Le centre de poussée est défini lui par : CmP = 0. Par suite : xP/l = - Cm0/Cz + k.
Afin d’être en vol stabilisé longitudinalement, il faut que le centre de gravité G soit
confondu avec le centre de poussée P, et d’autre part que toute perturbation de l’incidence du
profil (de l’aile) soit contrebalancée par un moment de tangage ramenant à la position
d’équilibre. En d’autres termes : dCmG / dCz(i) < 0 et donc xG/l < k. Or k = xF/l (xG<xF).
D’où xG/l = xP/l = - Cm0/Cz + k = - Cm0/Cz + xF/l Cm0>0. Il y a un moment cabreur assuré
par l’empennage, qui travaille en déportance. C’est le centrage avant. L’avion est résolument
stable.
On peut remarquer que l’aviation militaire requiert souvent des avions construits
instables. Ils ont un centrage arrière (xG>xF) avec un moment piqueur assuré par l’empennage
qui produit lui aussi une portance. Voir la figure ci-dessous pour un centrage arrière.
La notion de manoeuvrabilité est quant à elle liée également à la marge statique. Plus
la position du centre de gravité est proche du foyer, plus l’avion est maniable car le moment
de rappel va diminuer. C’est pourquoi les avions de chasse ont souvent leur marge statique
qui tend vers une limite minimale appelée : « moment de rappel minimal ».
Les traînées :
Trois traînées distinctes constituent la traînée globale d’un avion :
- la traînée de pression : elle est due à la forme des ailes et du fuselage. Mieux ces
éléments sont profilés et plus cette traînée est faible ;
- la traînée de frottement : elle est causée par la couche limite qui se forme sur les ailes
et le fuselage. Pour la minimiser sur les ailes, on cherche à ce que la couche limite soit
laminaire le plus longtemps possible (aspiration à la paroi,…) ;
- la traînée induite : la théorie du fil portant de Prandtl introduit la notion de circulation
autour de l’aile. A cause de cette circulation, la traînée induite apparaît. Des winglets
sont placés en bout d’ailes pour la réduire.