Iu89-4-37-2006-fra - Publications du gouvernement du Canada

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Le rôle des universités dans le développement économique du
Canada atlantique : l’accent sur l’immigration
ÉBAUCHE FINALE
Janvier 2006
Denis LeBrun et Sarita Rebelo
Stagiaires au Groupe des politiques
Wade AuCoin, superviseur
Siège social de l’APECA
Moncton (Nouveau-Brunswick)
Remerciements
Les auteurs, Denis LeBrun et Sarita Rebelo, désirent exprimer leur gratitude à plusieurs
personnes dont l’apport et le soutien ont grandement rehaussé la qualité de cette
recherche. D’abord et avant tout, nous voulons remercier Wade AuCoin, notre
superviseur, de ses conseils, de sa patience et de son optimisme tout au long du projet.
Nous avons aussi beaucoup profité du soutien continu, du savoir-faire et des
connaissances de James Wheelhouse et de Maurice Mandale, ainsi que d’autres
membres du groupe de travail de l’APECA sur l’immigration. Nous remercions
également Mary Fifield, conseillère de programmes à Citoyenneté et Immigration
Canada, de ses suggestions et commentaires perspicaces en matière d’enjeux propres
à l’immigration. De même, nous voulons remercier les développeurs de sites Web et le
personnel de la bibliothèque de l’APECA de leur précieuse assistance apportée en
temps opportun. Enfin, nous voulons dire toute notre reconnaissance aux conseillers
auprès des étudiants internationaux que nous avons interviewés, car sans leur
collaboration et leur apport, nous ne disposerions pas de l’étude exhaustive que nous
vous présentons ici.
Mise en garde
Cette analyse correspond aux points de vue des auteurs et ne constitue pas en quoi
que ce soit une position officielle de l’APECA. On ne devrait donc attribuer qu’aux seuls
auteurs toute erreur, omission ou inexactitude.
Table des matières
1.0 Résumé et introduction ..............................................................................................5-11
Partie 1
2.0 Le rôle des universités dans le développement économique du Canada
atlantique : l’accent sur l’immigration................................................................................ 12
2.1 Contexte ........................................................................................................................... 12
2.2 Relever le niveau de connaissances de la population en général.......................... 14
2.3 Recherche et transfert technologique ......................................................................... 18
2.3.1 La recherche au Canada atlantique ..................................................................... 21
2.3.2 Principaux secteurs de recherche dans les universités du Canada atlantique .
................................................................................................................................... 22
2.3.3 Transfert technologique ......................................................................................... 24
2.4 Engagement et interaction avec les groupes communautaires pour appuyer le
développement local ...................................................................................................... 26
3.0 Un nouveau rôle économique pour les universités du Canada atlantique ...... 30
3.1 L’importance de l’immigration et des étudiants internationaux ............................... 33
3.2 Concurrence mondiale sur le marché international de l’éducation ......................... 33
3.3 La concurrence pour les étudiants internationaux : ce que les universités du
Canada atlantique ont à offrir ....................................................................................... 38
Partie 2
4.0 La demande d’étudiants internationaux..................................................................... 41
4.1 Enquêtes auprès d’étudiants internationaux : Résultats de l’Australie, du Canada,
de la Nouvelle-Zélande et du R.-U. ............................................................................. 43
5.0 Résultats de la première enquête auprès des étudiants internationaux au
Canada atlantique .................................................................................................................... 52
5.1 Renseignements généraux ........................................................................................... 52
5.1.1 Répondants au sondage ........................................................................................ 52
5.1.2 Universités ................................................................................................................ 54
5.1.3 Connaissance de l’anglais ..................................................................................... 57
3
5.2 Choisir où étudier............................................................................................................ 58
5.3 Expériences éducationnelles au Canada atlantique ................................................. 60
5.4 Services et installations ................................................................................................. 65
5.5 Soutien ou assistance que vous pourriez recevoir au Canada atlantique ............ 69
5.6 Vos relations avec les gens au Canada atlantique ................................................... 71
5.6.1 Amitiés ...................................................................................................................... 71
5.6.2 Discrimination .......................................................................................................... 72
5.7 La vie au Canada atlantique ......................................................................................... 73
5.7.1 Perceptions des villes et villages .......................................................................... 73
5.7.2 Avantages au Canada atlantique ......................................................................... 74
5.7.3 Difficultés au Canada atlantique ........................................................................... 75
5.8 Projets d’avenir ............................................................................................................... 76
6.0 Recommandations ........................................................................................................... 81
6.1 Recommandations relatives au rôle que jouent les universités en matière de
développement économique du Canada atlantique .................................................. 81
6.2 Recommandations relatives aux étudiants internationaux ...................................... 82
7.0 Recherches futures .......................................................................................................... 88
8.0 Conclusion ......................................................................................................................... 88
Annexes
Références
4
1.0 Résumé
Ce rapport s’inscrit dans les efforts que déploie l’Agence de promotion économique du
Canada atlantique (APECA) pour élaborer et instaurer des stratégies visant à aider la
région à faire face à ses difficultés démographiques et à son besoin croissant de
travailleurs qualifiés.
Dans l’économie du savoir contemporaine, les établissements d’enseignement
supérieur ont un rôle clé à jouer dans le développement économique du Canada
atlantique. La première partie de cette étude a révélé que les universités ont une
incidence directe sur l’économie de leur région, mais cette incidence va plus loin que
les revenus générés et les emplois créés. Les universités profitent à la région en
relevant le niveau de connaissance de la population en général; la recherche
universitaire constitue la plus grande partie de l’activité du secteur de R-D au Canada
atlantique, et les universités jouent un rôle essentiel dans la communauté en offrant des
installations tels des théâtres, des musées, des galeries d’art, des salles de concert,
des centres de congrès, des centres d’exposition, des bibliothèques ou des complexes
sportifs. De plus, les universités interagissent avec les divers intervenants locaux pour
soutenir le développement de la communauté.
Ce rapport indique aussi que l’immigration est en train d’émerger en tant que nouveau
rôle économique des universités du Canada atlantique. Compte tenu des tendances qui
indiquent que la part des États-Unis du marché des étudiants internationaux
s’amenuise, l’éducation internationale offre de grandes possibilités à la région. La
concurrence reste cependant forte à l’échelle mondiale pour attirer des étudiants
internationaux.
Pour découvrir les caractéristiques des étudiants internationaux au Canada atlantique
et pour aider l’APECA à mieux définir le rôle que les universités pourraient jouer en
matière d’immigration (attraction, intégration et maintien), on a effectué un sondage
auprès des étudiants internationaux. Les résultats du sondage sont présentés dans la
deuxième partie de ce rapport.
Principaux constats du sondage auprès des étudiants internationaux
Le 10 août 2005, on a envoyé à l’aide de listes de diffusion un questionnaire en ligne
auto-administré aux étudiants internationaux des universités Acadia, Dalhousie,
Memorial, et de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard. Cent trente-cinq étudiants
internationaux ont rempli le sondage et l’ont renvoyé avant la date de clôture du
25 août 2005.
Le Canada atlantique comme destination où étudier
Pour 51 p. 100 des étudiants, le Canada atlantique a été leur premier choix de
destination pour les études. Toutefois, 49 p. 100 des étudiants ont indiqué que le
Canada atlantique n’avait pas été leur premier choix de destination où étudier. Les
facteurs les plus importants pour choisir le Canada atlantique étaient les « préférences
5
personnelles » des répondants suivies de « pays anglophone ». Aussi, parmi les
facteurs qui les ont le plus influencés, notons la sécurité, les sites Web des universités
et le coût. Parmi les facteurs qui ont une certaine influence, notons la reconnaissance
internationale des qualifications acquises au Canada atlantique, la qualité de l’éducation
au Canada atlantique, les moteurs de recherche Internet, et le contact direct avec une
université du Canada atlantique.
Expériences éducationnelles au Canada atlantique
La plupart des répondants (80 %) ont décrit leurs progrès scolaires comme bons (47 %)
ou excellents (33 %), et moins de 1 p. 100 des répondants ont indiqué que leurs
progrès étaient faibles. La plupart des étudiants ont déclaré qu’ils n’avaient pas trouvé
les tâches difficiles du tout. Vingt-six pour cent des étudiants ont indiqué qu’il avait été
« modérément difficile » de gérer leur charge de travail. Quelques activités ont été
considérées « un peu difficiles » : étudier dans un système d’éducation différent (26 %),
faire part de ses opinions aux enseignants (24 %) et faire des exposés oraux (23 %).
Les progrès, la satisfaction et le classement de la difficulté des tâches ont été
semblables dans toutes les provinces.
Les étudiants ont classé leurs programmes d’étude (contenu des cours, rétroaction,
qualité des enseignants et procédures d’évaluation) dans la fourchette moyens à bons.
Trente-trois pour cent des étudiants étaient « un peu d’accord » qu’ils se sentaient
intégrés dans leurs classes et que les différences culturelles étaient respectées à leur
établissement, alors que 30 p. cent étaient « un peu d’accord » que leurs confrères de
classes acceptaient les différences culturelles. La perception de l’acceptation culturelle
varie selon la province.
Services et installations
Quand on leur a demandé d’évaluer la qualité globale des services et des installations à
leur université, 64 p. 100 des étudiants ont dit considérer que les services étaient de
« bons » à « excellents », et 33 p. 100 ont classé les services comme étant de
« médiocres » à « moyens ». Malgré ces évaluations positives, les étudiants ont semblé
relativement mal informés au sujet de la disponibilité réelle de certains services.
Nombre d’étudiants ne savaient pas s’il y avait des laboratoires de langue (38 %), des
programmes de « jumelage » ou de mentorat (36 %), des services de conseiller en
finances (27 %) ou de services de soutien à l’apprentissage (26 %). Ces constats
laissent croire que les universités devraient trouver de nouveaux moyens de diffuser
efficacement l’information au sujet des services et des installations.
Cinquante et un pour cent des étudiants ne croient pas, ou ne sont « pas certains » que
l’éducation offerte au Canada atlantique vaut l’argent qu’on y investit. Cinquante-deux
pour cent des étudiants recommanderaient le Canada atlantique comme destination où
étudier à leurs amis et à leurs parents, alors que 45 p. 100 ne le feraient « pas » ou ne
sont « pas certains » qu’ils le feraient. Aucun écart ne s’est manifesté entre les régions.
Compte tenu du nombre élevé d’étudiants indécis ou incertains par rapport à la valeur
du Canada atlantique ou pour ce qui est de leur disposition à recommander la région, il
6
est encore temps d’influencer de manière positive leur expérience des études dans la
région.
Les relations sociales et le soutien social au Canada atlantique
Dans l’ensemble, les étudiants internationaux du Canada atlantique étaient « neutres
ou indifférents » à l’endroit des amitiés au Canada atlantique; néanmoins, cela ne serait
peut-être pas entièrement vrai. Étonnamment, il y avait des écarts entre les régions, car
les étudiants de l’Île-du-Prince-Édouard étaient neutres au sujet des amitiés
interculturelles, alors que les étudiants internationaux de Terre-Neuve-et-Labrador et de
Nouvelle-Écosse étaient plus susceptibles de convenir que :



