DJERBOUA Mohamed
Sujet :
La question de la réciprocité entre les hommes est au coeur de nombreuses analyses
anthropologiques. Montrez-le en vous fondant sur les différents textes étudiés.
L'échange est une pratique présente dans les relations entre les hommes. La réciprocité
est l'une des caractéristiques principales de l'échange. Ainsi de nombreuses études se sont
penchées sur la réciprocité. Voyons comment elles procèdent.
L'échange renvoie à la notion de don, notion sur laquelle s'est penché Mauss dans son
essai (années 1920). Mauss montre notamment que, dans beaucoup de sociétés, un don
appelle nécessairement à un contre-don. Il s'intèresse donc directement à la notion de
réciprocité, puisque cette dernière implique que lorsqu'un individu A fait un don à un individu
B, alors l'individu B est plus ou moins tenu de rendre ou de faire un contre-don.
Prenons un exemple traité par Mauss et voyons comment se présente la cipocité.
Dans une société trobriandaise, il existe une pratique appelée coula qui consiste en un système
d'échange. Il existe dans cette société des objets spécifiquement dédiés à cette pratique (des
coliers et des bracelets) et qui n'ont aucun usage utilitaire (ils ne sont pas portés sauf
exceptionnellement). Ces objets ont une certaine valeur liée à leur histoire et aux personnes
qui les ont possédés. En outre, ces objets donnent plus ou moins de valeur à leur possesseur,
mais ils doivent obligatoirement circuler entre les individus. Dans ce système, chaque type
d'objet circule dans un sens de telle façon qu'un individu qui donne un bracelet attend en
retour un colier. Les individu sont obligés de donner, d'accepter le don, et de le rendre (dans
un deuxième temps). Tant que le contre-don ne se fait pas, il existe une sorte de dête entre les
deux personnes impliquées. Précisons en outre que le contre-don doit être au moins de valeur
égale au don. Le principe de réciprocité s'appliquent donc bien ici, puisque le don oblige à
rendre et que la valeur du contre-don doit être au moins de valeur égale. Ce système crée un
lien durable et réciproque entre les deux partenaires, un lien qui impose la dête et la créance
alternativement.
Dans son essai sur le don, Mauss examine aussi les société d'Amérique du Nord qui
pratiquent le potlatch. Le potlatch est une pratique qui consiste à distribuer des biens en
abondance, et voire à les détruire. Il s'agit d'évènements organisés par une tribue (ou un
individu puissant) auxquels sont conviées toutes les tribues voisines. Dans cette société,
l'organisation d'un potlatch est un signe de prestige ; plus les biens sont abondants, plus
l'organisateur obtient du prestige. Par le potlatch, les individus se concurrencent. Si A et B
sont deux individus puissants, et si A organise un potlatch, alors B cherchera à faire un
potlatch encore plus grand que A, ceci pour répondre à A et lui montrer qu'il a plus de
prestige que lui. Ainsi, A et B continueront à organiser des potlatch en se répondant
mutuellement, et donc réciproquement. Lorsque l'individu B organise un potlatch, il s'agit
bien d'un message adresser à A qui, s'il ne veut pas perdre sa posission sociale, se doit de
répondre par un potlatch plus important. On a donc bien ici la manifestation de la réciprocité,
même si elle est plus dissimulée.
Outre les sociétés "lointaines", Mauss examine également nos sociétés. En effet, le
caractère réciproque du don y est aussi présent, même s'il ne s'agit pas de pratique aussi
importantes que celles déjà mentionnées. Ainsi, quand un individu A offre un cadeau à un
individu B, alors ce dernier essayera de lui offrire un cadeau de valeur équivallente
ultérieurement. Si le cadeau qu'offre A à B est d'une valeur trop importante, B sera géné et
mal à l'aise car il ne pourra pas rendre un tel cadeau réciproquement. Ceci nous montre bien
qu'il existe une valeur de la réciprocité. On peut aussi dire que le fait de rendre une politesse
est une forme de réciprocité.
D'autres auteurs se penchèrent sur les Trobriandais et les étudièrent sous différents
aspects. Ainsi, dans le cadre du mariage, la femme vit chez son mari mais appartient toujours
à sa lignée ; les enfants appartiendront à la lignée de la mère (société matrilinéaire). Aussi, la
femme a toujours des droits sur la terre de sa lignée, et ses frères doivent donner à son mari la
part des récoltes qui lui revient la femme). Ainsi, ce don, fait au mari, peut être interprété
en fait comme un signe de remerciement. En effet, le mari sera plus disposé à bien entretenir
sa femme et ses enfants s'il sait qu'il reçoit en retour un don (d'igname). On peut donc dire
qu'il y a une certaine réciprocité : le mari s'occupe bien de sa femme et de ses enfants qui ne
font pas partie de sa lignée, et il reçoit en retour des ignames. On pourraît en dire autant à la
mort d'un individu toutes les personnes s'étant occupées du mort reçoivent des dons. Il y a
donc bien une certaine réciprocité.
Pour conclure, nous pouvons donc dire que la réciprcoité dans le don est une valeur
assez répendue, ceci à différent degré. Dans beaucoup de sociétés, il existe toujours un
doemaine où le don appelle à un contre-don réciproque.
1 / 2 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !