- pachytène : (pachos, grec = épais) les chromosomes sont courts et épais, l’appariement s’achève, le complexe
synaptonémal est entièrement mis en place. Les enjambements chromosomiques ont lieu, ils impliquent une
cassure et une réunion croisée très précise des doubles hélices d’ADN de deux chromatides homologues non
sœurs. Les nucléoles sont souvent bien définis. Ce stade peut durer plusieurs jours. Les nodules de
recombinaison permettent les enjambements, ce sont des complexes multi-enzymatiques. On pense que la
formation du complexe synaptonémal résulte de l’initiation de la recombinaison.
- diplotène (diplos, grec = double) : le complexe synaptonémal se désintègre et les homologues s’écartent,
révélant des structures cruciformes : les chiasmas (manifestation visible des enjambements). C’est une période
de croissance extrêmement longue pendant laquelle les chromosomes se décondensent et ont une transcription
très active. Les ovocytes humains sont en stade diplotène du 5ème mois fœtal à l’ovulation qui débute à la puberté
et s’arrête à la ménopause.
- diacinèse : les chromosomes se condensent à nouveau et se détachent de l’enveloppe nucléaire. Les chiasmas
migrent vers les extrémités des chromosomes, ce processus est appelé terminalisation. Les deux asters ont migré
aux pôles opposés du noyau et le fuseau de division s’assemble. Les nucléoles disparaissent. Les bivalents
s’écartent par un processus appelé asynapsis et la distinction des chromatides sœurs devient plus évidente. Le
nombre de chiasmas par chromosome est variable (2 à 3 enjambements ou crossing overs par paire de
chromosomes, il n’y en a pas au voisinage de l’hétérochromatine). La fréquence de recombinaison est 2 à 3 fois
plus élevée chez les femmes que chez les hommes.
Ne pas confondre enjambement (superposition des chromatides non sœurs homologues avec échange de matériel
génétique par cassure) et chiasma (conséquence de l’enjambement, croisement des chromatides visible et qui se
déplace vers les télomères, alors que la position de l’enjambement reste sur place).
2) Métaphase 1 : il n’y a qu’un seul kinétochore par centromère. La condensation est maximale, les microtubules
capturent les bivalents et les placent sur la plaque équatoriale. La protéine Mam I entraîne la fusion des
kinétochores des chromatides sœurs, et par conséquent les kinétochores des chromosomes homologues sont
attachés aux pôles opposés du fuseau. Ils sont toujours liés l’un à l’autre par des chiasmas. Sans recombinaison,
la méiose ne peut pas avoir lieu.
3) Anaphase 1 : initiée par une dissolution simultanée des chiasmas, les homologues migrent vers les deux pôles
opposés du fuseau. Leur répartition vers l’un ou l’autre pôle est laissée au hasard. La protéine Mam I protège les
cohésines contre un clivage par la séparase et par conséquent les chromatides sœurs restent liées.
4) Télophase 1 : elle est brève, l’enveloppe nucléaire se referme pendant peu de temps. Le nombre de
chromosomes de chaque cellule fille a été réduit de moitié, ils possèdent 2 chromatides sœurs qui ne sont pas
identiques à cause de la recombinaison.
Entre les deux divisions méiotiques, une intercinèse a lieu : c’est une courte interphase sans synthèse d’ADN.
B) Méiose II
1) Prophase 2 : elle est très courte, l’enveloppe nucléaire disparaît, le fuseau de division se forme et les
chromosomes se condensent.
2) Métaphase 2 : les chromatides sœurs possèdent maintenant chacune un kinétochore lié à un jeu de
microtubules venant des pôles opposés, elles s’écartent l’une de l’autre (cohésines détruites à la fin de la
métaphase 1 : la Mam I n’a protégé que les cohésines se trouvant à proximité du centromère, les autres ont été
détruites).
3) Anaphase 2 : la protéine Mam I va être dégradée ce qui permet la séparation des chromatides sœurs qui sont
tirées aux pôles opposés de la cellule.
4) Télophase 2 : l’enveloppe nucléaire se reforme autour de 4 lots d’ADN. De la cytocinèse résultent 4 cellules
haploïdes. Chaque noyau contient une combinaison unique de gènes due à la recombinaison pendant la prophase.
C) Comparaison mitose – méiose
2 divisions successives sans synthèse d’ADN à