1944 : La conférence de Brazzaville (Congo) et le discours de De Gaulle
Vidéo : la Conférence de Brazza
Commentaire du journaliste : « les meilleurs serviteurs de la civilisation française en
Afrique réunis…». « La France nouvelle a décidé (…) de choisir des chemins nouveaux en même
temps que pratiques vers le Destin ». Le journaliste ne cite pas les parole de De Gaulle dont le
discours n’est pas montré dans le sujet. Il glorifie le rôle et la puissance de l’Afrique coloniale.
Texte du discours de De Gaulle (en lien) : la guerre contre l’Allemagne n’est pas terminée, l’enjeu
pour De Gaulle (et la France) est avant tout de gagner la guerre et d’appartenir au camp des
vainqueurs, malgré la collaboration de l’État français de Pétain. Il met en avant la grandeur (sens
moral et géographique) de l’Afrique française dans le camp de la Résistance et de la « France
libre ». Il déclare l’engagement de la « nation française toute entière » dans le sens du progrès
moral et matériel pour tous ses territoires (Métropole comme Outre-mer).
De Gaulle affirme haut et fort la souveraineté française sur ses colonies et refuse tout idée de
décolonisation. Il parle d’harmonisation des conditions entre Européens et Africains (3 derniers
paragraphes du discours).
- 1ère mesure d’après-guerre : création le francs CFA (Francs des Colonies Françaises) indexé sur le
francs français.
- 2ème mesure : fin de l’appellation « empire français » et naissance de « l’Union française » : DOM
TOM et États associés. Fin du code de l’Indigénat. Création d’Assemblées législatives dans les
colonies pour permettre une prise en main politique des élites africaines (formées dans les écoles
françaises).
Les Élites africaines, formées à l’école française (portraits)
LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR : agrégé de grammaire française, écrivain, député d’Outre-mer puis
ministre (de 1959 à 1961). Il devient le 1er président du Sénégal après l’indépendance.
FÉLIX HOUPHOUËT BOIGNY : médecin, député, partisan d’un fédéralisme des pays africains au
sein du RDA (Rassemblement démocratique africain). Il devient le 1er Président de Côte d’Ivoire
après l’indépendance et jusqu’à sa mort en 1993.
FRANZ FANON : psychiatre et écrivain, partisan d’une décolonisation « respectueuse des Blancs
et des luttes pour la liberté partout dans le monde ». Dans son livre Peau noire, masques blancs
il analyse les mécanismes de la discrimination (qu’il a vécue en France) et de l’intériorisation
névrotique d’un sentiment d’infériorité par les colonisés. Il cite AIMÉ CÉSAIRE et son Discours sur
le colonialisme : « Je parle aux millions d’hommes à qui on a inculqué savamment la peur (…)
l’agenouillement, le désespoir, le larbinisme ».
1947 – 1948 : Insurrection à Madagascar
Soulèvement populaire réprimée par la France : entre 40 000 et 100 000 morts malgaches. Le
journal Le Monde parle de « troubles à Madagascar ».
1955 : La Conférence de Bandung (Indonésie)
Conférence afro-asiatique qui réunit les pays nouvellement indépendants (essentiellement ceux de
l’empire britannique : Égypte, Indes) et les pays pas encore indépendants comme l’Algérie ou les
pays de l’AEF, l’AOF.
En pleine guerre froide, ces pays affirment leur non alignement sur l’un des 2 blocs (soviétique
ou occidental), lancent un appel contre le colonialisme et se définissent comme un Tiers-monde
(3e bloc).