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Sommaire
1- La Gazette ………………………….………………………1 et 2
2- Le Genre Paphiopedilum ...................... .2, 3, 4, 5 et 6
3- La Présentation de Plantes …..…………….…… 7
Notre Prochaine Réunion
Notre prochaine réunion mensuelle se tiendra le 16 juin à
14h00, 2 bis, rue de l’Autan Blanc à L’Union.
Pour s’y rendre, suivre ces indications : Depuis l’avenue de
Toulouse (en venant de Toulouse), après avoir tourné à
gauche sur l’avenue des vents d’Autan, prendre tout de
suite à droite, suivre les flèches bleues indiquant « Belle
Hôtesse » et « Bonne Auberge ».
La salle de réunions est contigau restaurant « La Bonne
Auberge » avec lequel nous partageons le parking (très
vaste).
André Fernandez, notre webmaster, nous présentera le
genre Vanda.
Suivront ensuite la collation, la présentation des plantes ainsi
que le tirage de la tombola.
COMPTE RENDU DE LA RÉUNION
DU 19 MAI 2012
La Gazette par Denise ROUCOULE
Bienvenue !
Bienvenue à tous, y compris à nos visiteurs du jour.
Nous accueillons aujourd’hui notre ami William Cavestro qui
nous parlera d’un genre qu’il affectionne, le genre
Paphiopedilum.
Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, William est
professeur à l’Université de Grenoble et c’est accompagné par
son ami Jean-Michel qu’il est venu nous parler orchidées !
William a publié plusieurs livres ces 10 dernières années sur
les Cattleyas, Laelias et Paphiopedilums.
Si celui sur les Paphios est épuisé, par contre, nous les avons
tous en bibliothèque.
De plus, Laelias et Cattleyas sont encore disponibles à la
librairie du G.M.P.A.O.
Secrétariat
Comme déjà annoncé, Caroline ne peut assurer le
secrétariat aujourd’hui.
Tombola
Achetées chez Vacherot, à Roquebrune sur Argens, 13
plantes composent la tombola :
Bulbophyllum carunculatum, Bulbophyllum
nymphopolitanum, Brassavola flagellaris, Cischweinfia
dasyandra, Coelogyne speciosa, Cycnoches chlorochilon,
Dendrobium subclausum, Dendrochilum tenellum,
Hygrochilus (Vandopsis) parishii, Miltassia Shelob ‘Tolkien’,
Phalaenopsis lueddemmanniana, Phalaenopsis equestris
‘albescens’, Prosthechea brassavolae.
Commandes Groupées
Plantes
La commande en Colombie vous sera livrée en juin,
j’espère lors de la réunion.
Nota : j’attends toujours vos commentaires sur les commandes
groupées réalisées cette année.
Fournitures
Fabrice Lacour : pour lécorce de Pinus radiata et la
sphaigne, toujours des difficultés au niveau de l’Italie.
A suivre…
Notre Exposition
L’affiche numérique a (enfin) été réalisée par
l’imprimerie de Pierre Fabre.
Les affiches (A3) et les affichettes (A5) nous seont livrées,
vraisemblablement, vers la fin du mois.
Publicité : Marinette Lecomte a accepté de s’occuper des
contacts publicitaires.
Henri Lafitan prendra en charge les contacts avec les
différentes associations orchidophiles.
Pour la conception et la alisation de notre stand
d’exposition, Annie Compère pense qu’elle pourra nous
soumettre un projet au mois de juin.
D’autres projets seront, bien sûr, les bienvenus !
J’avais parlé de prospection auprès d’entreprises de la
région pour obtenir des dons en vue d’associer des trophées
aux prix décernés. Où en êtes-vous ?
Services
N’oubliez pas les fiches navette pour nos stocks de
fournitures : engrais, bombes anti-cochenilles, pots
transparents, paniers rigides, tuteurs, feutre horticole, etc.
