Mondialisation et interdépendances Mondialisation : Extension de l

Mondialisation et interdépendances
Mondialisation : Extension de l’espace économique à l’ensemble de l’espace mondial et mise en relation de plus en
plus complète des différentes parties du monde. C’est un processus qui a démarré il y a quelques siècles et qui est lié
à la naissance et à l’extension du capitalisme occidental, à partir de l’Europe. On considère qu’il a connu 3 phases :
Aux XV° et XVI° siècles, les Grandes Découvertes élargissent l’espace connu et des échanges se développent avec
l’Amérique ou se renforcent avec l’Asie.
Au XIX° siècle, les pays européens se construisent d’immenses Empires coloniaux qui couvrent les ¾ de la
planète. Ils sont en pleine industrialisation et trouvent là des ressources et des débouchés.
La mondialisation se construit donc sur les différences, les inégalités entre les régions du monde (différences de
ressources, de richesse, de niveau de vie) qui génèrent des flux. A l’origine du processus, des acteurs (les marchands
par ex.) ; dans l’espace, des centres d’impulsion et des espaces dominés (au XIX° : Europe/Asie, Afrique).
Une 3° phase débute après la 2° guerre mondiale et s’accélère à partir des années 1970.
Quels sont les nouveaux changements d’échelle de cette 3° phase de mondialisation ?
I- L’avènement d’une économie - monde
Comment les flux ont-ils pu encore augmenter dans un monde désormais totalement exploré?
1- L’augmentation des échanges de biens et de services
28% de la production mondiale de biens et de services est aujourd’hui échangée dans le monde (14% en 1970).
a) Facteurs de cette explosion des échanges :
Les progrès des transports, surtout dans le domaine maritime (3/4 des marchandises sont transportés par voie
maritime): des transports rationalisés avec des bateaux spécialisés et de plus grande capacité ; mise au point et
généralisation du conteneur ; plateformes multimodales ; hubs. Transport plus efficace, plus rapide et moins cher.
Le contexte libéral :
- Libéralisation des échanges : à partir de 1947, abaissement régulier des droits de douane dans le cadre du GATT
puis de l’OMC.
- Adoption d’une économie libérale par d’anciens pays communistes et essor de leurs échanges.
Délocalisation de certaines productions dans des pays aux coûts de production moins élevés, ce qui génère des
échanges entre filiales et sociétés-mères (=1/3 du commerce mondial). On parle de division internationale du travail
(DIT) : spécialisation de certaines régions en fonction de leurs atouts (production, recherche, assemblage…).
b) Parallèlement, on constate un changement dans la répartition des produits échangés (doc. 2 p. 56)
Les produits primaires (produits agricoles, matières comme le pétrole…) étaient prépondérants jusque dans les
années 1950. Ils restent importants en volume mais leur part dans les échanges a nettement diminué.
Les produits manufacturés représentent la plus grosse part des produits échangés : 75% du commerce des biens. Ils
ont aussi dépassé les produits primaires en valeur. Cela s’explique par l’apparition de nouveaux produits, de
nouveaux besoins mais aussi de nouveaux pays de production (Asie par ex.) et par les délocalisations.
La part des services ne cesse d’augmenter ; elle est encore faible mais est en plein essor (augmente plus vite que
les marchandises) : transports et voyages représentent la majorité des flux (56%) mais essor du conseil aux
entreprises, expertises…
c) La géographie de ces flux (carte p. 18)
Un commerce polarisé : les échanges s’effectuent majoritairement entre pôles de la Triade (EU, Europe
occidentale, Japon) + Asie orientale. L’Europe occupe une place de plan (+ gros montant d’échanges) mais
surtout grâce à ses échanges internes (2/3). Le montant de ce commerce est élevé car ces 3 ensembles échangent
entre eux des produits manufacturés à haute valeur ajoutée. De plus, ils polarisent les flux en provenance d’autres
régions du monde ; on note peu de flux entre Amérique latine et l’Afrique par exemple.
