Les sciences portent sur un objet de la nature de la réalité. Par exemple, la mathématique abstraite n’est
pas une science, c’est une méthode de pensée, une philosophie.
Il y a les sciences du vivant, les sciences physiques et la sociologie.
La sociologie est la science de la société…y a-t-il une ou plusieurs sociétés ? Le terme de sociétés est un
problème constant. Si la société n’est pas dans la nature, elle existe bien. La société est un projet : dès le
moment où nous la décrivons, nous décrivons ce que nous voulons.
Le sociologue est une personne qui réfléchit à une démarche scientifique pour expliquer le phénomène.
La sociologie n’est pas seulement qu’une science sociale…lorsque l’on fait de la psychologie sociale,
c’est l’individu que l’on utilise.
La psycho sociologie regarde les interactions des individus : on est sur le domaine de ce que l’on appelle
les groupes. On s’efforce de trouver des moyens de fonctionnement des groupes, des petits groupes.
L’éthologie est la sciences des caractères (sciences des sociétés animales), notamment étudié par Lorenz
et Kondrad.
L’ethnologie est l’étude d’une société à la quelle on n’appartient pas. Selon Philippe Bernoux, dans les
années 70, son étude portant sur les ouvriers qui a leur sens était le plus bureaucratique : pour eux, c’était
la CGT ; pour les employés, c’était FO ; c’est « l’observation participante ».
L’anthropologie est un mot qu’emploie un certain nombre de sociologue pour se différencier de ceux qui
n’utilisent pas l’anthropologie, l’idée qu’il existe qu’une seule société globale.
Selon Niklas Lummann, c’est un sociologue qui croit en la société et est le dernier a avoir fait une
représentation presque exhaustive de la société. Pour Niklas, le « point aveugle » est le fait que lorsque
l’on observe la société, on utilise un morceau de celle-ci. On ne se voit pas dans la société…
L’absence de point de vue externe à la société explique qu’on ne puisse pas établir de connaissances
cumulables.
Selon Antony Giddens, la « réflexivité » : à partir du moment où les individus connaîtrant la loi, celle-ci
deviendra fausse.
Selon E. Durkheim, il a cherché ce qui pouvait être réel et en rapport avec la sociologie. « Deux manières
de penser, de sentir, extérieur à l’individu et qui sont doués d’un pouvoir de cœrcition. ». La sociologie
n’est ni la biologie ni la psychologie : c’est pour cela qu’il la déclare comme science nouvelle.
La psychologie par rapport à la morale est intéressante car elle peut être considéré comme indiscutable si
elle ne se trouve pas dans le sociale.
Est-ce que la sociologie englobe la gestion et l’économie ? La sociologie est dans l’art du raisonnement :
l’une des branches de la sociologie, que l’on appelle l’épistemologie : c’est le discours rationnel sur les
sciences. C’est l’ensemble des raisonnements qui permettent de dire que ce discours est scientifique ou ne
l’est pas.
La première sociologie est historique.
- mardi 31 janvier 2006
1. Qu’est ce que la sociologie ?
La sociologie est la science du sociale.
La science : « ensemble de connaissances ayant pour objet l’étude de faits et de relations causales selon
des méthodes déterminées ».
On distingue différentes méthodes scientifiques :
L’observation
L’expérience notamment par Elton Mayo
La méthode qualitative
P. Bourdieu utilise le terme « il y a plus de chance que… » pour remplacer les lois.
S’il existe une multiplicité d'usages de la notion de réflexivité en Sociologie, Giddens va en faire une des
bases conceptuelles de sa théorie dite de la modernité réflexive ou encore théorie de la structuration. Cette
théorie se caractérise par un mouvement réflexif, en va-et-vient, de structuration du social.
Toujours selon cet auteur, la réflexivité est le mode de reproduction, d’actualisation ou de réalisation du
social par les pratiques des agents ainsi que par le travail des institutions, tout aussi réflexives que les
agents.
Dans toutes sciences, il y a soit une démarche déductive ou inductive.
