Problématique et question de recherche La communication est l'une des activités qui contribuent le plus au succès de l'organisation. Cependant cette une activité exigeante que les organisations ont parfois tendance à négliger. Sur le plan individuel, les activités de communication sont particulièrement importantes pour le gestionnaire. La nature même de son travail passe par un échange et un partage quotidien, voire permanent, d'informations. Il s'agit là des fondements même de l'efficacité des réseaux interpersonnels complexes qui permettent au cadre d'entreprendre une multitude d'actions (Mintzberg, 1984). En effet, 80 % des activités journalières des gestionnaires sont des activités de communication (Daft, 1988). L'intérêt de la communication, comme champ de recherche, pour les chercheurs en systèmes d'information réside, d'une part, à l'intégration poussée dans les organisations de modes de communications ultra performantes, par exemple, l'Internet (courrier électronique, chat, Telnet, etc.) et le télétravail, et d'autre part, à l'importance du rôle de la communication entre les utilisateurs et les analystes durant le développement des systèmes d'informations et les processus d'implantations (Salaway, 1987). Salaway (1987) définit la communication entre les utilisateurs et les analystes comme étant: "Information generated from communication between users and analysts forms the basis for information systems developement….Key to this user involvement is the user/analyst interface….Here, user objectives, assumptions, strategies, actions, errors, problems, attitudes, etc. should surface so they can be explicitly considered in the system design and implementation process" (p.245). L'étude du processus de la communication appliquée au processus d'implantation sera fondée sur la théorie de la richesse de l'information (Information Richness Theory) formulée par Daft et Lengel (1986). Plusieurs chercheurs en technologies de l'information ont abordé le concept de la richesse de la communication (communication richness) en adoptant l'une des trois perspectives en recherche: l'approche positiviste (Daft et al., 1986), l'approche interprètiviste, et l'approche sociale ou émergente (critical social theory) [Ojelanki et Lee, 1997], ce qui démontre la complexité d'analyser la nature des activités de la communication dans le domaine des technologies de l'information (voir en annexe 1 la comparaison entre les trois approches). Ceci amène donc l'introduction de la question de recherche : 1 Quel est le degré de richesse de la communication entre les utilisateurs et les analystes, et son impact sur la gestion de leurs conflits qui surgissent durant l'implantation d'un système d'information. Revue de littérature préliminaire La communication Les définitions de la communication reflètent au moins deux courants de pensée. Le premier insiste particulièrement sur l'aspect "transmission" du processus de communication (voir en annexe 2 les principaux éléments du processus de communication), ce qui a mené au modèle Émetteur - Message - Canal Récepteur, un modèle de type linéaire. Des modèles de ce genre illustrent comment une idée, un sentiment, une attitude, etc. est transmis d'une personne à l'autre. Dans le même ordre d'idée, Theodorson et Theodorson définissent la communication comme : "la transmission d'informations, d'idées, d'attitudes ou de sentiments d'une personne à une autre, ou d'un groupe à un autre essentiellement à l'aide de symboles" (1969). L'autre courant de pensée accorde plus d'importance à des éléments comme la mutualité et les perceptions partagées. Représentants de ce courant, Rogers et Kincaid définissent la communication comme : "un processus au cours duquel les intervenants créent et partagent de l'information entre eux en vue de parvenir à une compréhension mutuelle" (Roger et Kincaid, 1981 : 63). Ces différentes définitions du concept de communication reflètent l'évolution historique d'une importante scission entre la théorie et la pratique de la communication. Dans ces deux sphères, on a assisté à une transformation du type de définition linéaire transmission/mécaniste au type mutualité/perceptions partagées. L'avènement d'une technologie de communication interactive explique en partie cette mutation. Comme l'a fait remarquer Rogers (1986), il est devenu de plus en plus difficile de penser en fonction de la "source" et du "récepteur"; chaque acteur serait plutôt un "intervenant". 