D’autres régions du monde participent aussi aux échanges et montrent leur intégration au commerce mondial :
Amérique du Sud notamment dont la valeur des échanges montre son appartenance au monde industrialisé
Certains pays pèsent peu dans ces échanges de marchandises (Afrique) : ils offrent essentiellement des produits
primaires, souvent agricoles, peu chers et achètent en échange des produits industriels : échange inégal
2- L’explosion des flux immatériels, caractéristique majeure de cette 3° phase de mondialisation.
a) Les flux de capitaux (financiers)
Ce sont :
- Des IDE (Investissements directs à l’étranger): capitaux investis dans un autre pays, prioritairement dans des
activités productives, pour délocaliser, construire de nouvelles usines.
- Mais les actions sont aussi devenues des marchandises que l’on achète ou vend pour s’enrichir : beaucoup de flux
sont liés à de la spéculation, à de simples placements. Dans ce cas, les capitaux se déplacent très fréquemment et
restent peu de temps entre les mêmes mains.
Explosion de ces flux :
- Très forte croissance des IDE, largement supérieure à celle de la production ou des exportations mondiales.
- Les transactions financières représentent par jour 700 milliards de dollars, soit 6 x le PIB mondial.
Les facteurs de cette croissance :
- La libéralisation de ces échanges : les capitaux traversent les frontières très facilement aujourd’hui.
- Des progrès techniques : progrès des communications qui ont permis de relier les places boursières en temps réel
et mise en place d’un circuit financier planétaire.
La géographie de ces flux :
- Doc. 2 p. 21, doc. 8 p. 25 : Les IDE sont majoritairement originaires et à destination de l’Europe occidentale (1°)
et des Etats-Unis ; le Japon se distingue comme émetteur mais pas comme récepteur ; la Chine à l’inverse reçoit
beaucoup mais émet peu.
- Les IDE sont issus de pays riches et en grande partie à destination de pays riches. En fait, moins de ¼ des IDE se
dirigent vers les pays du Sud (et la Chine en capte 25%). Certains pays ou régions sont totalement évités car jugés
inintéressants ou risqués par les investisseurs.
- Doc. 2 p. 17 : Le circuit financier mondial met en évidence de grandes places boursières : New York, Tokyo,
Londres soit les places de la Triade ainsi que des relais asiatiques qui prennent de plus en plus d’importance.
b) Les flux d’information
L’essor de ces flux est sans doute la manifestation la plus marquante de cette mondialisation car elle donne
vraiment l’impression d’un rétrécissement de l’espace, d’un monde en totale interconnexion. Exemple d’internet : 26
millions d’utilisateurs en 1995 ; plus de 400 millions en 2002.
Les facteurs :
Les progrès technologiques (câble, satellite) ont permis l’échange d’informations en temps réel entre des points
éloignés du globe. Pourtant, certaines innovations n’avaient pas cet objectif (Internet).
La géographie de ces flux: doc. 4 p. 57
Majorité d’internautes en Amérique du Nord, Europe et pays les plus développés d’Asie. Certaines régions sont très
nettement en retard : « Cyberfracture » ou fracture numérique à l’échelle mondiale mais elle se retrouve aussi à
l’intérieur des pays, en fonction de la richesse de la population.
La maîtrise des moyens d’information est devenue un enjeu car il s’agit de diffuser un modèle, des produits… 80%
des infos mondiales sont produites par un petit nombre de groupes, essentiellement anglo-saxons, comme CNN
(Cable News Network) qui produit des images qui inondent la planète; pour la France, AFP (Agence France Presse).
3- Des hommes toujours plus mobiles (doc. 1 p. 21)
a) Explosion des flux de réfugiés (flux migratoires forcés) :
2,5 après la 2° guerre mondiale ; 27 millions au milieu des années 1990 ; 10 millions actuellement.
Les facteurs : guerres, catastrophes naturelles, persécutions…
La géographie peut être Nord-Sud mais beaucoup de flux sont Sud-Sud : souvent les réfugiés se contentent de
traverser une frontière et s’établissent dans le pays voisin.
b) Essor des flux de travailleurs :
1965 : 45 millions de travailleurs migrants ; 300 millions en 2005 (+ 30 à 50 millions de migrants illégaux)
Flux de non qualifiés :
Ces flux reflètent largement les inégalités de développement : ce sont en grande partie des flux Sud Nord ou des
flux d’un Sud répulsif vers un Sud attractif (pays émergents).
