Farge 2011-2012 Damien 17 Octobre 2012 Anglais Philosophique

Farge 2011-2012
Damien 17 Octobre 2012
LMPHI355, P. Szendy Anglais philosophique 1
Anglais Philosophique
Double objectif : nous faire pratiquer l'anglais tout en touchant à un sujet philosophique.
Voir le site : www.linguee.fr/
Exemple de travaux : rédiger en deux pages son projet de recherche pour ensuite le présenter à l'oral. Tout serait
à faire minutieusement afin de conclure le tout par une discussion.
L'idée générale est de travailler sur des textes philosophiques de langue anglais, d'origine américaine et
contemporaine, d'auteurs vivants. Travailler, donc, avec l'anglo-américain tel qu'il s'écrit et s'utilise aujourd'hui.
Comment écrit-on de la philosophie anglo-américaine aujourd'hui ?
Vague fil conducteur que seraient les lectures contemporaines et américaines de Marx (Slavoj Zizek, Judith
Butler, Fredric Jameson & Hellip).
Voir également : BBC - One minute World news.
Il y a une certaine présence de la culture contemporaine que l'on ne pense pas forcément rencontrer chez les
auteurs contemporains.
Carl Schmitt in the age of post-politic.
Carl Schmitt, à l'ère de la post-politique. Question première : que veut dire cette « post-politique » ?
Radical change that doesn't correspond at classical determinations.
Notes et remarque de langage :
Very :
1. In a high degree; extremely: very happy; very much admired.
2. Truly; absolutely: the very best advice; attended the very same schools.
Commençons par une question : qu'est-ce que la politique proprement dite ? La réponse bien connue de Schmitt
(une situation sociale qui implique l'opposition entre ami et ennemi), cette réponse, aussi radicale qu'elle puisse
sembler n'est pas assez radicale, dans la mesure où elle déplace déjà l'antagonisme inhérent qui est constitutif du
politique sur la relation externe entre Nous et Eux. C'est-à-dire : la (ou le) politique proprement dite est un
phénomène, apparu pour la première fois dans la Grèce antique lorsque les membres du demos (ceux qui n'ont
pas de place fixe et déterminée dans la hiérarchie de l'édifice sociale) ont revendiqué une voix : contre ceux qui
sont au pouvoir, ceux qui contrôlent la société, ils protestèrent contre le tord qu'ils ont subi, et voulaient que leur
voix soit entendue, qu'elle soit reconnue en tant qu’incluse dans la sphère publique, eux, les exclus, ceux qui
n'ont pas de place fixe dans l'édifice social, se présentaient ainsi de manière paradoxale en tant que les
représentants, les doublures (les substituts) pour les Tout de la société, pour la véritable universalité ('Nous qui
ne sommes rien, qui ne sommes pas inclus dans l'ordre social - sommes le peuple ; nous sommes Tous contre
d'autres qui ne représentent que leurs intérêts particuliers et privilégiés.) Ainsi le conflit politique implique une
tension entre la structuration du corps social chaque part est à sa place, et « la part des sans parts », lesquels
déstabilisent cet ordre pour le compte d'un principe d'universalité vide, ce qu'Étienne Balibar appelle
« équaliberté », basé sur le principe d'égalité sur tous les hommes...
La politique proprement dite implique toujours une sorte de court-circuit entre l'universel et le particulier,
implique le paradoxe d'une entité singulière qui apparaît comme le représentant tenant lieu de l'universel
déstabilisant l'ordre fonctionnel naturel des relations dans le corps social. La lutte politique n'est donc pas
simplement un débat rationnel entre des intérêts multiples, mais, de façon simultanée une certaine lutte faire
entendre et reconnaître sa voix en tant que voix d'un partenaire légitime ; quand les exclus du peuple grecs aux
travailleurs polonais, protestèrent contre l'élite régnante (aristocratie ou Nomenklatura), les véritables enjeux
n'étaient pas des demandes explicites pour de meilleurs salaires, ou conditions de travail, mais pour avoir en
propre le droit d'être entendus et reconnus en tant que partenaires égaux au sein d'un débat en Pologne, la
nomenklatura « lost the moment it had to accept Solidarity as an equal partner... » Toute l'histoire de la pensée
politique est en définitive rien d'autre qu'une série de désaveux de ce moment politique, de la logique propre de
l'antagonisme politique. Il y a trois principales versions de ce désaveu :
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L'Archi-politique (l'origine de la politique) : une tentative communautaire de définir un espace social
traditionnel, proche, organiquement structuré et homogène qui ne permet aucun vide dans lequel le
moment où la politique pourrait émerger. (traduction bancale attention)
Le para-politique : la tentative de dépolitiser la politique on accepte le conflit politique, mais
transformé sous une forme de compétition, au sein de l'espace représentationnel, entre les parties/agents
reconnues, en vue de l'occupation (temporaire) de la place du pouvoir exécutif. Cette para-politique,
bien sûr, a une série de différentes versions successives : la principale rupture se situe entre les deux
formules (classiques et modernes) hobbesiennes, lesquelles se concentrent sur la problématique du
contrat social, l'aliénation des droits individuels lors de l'émergence du droit souverain. Les éthiques
habermasienne ou rawlsienne sont peut être les derniers vestiges philosophiques de cette
attitude/pensée : la tentative de désantagoniser la politique par une reformulation de règles claires que
l'on doit obéir de sorte que la procédure agonistique des litiges n'explosant pas le politique proprement
dit.
