4 Le transistor. C'est la base de tout montage. Tout comme la diode, le transistor est en
silicium. Ici ce n'est pas une jonction mais deux qui sont créées. Ce composant est un
amplificateur de courant. Il possède trois électrodes : le collecteur, la base et l'émetteur. Le
courant qui traverse le circuit base-émetteur commande celui circulant dans le circuit
collecteur-émetteur. Ces deux courants seront proportionnels l'un à l'autre, et leur rapport
correspond au facteur d'amplification du transistor. Suivant la puissance qu'ils sont capables
de supporter, les transistors sont proposés sous différents boîtiers. Ceux destinés aux
puissances les plus faibles posséderont un boîtier en plastique moulé comportant un méplat.
Ce dernier permet de repérer chaque contact. Nous utiliserons également fréquemment, pour
la puissance supérieure qu'ils peuvent fournir, des transistors équipés d'un boîtier métallique.
Ici, un ergot signale le fil correspondant à l'émetteur. Enfin, pour les puissances les plus
élevées, les transistors les plus employés seront habillés d'un boîtier dit TO 3. Destiné à être
fixé sur un radiateur pour évacuer la chaleur dissipée par le passage du courant, ce type de
boîtier ne comporte que deux contacts. Le premier correspond à la base, le second à
l'émetteur. Souvent, les lettres B et E sont gravées en face de chaque sortie. Le collecteur,
quant à lui, est directement connecté au boîtier lui-même. Cette dernière liaison sera donc
assurée par un boulon. Si plusieurs transistors sont montés sur un même radiateur, il faudra
penser à utiliser un isolateur, plaquette de mica interdisant le passage du courant entre le
boîtier du transistor et le radiateur.
5 Les circuits intégrés. En fait, il s'agit de l'assemblage, sur un même substrat de silicium, d'un
grand nombre de transistors et de quelques autres composants, tels que diodes ou résistances.
Chaque circuit intégré possède une fonction bien particulière. Nous utiliserons des circuits
intégrés analogiques, d'autres numériques, mais dans tous les cas l'aspect général de leur
boîtier sera identique. Une série de broches dépassent sur chaque côté de celui-ci, d'ou
l'appellation dual in line (en double ligne) de ce type de boîtier. L'une de ses extrémités est
équipée d'une encoche. En plaçant cette encoche vers le haut, les contacts seront numérotés en
tournant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. La broche numéro un est celle placée
en haut immédiatement à la gauche de l'encoche. Lors du câblage, il faudra donc toujours
prendre grand soin de respecter l'orientation du circuit intégré, et donc son brochage, sous
peine de le détruire dès la mise sous tension de la réalisation. A ce propos, attention : la
transformation d'un circuit intégré en circuit désintégré se fait, sauf très rares exceptions, dans
la plus grande discrétion. Il sera donc impossible de distinguer, d'un simple coup d'oeil, un
circuit en bon état d'un circuit grillé.
Enfin, pour terminer, rappelons que le schéma de câblage que nous vous proposons est, tout
comme dans les recettes de cuisine, une « suggestion de présentation ». Rien ne vous
empêche, si vous souhaitez utiliser un autre support que nos traditionnelles plaquettes de
câblage, de réaliser le montage en prenant comme base de travail le schéma électrique.
Cependant, la « solution plaquette » nous semble offrir une réalisation relativement propre
avec un minimum d'outillage.
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Science & Vie N°908, Mai 93, page 128