5034 Fiche – J. Lalonde et A. Pinette, 1999
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Mise à jour : novembre 2004
La section sur les interfaces est la plus développée de cette partie et elle est spécialement intéressante
pour une enseignante et un enseignant. En effet, on y présente une certaine typologie des « navigateurs »
usagers et, pour chaque catégorie, on décrit les caractéristiques de l’usager et de la structure d’interface la
mieux adaptée à cette clientèle. Bref, « le design des interfaces pédagogiques représente un défi
complexe » et, pour le relever, « la connaissance de la pédagogie est fondamentale et le travail en équipe
est important ». Principe sans doute universel en pédagogie, mais qui revêt ici une évidence aveuglante :
« Toute présentation d’information doit donc être déterminée par vos objectifs pédagogiques, les médias
que vous choisissez, la clientèle que vous ciblez et la vitesse moyenne d’accès à votre information. »
Deuxième partie : Les nouveaux agents de construction de la connaissance
Cette partie du site constitue en fait un cours, en raccourci, d’épistémologie de la connaissance virtuelle…
Le contenu de ce cours est largement tributaire du contenu du « microprogramme d’intégration des TIC à
la pratique pédagogique (MITIC) » accessible à l’adresse suivante : http://www-tic.educ.usherb.ca.
[février 2000]
Cette section est précédée d’une « mise en garde importante contre le virus “404” » que les utilisatrices et
les utilisateurs rencontrent hélas trop fréquemment, le « 404 not found ».
Pour qu’un réseau de connaissances se construise, les éléments de base, les contenus et leurs
références doivent demeurer fixes. Les liens qui réfèrent à des endroits physiques sur des
serveurs ne doivent pas être détruits sous prétexte de modifier le design d’un site. […] Rien
n’est plus frustrant pour un chercheur que de perdre un hyperlien à une page qui représentait
une somme de renseignements inestimables et que cette page soit détruite du serveur pour
être remplacée par le pire virus du Web, le « 404 not found! ».
Les agents de construction de la connaissance sont en fait les intermédiaires actifs dans un système de
transfert et de construction de la connaissance. Avec l’apparition des TIC ces agents sont avant tout des
systèmes « d’autoformation en mode collaboratif ». L’apprentissage par l’intermédiaire des nouvelles
technologies de l’information et de la communication repose sur une conception constructiviste de
la connaissance : l’apprentissage n’est pas un processus d’acquisition du savoir mais bien plutôt un
processus actif de construction personnelle du savoir, d’interprétations personnelles, subjectives et
provisoires, de la réalité.
L’apport des nouvelles technologies semble avoir donné au constructivisme un nouvel élan
basé sur le principe d’auto-construction du savoir. Chacun à l’aide des TIC peut de chez-soi
construire son propre réseau de connaissances actives. Cette tendance à l’autonomie déplace
cependant la responsabilité de l’apprentissage sur la technologie et l’apprenant,
l’enseignant, lui, jouant plutôt le rôle d’un tuteur à distance.
Un nouveau concept pédagogique dans les théories de l’apprentissage vient faire contre-
poids à cette tendance [de l’indépendance absolue de l’apprenant], il s’agit de la médiation.
Considéré dans cette perspective, l’enseignement constitue un soutien à ce processus et l’enseignant doit
être considéré comme un médiateur dont le rôle principal est de replacer « la relation inter-personnelle au
cœur de l’apprentissage » et de permettre un apprentissage collaboratif, résultat des interactions entre
élèves, « l’une des voies les plus prometteuses pour l’utilisation des technologies ».
Ce qui est en train de changer c’est « notre conception même de ce qu’est l’apprentissage en tant que
processus ».
L’explosion et l’intégration des médias, la convergence de technologies différentes, imposent
une réflexion nouvelle sur les pratiques reliées aux connaissances et au savoir […]. Réflexion