Bibliothèque
Rappel : si vous avez emprunté des ouvrages, il faudra
impérativement les restituer à la réunion de juin, la
bibliothèque ne fonctionnant pas pendant les grandes
vacances.
Samedi 19 mai 2012 Numéro 59
BULLETIN D’INFORMATION DU
G.M.P.A.O.
Groupement Midi-Pyrénées des Amateurs d’Orchidées Siège social : 37 rue de l’Autan Blanc 31240
L’Union
http://www.gmpao.org/ : 05.61.80.58.65
Rédaction de Denise Roucoule, Présidente
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Livres : nouveauté
L’Association Botanique Gersoise a publié un livre sur les
Orchidées du Gers : ce petit guide présente le résultat de 17
années de prospections et de recueil de données.
Prix public : 25 €
Disponible dans les librairies gersoises ou auprès de l’A.B.G.
(mais ils n’expédient pas).
Je peux m’occuper de vous le procurer : inscrivez-vous sur la
fiche navette et remettez-moi un chèque de 25 à l’ordre de
l’A.B.G. Livraison à la réunion de juin.
Sortie
Le dimanche 13 mai, Gérard Joseph a emmené une
trentaine de personnes pour une sortie dans les Corbières, au
Pic de Bugarach.
Malgré le froid et le vent, les participants ont été très contents
car ils ont pu voir 32 espèces d’orchidées.
LeGenre P aphiopedilum
par William Cavestro
Retranscrit par E. du Trieu
Bonjour à tous. Je vais vous présenter un genre très intéressant
et très connu des orchidophiles mais qui est un petit peu à
part: les Paphiopedilum. Ce sont des orchidées généralement
terrestres. Elles font partie de la sous-famille des
Cypripedioideae qui comprend aussi le genre Cypripedium
que vous connaissez bien. La classification des espèces dans
le genre Paphiopedilum est l’objet de pas mal de discussions.
Je vais vous en présenter une parmi d’autres. C’est celle de
CRIBB (du Jardin Botanique de Kew). Dans celle-ci, le genre
Paphiopedilum est divisé en 4 sous-genres. Un des sous-
genres est, lui même, divisé en 4 sections.
Dans le diaporama qui suit, je vous présenterai les espèces de
chacun de ces 4 sous-genres. Ensuite, nous nous intéresserons
à l’habitat pour aboutir enfin à un échange sur les problèmes
de culture. En effet, la culture est indissociable de la
connaissance sur l’habitat de chaque espèce d’orchidée. Cela
permettra de mieux comprendre ce qui se passe quand on
rencontre des difficultés pour la culture de ces Paphiopedilum.
1. Sous-genre Parvisepalum.
Il comprend 7 espèces avec des variations, des variétés aussi.
Ce sont des plantes très élégantes, enrichies de nombreuses
découvertes depuis une vingtaine d’années. C’est peut-être
dans ce sous-genre qu’on a découvert en nombre d’espèces et
en proportions le plus grand nombre d’espèces nouvelles.
P. armeniacum: Chine (Yunnan) - 1200 à 2000 m d’altitude -
découvert en 1982 - espèce remarquable par la couleur des
fleurs assez unique qui ouvre des perspectives très
intéressantes en hybridation. Les feuilles sont tessellées.
Vente de plantes
Gilbert Ballester, un de nos adhérents, se débarrasse de ses
orchidées .
Francis Béringuier s’est occupé de la récupération, de leur
nettoyage et même (pour certaines) de leur rempotage.
Elles vous seront proposées à la vente (petits prix), pendant la
pause.
P. delenatii: Vietnam - 800 à 1300 m d’altitude, plutôt en
milieu acide. Elle avait disparu jusqu’à ce qu’on la retrouve
récemment. Pendant plus d’un siècle, on a cultivé cette plante
grâce à une seule qui avait été sauvée en culture. Ici, vous
avez une forme particulièrement belle de delenatii qui est une
forme albinos, plutôt rare en culture.
P. emersonii: Chine (Yunnan) - 600 à 700 m d’altitude -
découverte en 1986 - on commence à la trouver, relativement
facile à cultiver. Plante très élégante.
P. hangianum: Vietnam - 800 à 1000 m d’altitude -
découverte en 1999 - très belle plante, ressemble à P.
emersonii, fleurs très larges (12 à 14 cm), parfumées, ce qui
est rare chez les Paphiopedilum.
P. malipoense: Chine, Vietnam - 700 à 1300 m d’altitude -
découverte récente - espèce à feuilles marbrées, fleur
parfumée, dans les tons vert chartreuse - se multiple assez
bien.
P. malipoense var. jackii: Vietnam, Chine (Yunnan) - pour
certains botanistes: espèce à part entière.
P. micranthum: Chine (Yunnan) - 400 à 1500 m d’altitude -
ici, forme albinos rare, pas de marbrure au revers des feuilles,
caractéristique permettant de les reconnaître à coup sûr.
P. vietnamense: Vietnam - 700 à 1000 m d’altitude - plante
décrite en 1999 - les 2 stations découvertes ont été entièrement
pillées - plante se multipliant assez facilement en culture - très
belle espèce promise à un brillant avenir au niveau de
l’hybridation. Il existe déjà un hybride primaire entre P
vietnamense et P delenatii qu’on trouve dans le commerce.
2. Sous-genre Brachypetalum.
Il est proche de Parvisepalum et est aussi très intéressant pour
les amateurs. Il comprend 5 espèces dont une nouvelle décrite
en 2006.
P. bellatulum: Birmanie, Thaïlande, Chine - jusqu’à 1000 m
d’altitude.
P. concolor: Birmanie, Thaïlande, Chine - 100 à 1000 m
d’altitude.
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P. concolor var. striatum: belle variété avec ponctuations très
développées sur labelle, sépale dorsal et ventral.
P. concolor forme album: petite rareté originaire des mêmes
régions.
P.godefroyae: Thaïlande - jusqu’à 1000 m d’altitude - petite
plante à fleur caractéristique - demande une certaine attention
de culture.
P.godefroyae var. leucochilum: fleur à labelle tout blanc, le
reste étant tacheté de pourpre.
P. niveum: nord Malaisie, sud Thaïlande - basse altitude - une
des plus jolies espèce de ce sous-genre.
P. thaïanum (pas de diapositive): nouvelle venue, proche de P.
niveum, décrite en octobre 2006. Originaire de Thaïlande.
Voir publication récente dans l’Orchid Review.
3 Sous-genre Paphiopedilum.
Il comprend 4 sections. Les sections Coryopedilum et
Pardalopetalum sont caractérisées par une inflorescence avec
plusieurs fleurs tandis que les sections Paphiopedilum et
Barbata n’en ont qu’une.
3.1 Section Coryopedilum (12 espèces):
P. adductum: île philippine de Mindanao - #1200 m d’altitude.
P. adductum var. anitum: Mindanao - jusqu’à 2000 m
d’altitude - plante encore très rare en culture - fleurs beaucoup
plus grandes que celle de P. adductum.. Certains botanistes
pensent qu’il s’agit d’une espèce à part entière.
P. gigantifolium: Indonésie (Sulawesi) - # 700 m d’altitude -
découverte en 1997 - caractérisée par la longueur des feuilles
(1 m à 1.5 m de long.).
P. glanduliferum: Nouvelle-Guinée et île voisine.
P. glanduliferum var. wilhelminiae: Nouvelle-Guinée - 1700
à1800 m daltitude - plante assez trapue dont la fleur est
caractérisée par un fort contraste blanc/rouge avec,
notamment, des signes très marqués sur le sépale dorsal.
P. intaniae: Sulawesi - # 700 m d’altitude - plante découverte
et décrite en 2000 - proche de P. randsii et P stonei - encore
très rare en culture.
