 208 m) ou encore la barre des Écrins (4 103 m), dans le massif du Pelvoux (ou
massif des Écrins). Loin de constituer une barrière, en dépit de leur masse et d’une altitude
moyenne élevée (1 121 m), les Alpes françaises constituent un massif montagneux
facilement pénétrable (surtout les Alpes du Nord), ouvert sur le Sillon rhodanien par des
cluses et aéré par de profondes auges glaciaires. Celles-ci forment de larges couloirs de
pénétration longitudinaux (Sillon alpin dans les Alpes du Nord, vallée de la Durance dans
les Alpes du Sud) et transversaux (Tarentaise, Maurienne, Romanche) au cœur des
montagnes qui, en facilitant les communications, ont favorisé des implantations urbaines
très précoces.
Les Alpes françaises, qui forment la frontière avec la Suisse et l’Italie, constituent la
terminaison occidentale de l’arc alpin qui s’étire sur 1 200 km depuis le sud de la France
jusqu’en Autriche. Les Préalpes, d’altitude moyenne (point culminant : 2 752 m), précèdent
les hautes Alpes, aux sommets englacés, au-delà du Sillon alpin.
Les Alpes françaises comprennent deux parties distinctes : les Alpes du Nord et les Alpes
du Sud. Les Alpes du Nord, les plus élevées, se subdivisent, d’ouest en est, en quatre
zones parallèles, orientées nord-est / sud-ouest : les Préalpes du Nord (Chablais-Giffre,
massif des Bornes, les Bauges, Grande-Chartreuse, Vercors) forment un ensemble de
massifs plissés sédimentaires, essentiellement calcaires, séparés par des cluses (cluses
d’Annecy, de Chambéry, de Grenoble), et dominant par de hautes corniches le piémont
dauphinois ; le Sillon alpin est une large vallée en auge, d’une altitude moyenne de 200 m
à 300 m et large de 10 km à 20 km, s’étendant depuis la vallée du Drac au sud jusqu’à la
vallée de l’Arve au nord, englobant le val d’Arly et la moyenne vallée de l’Isère (Combe de
Savoie, Grésivaudan) ; à l’est, la zone axiale est constituée par les hauts massifs centraux
cristallins (massifs du Mont-Blanc, de Beaufort, de Belledonne, du Pelvoux, de l’Oisans) aux
crêtes acérées, couverts de glaciers résiduels (mer de Glace, 2 300 m d’altitude) ; enfin, la
zone interne ou intra-alpine est représentée essentiellement par des nappes de charriage
(massif de la Vanoise, massif du Mont-Cenis). Le Sillon alpin, débouchent le cours
supérieur de l’Isère (Tarentaise) et la vallée de l’Arc (Maurienne), constitue avec ces
derniers d’importants axes de nétration et de circulation. Les cols sont élevés, à l’image
du col de l’Iseran (2 770 m), du col du Mont-Cenis (2 090 m) qui permet de communiquer
avec l’Italie, ou encore du col du Petit-Saint-Bernard (2 157 m), en direction de la Suisse.
Les cols du Galibier (2 645 m) et du Lautaret (2 058 m) marquent la limite entre les Alpes
du Nord et les Alpes du Sud. Moins hautes que les Alpes du Nord et plus arides, les Alpes
du Sud offrent davantage d’obstacles naturels et sont moins propices à l’activité
économique. Elles présentent un relief plus confus, dominé par des massifs centraux
(Oisans, Mercantour) et des cols élevés (col de l’Isoard, 2 361 m). Elles se caractérisent
également par une grande extension des massifs de la zone intra-alpine (Briançonnais,
Queyras, Embrunais), précédés à l’est et au sud par les chaînons calcaires des Préalpes du
Sud : Dévoluy, Diois, Baronnies, Lubéron, monts de Vaucluse et mont Ventoux à l’ouest de
la Durance ; Alpilles, Plans de Provence, hauts plateaux désertiques (800 m), entaillés par
des gorges profondes (Verdon), massif de la Sainte-Baume, montagne Sainte-Victoire,
plateau de Valensole, Préalpes de Digne, de Grasse, de Castellane et de Nice, à l’est de la
Durance.
3.2.1.2
Pyrénées françaises
Plus ancienne que les Alpes, la chaîne des Pyrénées, qui marque la frontière entre la France
et l’Espagne, sépare l’Europe de la péninsule Ibérique. Plus abrupte du côté français que du
côté espagnol, elle présente de puissants escarpements et s’allonge sur 430 km, depuis
l’Atlantique (Pays basque) jusqu’à la Méditerranée (Roussillon), formant une chaîne étroite
(40 km de large pour le versant français).
Les Pyrénées françaises culminent dans les Pyrénées centrales (entre la vallée de l’Aspe et
le col de Puymorens), au sommet du pic Vignemale (3 298 m), dans le massif de
Néouvielle. Elles s’abaissent vers l’Atlantique pour laisser place à une moyenne montagne
(Pyrénées occidentales).
Plus massives et plus compactes que les Alpes, les Pyrénées forment, contrairement à ces
dernières, une montagne-barrière difficilement pénétrable, en dépit d’une altitude moyenne
moins élevée (1 008 m). L’isolement et le cloisonnement sont le résultat de l’altitude des
cols (col du Tourmalet, 2 115 m ; col du Somport, 1 632 m) et des vallées orientées nord-
sud (gave d’Oloron, gave d’Ossau, gave de Pau, Ariège), séparées par des lignes de crêtes
faisant obstacle aux communications transversales est-ouest. Les Pyrénées orientales
(massif du Canigou, 2 784 m) font toutefois exception puisque le relief montagneux y est
1 / 76 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !