à un gène (dit monogénique) ou à plusieurs facteurs dits (plurifactoriels) : c’est la
médecine prédictive. Elle permet de déchiffrer le destin de l’homme à partir de
ses gènes et de prédire son avenir sanitaire, et éventuellement prévenir certaines
maladies, ou corriger si possible des maladies héréditaires par la thérapie
génique. Il s’agit d’un domaine nouveau qui est appelé à se développer, avec ses
avantages et aussi ses dérives. Il conviendra, alors d’assurer son développement dans
le respect des règles fondamentales de l’éthique, d’en faire bon usage et de veiller à ce
qu’il ne soit pas dévié vers des usages illicites. En effet, il faut avoir à l’esprit que
les considérations de la médecine prédictive sont complexes. Prédire l’avenir
biologique d’une personne pose de redoutables problèmes éthiques non
seulement au niveau de l’individu lui-même mais aussi au niveau de son milieu
familial. En effet, la médecine prédictive entre dans l’intimité corporelle de la
personne, son identité, ses fragilités innées et leurs conséquences pour la vie présente
et future. Aussi, la décision de pratiquer un test prédictif doit-elle respecter
l’autonomie de l’individu et s’assurer que celui-ci a été averti des bénéfices, les
possibilités de traitement ou de prévention et averti également des préjudices.
Les données génétiques humaines sont également utilisées pour :
4-/ Détecter un gène d’une maladie : c’est la possibilité d’identifier chez
une personne en bonne santé, le gène d’une maladie héréditaire qui peut se
transmettre à la descendance.
5-/ Elles sont également utilisées pour le dépistage anténatal : c’est le
test génétique pratiqué au niveau d’une cellule fœtale prélevée dans le liquide
amniotique, et qui pourrait révéler une maladie qui se manifestera tôt ou tard après la
naissance ; c’est la situation où se pose la question l’interruption thérapeutique de la
grossesse ou une thérapeutique adaptée à la naissance.
Telles sont les principales indications médicales.
Des indications médico-légales et des indications sociales peuvent se
poser. Parmi ces indications l’on peut citer :
1- l’identification des liens de parenté,
2- les accidents de violences, de crimes,
3- l’identification des risques de santé réclamés éventuellement par les
assurances ou les employeurs,
4- l’identification génétique réclamée dans le cadre de l’armée ou des
services d’immigration,
5- l’origine d’un individu ou d’un groupe d’individus, avec le risque de
discrimination sociale ou ethnique.
Comment recueillir les données génétiques humaines ?
Pour collecter les données génétiques humaines, l’on ne peut avoir recours
qu’à un prélèvement d’un échantillon sur une personne.
Deux pratiques peuvent être envisagées :
1. La pratique invasive qui consiste à faire un prélèvement de sang ou de
tissu. 2. La pratique non invasive : qui consiste à prélever une tache de sang,
de sperme, un cheveu avec son bulbe capillaire, la salive et autres …
Que le prélèvement soit invasif ou non invasif, sur le plan éthique, le
consentement doit être préalable et éclairé, libre.