P. kolopakingii: Bornéo (Kalimantan) - 600 à 1000 m
d’altitude - très belle plante qui peut avoir un envergure allant
jusqu’à 1 m.
P. ooii: partie malaise de Bornéo (Sabah) - 600 à 1200 m
d’altitude - découverte en 1999 - introuvable en culture
actuellement
P. phillipinense: Philippines (nord-est Bornéo) - # 500 m
d’altitude - fleurs remarquables caractérisées par des pétales
très torsadés. Dans l’assistance, quelqu’un a amené la varié
roebelenii.
P. randsii: Philippines - jusqu’à 400 m d’altitude- plante rare,
on commence à la trouver dans les circuits commerciaux.
P. rothschildianum: Sabah (nord-est de Bornéo) - 600 à 1200
m d’altitude - parmi les plus jolis Paphiopedilum, très large
fleur, beaucoup utilisée en hybridation.
P. sanderianum: Bornéo (Sarawak) - jusqu’à 400 m d’altitude
- plante pas très grande, fleur extraordinaire dont les pétales
peuvent atteindre 90 cm de long - patience ! à partir d’une
plante issue de semis, 10 à 15 ans pour floraison.
P. stonei: Sarawak - jusqu’à 700 m d’altitude - fleur
remarquable notamment par contraste entre couleur labelle et
pétales.
P. supardii: Kalimantan - 600 et 1000 m d’altitude- fleur
étrange mais très jolie, se caractérisant par des pétales ondulés
et très torsadés.
3.2 Section Pardalopetalum (4 espèces).
P. dianthum: Chine (Yunnan) - 800 à 2200 m d’altitude.
P. haynaldianum: Philippines - jusqu’à 1400 m d’altitude -
fleur très élégante.
P. lowii: Malaisie, Sumatra, Java, Bornéo - 250 à 1600 m
d’altitude - petite merveille, fleurs à variations relativement
importantes suivant origine des plantes - facilité de culture.
P. parishii: Birmanie, Thaïlande, Chine - 1200 à 2200 m
d’altitude - ressemble beaucoup à P. dianthum ci-dessus,
caractérisée par des pétales à couleurs plus contrastées et très
torsadés.
3.3 Section Paphiopedilum (14 espèces).
Plantes uniflores caractérisées par un feuillage vert. On trouve
beaucoup d’espèces en Chine, nord de l’Inde, Vietnam.
P. barbigerum: Chine (Yunnan) - 300 à 1200 m d’altitude -
découverte il n’y pas très longtemps - très jolie petite plante,
facile à cultiver.
P. charlesworthii: Thaïlande, Chine, Myanmar - 1200 à 1600
m d’altitude - petite plante, fleur caractérisée par un très large
sépale dorsal - assez facile à trouver dans les circuits
commerciaux..
P. druryi: Inde - jusqu’à 1400 d’altitude - plante beaucoup
plus rare, terrestre, pousse sur des terrains même argileux
d’après les informations obtenues sur l’habitat - semblait avoir
disparue, on a retrouvé une station récemment ce qui a permis
de la multiplier en culture. On trouve maintenant cette plante
qui est facile à cultiver.
P. exul: sud Thaïlande - très basse altitude.
P. fairrieanum: Sikkim - 1400 à 2000 m d’altitude - petite
espèce très remarquable - Culture en serre tempérée à
tempérée/froide.
P. gratrixianum: Laos, Vietnam - jusqu’à 1200 m d’altitude.
P. helenae: Vietnam - # 800 m d’altitude - découverte et
décrite en 1996 par Averyanov qui la nomma ainsi en
l’honneur de sa femme - toute petite et belle espèce, fleur très
grande par rapport à la taille de la plante, pas difficile à
cultiver.
P. henryanum: nord Vietnam - 600 à 1200 m d’altitude.
P. hirsutissimum: nord-est Inde, Myanmar - 200 à 1800 m
d’altitude - floraison régulière, fleur caractérisée par des
pétales très torsadés ainsi que le sépale dorsal - pas difficile en
culture.
