Ian Culbard, 40 ans, est une personne par nature très dynamique et enthousiaste, surtout
lorsqu’il s’agit d’énergies renouvelables. Or depuis avril 2007 il peut se consacrer 100% à sa
passion car, après avoir été professeur de sciences, il travaille désormais au fameux Centre de
protection de l’environnement de Melbourne, CERES. Pendant une journée il nous a guidé
dans cet « écoland » qu’il connaît par cœur.
Comment expliquer au mieux ce que représente le centre ? Disons que c’est une expérience
assez innovante qui tient chère au cœur des habitants de Melbourne car il s’agit à la fois
d’un parc d’attraction consacré à la protection de l’environnement (qui produit lui-même
l’électricité nécessaire à son fonctionnement) et d’un endroit communautaire où l’on peut
cultiver son potager ou discuter autour d’un bon plat « bio ».
Un « écoland » au service des enfants
Il y a 25 ans, CERES a été construit à l’emplacement même d’une décharge par plusieurs
personnes sensibilisées aux énergies renouvelables. Le mouvement a depuis pris de l’ampleur
puisque plus d’une centaine de personnes y travaillent désormais. CERES présente désormais
des activités traitant de l’eau, de l’habitat, de l’agriculture et de la création d’énergies. Les
quatre hectares de cette ancienne décharge sont peuplés de panneaux solaires, d’éoliennes,
d’une maison témoin, de serres, etc. Le centre produit sa propre électricité, et en génère même
pour la ville de Melbourne les jours de grand soleil.
CERES est ouvert à tout le monde et tous les habitants de Melbourne connaissent bien cet
endroit fascinant. Mais l’idée originale a été de faire sortir les élèves de leur école pour que
toutes les classes de Melbourne viennent, au moins une fois par an, comprendre l’un des
thèmes écologiques grâce à des jeux pédagogiques et à des animateurs expérimentés comme
Ian.
Au sein d’une équipe, Ian conçoit et anime les parcours des cinq secteurs du centre : terre,
énergie, durabilité, eau et déchets. En général les classes choisissent un secteur sur une
journée au cours de laquelle des groupes de 30 sont pris en charge par un animateur. Le
concept est simple et percutant : les élèves peuvent expérimenter par eux-mêmes les
différentes questions environnementales grâce à des ateliers dans lesquels ils ont un rôle actif,
et qui créé un lien entre leur quotidien et le problème soulevé.
Parcourir toutes les pièces de la « ecohouse » (la maison témoin « verte ») est l’une des
activités favorites. Les élèves peuvent tester les différences de consommation d’une ampoule
fluorescente ou halogène, actionner la chasse d’eau qui utilise l’eau usagée de la douche ou
bien encore ressentir la chaleur dégagée par le mur qui se trouve en face de la fenêtre orientée
au Nord (et oui dans l’hémisphère Sud c’est au Nord que les maisons sont orientées pour
bénéficier de la lumière et chaleur du soleil).
Un autre exemple d’activité concerne les énergies renouvelables qui occupent une place
importante dans le centre. Grâce à un jeu très simple, les élèves peuvent, avec un miroir,
chauffer l’eau d’une grosse marmite. Et voilà, l’énergie solaire est comprise.
Les élèves peuvent également voir en direct, grâce à des compteurs, combien d’électricité est
produite et combien d’électricité est utilisée par le centre. Un autre exemple, très percutant
chez les enfants pour montrer que d’autres sources d’énergie sont possibles, est celui du vélo
d’appartement. Ian branche son vélo à une petite télévision et celle-ci s’allume grâce aux
efforts de notre animateur !
Un centre communautaire au service de tous et de l’environnement