Ces flux suivent des orientations majeures : les EU captent les flux d’Amérique ; l’Europe les flux d’Afrique du
Nord ou subsaharienne.
Ces flux entraînent en retour des flux financiers (cf doc. 3 p. 21), qui sont pour certains pays la 1° source de devises.
Flux de travailleurs qualifiés (« cerveaux ») :
- Des flux en provenance de pays ou régions du Nord (Europe, Japon, Russie) qui ont la capacité de former des
élites ou de pays du Sud (Inde, Philippines, Argentine). Population qualifiée (étudiants, chercheurs…) qui cherche
de meilleures conditions de travail, un meilleur salaire.
- Des flux polarisés par les pays les plus riches : Japon, Europe et surtout Etats-Unis (brain drain). De façon
générale, en polarisant les flux de cerveaux, les pays les plus développés s’assurent un avantage. La perte est en
revanche importante pour les pays émetteurs : si les expatriés restent en contact avec leur pays, beaucoup ne rentrent
pas (Afrique, Amérique latine).
c) Explosion des flux touristiques :
25 millions de personnes en 1950 ; 810 millions en 2002.
Les facteurs : révolution des transports, augmentation du niveau de vie et du temps libre dans certains pays.
La géographie : Nord-Nord (des pays riches vers les pays riches). Europe, Amérique du Nord sont les principaux
émetteurs et récepteurs (France pour le nombre d’entrées. Certains pays du Sud, attractifs par leur climat, leur
culture sont aussi des destinations.
Plus encore que par l’extension de l’espace, cette nouvelle phase de mondialisation se manifeste par la
mobilité accrue des marchandises, hommes, capitaux, informations et plus spécifiquement par l’explosion des
flux immatériels, rendue possible par les progrès technologiques.
II- Les acteurs de la mondialisation
Quels sont les différents agents qui participent au processus de mondialisation ?
1- Les firmes transnationales (FTN), principaux acteurs de la mondialisation
Les FTN (ou FMN) sont les principaux agents de la mondialisation : elles sont environ 78 000 et contrôlent
780 000 filiales dans le monde, employant en tout 75 millions de personnes. A elles seules, elles réalisent 2/3 du
commerce mondial, dont 1/3 par leurs seuls échanges internes. Certaines sont plus riches que des Etats (doc. 4 p. 23
pour des ex.). Les EU dominent largement, en nombre et par le chiffre d’affaires. On retrouve également des pays
industrialisés anciens et des pays émergents (Argentine, Brésil, Afrique du Sud…).
Les FTN ont des stratégies variables selon les secteurs, ce qui les amène à s’implanter dans des pays nombreux et
à intégrer de plus en plus de pays à l’économie mondiale: recherche de faibles coûts de production (ex. du textile),
accès aux ressources (ex. de l’énergie), conquête de marchés (ex : doc. 5 p. 23 :…………………………………………).
Cependant, il faut noter que :
- Certains pays sont délaissés par les investissements des FTN car jugés trop risqués ou sans intérêt (Etats
africains par exemple)
- Les FTN restent étroitement liées à leur Etat d’origine : ainsi, les 100 1° FTN ont 60% de leurs effectifs dans
leur pays d’origine. Elles y conservent généralement, outre le siège social, les unités de recherche et d’innovation,
les productions à haute valeur ajoutée, délocalisant souvent les productions demandant une main d’œuvre nombreuse
et non qualifiée. Pour approfondissement et exemples sur les FTN, lire dossier Toyota pp. 26-27.
2- Les Etats et organisations d’Etat, acteurs et régulateurs
a) Les organisations intergouvernementales favorisent et encadrent la mondialisation : doc. 7 p. 23
- Le GATT : à partir de 1947, des rencontres régulières (les « rounds » ou cycles) entre Etats de + en +
nombreux permettent de réduire considérablement les droits de douane, ce qui favorise la circulation des produits ;
- L’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) prend le relais à partir de 1995: organisation d’Etats dont le
siège est à Genève et qui possède une cour de justice (qui arbitre les différends entre Etats). Son objectif : libéraliser
au maximum les échanges. L’OMC étend son champ d’action aux services qui se sont donc largement libéralisés et
internationalisés depuis sa création. Ex :
- Des institutions spécialisées de l’ONU : le FMI et la Banque Mondiale qui ont pour objectif d’aider
financièrement les Etats (conseils, prêts). Ils favorisent largement la mondialisation en apportant leur aide sous
certaines conditions : ouverture de l’économie, privatisations, réduction des budgets sociaux.