Ils auraient voulu un plus grand nombre d’amis du Canada atlantique;
Les Canadiens de l’Atlantique sont aimables avec les étrangers; et
Ils font de leur mieux pour se faire des amis du Canada atlantique.
Quoique le traitement injuste ne se produise pas souvent, les étudiants du Canada
atlantique sont la source la plus fréquente de discrimination, suivie des membres de la
collectivité. Comme les constats ne correspondent qu’à des perceptions, ils pourraient
ne correspondre ni aux attitudes ni aux gestes des citoyens du Canada atlantique. De
nombreuses sources de soutien social étaient accessibles aux étudiants internationaux,
et ces derniers semblaient compter tant sur des ressources au Canada atlantique que
dans leur pays d’origine. Les personnes provenant du même pays d’origine que les
étudiants étaient particulièrement importantes pour ce qui est d’apporter un soutien
émotionnel. On perçoit que le personnel des établissements d’enseignement était des
plus disponibles pour aider en cas de problèmes d’ordre pratique.
Projets d’avenir
Quand on les a interrogés au sujet de leurs projets d’avenir, 55 p. 100 des étudiants
internationaux ont dit faire des plans pour rester dans la région après avoir terminé
leurs études actuelles. Vingt et un pour cent des étudiants internationaux prévoyaient
poursuivre leurs études au Canada atlantique, 4 p. 100 prévoyaient retourner chez eux
faire d’autres études, alors que 7 p. 100 prévoyaient poursuivre leurs études dans un
autre pays outre-mer. Vingt-neuf pour cent prévoyaient chercher un emploi au Canada
atlantique, 10 p. 100 dans leur pays d’origine et 3 p. 100 à l’étranger.
La plupart des étudiants (67 %) se sont dit intéressés à demander la résidence
permanente (RP) au Canada et à vivre au Canada atlantique plus précisément. Il n’y
avait aucun écart entre les régions. Un emploi à temps plein au Canada atlantique est
l’un des facteurs les plus importants quand il s’agit de demander la résidence
permanente au Canada. Plus de la moitié des étudiants trouvent qu’un emploi à temps
plein, des collectivités accueillantes, des soutiens sociaux, le coût de la vie et la qualité
de vie sont « très » ou « extrêmement importants » lorsqu’ils songent à demander la
résidence permanente au Canada. Toutefois, le long processus d’immigration et
l’incapacité à trouver un emploi, ou l’absence d’emploi, semblent avoir une influence
significative sur la décision des étudiants de ne pas demander la résidence permanente
7
au Canada, alors que la présence de services de soutien et de communautés
accueillantes influencent à peine la décision de demander la résidence permanente.
Recommandations relatives aux étudiants internationaux
Nous présentons les recommandations suivantes pour aider le Canada atlantique à
intégrer un plus grand nombre d’étudiants internationaux et à les retenir en tant que
moyen pour faire face aux défis démographiques de la région et pour assurer une
nouvelle source de travailleurs qualifiés.
1. Universités :

