La nomenclature - est relativement libre

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La nomenclature - est relativement libre, « la classification » n’existe pas, beaucoup de thermes spéciaux
historiques, il dépend quoi nous voulons exprimer, 4 points de vue différents :
1) nature du protolithe (pour l'histoire pré-métamorphique,les reconstructions anté-orogéniques....)
2) structure (descriptif, cartographie)
3) composition minéralogique (descriptif, cartographie, degré du métamorphisme)
4) degré du métamorphisme : pétrologues métamorphiques :
- L'interprétation des conditions et de l'évolution PT - des corps métamorphiques, - des ceintures (chaînes) de
montagnes, - de l'état et de l'évolution de la croûte continentale
Nature du protolithe
si la nature du protolithe est reconnue :
le préfixe méta : métabasalte, métabgabbro, métagranite, métapélite ....
si l’origine sédimentaire ou ignée est reconnue : s'utilise d'habitude avec le therme gneiss :
ortho- pour les roches ignées, orthogneiss (ancien granitoïde)
para- pour les roches sédimentaires, paragneiss (métapélite, métagrauwacke)
les types de protolithe – roche d’origine
les groupes des r. sédim. et r. ignées classées aux 6 séquences chimiquement distinctes
1. ultramafique – très haut Mg, Fe, Ni, Cr; (exemple un péridotite)
2. mafique - haut Fe, Mg, Ca; (exemple un basalte, un gabbro)
3. pélitique (argileuse) - haut Al, K, Si, (un pélite, sédiment argileux)
4. carbonatée- haut Ca, Mg, CO2, (le calcaire)
5. quartzitique – presque pur SiO2; (le sable, le chert, sédiment océanique)
6. quartzo-feldspathique - haut Si, Na, K, Al; (un granite, le graywacke, l'arcose-sédiment quartzo-feldspathique)
la composition chimique largement influence la minéralogie d'une roche métamorphique => on peut déduire
souvent la roche maternelle à partir des minéraux présent (et leurs quantités). beaucoup de
•
mica blanc (K, Al) -> métapélite (phyllade, micaschiste)
•
feldspath (+ micas) (Ca, K, Na) -> gneiss (à biotite, amphibole, migmatitique,......)
•
amphibole, pyroxène (Ca, Fe, Mg) -> métabasite (+ nom du faciès)
•
calcite (CaCO3) -> marble (calcite ± amphibole, ± cpx, ± grt ->+ Fe, Mg, Si -> cipolin)
•
quartz -> quartzite
•
olivine, pyroxène, serpentine (Mg,Fe) -> ultramafiques (serpentinite)
Structure des roches
fondé sur l’absence ou sur la présence de schistosité
roches non schisteuses
textures granoblastiques isotropes : cornéenne (grains >1/10mm), granofels (grains < 1/10mm)
d’habitude métamorphisme de contact, (ne s’appliquent pas aux r. carbonatées)
Les roches schisteuses
schiste : les plans de foliation sont serrés (épaisseur des lits de l’ordre du mm)
gneiss : l’espacement des lits de l’ordre du cm, l’alternance de lits quartzofeldspathiques et de lits micacés, aussi
pour les roches riches en feldspath au lits plus fins, caractère descriptif, n’exprime pas le degré de
métamorphisme, exemples : micaschiste – schiste micacé (métapélites), métabasites : schiste vert; schiste bleu,
schiste à glaucophane
gneiss oeillé – les « yeux » - les reliques antécinématiques : 1. clastes des feldspaths -> orthogneiss, ou 2. des
amandes quartzofeldspathiques (anciens jus) -> paragneiss
Les métapélites
(les pélites : les sédiments avec 30-70% des minéraux argileux, du quartz, des micas, pendant le métamorphisme
produisent beaucoup de la muscovite),
on utilise les thermes structuraux + des minéraux index
avec l’augmentation du degré de métamorphisme, d’habitude régional (selon le gradient Barrovien) :
l’ardoise, schistes ardoisiers f. (angl. slate) - limite r. sédim/ mét. très faible, à grain fin, surfaces satinées (micas)
le schiste sériciteux, chloriteux (séricitoschiste) = les phyllades (angl. phyllite) – les micas ne sont pas vues à
l’oeil nu : la séricite (muscovite fine), la chlorite, +/- la biotite, teinte : grise-verte, l’aspect nacré
le micaschiste - les micas sont visible à l’oeil nu : micaschiste à grenat, à staurotide, à disthène, à sillimanite........
le gneiss – la fusion des métapélites, la muscovite disparaisse => l’alternance des lits de leucosome (jus
quartzofeldspahique) et de restite (biotite, grenat), gneiss à cordiérite, à sillimanite,....aussi le gneiss
migmatitique, migmatite
métamorphisme de contact des métapélites (selon le gradient Abukuma ou Buchan) :
1. sans foliation : cornéenne (grains >1/10mm), granofels (grains < 1/10mm), à andalousite..... , d’habitude très
proche du contact,
2. avec foliation : schiste tacheté (taches), schiste noduleux (boules), – des porphyroblastes de cordiérite et/ou
d’andalousite, altérés (en chlorite, muscovite), dans une matrice très fine
le gneiss migmatitique, migmatite (à cordiérite, à andalousite - les minéraux typiques de basse pression)
d'autres protolithes:
r. quartzo-feldspathiques :
les arkoses (r. sédim. détritique, 60% quartz, 25% feldspaths, le ciment d'argiles, continentale à proximité des
roches granitiques ou gneissiques)
les graywackes- grès à grains de quartz et de feldspaths, des débris >30% de roches à grain fin (r. magm.
basiques, et schistes), à ciment détritique), => paragneiss (riche en feldspath et biotite, d'habitude peu de la
muscovite) éventuellement avec les yeux des agrégats des feldspaths et quartz)
granite => l'orthogneiss (avec les yeux des reliques des feldspaths ignés)
le sable, les cherts (les sédiments océaniques) => le quartzite (on ne peut pas le rayer avec la clé)
le calcaire (calcite, CaCO3) => le marbre (on peut le rayer avec la clé)
le calcaire impur (avec Si, Fe, Al...) => le marbre à minéraux (le cipolin), (à amphibole, à pyroxène, à grenat.....)
à grain fin
à grain moyen
à grain grossier
pas visible macroscopiquement
visible à la loupe
visible à l'oeil nu
Kornprobst J, 1994: Les roches métamorphiques et leur signification géodynamique. MASSON
Exemple de description :
Paragneiss à grenat et sillimanite.
La paragenèse présente du grenat (5%), de la sillimanite (<1%), de la biotite (34%), des feldspaths et du
quartz (ensemble 60%). La muscovite est absente.
La texture est lépidogranoblastique à grain grossier (0.1 - 1 mm) avec des porphyroblastes de grenat de
taille jusqu' à 1cm.
La structure: La foliation est marquée par l'alternance de couches millimétriques sombres riches en
biotite et de couches claires quartzofeldspathiques. La foliation est aussi soulignée par l'orientation
préférentielle de la biotite. La linéation n'est pas observée sur cet échantillon, mais sur l'affleurement, on
observe parfois une linéation minérale faible, marquée par les fibres ou les nodules allongés de la
sillimanite.
Les conditions métamorphiques: L'assemblage des minéraux peut être considéré comme l'assemblage à
l'équilibre, car on n'observe pas des texture de déséquilibre, comme par exemple de texture coronitiques
ou des zones de cisaillement tardives.
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