A côté de ces organismes, des rencontres plus ou moins formelles ont lieu entre certains Etats (G8). Ces
organisations ou réunions sont largement dominées par les pays les + riches, surtout les Etats-Unis, ce qui suscite des
contestations venant des autres Etats ou internes à ces Etats (les mouvements altermondialistes).
b) Les Etats, acteurs et régulateurs :
Dans le processus de mondialisation, les Etats ont joué un rôle majeur: ce sont eux qui ont choisi d’ouvrir leurs
économies, de les ouvrir à la concurrence par des accords entre eux.
Leur marge de manœuvre s’est réduite mais ils demeurent des acteurs centraux en élaborant leur cadre juridique:
- Qui peut les rendre attractifs en créant des conditions intéressantes pour l’implantation d’activités : développement
des réseaux de transport, création de technopôles, de zones franches (espaces bénéficiant de conditions attractives
pour les entreprises : faibles taxes), subventions aux entreprises, politique pour qualifier leur main d’œuvre.
- Qui peut aussi réguler la mondialisation : protection sociale, reclassement des salariés licenciés, intervention dans
les fermetures d’entreprises, indemnisation...
D’autre part, même si les entreprises s’internationalisent, elles ont un pays d’origine où elles restent très
implantées. Les Etats cherchent donc à les valoriser et tirent profit de leurs bons résultats.
3- Des acteurs transnationaux agissant dans un cadre mondialisé
Des acteurs involontaires : les diasporas : communautés dispersées dans le monde qui conservent des liens avec
leur pays et communauté d’origine et sont à l’origine de nombreux flux : financiers, marchandises, informations,
personnes. Ex :……………………………………………………………
Des acteurs illicites : les réseaux illégaux des mafias, des cartels. Ils concernent le trafic d’armes, de drogue mais
aussi de contrefaçons (doc. 6 p 23). Transnationaux, ignorant les frontières et réglementations des Etats, ils génèrent
leurs propres flux de marchandises, hommes (passeurs) ou capitaux.
Plusieurs acteurs, étatiques ou transnationaux entrent en jeu dans le processus de mondialisation. Certains
la favorisent en faisant reculer les barrières entre Etats, en multipliant les flux de toutes sortes ; d’autres
l’accompagnent et tentent de la réguler.
III- Les espaces de la mondialisation
Quelle hiérarchie spatiale se dégage de ce processus de mondialisation ?
1- Une logique mondiale centre périphérie (cartes p. 16 et 19)
a) Les pôles de la Triade : centres d’impulsion majeurs
Au sommet de la hiérarchie, Etats-Unis, Europe occidentale, Japon auxquels on peut ajouter leurs périphéries les
intégrées (Canada, ensemble de l’UE). Centres d’impulsion pour plusieurs raisons:
- Ils réalisent les ¾ de la prod. mondiale, des échanges mondiaux de biens et services, 90% des échanges financiers.
- Ils concentrent les pouvoirs de décision dans tous les domaines : économique (sièges sociaux des FTN), financier
(principales places boursières et sièges des grandes banques), politique sièges des plus grands organismes
internationaux e(x : ONU à New York).
- Ils ont la maîtrise quasi-totale des flux d’information grâce à leur capacité de recherche (doc. 9 p. 25), leur maîtrise
des plus hautes technologies et à l’existence de grands groupes. Ex : ………………………………………………….
- Ils ont créé des organisations régionales intégrant leurs périphéries proches pour accroître leur puissance (sauf
Japon) : ALENA pour les EU, Union européenne.
b) Le reste du monde consiste en périphéries qui se différencient par leur degré d’intégration et d’autonomie
par rapport au centre.
- Des périphéries intégrées l’économie mondiale) et relativement autonomes (possédant des centres de
commandement propres, secondaires par rapport à ceux de la Triade) : autres pays du Nord, NPI, pays émergents.