2 Le processus de la communication Le processus de communication se compose d'un émetteur, qui code les messages auquel avait été attribuée une signification donnée, et d'un récepteur qui décode les messages pour leur donner une signification perçue. Soulignons que le récepteur ne fournit pas toujours à l'émetteur une rétroaction ni une réponse permettant à ce dernier de vérifier si son message a bien été reçu. L'émetteur est une personne qui a comme objectif de communiquer avec une autre personne (le récepteur), notamment pour modifier les attitudes, les connaissances où le comportement de celle-ci. En tant que cadre, vous souhaiterez peut-être faire comprendre à votre supérieur hiérarchique pourquoi votre unité de travail a besoin de plus de temps pour terminer un projet donné. Afin de communiquer avec le récepteur, l'émetteur traduit en symboles la signification qu'il veut donner à son message. Cette traduction est un processus de codage permettant d'envoyer un message composé de symboles verbaux (par exemple, des écrits) ou non verbaux (par exemple, des gestes), ou d'une combinaison des deux. Le récepteur reçoit les symboles et les décode pour donner un sens au message. Lors de ce processus de décodage, le récepteur ne donnera pas forcément la même signification au message que l'émetteur. En fait, il arrive fréquemment que la signification que l'émetteur a voulu donner à son message diffère de celle qui est perçue par le récepteur. Par un examen attentif des principaux éléments constituant le processus de communication, on peut analyser les causes de ces malentendus. Le médium et le canal Les termes "médium" et "canal" sont souvent utilisés indifféremment, bien que plusieurs scientifiques de la communication fassent une distinction entre ces deux concepts (Alain Laramée et Marie - Hélène Chartier, 1993). Le terme canal désigne les moyens physiques permettant de transmettre le signal (O'Sullivan, Harley, Saunders et Fiske, 1983 : 31-2). Le canal a peu à voir avec la signification ; il désigne plutôt la capacité de transmettre de l'information. Un médium est un intermédiaire qui rend la communication possible (O'Sullivan et al., 1983 : 134), à l'aide d'un ou de plusieurs canaux. 3 Le message et le contenu Le message désigne ce qui est transmis au cours du processus de communication. Ce terme peut avoir de nombreuses significations différentes: nous nous attarderons à trois dimensions qui révèlent des concepts intéressants et pertinents. La première dimension de la signification du terme "message" décrit un ensemble de mots ou d'images exprimées en un certain lieu, d'une certaine façon (des mots dans une annonce publicitaire). L'accent n'est mis que sur les aspects superficiels du message en soi, et non sur les significations sous-jacentes qui y sont attachées. Une deuxième dimension concerne surtout la signification du contenu de la communication, tels qu'il est interprété ou voulu par la personne qui l'exprime. Enfin la troisième dimension renforce la signification attribuée au contenu par ceux qui reçoivent le message. Il peut sembler évident qu'il existe souvent un écart entre la signification que les émetteurs et les récepteurs attribuent au même message. Le conflit Les conflits sont naturels au sein d'une organisation. Ils se nourrissent des désaccords sur les fins et les moyens. Des points de vue différents sur des questions aussi diverses que les objectifs du groupe et de l'organisation, la répartition des ressources, la gratification, les politiques et les méthodes, et l'affectation des rôles font partie du quotidien du gestionnaire. Le conflit est inévitable au sein de l'organisation ; néanmoins, il ne doit pas dégénérer en guerre ouverte. Le gestionnaire consacre jusqu'à 20 % de son temps à résoudre des conflits (Kenneth Thomas et Warren Schmidt, 1976). Il peut s'agir de conflits dans lesquels le gestionnaire est engagé, c'est-à-dire où il est personnellement en lutte contre une ou plusieurs personnes. Il peut aussi s'agir de conflits dans lesquels il sert de médiateur et tente de résoudre un désaccord dans le meilleur intérêt de l'organisation et des personnes intéressées. Quoi qu'il en soit, le cadre doit bien comprendre la dynamique des conflits inter - personnels. Il lui faut détecter les situations qui portent le genre de conflits potentiels, les diagnostiquer, et par le biais de la communication, prendre les mesures qui s'imposent compte tenu des objectifs de l'organisation. 4 Par situation de conflit, on entend toute situation d'antagonisme dans laquelle les aspirations respectives de deux personnes se révèlent incompatibles. En pareil cas, le comportement d'une personne s'établit entre deux tendances principales: 1) la détermination qui définit dans quelle mesure une personne cherche à satisfaire ses propres aspirations, et 2) la souplesse de caractère, qui définit dans quelle mesure une personne cherche à satisfaire les aspirations des autres. Ces deux dimensions fondamentales du comportement permettent de définir cinq attitudes prises pour résoudre les désaccords (Kenneth Thomas et Ralph Kilmann, 1988). Rivaliser implique de la détermination et de l'inflexibilité: une personne satisfait ses propres aspirations aux dépens de celles d'une autre personne. Il s'agit d'une attitude de force et d'autorité, par laquelle une personne utilise tous les moyens appropriés, pour affermir sa propre position. Rivaliser peut signifier faire valoir ses droits, défendre une position que l'on croit juste, ou simplement essayer de gagner. Céder, le contraire d'imposer, relève de l'irrésolution et de la coopération. En se montrant conciliante, une personne néglige ses propres aspirations