Quand on part d’une démarche déductive, on part des lois vers les faits. Toute science est composée de
théories, et ces théories sont déjà des a priori qui vont permettre de dégager quelque chose. Si on part
d’une démarche inductive, on part des faits pour aller vers des lois.
En sociologie, les démarches déductives ou inductives sont utilisées…
1.1. Objet de la sociologie
On peut la définir de deux manières
1) Par un contenu spécifique
La sociologie s’intéresse au social ou à la société. Dans le langage courant, le mot social ou société a
plusieurs significations. Le social renvoie au chômage, à la pauvreté, les conflits, les mots sociaux, à des
problèmes. La société renvoie à des contraintes entre l’individu et la contrainte collective.
La sociologie ne s’intéresse pas à que ce qui est problématiques. Certaines choses peuvent paraître
anodine mais néammoins important.
Deux orientations se font face :
- D’un côté, le holisme : le tout explique les parties…on parle des agents pour expliquer le
comportements des individus
- L’individualisme méthodologique ou la sociologie de l’acteur : c’est le comportement de l’acteur
qui explique le tout
2) Comme un point de vue particulier
La sociologie s’intéresse à des Etats ou encore des réseaux, des groupes éphémères. Elle s’intéresse aussi
à des parcours individuels.
Dès qu’on vit en groupes, on se partage des rôles : c’est vrai pour les sociétés, notamment avec E.
Durkheim sur la division sociale du travail.
E. Koffman va théoriser le problème des rôles sociaux.
3) Paradigme de la complexité
Comment la société fait les individus qui font la société. Par exemple, E. Morin ; N. Elias ; A. Touraine
On va voir comment la biographie individuel s’article à l’histoire dans lequel l’individu vit.
Comment l’individu que l’on considère comme un produit social fait l’histoire ou vient construire la
société, c-a-d la société que l’on considère alors comme un produit social ?
1.2 Statut scientifique de la sociologie
A objet particulier…
Le scientifique appartient à son objet…statut particulier.
Comment s’est constituée la discipline de la sociologie ? Au début, les sociologues désiraient voir
comment fonctionnait la société s’en rien revendiquer.
Bourdieu traduit le rôle de l’école et va chercher les distinctions à l’école.
La pensée de M. Foucault : chaque chose dans une vie de quelqu’un va nourrir ce qu’il est. Chaque cas
particulier dit toujours quelque chose de plus que ce qu’il est : c’est un axiome.
Socialisation :
Processus par lequel les membres d’une sociétés intériorisent les valeurs et les normes de la société (et du
groupe) dans laquelles ils vivent.
On distingue deux formes de socialisation :
La socialisation primaire : socialisation qui se réalise au cours de l’enfance
La socialisation secondaire : socialisation s’effectuant sur le champ des possibles de la
socialisation primaire, qui se réalise au-delà de l’enfance.
Ce concept de socialisation permettra de penser (Partie I et II) la socialisation professionnelle.
Valeur :
Manière de faire, d’agir et de penser considérées comme idéales par un individu, un groupe social ou une
société.
Les valeurs ne sont pas indépendants mais organisées (systèmes de valeurs) et hiérarchisées (échelle de
valeurs). Elles s’incarnent dans les normes sociales.
Les valeurs orientent les comportements des individus elles sont intériorisées (socialisation), elles se
traduisent dans des règles de conduites : les normes.
Normes
Règle explicite (inscrites dans le droit, rassemblées dans des codes code pénal, code de la route,
règlement intérieur…)
OU
Implicite, elle s’exprime alors à travers les mœurs et les usages sociaux.
La norme est plus ou moins contraignante.
Ex : le respect d’autrui (ne pas voler, ne pas tuer…) / laisser sa place à une personne âgée dans le métro.
La norme est légitimée par des valeurs (elle donne de l’identité).
« Chez nous, on fait ça…, tu as vu chez eux, ils font ça »
La norme oriente les comportements des membres d’un groupe social par l’intermédiaire de sanction.
