L’ancêtre commun est aussi appelé LUCA (last universal common ancestor).
Pour évaluer la phylogénie, on se sert de l’ARN 16s des ribosomes. Elle a été choisie selon
différents critères :
- macromolécule présente dans toutes les espèces (procaryotes et eucaryotes)
- séquençable rapidement (automatisme)
- évolution (dans le temps) lente de la structure, avec des zones invariables ou presque et des
zones à évolution rapide. Globalement la structure générale est très conservée. Il y a des
appareils de mesure que l’on peut utiliser.
L’arbre que nous avons vu est « raciné », mais on peut aussi représenter des arbres non
racinés avec un point de départ central donnant naissance à trois phylums : archéobactéries,
eubactéries, eucaryotes ne dérivant pas les uns des autres. Il existe des caractères communs
entre archéobactéries et eubactéries, et entre archéobactéries et eucaryotes, arrivés
indépendamment dans les différents phylums : l’évolution n’est pas linéaire.
On peut ainsi subdiviser les groupes pour aller jusqu’aux genres. Certains groupes sont très
divisés (protéobactéries par exemple). Une échelle de divergence peut être représentée (une
distance en cm correspond à un % de divergence sur l’ARN16s).
On a noté de nombreuses différences avec la classification ancienne. Par exemple Escherichia
coli est très proche des bactéries photosynthétiques (alors qu’elle n’effectue pas de
photosynthèse), et Rhodopseumonas (photosynthétique) est très proche de Agrobacterium
(pathogène) sont très proches l’un de l’autre.
4) Les protistes procaryotes
a) Caractères généraux des archéobactéries
- pas de peptidoglycanes : acide muramique (dérivé du N acétyl glucosamine) remplacé par
l’acide talosaminuronique.
- chaînes d’acides gras ramifiées
- liaisons acide gras – glycérol de type éther oxyde (C – O – C) et non ester (CO – O – C)
- ARN de transfert sans thymine, mais avec pseudo uridine (pouvant être méthylée)
- lipides particuliers : archéol (diphytamylglycérol) et caldarchéol (dibiphytamylglycérol) très
résistants aux fortes pressions (résistant à plusieurs tonnes/cm² : presses hydrauliques…)
- ARN polymérase proche de celle des eucaryotes
- trois grands groupes
* Méthanigènes : produisent CH4, anaérobies, ne supportant pas la présence d’O2,
noms de genre avec préfixe méthano-, suffixe -spirillus ou –coccus.
* Thermoacidophiles : pH 2, température élevée (80 à 100°C), anaérobie. Elles ont
besoin des températures élevées et ne poussent pas à 30°C. Elles ont un intérêt en
biotechnologie : extraction de leurs protéines résistant aux hautes températures. Genres
Acidianus, Thermoplasma, Sulfolobus
* Halophiles extrêmes : nécessitent une grande quantité de sel (jusqu’à 220 à 250 g/l)
et résistent donc à une pression osmotique élevée. Photosynthèse archaïque (grâce à la
bacterio rhodopsine) sans fabriquer de CO2. Genre Halobacterium
b) Ricketsies, Mycoplasmes, Chlamydies
- Ricketsies (Gr -) : ce ne sont plus des acrhées, parasites obligatoires (pathogènes : maladies
infectieuses touchant tout des arthropodes aux hommes). Genres Rochalimaea, Coxiella
- Mycoplasmes : mollicutes, n’ayant qu’une membrane plasmique (pas deux), parasitant
insectes, plantes et vertébrés. Genres Mycoplasma, Spiroplasma, Acholeplasma