pour satisfaire celles de l'autre; il y a une part de sacrifice dans cette attitude. Céder peut vouloir dire faire preuve de générosité ou de charité désintéressée, obéir à un ordre qui déplaît, ou courber la tête devant l'opinion de quelqu'un d'autre Éviter suppose de l'irrésolution associée à un manque de coopération: sur le moment, la personne ne satisfait ni ses aspirations ni ceux de l'autre, mais se dérobe devant le conflit. L'évitement peut prendre la forme d'un contournement diplomatique de la difficulté, d'un report du problème jusqu'à ce que les circonstances soient plus favorables, ou simplement d'une retraite devant une situation menaçante. Collaborer nécessite à la fois de la détermination et de la coopération, à l'opposé du comportement d'évitement. La collaboration suppose un effort de travail en commun avec l'autre pour trouver une solution propre à satisfaire pleinement les aspirations des deux protagonistes. Pour cela, il faut examiner le problème afin de déceler les désirs profonds des deux personnes et trouver une solution qui en tienne pleinement compte. La collaboration peut se traduire par une analyse approfondie d'un désaccord en vue de tirer profit de la manière de penser de l'autre, par la volonté de régler une question susceptible de créer une rivalité, ou par une confrontation et une tentative de recherche d'une solution créatrice à un problème interpersonnel. 5 Chercher un compromis est le fait d'une personne relativement déterminée et coopérative. Cette attitude consiste à rechercher une solution moyenne, partiellement satisfaisante et acceptable pour les deux parties. Ce n'est ni imposer ni céder, et c'est de faire plus de concessions qu'en entrant dans une relation compétitive, mais moins qu'en cédant. De même, la recherche d'un compromis conduit à aborder un problème de façon plus directe que par un comportement d'évitement, mais ne l'approfondit pas autant que par une attitude de collaboration. Pour aboutir à un compromis, il faut faire la part des choses, faire des concessions ou rechercher rapidement un moyen terme. Tout le monde est capable d'adopter chacune des cinq attitudes, et personne ne s'en tient à un seul style établit pour résoudre une situation de conflit. Cependant, chaque personne a tendance à avoir plus de succès dans certains comportements que dans d'autres, et est alors davantage portée à les privilégier, que se soit en raison de son tempérament ou par habitude. Le comportement d'une personne dans une situation de conflit est donc le résultat de ses prédispositions personnelles et des contraintes de la situation. La méthode Thomas - Kilmann a pour objectif d'évaluer cette combinaison de modes de résolution des conflits. Définition de la théorie de la richesse de l'information (Information Richness Theory) Daft et al. (1986) définissent la théorie de la richesse de l'information comme étant: "Information richness is defined as the ability of information to change understanding within a time interval. Communication transactions that can overcome different frames of reference or clarify ambiguous issues to change understanding in a timely manner are considered rich. Communications that require a long time to enable understanding or that cannot overcome different perspectives are lower in richness. Like a sense, richness pertains to the learning capacity of a communication." Le degré de richesse de la communication est illustré dans le tableau à l'annexe 3. Théorie de la richesse de l'information La théorie de la richesse de l'information formulée par Daft et al. (1986) [voir en annexe 4 leur modèle] tentait de répondre à la question suivante: "Why do organizations process information ?" Les entreprises gèrent l'information pour réduire l'incertitude et l'ambiguïté qui proviennent de la technologie, les relations 6 inter - départementales et l'environnement. L'incertitude est définit comme étant : l'absence d'information dans l'organisation (Tushman et Nadler, 1978). Galbraith (1977) définit l'incertitude comme étant "The difference between the amount of information required to perform the task and the amount of information already possesed by the organization". Quand l'information augmente, l'incertitude diminue. L'ambiguïté est définit comme étant la présence d'une multitude et de conflictuelles interprétations d'une situation organisationnelle (Weick 1979 ; Daft et Macintosh 1981). L'existence d'une situation ambiguë dans une entreprise équivaut à une situation confuse qui se caractérise par un manque de compréhension. Daft et al. (1986) proposent ces deux construits comme étant deux forces complémentaires qui existent dans l'organisation et qui influencent les processus d'informations (information processing). Chacune de ces deux forces aide à expliquer les comportements organisationnels reliés au processus d'information de l'organisation (information processing behavior and behavioral outcomes). L'ambiguïté mène à l'échange de points de vue entre les employés afin de définir les problèmes, et résoudre les conflits par l'intermédiaire