GLOSSAIRE
Par contre, il ne faut pas le confondre avec le héron bâh est associé aux travaux des
champs de l’au-delà (chapitre 110 du Livre des morts). On le retrouve comme idéogramme de
l’inondation provoquée par la crue du Nil. Il est alors perché sur une sorte de butte émergeant
de l’eau, et il est alors associé au dieu Hâpy, personnification de la crue.
13. Calendriers :
Le calendrier est un « système de division du temps en année, en mois et en jours »
qui
permet d’établir une chronologie c’est-à-dire de fixer les dates des événements historiques.
Mais, il permet aussi de suivre et de prévoir les rythmes de la nature (crues du Nil et cycles
agricoles), ainsi que les périodicités administratives (règnes, salaires, impôts).
Le problème qui s’est posé aux premières civilisations est l’incommensurabilité du nombre de
mois et de l’année (nombre de mois par an = 12,37…), et du nombre de jours et de mois
(nombre de jours par mois = 29,53…). La recherche d’un compromis a abouti à la
construction successive de plusieurs types de calendriers :
Le calendrier lunaire, comme le calendrier musulman, comprend 12 mois composés
alternativement de 29 et 30 jours soit une année dite « commune » de 354 jours (29,5x12),
et des années dites « abondantes » de 355 jours comportant un mois de plus de 30 jours. Il
faut, sur 30 ans, 11 années « abondantes » et 19 années « communes » pour que ce
calendrier coïncide à nouveau avec l’année tropique : (12x30 = 360 mois), soit = 19x154
+ 11x355 = 10631 jours, c’est-à-dire un mois moyen de 29,530 jours.
Le calendrier solaire, comme le calendrier « vague » égyptien, comprend 12 mois de 30
jours, plus 5 jours supplémentaires (épagomènes), d’où un décalage de 1 jour tous les 4
ans. La réforme de Ptolémée III Évergète vers 238 av. J.-C. tentera de corriger ce décalage
en ajoutant un épagomène tous les 4 ans. Elle ne sera pas appliquée. Il faudra attendre
l’intervention de Jules César (voir calendrier julien).
Le calendrier luni-solaire, comme le calendrier hébraïque, comprend 12 ou 13 mois de 29
ou 30 jours et des années dites « communes » de 353, 354 ou 355 jours, et des années
dites « embolismiques
» de 383, 384 ou 385 jours. On obtient avec un cycle (le cycle de
Méton) de 19 années dont 7 années « embolismiques », soit : 6939,60 jours = 235 mois.
14. Calendrier alexandrin :
Le calendrier alexandrin est identique dans sa structure au calendrier civil de 365 jours
duquel il dérive. Mais, il fixe l’année « mobile » en ajoutant un 6e jour épagomène tous les 4
ans, le plaçant le 1er Thot. Au moment de cette réforme en l’an 25 av. J.-C., an 5 d’Auguste,
ce jour se situait 41 jours après le lever héliaque de l’étoile Sirius qui était alors le 25e jour du
3e mois de Chémou, et donc le 1er Thot se retrouva au 42e jour après le lever de Sirius. Dès
cette époque co-exista en Égypte 3 calendriers :
le calendrier sothiaque défini par le lever de l’étoile Sirius le 19 juillet = 1er Thot,
le calendrier alexandrin dont le 1er Thot était le 42e jour plus tard,
le calendrier julien dont le 1er jour était le 19 juillet.
Le calendrier alexandrin a brièvement coexisté avec le calendrier civil égyptien, puis il
est devenu le calendrier officiel de la vie quotidienne égyptienne. Malgré l’introduction du
calendrier lunaire islamique vers 640 ap. J.-C., il restera celui de la minorité chrétienne qui a
perduré jusqu’à nos jours en tant que calendrier liturgique des églises coptes.
Définition du dictionnaire, Le Petit Robert, Édition 1996.
Il s’agit d’années de 13 mois.