Pointe du Chay, son histoire, son avenir Par Clément Rataud Conférence organisée à ANGOULINS le 8 Décembre 2011 L’étude présentée par Clément Rataud porte uniquement sur la pointe du Chay délimitée au nord par la pointe de la Barbette, à l’ouest par la pointe du Chay et au sud par la pointe de la Belette. Il a d’abord abordé la géologie de cet environnement: Il y a 150 millions d’années de La Rochelle à Angoulême un vaste lagon submergeait ces terres. L’eau en se retirant a laissé place à des patates de corail et des bancs de sédiments calcaires qui forment les couches bien litées de cette pointe. On peut également voir les traces de l’activité séismique liée à la tectonique des plaques: failles qui fracturent et décalent les strates rocheuses. Dans ces eaux chaudes s’étaient installés de petits animaux que l’on retrouve sous forme fossilisée et qui permettent de dater les différents étages géologiques de la pointe du Chay. C’est une falaise particulièrement appréciée par les géologues amateurs de fossiles dont Alcide d ’Orbigny a été un des premiers investigateurs. Clément Rataud a ensuite évoqué les facteurs géographiques et bioclimatiques de la pointe du Chay. — Les sols calcaires secs (chauds, filtrants) — l’ensoleillement — l’influence maritime (embrun, sel) — le vent Ces différents facteurs ont permis à un certain nombre d’espèces végétales de se développer sur cette falaise. Ce sont des végétaux rares ou dont le milieu de vie habituel est méditerranéen. — la pâquerette à aigrette ou papuleuse est endémique de nos deux départements (Charente et Charente-Maritime). C’est la première fleur du printemps sur la pointe du chay. Sur le haut de la falaise — la grémil des pouilles — la catananche bleue — le lin droit — l’euphorbe à feuilles — la vipérine d’Italie — l’astragale de Montpellier à laquelle est associée la reproduction d’un papillon unique en France. Espèces du littoral sur les rochers — L’iris maritime — la criste marine — l’artémisia — le limonium Enfin, Clément Rataud a étudié le recul de la falaise qui est plus accentué au sud. La pointe de la Barbette a reculé de 11 cm par an entre 1977 et 2010 La pointe du Chay a reculé de 15 cm par an entre 1950 et 2010 La pointe de la Belette a reculé de 34 cm par an de 1950 à 2010 Ces différences s’expliquent par : des natures de sol différentes, les calcaires marneux de la pointe de la Belette sont plus sensibles au gel. Une exposition au phénomène marin de houle et de vent plus vulnérable. Il a terminé son exposé en évoquant les problèmes soulevés par les contraintes humaines de piétinement sur la pelouse littorale d’où deux points de questionnement: Comment éduquer au respect des pelouses littorales en informant de manière pédagogique ? Comment mettre en valeur et préserver le site ?