pour nombre d’entre nous une grande valeur sentimentale, autrement dit relativiser l’existence
d’un vrai Moi, d’un noyau revient à supprimer toutes cautions divines, transcendante, sacré,
garantissant, un sens à la vie et donc à la mort.
La prégnance de l’idéologie d’une identité primordiale non humaine s’explique également par
la complexité de notre société qui multiplie les offres d’identités, les supports identitaires. En
effet, dans une société aussi complexe nous pouvons avoir l’impression que c’est notre Moi
intérieur qui délibère, qui choisie entre plusieurs choix d’identité possible, chacun d’entre
nous apprend une multiplicité de savoir, de compétence de référence, de manière d’êtres qu’il
ne peut pas toujours exprimer au cours de son existence d’où l’impression d’un décalage entre
ce que nous vivons au quotidien et ce que nous possédons réellement au fond de nous même
alors à l’état veille.
Des sentiments de frustrations, de solitude peuvent ainsi apparaitre les nombreuses aptitudes
apprise ne trouvons pas à s’exprimer au quotidien peuvent donner l’impression qu’il existe
une sorte de for intérieur ressenti comme strictement, radicalement personnel. Une telle
situation génère l’illusion selon laquelle il existe une Identité non humaine, indépendante de
toute influence extérieure.
28/09/11
Aujourd’hui il semble « naturel » de considérer que nous possédons un noyau intérieur à un
point tel que la relation à l’autre s’organise, s’articule autour de la reconnaissance de soi, de
sa singularité d’une façon générale la sphère publique est envahis par les identités privés,
personnelles, intimes où il est normal de se raconter, de se mettre en évidence où l’on célèbre
l’individu considéré dans son irréductibilité essentiel, ontologique dans son être qui est unique
singulier.
L’idéologie du Moi se décline de manière insidieuse à travers des notions qui a première vue
son en rupture avec toute forme de substantialisme, c’est par exemple le cas de la notion de
résilience pouvant être défini comme la capacité d’un individu à vivre et à se développer de
manière satisfaisante malgré les difficultés auquel il peut se trouver confronter. De prime
abord l’identité personnelle n’apparait pas ici tel un socle originel posé en amont de
l’existence. En effet l’engagement dans la vie sociale à un bien un rôle à jouer dans la
résilience autrement dit pour être résilient il faut compter avec ce qui entoure l’individu.
Pourtant la plupart des travaux donnent une place importante, même très importante aux
capacités internes des individus. En d’autres termes, si le social est important pour surmonter
des épreuves, il reste que la résilience est souvent entendue dans le sens où il faut retrouver
des qualités subjectives, personnelles, intérieurs qui ne sont pas d’origine sociale. Par exemple
lorsque Boris Cyrulnik parle des théories de résilience c’est pour permettre de faire émerger,
remonter des qualités enfui au plus profond de la personnalité. Le relationnel ne peut jouer un
rôle ici que dans la mesure où il peut s’appuyer sur une personnalité déjà existante, dans la
mesure où il va se référer à un noyau identitaire par définition préexistante. Mais là où le bât
blesse c’est qu’il faut expliquer l’origine et la formation d’un tel noyau pré identitaire.
D’un point de vue sociologique la résilience n’est possible que si l’on s’appuie sur des
supports extérieurs (ex : instituions, amis…)
Ce cours entend apporter des éléments de réponses à cette question, l’un des grands thèmes de
la sociologie a consisté à dénoncer les théories essentialistes de l’identité personnelle à partir
d’une problématique générale : rendre compte de l’influence inévitable du social dans
l’existence de chacun. Autrement dit la sociologie entend montrer combien d’identité
individuelle résulte d’un engagement nécessaire dans le social. L’être humain ne peut pas
vivre en dehors du social : fait anthropologique.
L’identité de l’individu ou la personnalité se forme donc d’ un point de vue sociologique au
cours des rapports et des relations avec le monde social. De ce point de vue la personnalité se
construit à travers son engagement dans le social c’est pourquoi on parle de perspective
constructiviste. Ce que l’on appel le Moi est donc un construit social et aucunement une