P. hirsutissimum var esquirolei: sud-est Chine, Vietnam,
Thaïlande.
P. insigne: nord-est Inde - 1000 à 1500 m d’altitude.
P. spicerianum: nord-est Inde - 300 à 1300 m d’altitude.
P. tigrinum (aussi markianum): sud-ouest Chine - 1400 à 1900
m d’altitude - très jolie espèce.
P. tranlienianum: nord Vietman - 500 à 1600 m d’altitude -
découverte récente, décrite en 1998 par Gruss et Perner.
P. villosum: nord-est Inde - jusqu’à 1100 m daltitude - espèce
que beaucoup connaissent, facile en culture.
3.4 Section Barbata (30 espèces
Plantes caractérisées par un feuillage marbet généralement
uniflores. Il peut arriver qu’il y ait 2 fleurs.
P. acmodontum: Philippines.
P. appletonianum: Chine, Thaïlande, Vietnam - 400 à 1500 m
d’altitude.
P. argus: Philippines (île de Luzon) - 1200 à 1700 m
d’altitude - très jolie espèce
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P. barbatum: Malaisie, Sumatra, Thaïlande, zone de
répartition très large (on a beaucoup de plantes avec de larges
variations) - 200 à 1300 m d’altitude
P. bougainvilleanum: île de Bougainville, aire de répartition
très restreinte - #1100 m d’altitude - très difficile à multiplier.
P. braemii: Sumatra - 800 à 1500 m d’altitude - certains
considèrent comme une variété de l’espèce P. tonsum - se
caractèrise par des fleurs entièrement vertes et de petites
macules marron sur les pétales.
P. bullenianum: Bornéo, Sumatra - jusqu’à 1800 m d’altitude.
P. callosum: Thaïlande, Cambodge - 300 à 1300 m d’altitude.
P. ciliolare: Philippines - 300 à 1800 m d’altitude - plantes
très élégante, fleur à pétales extrêmement ciliées.
P. dayanum: Bornéo - 300 à 1400 m d’altitude - plante petite à
très beau feuillage, fleur large et élégante.
P. fowliei: Philippines - 600 à 900 m d’altitude.
P. hennisianum: Philippines - 600 à 1000 m d’altitude.
P. hookerae: Bornéo - 100 à 800 m d’altitude - belle petite
plante à feuillage très marbré, coûte cher.
P. javanicum: Java, flores, Sumatra - 700 à 2100 m d’altitude.
P. lawrenceanum: Sarawak - 300 à 400 m d’altitude.
P. mastersianum: îles Moluques - 900 à 2000 m d’altitude -
plante très élégante, assez rare en culture.
P. papuanum: Nouvelle-Guinée - 800 à 1700 m d’altitude -
plante assez rare en culture mais très intéressante.
P. parnatanum: Philippines - # 700 m d’altitude - décrite en
1999.
P. purpuratum: - Vietnam, Chine - # 700 m d’altitude - petite
plante, fleurs de coloration très intéressante.
P. sangii: Sulawasi - # 700 m d’altitude - fleur au labelle très
boursouflé - plante, à mon sens. plus originale que belle.
P. schoseri: Indonésie - petite plante.
P. sukhakulii: nord-est Thaïlande - jusqu’à 1000 m d’altitude -
ne pas confondre avec P. wardii.
P. superbiens: Sumatra - 900 à 2200 m d’altitude - jolie
espèce découverte il y a longtemps.
P. tonsum: Sumatra - 1000 à 1800 m d’altitude - P. braemii ci-
dessus lui ressemble beaucoup, est considérée par certains
botanistes comme une variété de P. tonsum.
P. urbanianum: Philippines - 400 à 800 m d’altitude - plante
facile de culture.
P. venustum: nord-est Inde - plante relativement petite avec
une fleur très originale.
