Louise BRAC DE LA PERRIERE Laura CHEKLI Groupe A1 08/12/06 Compte rendu du TP n°6: Oscilloscope à mémoire, décharge d'un condensateur Objectifs Le but de ce TP est d’apprendre à manipuler l’oscilloscope à mémoire pour ainsi visualiser l’évolution de la tension lors de la décharge d’un condensateur à travers une résistance (circuit RC) et d’une bobine dans une résistance (circuit RL). De plus, nous pourrons mesurer les différentes constantes de temps. Enfin nous étudierons particulièrement une décharge oscillante, pour un circuit RLC. Matériels utilisés - Une résistance variable AOIP x 1 kΩ (avec une précision de 1%) - Une résistance variable AOIP x 10 kΩ (avec une précision de 1 %) - Une bobine de 1 H (avec une précision de 1%) avec une résistance interne de 350Ω - Un condensateur de 0.02 μF (avec une précision de 0,2%) - Une résistance de protection de 1 kΩ (avec une précision de 1%) - Un interrupteur - Une alimentation continue Tektronix PS282 - Un oscilloscope numérique Tektronix TDS210 I. Prise en main de l'oscilloscope Cette étape nous permet de nous familiariser avec l'oscilloscope à mémoire, de s'habituer à son fonctionnement afin d'observer un signal carré de fréquence 1kHz, d'amplitude 5V. Pour se faire, on utilise le connecteur COMP SONDE relié à la sortie CH1. Après avoir fait un AUTOSET on voit s’afficher le signal sur l’écran de l’oscilloscope. A l’aide des deux curseurs TEMPS, on encadre une période que l’on détermine : T = 1ms, soit f = 1/T = 1 kHz. De même on arrive à encadrer la tension avec deux curseurs TENSION en plaçant un premier à 0v et un second sur le maximum d’amplitude. On trouve U = 4,8 0,2 V. On mesure ensuite le temps de montée à 95 %. 95% de 4,8 V font 4,561 V. On constate qu'il faut 1,52 s pour atteindre cette valeur. II. Observation de la décharge d'un condensateur dans une résistance On réalise le montage ci-dessous : Avec R = 100kΩ, C = 0,02μF, E = 8V. Le signal est envoyé sur la voie CH1. Nous calibrons l’oscilloscope afin de voir toute la courbe de la tension pendant la charge (interrupteur sur On) du condensateur : un réglage de 2V par division permet de voir tout le signal puisqu’il y a 8 carreaux verticalement et que la tension du générateur est de 8V. Le déclenchement est réglé à 4 V, sur front descendant en mode Normal. On règle la « vitesse de balayage » égale à la constante de temps calculée à l'aide des caractéristiques du circuit. Valeur théorique de : 3 6 3 R . C 1 0 0 . 1 0 0 , 0 2 . 1 0 2 , 0 . 1 0 s . L’incertitude sur est la somme des incertitudes sur R et sur C, on trouve = 2 0.024 ms Après que le condensateur se soit chargé, on ouvre l'interrupteur (position Off ) pour le décharger. On observe ensuite la courbe affichée à l'écran : On observe bien une décroissance exponentielle. III. Mesure de la constante de temps pour une décharge unique L'objectif de cette manipulation est de vérifier la loi exponentielle de décharge et d'évaluer avec précision la constante de temps . 1. Détermination de par la méthode graphique D'après le polycopié, la loi exponentielle que vérifie la décharge du condensateur est : t t t q (t ) q0 exp u (t ) U 0 exp ln( u (t )) ln U 0 A l'aide de l'oscilloscope, nous mesurons plusieurs valeurs de U en fonction du temps. Les résultats sont regroupés dans le tableau suivant : U (Volts) T(ms) 7,04 0,5 5,04 1 3,92 1,5 2,88 2 2,00 2,5 1,52 3 0,80 4 0,40 5 0,24 6 0 7 ln(U) (V) On trace ensuite la courbe représentant U = f(t) en échelle logarithmique. On obtient une droite comme ci-dessous : ln(U) en fonction de t 2 1,75 1,5 1,25 1 0,75 0,5 0,25 0 -0,25 -0,5 -0,75 -1 -1,25 -1,5 U (Volts) Régression linéaire, U (Volts) 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 T(ms) 4 4,5 5 5,5 6 On a la pente de la droite (tracée à la main) qui vaut a = (ln yb- ln ya)/(xb – xa) = -0,61 1 On en déduit qui vaut a . D'où = 1,63ms. On a une erreur sur de 0,37ms soit 0,37 100 = 18,5%. Cela peut s'expliquer par le 2 fait qu'on a une série de mesures et que chaque mesure est affectée d'une incertitude. De plus l’impédance de 1 M semble en être en partie une cause. Il faut donc en tenir compte. 