Ces Etats peuvent être considérés comme des puissances en devenir. Beaucoup ont un poids humain et territorial
énorme, ce qui leur ouvre des nombreuses possibilités.
Ils participent aux échanges mondiaux, sans se contenter de fournir des produits primaires ou à faible valeur ajoutée,
certaines de leurs métropoles font partie de l’AMM, leurs places boursières sont des relais des grandes places
mondiales. Ils peuvent entrer en concurrence avec la Triade. Dans leur cas, la relation dominant/dominé est atténuée,
certains sont de grandes puissances en devenir. Ex : …………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………..
- Des périphéries intégrées mais plutôt dominées (doc. 11 p. 25)
Surtout fournisseurs de matières premières agricoles ou énergétiques, de main d’œuvre peu qualifiée. Ils sont surtout
intégrés dans le cadre de l’échange inégal et ne maîtrisent pas les cours des produits qu’ils vendent. Ex : ……………
…………………………………………………………………………………………………………………………...
- Des périphéries délaissées, en marge : ces Etats n’ont rien à offrir dans le cadre de la mondialisation. Trop
instables, ils sont boudés par les IDE. Certains sont exclus de la communauté internationale. Ex :
……………………………………………………………………………. On peut y ajouter des « angles morts »,
espaces très peu peuplés et pour l’instant en réserve. Ex :……………………………………….…………………….
2- Les interfaces : des espaces privilégiés (carte p. 19, doc. 1 p. 56)
Dans un contexte d’essor des échanges, les façades maritimes sont nettement privilégiées. C’est en effet par les
littoraux que s’effectuent les échanges, et c’est que se localisent prioritairement les activités : c’est le phénomène
de littoralisation (localisation sur les littoraux des hommes, des activités, des richesses).
- Dans les pays de la Triade, c’est un phénomène ancien : ex : ………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………...
- Mais on retrouve ailleurs le même processus : dans les périphéries les plus actives, ce sont essentiellement les
littoraux qui se développent : ex : ……………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………..… ………………
Certaines interfaces terrestres sont aussi dynamiques. Ex : ………………………………………………………….
3- Les métropoles au cœur de la mondialisation
Métropoles : villes multimillionnaires exerçant leur influence sur un espace étendu. Souvent situées sur les
littoraux, parfois plus riches que certains Etats, ce sont les véritables centres d’impulsion de l’économie mondialisée.
Elles concentrent de plus en plus d’hommes, de richesses et de pouvoir de décision (processus de métropolisation).
Elles offrent en effet des possibilités d’interconnexion, d’intermodalisme et d’économies d’échelle (25 aéroports
polarisent 70% du trafic aérien ; 20 métropoles gèrent 85% des flux financiers mondiaux).
Une vingtaine de métropoles se détache nettement : ce sont les villes mondiales, formant un réseau qualifié
« d’archipel métropolitain mondial ». C’est ce réseau qui est le véritable centre d’impulsion de l’espace mondialisé.
Au 1° rang de ce réseau, les villes monde New-York, Tokyo, Londres, elles-mêmes centre de mégalopoles. Dans les
périphéries, des métropoles mondiales apparaissent comme des relais mais prenant pour certaines de plus en plus
d’importance. Ex : ………………………………………………………………………………………………………
Conséquence : une déconnexion de plus en plus visible entre les littoraux les plus actifs ou les métropoles et leur
arrière-pays qui devient leur véritable périphérie : les territoires s’éloignent, les solidarités se distendent.
La phase de mondialisation est donc visible au travers de l’explosion des flux de toute nature. Dans ce
processus, différents acteurs interviennent : des Etats favorables à une économie libérale et créateurs
d’organisations favorisant une ouverture maximale des économies et une accélération des échanges, des FTN
puissantes cherchant toujours plus loin les conditions optimales de production, sans compter les acteurs
moins légaux. Les interdépendances sont donc de plus en plus étroites. Dans ce contexte, des espaces
s’affirment comme des moteurs : ce sont des Etats, ceux de la Triade avant tout mais aussi et surtout des
portions de territoires, littoraux et métropoles. D’autres en revanche apparaissent comme des angles morts,
encore à l’écart de ce processus.
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