Cibler les étudiants provenant de pays qui comptent déjà des
communautés au Canada atlantique.

Renforcer les programmes d’anglais langue seconde, y compris les
formations propres aux industries, ainsi que les programmes de formation
culturelle en partenariat avec les services d’aide à l’installation du Canada
atlantique.

Développer des programmes novateurs d’éducation qui créent des
« collectivités accueillantes » à l’endroit des étudiants internationaux.

Intégrer la diversité culturelle dans le matériel pédagogique et donner des
cours de sensibilisation culturelle aux enseignants et au personnel.

S’associer au milieu des affaires pour s’assurer que les habiletés d’emploi
qui mènent à la réussite sont acquises pour atténuer le décalage au
niveau des compétences après l’obtention du diplôme.
2. Gouvernement fédéral :

Investir dans la capacité communautaire et la renforcer pour améliorer les
services de soutien.

Assouplir le processus de demande de permis de travail pour permettre
aux diplômés de travailler dès qu’ils ont trouvé un emploi.

Traiter les demandes de résidence permanente sur le territoire canadien.

Assurer aux bureaux régionaux de CIC les ressources voulues pour traiter
localement les demandes de permis de travail.

Renseigner les employeurs potentiels au sujet des permis de travail et des
délais de traitement.
8

Améliorer l’accès à l’information sur le processus d’immigration pour les
étudiants internationaux.

Adopter un cadre de procédure pour les préposés aux visas.
3. Gouvernements provinciaux :

Investir dans la capacité communautaire et la renforcer pour améliorer les
services de soutien.

Permettre aux universités de nommer ou de recommander des étudiants
internationaux au Programme des candidats des provinces à
l’immigration.

Sensibiliser les employeurs potentiels aux avantages d’embaucher des
étudiants internationaux ou des immigrants.
4. Services d’aide à l’installation :

Renforcer les programmes d’anglais langue seconde et de formation
culturelle en partenariat avec les universités du Canada atlantique.
5. Secteur privé :
 Offrir des stages de travail et des occasions de mentorat aux étudiants
internationaux.

Cibler activement les étudiants internationaux pour le Programme des
candidats des provinces (à l’immigration) et élaborer pour le marché une
stratégie vigoureuse axée sur les employeurs.
6. Organismes communautaires :
 Accueillir les étudiants internationaux dans la communauté.

Élaborer des approches locales propres aux communautés pour améliorer
l’expérience vécue par les étudiants internationaux au Canada atlantique.
7. Efforts conjoints

Établir des liens solides et engager les partenaires : les universités, les
gouvernements, les agences d’aide à l’installation, le secteur privé et les
organismes communautaires.