2. Détermination de par la méthode rapide 1 Pour cette méthode, nous avons choisi comme facteur : α = 2 . Donc, nous avons relevé sur l’oscilloscope le temps T mis par la charge pour diminuer du facteur α (soit le temps mis pour atteindre une tension de 4V). On trouve T (nous ne nous souvenons pas de la valeur exacte car nous avons oublié de la noter, elle se trouve sur la feuille rose). T On en déduit = ln0.5 . IV. Décharge d'une bobine dans une résistance On réalise le montage suivant : Avec L =1H, r =350 et E=8V. Lors de l’obtention du signal, on règle la sensibilité à 2 V/DIV, la base de temps est à 250 ms pour bien pouvoir étaler le signal et appliquer la méthode rapide. On centre de même le signal, le TRIGGER reste en mode normal sur pente montante et en niveau 0V. On place l'interrupteur en position On puis on le bascule en position Off. La valeur théorique de τ est L -4 R r = 7,40.10 s. T 0,5 Par la méthode rapide on obtient : = ln0.5 .= ln0.5 = 7,2.10-4s. On fait également le calcul pour d'autres valeurs de R: R (en Ω) τ expérimental (en s) τ théorique (en s) 2000 0,43 0,42 4000 0,29 0,23 V. Décharge oscillante On réalise un montage comprenant: un générateur en série avec un interrupteur, en parallèle avec une bobine (1 H, r=350Ω) et une résistance variable (qui sont en série), en parallèle avec un condensateur (0,02 μF). L'oscilloscope est branché aux bornes du condensateur. Le but de ce montage est d'observer une décharge oscillante (un condensateur qui se décharge dans une bobine qui se décharge à son tour dans le condensateur, etc), et de vérifier la loi exponentielle de décroissance de l'amplitude des oscillations pour une valeur de R nulle. On met donc la résistance variable à 0, puis on observe la décharge. Pour cela on allume le générateur avec l'interrupteur en position « on », puis on ouvre l'interrupteur. On observe sur l'oscilloscope l'enregistrement de la décharge (on avait pris soin de régler le mode de déclenchement de l'oscilloscope dans le mode trigger auparavant). On mesure la pseudo-période T2 des oscillations sur l'écran. On trouve T2 = 0,9ms. On calcule ensuite la période propre : T0 = 2Π (LC)^1/2, on trouve T0 = 0,89 ms. Les valeurs sont donc cohérentes. Comparons la pseudo-période à la période propre du circuit : Erreur = T0 T2 T0 100 0,89 0,90 0,89 100 = 1,1 % L'erreur est faible. On trace alors la courbe des maximum en fonction du temps d'après les valeurs suivantes : Maximum(en V) Temps (en ms) 9 0,7 8 1,6 6 2,5 5 3,4 4 4,3 3,5 5,2 3 6,1 2,5 7 2 7,9 1,8 8,8 1,5 9,7 Courbe des maxima de tension en fonction du temps 9 8,5 8 7,5 7 6,5 6 5,5 5 4,5 4 3,5 3 2,5 2 1,5 Colonne C Régression linéaire, Colonne C 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 On obtient une droite ayant une équation de la forme : ln(ut) = -t + lnK La loi exponentielle est donc bien vérifiée. On calcule la pente (), et on trouve = 333 s-1 Théoriquement on a : = (R+r)/2L On a R=0Ω, r=350Ω et L=1H, donc = 175 s-1 On modifie ensuite la valeur de R afin de déterminer la résistance critique (pour laquelle on observe plus aucune oscillation mais une décroissance rapide). On trouve Rc = 7000 Ω Théoriquement, Rc = 2(L/C)^1/2 On trouve donc Rc = 14000Ω Pour ces deux dernières valeurs ( et Rc), nous avons donc un décalage de facteur 2 entre les valeurs théoriques et expérimentales. Nous avons pensé pendant le TP qu'il s'agissait d'un problème de la bobine, et nous avons essayé de modifier sa valeur pour faire les calculs théoriques. Nous trouvions alors des résultats corrects. Mais en retravaillant le TP nous nous sommes rendues compte que l'erreur ne pouvait pas provenir de là car la valeur de la bobine nous permet aussi de calculer la période propre, et cette valeur est cohérente avec celle de la pseudo-période. Nous ne savons donc pas d'où peut provenir notre erreur, sachant que pendant le TP nous avions réessayer plusieurs fois de calculer la résistance critique, et nous avons aussi calculer la pente () avec différents points sans jamais arriver à de bons résultats. Conclusion: Dans ce TP, nous avons appris à manipuler l’oscilloscope numérique à mémoire dans le but de calculer à partir de courbes de tension, les constantes de temps de circuit RC et RL à la décharge. Nous nous sommes aussi entraînée à tracer des courbes en échelle semi logarithmique.