
référence numérique encadrée par des tirets (par exemple : -3a-, -4a-, etc.), qui permet de se reporter à la note correspondante dans l’histoire
AZRU, mais attention, ne pas ajouter de lettre accolée si on navigue dans le fichier de l’histoire AZRU.
ss1a.
On a examiné les déficits moteurs et sensitifs dans les conditions du bilan classique sur table, mais c’est en station debout et au cours de
la marche que notre bilan fut le plus détaillé.
Avec une vingtaine d’années de recul, je regrette de ne pas avoir, dans cette observation, pris le temps de comparer, à chaque phase du
réentrainement, un examen détaillé sur table, et l’observation des progrès moteurs dans les conditions de l’activité posturolocomotrice.
On sait que la situation de station debout et de marche crée des contraintes spatiotemporelles neuropsychologiques et exécutives telles
que - vitesse des mouvements, nécessité d’assurer simultanément le mouvement local et le contrôle postural de tout le corps, situation de
collaboration/compétition entre les deux hémicorps).
Dans un contexte orthopédique et trophique relativement favorable, Le patient AZRU présente un déficit très profond au membre
supérieur, et une parésie spastique de gravité modérée à la hanche et au genou, mais plus marquée au niveau du pied.
Les mouvements syncinétiques de triple retrait et triple extension sont seuls présents, avec un déficit complet de l’éversion de la cheville,
de l’action du moyen fessier et des rotateurs internes de la hanche gauche.
La qualité remarquable de la sensibilité extéro et proprioceptive résiduelle aux deux membres est jugée de bon pronostic par l’équipe de
réadaptation.
*Déficits moteurs principaux apparaissant au cours de la marche: En situation de marche guidée, les signes majeurs de la parésie sont
l’effondrement du membre inférieur gauche en phase d’appui, et l’inertie de ce membre avec frottement du pied au sol en phase oscillante -
3A- .
Quelle est la nature de ces déficits? Le membre inférieur gauche n’est pas purement et simplement paralysé ni en flexion, ni en
extension 1b*8 ; c’est la négligence motrice qui domine le tableau clinique: Le testing analytique contre résistance manuelle fait illusion, il
existe un Contraste entre la forte extension du genou et la forte flexion de la hanche sous stimulation verbale et résistance manuelle observée
sur la table d’examen, et , à la marche inattentive, l’effondrement spectaculaire du membre inférieur gauche en phase portante et son inertie
relative en phase oscillante.
*Démarche « unilatérale à deux demi pas » du membre inférieur droit -19A- : Durant la marche guidée, en phase oscillante, on note le
frottement du pied gauche au sol, souvent accompagné par le classique double pas antérieur du membre inférieur droit.
*Comment obtenir une marche précoce malgré ces déficits locaux du membre inférieur gauche ? -3A-
Pour rendre possible un début de marche, le rééducateur doit guider totalement l’oscillation en avant du membre inférieur gauche qui
sans cela reste inerte en extension, et de plus corriger par un écartement passif du pied gauche la tendance au croisement en adduction de la
hanche, faute de quoi le pied gauche traîne au sol et le talon gauche accroche le pied droit au passage.
L’effondrement en flexion du membre gauche en phase d’appui doit aussi être prévenu, soit par une orthèse bloquant le genou en
extension, soit par une orthèse ASTEP stabilisant la cheville, ainsi que par la technique d’interpolation verbomotrice en temps réel d’un
geste d’extension volontaire du membre inférieur.
*Retrait de la grande orthèse d’extension du membre inférieur : On a remplacé l’orthèse de genou par une orthèse de stabilisation de la
cheville type ASTEP qui stabilise latéralement le pied au sol, relève un peu l’avant-pied en phase oscillante, et contribue à lutter contre
l’effondrement du membre en flexion lors de la mise en charge, en suppléant partiellement à l’insuffisance du triceps -19A-.
*Interpolation verbomotrice de l’extension du membre inférieur gauche : Dans le cadre de la marche guidée rapide, le patient peut
interpoler un effort volontaire d’extension du membre inférieur ; ce mouvement supprime l’effondrement en phase d’appui, mais avec des
erreurs de datation si le rééducateur ne situe pas convenablement son ordre verbal en fonction du temps de réaction du patient et de la
cadence du cycle de marche -3A- .
*Observation d‘une première ébauche de flexion active de la hanche gauche : Au cours du film de la marche guidée rapide, on constate
une première petite flexion active analytique de la hanche gauche bien datée dans la phase oscillante du cycle de marche -16A-; il semble
bien que la stratégie « boiterie » qui opère « habituellement » par l’augmentation des amplitudes de la hanche droite ne soit pas spontanément
adoptée par le patient.
ss2a.
*On note la consolidation de l’extension volontaire du membre inférieur gauche en phase d’appui, mais aussi la lenteur persistante de la
hanche gauche en phase oscillante: La phase portante de la marche s’effectue avec un léger genu flexum, on espère pouvoir muscler le
membre dans cette bonne position antirecurvatum -24A- .
*Mais le membre inférieur gauche parétique parait trop lent pour osciller de sa propre motilité, ce qui est péjoratif pour l’avenir, chez un
patient dont l’hémicorps droit ne « boite » pas spontanément -27A-.
Ss3a.
*Epine irritative au niveau d’une griffe du deuxième orteil gauche, la pose d’un strapping supprime la douleur -30A- .
*Premier retrait des aides mécaniques à la marche :, début de marche sans aide mécanique à l’oscillation du membre inférieur gauche,
après un lancement de la dynamique par la technique de marche guidé rapide, On peut lâcher le patient durant quelques pas -36A- .
*Influence persistante de la DRMS (déviation rigide du membre inférieur sain): On note toujours l’adduction anormale de la hanche
gauche avec croisement du membre inférieur gauche contre le droit durant l’oscillation, la progression du corps est systématiquement déviée
vers la droite ; Lorsque apparaît la DRMS, en station debout et dans la marche, on retrouve régulièrement cette adduction exagérée de la
hanche gauche associée à une attitude rigide en abduction et légère flexion de la hanche droite -36A- .
Ss4a.
*Réapparition de l’effondrement du membre inférieur gauche en phase d’appui, le pas antérieur du membre inférieur droit est trop long,
déviation rigide du membre inférieur sain, DRMS -39A- .
*Efficacité de la stimulation verbomotrice sur l’extension en phase portante du membre inférieur gauche : On note un progrès de
l’interpolation volontaire verbomotrice de l’extension du membre inférieur gauche en phase portante, réussite de 10 pas consécutifs -39A- .
*Démarrage de la marche par flexion de la hanche gauche : on obtient un démarrage autonome de la marche par extension du membre
inférieur droit associée à une avancée du membre inférieur gauche -43A- .
*Habileté verbomotrice, mais verbodépendance dans le contrôle de la phase portante gauche : On observe Toujours la verbodépendance
de l’extension du membre inférieur gauche en phase d’appui -43A- .
*Déficit non compensé du moyen fessier gauche : Durant la phase portante de la marche sans canne, on note la nette insuffisance du
moyen fessier gauche avec bascule du bassin en signe de Trendelenburg, bascule du bassin entraînant le tronc dans une chute à droite sans
« boiterie de l’épaule « vers la gauche -49A- .