La méta-politique marxiste (ou socialisme utopique) : le conflit politique est pleinement affirmé, mais
comme un théâtre d'ombre, dans lequel des événements dont la place propre est sur une autre scène (des
processus économiques), sont mis en scène ailleurs. Le but ultime de la vraie politique est donc son
auto-annulation : la transformation du peuple en une administration des choses au sein d'un ordre de la
volonté collective, qui soit à la fois rationnelle et pleinement transparente à elle-même. (Plus
précisément, le marxisme est si ambigu que le terme me de politique économique ouvre l'espace
d'une … dont la lutte de classe n'exprime pas une (Traduction à refaire ici...): à travers le dénoncement
du caractère apolitique du processus économique comme une illusion idéologique suprême. La lutte des
classes n'a pas expressément un quelconque objectif économique ; c'est juste une forme de l'existence
de cette contradiction.)
emphasize = souligner.
The first political Marxism thought deserves the name of meta-politics. It is basically a reading of the political
economy. If we emphasize the political, we 're not at all deny the conflict : we will deny ideological illusion, the
apolitical character of economy.
In other words, there are two ways to emphasizing meta-politics :
Political economy & Political economy.
Quelle est sa position à l'égard de ces trois versions standards des aveux du politique ? Loin de simplement
affirmer la dimension forte du politique, il ajoute la plus rusée et radicale version désavouée : ce qu'on appelle
l'ultra-politique: l'essaie de dépolitiser le conflit en l'emmenant à ses extrêmes, via la militarisation directe du
politique.
Le concept de politique est fondée à partir de l'opposition ami/ennemi. Si on peut opposer des amis/ennemis,
alors on a une situation politique. La situation dans laquelle on ne peut distinguer ses ennemis, comme avec la
guerre civile ou le terrorisme, on n'est pas dans une situation politique. This is Schmitt analysis of the political.
“World police” makes sure the order remains in the world. On a dans tous les cas besoin de connaître nos amis et
nos ennemis dans le cas d'une guerre. C'est reconnaître ici le politique comme conflit. Politics is a form of war.
This is the best way, the truest way of recognizing a politic is basically a conflict. Zazik says it is precisely what
Schmitt tries to deny.
Zizek is famous for being paradoxical.
Dans l''ultra politique, le refoulé du politique revient sous l'apparence de la tentative de résoudre l'impasse du
conflit politique par sa fausse radicalisation en le reformulant comme une guerre entre nous et eux, nos ennemis,
où il n'y a aucun sol commun pour le conflit symbolique : il est profondément symptomatique qu'au lieu d'une
lutte des classes, la droite radicale parle de guerre de classes, ou guerre sexuelle.
Zizek defines the political in psychological words. The political is what is repressed of political. An internal
conflict : a no part claims to have a part.
L'indication la plus claire de ce désaveux schmittien est la primauté des relations extérieures par rapport à la
politique interne, les antagonismes sociaux-internes, sur lequel il insiste. Est-ce que la relation à un autre
extérieur comme ennemi est un moyen de désavouer la lutte interne qui traverse le corps social. En contraste à
Schmitt, une position de gauche devrait insister sur la primauté inconditionnelle de l'antagonisme intrinsèque
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comme constituant politique.
Ce que nous avons dans ces quatre cas est la tentative d’embourgeoiser (gentrifier) la dimension
traumatique propre du politique. Quelque chose émerge dans la Grèce antique sous le nom de demos exigeant ses
droits, et depuis le tout début (c-à-d. De la République de Platon) jusqu'à la surgence récente de la philosophie
politique, la philosophie politique était une tentative de suspendre le potentiel déstabilisant de la politique, de
disavow et/ou réguler d'une manière ou d'une autre en produisant un retour au corps social p-politique, en
fixant les règles d'une compétition politique et ainsi de suite.
Elle est une sorte d'une formation défensive et peut-être cette typologie pourrait être
établie par la référence aux différentes modalités de défense contre quelques
expériences traumatiques en psychanalyse marquées par un état ultra politique, forme
ainsi une sorte de carré logique greimassien dans lesquels arche et ultra sont une
communauté (enfermée sur elle-même contre sa guerre avec les ennemis extérieurs),
et para et méta politiques sont deux versions de la politique moderne (règles
démocratiques contre ce champ du jeu mocratique qui exprime simplement et/ou
déforme un autre niveau sur lequel les choses se produisent véritablement) alors que
dans un autre axe, chacun (méta et ultra politique) implique un notion d'inévitable
bataillent , conflits, antagonismes, contre l'assertion d'une collaboration harmonieuse
dans l'arche et le para-politique.
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