P. violascens: Nouvelle-Guinée - 200 à 1200 m d’altitude -
très proche de P. bougainvilleanum.
P. wardii: Birmanie - 1200 à 1800 m d’altitude - proche de P.
sukhakulii mais a les feuilles marbrées de pourpre au revers
alors que P. sukhakulii a les feuilles entièrement vertes au
revers - espèce facile à cultiver.
P. wentworthianum: île de Bougainville - 900 à 1800 m
d’altitude - perle rare que je n’ai jamais vue en fleur
personnellement.
4. Sous-genre Cochlopetalum (5 espèces).
Elles sont toutes originaires de Java et Sumatra, ont des
feuilles généralement vertes, parfois tachetées de marron à la
base. Elles sont pluriflores avec floraisons successives,
contrairement à toutes les autres espèces pluriflores.
P. glaucophyllum: Java - 200 à 700 m d’altitude.
P. liemianum: Sumatra - 600 à 1000 m d’altitude - jolie plante,
seule de ce sous-genre à avoir des feuilles marbrées au revers.
P. primulinum: nord de Sumatra - jusqu’à 500 m d’altitude.
P. victoria-mariae: centre de Sumatra - 1500 à 2000 m
d’altitude - fleur à sépale dorsale non tacheté de pourpre,
pétales très ondulés et torsadés.
P. victoria-regina: Sumatra - 800 à 1600 m d’altitude.
P. victoria-regina var. kalinae: Sumatra - petite plante à
floraison très originale, considérée par certains comme uns
espèce à part entière, délicate de culture.
Ce diaporama prend fin ici. Ceci permet d’avoir une bonne
idée de la variation et de la variété des plantes et des fleurs
qu’on peut trouver dans ce genre, très intéressant pour les
amateurs.
Maintenant, je me propose de vous donner quelques
indications sur l’habitat et la répartition des Phaphiopedilum
botaniques. Nous aborderons ensuite les questions de culture.
Connaissance de l’habitat et culture sont liés. Souvent, les
difficultés sont dues à l’insuffisance des informations sur
l’habitat. Ainsi, lorsqu’une espèce ne fleurit pas, il faut aller
rechercher des informations sur son habitat.
a) Quelques mots sur la répartition du genre
Paphiopedilum.
Il est répandu sur toute l’Asie tropicale et équatoriale depuis
l’Inde jusqu’à la Nouvelle-Guinée. Par contre, il n’y a pas de
Phaphiopedilum en Australie. Selon les régions
géographiques, il y a une forte concentration de certains sous-
genres. Par exemple, le sous-genre Parvisepalum (P.
armeniacum, P. micranthum, etc.) se trouve plutôt, et en forte
concentration, en Chine et au Vietnam. Certain botanistes
disent qu’il y a une proximité entre ces espèces et les
Cypripedium qu’on trouve dans les mêmes régions notamment
par les caractéristiques du labelle (gros labelle bien
développé). Il y aurait des affinités génétiques entre ces
espèces et les Cypripedium. On trouve le sous-genre
Brachysepalum (bellatulum, concolor, etc.) surtout en Chine,
en Thaïlande et en Birmanie. Ensuite, les espèces rattachées
au sous-genre Paphiopedilum ont une répartition extrêmement
diversifiée qui va de l’Indonésie à la Chine, aux Philippines, à
l’Inde. Enfin, on trouve le sous-genre Cochlopetalum
uniquement en Indonésie, principalement à Sumatra
b) Quelques mots sur l’habitat.
Tous les Paphiopedilum sont soumis au rythme des moussons.
Il y a généralement 1 ou 2 périodes de sécheresse
accompagnées de pluies beaucoup plus abondantes. Même en
saison sèche, ces plantes se trouvent dans des habitats où il y a
beaucoup d’humidité. On estime que les Paphiopedilum
reçoivent de 2 à 3 m d’eau par an, ce qui est important par
rapport à d’autres genres d’orchidées.