d'une interprétation commune qui peut diriger les activités futures de l'entreprise. L'incertitude mène à l'acquisition d'informations objectives concernant l'environnement commercial qui entoure l'entreprise afin de répondre à des questions spécifiques. Daft et al. (1986) propose que la richesse de l'information peut réduire l'ambiguïté, et produit des données suffisantes (sufficient data) pour réduire l'incertitude. Modèle de recherche La richesse de la communication L'ambiguïté Le conflit Le succès L'incertitude 7 Dans ce modèle, le succès est la variable dépendante. Tel qu'indiqué, on suppose que la richesse de communication, l'incertitude et l'ambiguïté influenceront le conflit entre les utilisateurs et les analystes durant le processus d'implantation. Méthodologie L'aspect méthodologique de la recherche est encore à un stade préliminaire. La cueillette de données se fera par questionnaire. Ceux-ci devraient être postés à des entreprises qui ont déjà expérimenté le processus d'implantation, et qui connu soit un succès ou un échec. Quant aux mesures, une revue de littérature des mesures existantes concernant les dimensions clefs retenues de chacune des construits sera effectuée. Ces éléments clefs (caractéristiques de chaque construit) devront évidemment avoir préalablement été identifiés. Importance et pertinence de la recherche Comme il a déjà été mentionné précédemment, l'émergence de l'Internet comme outil de communication privilégié de plusieurs entreprises, incitera les chercheurs en technologies de l'information à se préoccuper d'avantages de la dimension de la communication qui pourrait être considérer un des facteurs clefs de succès des systèmes d'information de l'avenir. L'intégration de la dimension de la communication dans l'étude de la participation des utilisateurs durant le processus d'implantation des systèmes d'information (Barki et Hartwick, 1998) reflète l'importance grandissante de cette dimension dans l'étude du processus d'implantation. Cette recherche permettra aux chercheurs de mieux comprendre les caractéristiques de la richesse de la communication, et son impact sur la gestion des conflits des utilisateurs de même que des analystes ayant œuvré ensemble dans des projets d'informatisation. 8 A N N E X E (1) Comparision of three definitions of Communication Richness Positiv-i st persPective InterpreTive perSpective Critical Social Theory PerspecTive Social cues (such as facial expressions, body language, and tone of voice… When the number of social when determining whether or not Cues increases (or communication richness decreases)… is present, researchers focus on … … a necessary to maximize C.R. … the C.R. correspondingly increases or decreases …can contribute to, but are not necessary to maximize C.R. C.R. can occur in the total absence of social cues x …. there is not necessarily any corresponding change in the C.R. x … features of the process of communication ( such as the number of social cues, and the capacity of the medium) … whether or not mutu-al understanding (person's coming to understand what another person means) occurs … whether or not the listener or reader critiques the validity or rightness of what is communicated to her in the first place and, if needed emancipate herself from distorted communication x x x x x x x x Légende: C.R.: Communication Richness 9 A N N E X E (2) Source : Fichier :: annexe2.vsd (logiciel Visio) 10 A N N E X E (3) Hierarchy of Channel Richness and Application to Messages Richest Leanest Channel Channel Physical presence Interactive channels Personal static channels Impersonal static channels MESSAGE Face to face talk Best Best for routine, ambiguous, clear, simple messages messages Telephone, electronic Media for Memos, letters Fliers, bulletins, general Reports nonroutine, difficult 11 A N N E X E (4) Source: Fichier :: annexe4.vsd (logiciel Visio) 12 ÉCHÉANCIER Novembre 1999 : Proposition finale Novembre 1999 - Mai 2000 : Analyse et préparation du questionnaire Juin 2000 :Envoi des questionnaires. Octobre 2000 - Décembre 2000 : Compilation des données et dépôt de mémoire 13 BIBLIOGRAPHIE Barki, H., J. Hartwick, "Communication as a Dimension of User Participation", Cahiers du GreSI 98-07, août 1998. Daft, R.L., N.B. Macintosh, "A Tentative Exploration into the Amount and Equivocality of Information Processing in Organizational Work Units", Admin. Sci. Quart., 26 (1981), 207-224. Daft, R.L., R.H. Lengel, "Organizational Information Requirements Media Richness And Structural Design", Management Science, 32, 5 (Mai 1986), 554-571. Daft, R.L., Management, Holt, Rinehart et Winston, 1988. Galbraith, J., Designing Complex Organizations, Addison-Nesley, Readings, Mass.,1973 ; Organizational Design, Addison-Wesley, Readings, Mass., 1977. Kenneth, W.T., Ralph, H.K., Thomas - Kilmann Conflict Mode Instrument, Xicom, Tuxedo, N.Y., 1996. Kenneth, W.T., H.S. Warren, "A Survey of Managerial Interests with Respect to Conflict", Academy of Management Journal, vol.19, 1976, 315-318. 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