- mardi 7 février 2006
Evaluateur # évalué
Pourquoi des hommes courent plus vite que les autres ? Je vais mettre le postulat le plus juste mais celui-
ci pourrait très bien être faux et même globalement faux : il n’y a pas vraiment d’hommes qui courent
plus vite que les autres.
Un enfant suédois n’est pas obligé d’aller à l’école avant 6ans : l’école n’a rien à apprendre à l’enfant
avant cet âge. L’illettrisme est moins important en Suède qu’en France.
Pour rentrer dans l’école suédoise, il faut suivre années après années le rythme de l’école : le
redoublement n’existe pas là-bas. Autour de 17, 18ans, il faut passer un examen ; cet examen amène une
note qui permettra d’aller dans l’école de son choix. Il est plus difficile en Suède d’être dentiste que
médecin car les années d’études sont moindres.
Dans le système japonais, une bonne université n’accepte pas les élèves venant d’un niveau inférieur. Les
écoles japonais sélectionne les enfants en fonction du jardin d’enfants particuliers. La perversité du
système est le problème de la sélection. Les japonais ont inventé le curriculum dans lequel on cache les
sur-diplômes détenu.
A l’entrée
Moyenne
A
18
16
15
13
B
10
11
9
11
C
10
10
11
12
D
8
8
9
11
E
11.5
11.2
11
11.3
- mardi 28 février 2006
L’histoire du Japon : on hésitait pas à trouver scandaleux que les japonais réussissent mieux que les
européens. L’une des raisons était l’aliénation des salariés : les salariés avaient une volonté de produire. Il
faisait le jeu du capital contre le travail. On a imaginé que c’était un trait culturel, voir une maladie
mentale.
En 1989, la semaine de 6 jours était considérée comme normal. Aujourd’hui, les ouvriers font des heures
supplémentaires qui sont ou nous payés.
En Chine, les cadres travaillent avec beaucoup d’intensité : certains patrons sont adulés, vénérés mais en
général, ils se désintéressent complètement de la tête dirigeante de la société.
L’altruisme est une solution assez généralisée. Si on pense à ce que représente le travail contre de
l’argent, on échange à un client de l’argent contre quelque chose que le client estime que cela vaut la
peine. Ainsi, quand on travaille, on ne travaille pas pour soi, mais pour l’autre.
Il a envie de produire parce qu’il est producteur. Si je m’embauche comme ouvrier, j’ai intérêt d’avoir
envie de travailler.
La rétribution du revenu
Il faut distinguer entre ce qui est fait directement pour de l’argent et ce qui est fait de manière gratuit. On
s’aperçoit que quelque soit la situation, on ne peut pas fonctionner uniquement avec des rapports
contraints. On ne fait pas travailler un salarié uniquement avec de l’argent. On appelle cela des rapports
non marchands : les sociologues ont remarqué que les entreprises se concurrencer et en même temps,
s’entraident. On se rend compte que les rapports non marchands sont plus évident que les rapports
marchands. Quand on est gestionnaire, comment fait-on rentrer l’argent dans les caisses de l’entreprise ?
Quand on est juriste, les rapports marchands n’existent pas, car ils ne peuvent pas être l’objet de conflit.
L’ingénieur n’est pas le capital ; s’il donne un conseil gratuit à l’ingénieur concurrent, il perd son effort
mais ne perd pas l’argent.
En Argentine, les ingénieurs se mettaient d’accord pour acheter les mêmes machines dans leurs usines.
La logique du producteur est différente de l’analyse d’un patron
Les oppositions : bénéfice, rémunération des actionnaires. Ce qu’on ne donne pas aux salariés, on le
donne aux actionnaires.
On peut produire et tout de même perdre de l’argent : un conflit insoluble apparaît car le capital travail est
difficilement rémunéré ; notamment dans les entreprises familiales (notamment les entreprises textiles à
Lyon), les dirigeants préfèrent retirer de leur capital afin de conserver le travail.