Les 9/10èmes des espèces de Paphiopedilum sont terrestres Il
y a aussi quelques épiphytes: P. parishii, lowii. Certaines
espèces sont lithophytes tels que: P. barbigerum, dans le sous-
genre Brachypetalum: P. bellatulum, P. concolor, tout le sous-
genre Cochlopetalum.
Contrairement à beaucoup d’orchidées qui poussent en milieu
acide, la plupart des espèce de Paphiopedilum poussent en
milieu calcaire. Cependant, quelques Paphiopedilum poussent
en milieu acide (P. delenatii, P. victoria-mariae). Donc, pour
que les plantes restent en forme, il faut leur donner du calcaire
sous une forme ou sous une autre (voir plus loin).
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c) La température.
La plupart des Paphiopedilum poussent entre 0 et 1000 m.
Parmi les espèces qui souffrent du froid, on trouve des plantes
de basse altitude (P. godefroyae, niveum, exul).
A partir de 1000 m, on a P. victoria- mariae, charlesworthii
ainsi que tous les Paphiopedilum chinois du sous-genre
Parvisepalum poussant entre 400 et 2000 m (exemple: P
armeniacum pousse jusqu’à 2000 m d’altitude). En hiver, en
saison sèche, ils supportent des températures voisines de C.
Si vous les mettez à 20°C, ne vous attendez pas à ce qu’ils
fleurissent. Il faut les conditions de culture de serre
tempérée/froide. Pour les espèces des sections Barbata et
Paphiopedilum, il faut plutôt cultiver en atmosphère fraîche.
En résumé, si on veut voir les Paphiopedilum en fleur, il ne
faut pas toujours appliquer les conditions standards de culture.
Il y a de grandes variations de températures suivant les
espèces et il faut en tenir compte. C’est un sujet sensible,
fonction de l’origine des plantes. La plupart des espèces se
contentent d’une température de serre tempérée (été: 18/25°C,
hiver: 18/20°C avec une petite chute de température la nuit de
l’ordre de 5°C). Certaines plantes (P. argus, dianthun,
fairrieanum, parishii, superbiens, etc.) sont originaires
d’altitudes telles qu’une serre tempérée/froide s’impose. La,
s’il n’y a pas de floraison, il faut revoir le cycle des
températures. A l’inverse, parmi les espèces à ne pas mettre à
des températures très basses, vous avez les Brachypetalum
(bellatulum, concolor, godefroyae, niveum).
d) Le milieu de culture.
En général, il doit être assez poreux. Les matériaux
généralement utilisés dans des proportions variables sont:
écorce de pin, perlite, polystyrène, polyuréthane. On peut
ajouter du charbon de bois, des billes d’argile et souvent, il
faut ajouter du calcaire sous une forme ou sous une autre
(dolomie, marbre concassé), les Paphiopedilum étant souvent
calcicoles. Les sous-genres Parvisepalum et Brachypetalum
tels micranthum, malipoense, etc. apprécient particulièrement
les milieux très poreux dans lequel on ajoute du marbre
concassé.
e) Le rempotage.
Les Paphiopedilum doivent être rempotés plus souvent que
d’autres orchidées. Pour moi, une fréquence de 2 ans convient.
Après ce délai, le milieu devient acide et cela entraîne
généralement le dépérissement de la plante. Il faut prendre des
petits pots, bien les laver, enlever le compost et faire attention
aux racines. Par exemple les plantes du sous-genre
Parvisepalum ont des racines très grosses mais le point
d’attache sur la tige est fin et casse très facilement. Bien
mouiller votre compost, tirer la plante, faire glisser le compost
délicatement avec vos doigts, et ensuite poser en plaçant
délicatement la plante sans forcer. Généralement, comme il
n’y a pas beaucoup de racines, si vous cassez 2 racines sur 4,
la plante aura beaucoup de mal à repartir. Manipuler les
plantes avec beaucoup d’attention, particulièrement les
Parvisepalum et les Brachypetalum (concolor, bellatulum,
etc.). Ne tassez jamais le compost autour des racines, remettez
la plante dans un pot nouveau, bien nettoyer, à la base vous
mettrez un peu de drainage (polystyrène, billes d’argile, etc.).
