Démarche de maîtrise des risques environnementaux et sociaux des opérations financées par l’AFD 3/14
- l’évaluation ex post et le bilan environnemental et social du projet à des fins de mesure de
l’efficacité des mesures proposées et de retour d’expérience.
Elle fait l’objet d’échanges avec les différentes parties intéressées concernées par le projet
(administrations, maîtrises d’ouvrage déléguées, collectivités, associations, ONG, populations…).
Tous les projets ne sont pas soumis à toutes les étapes de l’évaluation environnementale et sociale
en continu, comme indiqué dans les chapitres suivants.
II.1. Objectifs de la démarche d’évaluation environnementale et sociale des projets
L’évaluation consiste à caractériser les risques que peut présenter le projet pour l’environnement et
les populations, à estimer les impacts qu’il est susceptible d’exercer dans sa zone d’influence, à
analyser les variantes possibles et à choisir la variante de moindre impact environnemental et social,
en fonction de sa localisation, sa conception ou son exécution. L’objectif est de chercher à prévenir,
réduire ou compenser les externalités environnementales et sociales négatives du projet.
Les mesures préconisées par l’évaluation doivent être intégrées à la conception du projet et faire
l’objet d’engagements contractuels de la part du maître d’ouvrage. Un suivi ultérieur doit permettre
de vérifier que ces mesures ont bien été mises en œuvre et qu’elles sont efficaces.
L’évaluation environnementale et sociale prend en compte les aspects suivants :
- sur le plan environnemental : l’écologie (milieux naturels et biodiversité), les pollutions et
nuisances (eau, air, sol, bruit, déchets, effets sur la santé et la sécurité des populations), les
ressources naturelles (ressources en eau, ressources du sol et du sous-sol, énergie,
gestion/occupation de l’espace), les risques naturels, technologiques et sanitaires, le cadre de
vie des populations ;
- sur le plan social, tous les risques qui relèvent essentiellement du respect des droits
fondamentaux de la personne humaine, et qui sont visés par des normes, textes et
conventions internationales reconnues
: les trafics humains, le tourisme sexuel, les
déplacements de population, le travail forcé, les conditions de travail, l’équité pour les
groupes sociaux défavorisés ou exclus (en particulier les femmes), le non respect de la
diversité culturelle.
II.2. Rôles et responsabilités
Le maître d’ouvrage est responsable de la réalisation de l’évaluation environnementale et sociale de
son projet. Pour ce faire, et en particulier pour les projets les plus sensibles (notamment ceux classés
A, cf. II.3.1), il peut confier la réalisation des différentes phases de l’évaluation à des experts
indépendants, dûment qualifiés.
Il s’engage contractuellement sur la mise en œuvre des mesures préconisées par l’évaluation, et
réalise un suivi de cette mise en œuvre et en communique les résultats au groupe AFD.
Pour les projets sous maîtrise d’ouvrage publique, l’AFD est susceptible de contribuer au
financement des évaluations environnementales et sociales grâce au Fonds d’Expertise et de
Renforcement des Capacités (FERC) mis à disposition de ces entités publiques. Dans ce cas, l’AFD
valide les termes de référence des études / notices d’impact environnemental et social.
Le groupe AFD intervient à différents stades de la démarche d’évaluation environnementale et
sociale des projets. Cette démarche peut néanmoins être déléguée à une institution financière
partenaire pour les projets en cofinancement (voir V).
Cf. Annexe 1 : Les standards du groupe AFD