Le produit a perte est surtout considéré comme le produit à faible bénéfice : donc, si l’entreprise s’arrête,
le producteur perd sa reconnaissance et il est sorti du jeu. De ce fait, il est très rare que pour un
producteur, le fait d’arrêter soit perçu comme une libération (ex : la mortalité est plus forte suite au début
de la retraite).
Pour Durkheim, le suicide est la mise hors jeu du social. Donc l’arrêt du producteur peut être une
situation très dangereuse.
Il est légitime pour un sociologue d’évaluation, d’évaluer la capacité à produire. Il nous faut revenir à la
question principale de notre évaluation, c-a-d l’objectif qu’on lui donne.
Evaluer l’efficience productive du système productif
Le système productif est le niveau d’aptitude pour produire des objets et services dans les formes et les
coûts requis par une demande.
Comment comparer une usine de 10 000 personnes avec une usine de 200 personnes ?
L’aptitude : ce qu’il faut retenir, c’est la durée. Si je suis capable avec les machines, les hommes dont je
dispose de toujours trouver une demande solvable au produit que je fourni, je ne pourrai pas disparaître.
Lorsque quelque chose disparaît, l’innovation est nécessaire afin de produire autre chose afin de trouver
de nouveaux débouchés.
L’efficience : on peut séparer efficience et efficacité. Pour le sociologue, l’efficacité mesure la
capacité…l’efficience porte sur le moyen terme et donc elle fait face à toute modification d’un ou
plusieurs éléments du système. Si nous avons une véritable aptitude à mobiliser la main d’œuvre et les
machines pour produire quelque chose que les clients achètent, on peut faire face à n’importe quel choc.
C’est le choc qu’on imagine pas qui sépare les entreprises efficientes (celle qui fait face à n’importe
quelle crise) et efficaces. Le système productif inclus le consommateur.
Si le système productif ne récupère pas le capital, il ne peut pas être intéressant par la suite. Si je veux
comprendre pourquoi certaines entreprises réussissent et d’autre échoue, la notion d’entreprise est très
délicate à percer.
L’usine est le terme simple dans le système productif. Le problème est de réussir à toujours faire
fonctionner marché, technique et producteur. C’est la qualité de l’articulation qui fait l’efficience.
Exemple du plombier : on lui demande de réparer la salle de bain. On commence par négocier le prix :
dans une relation comme celle-la, le plombier a un pouvoir sur son client.
Il faut définir quel est l’apport des individus à la productivité ? Par conséquent, un découpage précis est
nécessaire. Ce qui intéresse Michel Crozier c’est cela.
Le pouvoir ne saurait être ni la principale motivation de quelque soit des organisations. Il arrive que les
individus cherchent le pouvoir pour le pouvoir mais ces individus sont assez rares.
- R. Friedberg : L’acteur et le système
- P. Bernard : Sociologie des…
Quel pouvoir a un individu ? Quel contre-pouvoir peut-il agir ?
La sociologie des organisations est désuète. Dans un deuxième temps, elle permet de rentrer dans les
véritables situations.
Le système d’action concrète
Il décrit une organisation et voit comment chaque groupe d’acteur agit à l’intérieur. Il appelle cela un
système d’action concret et l’interprète comme une réponse de l’organisation au problème auquel
l’organisation existe.
S’il est un défaut de la théorie de l’organisation, c’est une théorie qui a aboutit à des impasses dans
l’organisation. Une de ces impasse est un cercle vicieux interactif : relation entre un chef et les
subordonnés qui essaient de limiter le pouvoir du chef. A force de vouloir s’imposer, il devra donner des
règles : il va définir un travail précis et lorsqu’il a besoin d’une chose particulière, il se trouve coincer et
perd un moyen d’action : il va chercher quelque chose de moins fort qu’une prime, un jour de congé…
A ce moment là, l’ensemble du groupe réagit de la même manière ; on crée une nouvelle règle et les
règles s’empilent les unes aux autres.
Dans le cercle vicieux, la base essaie de réduire l’arbitraire du sommet en demandant des règles qui
interdit au sommet de refuser une personne plutôt qu’une autre.
Le cercle bureaucratique est caractéristique des représentations publiques et a été largement décrit.
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