Ensuite, vous rempotez avec un compost neuf. Le rempotage
se fera plutôt au printemps qu’à l’automne. Au printemps, les
plantes ont largement temps de récupérer et de refaire des
racines. En automne, il vaut mieux le faire en septembre. En
novembre, on entre en période hivernale, la reprise des plantes
est plus délicate.
f) L’arrosage et l’hygrométrie.
Il faut y veiller avec beaucoup de soin.
- Arrosage: abondant toute l’année, un petit peu plus réduit en
hiver. Ne jamais les suspendre comme on le fait pour les
autres orchidées. Vous risqueriez de perdre des plantes. Dès
que vous voyez les feuilles de votre plante devenir flasques,
c’est soit que ses racines sont en mauvais état, soit qu’elle n’a
pas été assez arrosée. Il faut rapidement réhydrater la plante.
Votre arrosage sera fait tôt le matin de façon à laisser la plante
sécher. Ne jamais laisser d’eau dans le coeur des plantes la
nuit.
- hygrométrie: par exemple, en été: # 50 % plus brumisation.
Celle-ci doit être faite tôt le matin et il ne faut jamais laisser
stagner de l’eau au centre des feuilles. C’est la porte ouverte
aux attaques fongiques particulièrement chez les
Brachysepalum.
Le pH de l’eau doit se situer entre 6.5 et 7.5. On peut
facilement le mesurer avec des appareils ou avec des
bandelettes. Les Phaphiopedilum ne redoutent pas le calcaire,
au contraire. Certaines espèces (delenatii et victoria-mariae)
préfèrent un milieu acide.
g) Lumière et exposition.
Ce sont généralement des plantes de sous-bois. La lumière
doit être filtrée. Les Paphiopedilum redoutent les coups de
soleil, surtout les espèces à feuilles marbrées. L’été, on peut
mettre ces plantes dehors à condition qu’elles soient sous un
arbre. Le manque de lumière limite parfois la floraison et s’il
y a trop de lumière cela peut entraîner des brûlures. Il faut
donc trouver un juste milieu.
h) La ventilation.
C’est un point très important. Il faut ventiler ces plantes toute
l’année.
i) Engrais.
Pour les espèces botaniques, je mets de l’engrais de mars à
novembre.
j) Maladies, parasites.
Les parasites: il y a des moyens pour les combattre. Par
exemple: les cochenilles qui se cachent sous les feuilles. S’il
n’y en a pas beaucoup: utiliser de l’alcool mélangé à de l’eau
(70 %). Si vous avez une grosse attaque: utiliser un
insecticide.
Le vrai problème, ce sont les attaques fongiques, maladies
graves causées par Erwinia et Pseumodonas. Elles se
manifestent par des taches marron sur les feuilles des
Cypripedium et notamment au coeur. De plus, avec Erwinia,
la plante dégage une odeur très acide. Quand cela arrive, il n’y
a pas grand chose à faire sauf si la plante attaquée peut faire
un petit départ sur le côté. Cela peut arriver. Parmi les plantes
les plus sensibles à ces maladies graves, citons les espèces du
sous-genre Brachypetalum (bellatulum, concolor, niveum).
Pour limiter les risques, il faut bien ventiler vos plantes et
éviter de laisser de l’eau stagner ainsi qu’un arrosage trop
abondant en hiver. Encore, à titre préventif, mettre de temps à
autre un peu de poudre de cannelle au centre des feuilles des
Paphiopedilum sensibles aux attaques fongiques. En effet, la
cannelle a un pouvoir bactéricide important. Evidemment, s’il
y a une grosse attaque dErwinia, malgré la cannelle, la plante
aura peu de chance de repartir.
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