Tenir sur les campus universitaires des campagnes conjointes
(gouvernements, associations corporatives du secteur privé) faisant la
promotion de la résidence permanente pour rehausser le profil des
avantages économiques et non économiques de l’immigration maintenant
et à l’avenir.
9
Le marché des étudiants internationaux constitue une occasion importante pour le
Canada atlantique. Comme il a des avantages économiques, sociaux et culturels pour
les régions, ainsi que des avantages éducationnels pour les étudiants et les
établissements d’accueil locaux, il est important de poursuivre la recherche pour
renforcer le corpus de connaissances au sujet des étudiants internationaux dans la
région. Les constats de la recherche ont fait ressortir les besoins suivants :


Un étude globale complète au sujet des étudiants internationaux au Canada
atlantique;
Une enquète annuelle au sujet des étudiants internationaux au Canada
atlantique pour mesurer les progrès
10
Introduction
Un des plus grands avantages concurrentiels du Canada atlantique, ce sont ses
universités. [Elles constituent] la passerelle la plus cruciale du Canada atlantique vers
l’économie du savoir. (Association des universités de l’Atlantique, Getting Results in
Atlantic Canada, janvier 2005).
Le Canada atlantique est une petite région, tant du point de vue démographique que du
point de vue géographique. Pourtant, on y trouve un nombre excessivement élevé
d’universités qui se classent parmi les meilleures du Canada. Alors que le Canada
atlantique poursuit sa transition vers une économie plus mondialisée axée sur le savoir,
ses universités seront appelées à jouer un plus grand rôle dans le développement
économique de la région. Compte tenu de la stagnation du Canada atlantique quant à
sa population, un des nouveaux domaines où les universités pourraient s’engager
davantage serait dans le maintien des étudiants internationaux en tant que nouveaux
immigrants dans la région.
À l’aide d’une analyse documentaire, l’étude répertorie et étudie les rôles clés des
universités dans le développement économique du Canada atlantique, par exemple le
relèvement du niveau de connaissances, l’apport au transfert en R-D, l’établissement et
l’expansion de l’infrastructure matérielle, ainsi que la promotion de l’immigration par
l’entremise des étudiants internationaux. En mettant l’accent sur le nouveau rôle
économique des universités dans le domaine de l’immigration, on a interrogé des
intervenants clés et administré un sondage pilote à des étudiants internationaux du
Canada atlantique pour mieux comprendre les attentes des étudiants étrangers, ainsi que
les possibilités et les difficultés qu’ils rencontrent dans la région de l’Atlantique.
On trouvera le cadre de référence et la méthodologie de la recherche aux annexes A
et B, respectivement. Les résultats et les recommandations présentés dans ce rapport
s’inscrivent au nombre des efforts que déploie l’APECA pour faire progresser le rôle
global des universités dans le développement économique de la région, tout en
répondant au besoin croissant des universités et des gouvernements de se concerter
en matière de planification et d’élaboration de politiques pour attirer, intégrer et retenir
les étudiants internationaux dans la région.
11
2.0 Le rôle des universités dans le développement économique du
Canada atlantique : l’accent sur l’immigration
2.1
Contexte
Dans l’économie du savoir contemporaine, les établissements d’enseignement supérieur,
notamment les universités et collèges, ont un rôle clé à jouer dans le développement
économique du Canada atlantique. On estime que les 17 universités et les nombreux
collèges de la région apportent plus de 3 milliards de dollars chaque année à l’économie du
Canada atlantique1. Aussi, les universités emploient environ 17 500 personnes dans la
région.
On peut aussi observer l’incidence de ces établissements sur le développement
économique à l’échelle internationale. Prière de se reporter au tableau 1 pour le résumé
des données pertinentes. Une étude a révélé qu’aux États-Unis, en l’an 2000, les huit
universités de la région de Boston assuraient un emploi à plus de 85 750 personnes, et
qu’elles apportaient plus de 7 milliards de dollars (US) à l’économie de la région.
Les étudiants des huit universités — 74 000 étudiants de 1er cycle et 44 300
étudiants de cycles supérieurs — dépensent environ 850 millions de dollars par
année en nourriture, en divertissement, en transport et pour combler d’autres
besoins. On estime aussi que ceux qui viennent visiter l’université, qu’il s’agisse de
chercheurs invités ou de parents et amis d’étudiants universitaires, ont engendré
250 millions de dollars en dépenses locales additionnelles en l’an 2000. Les huit
universités ont elles-mêmes dépensé 3,9 milliards de dollars dans la région en
salaires, en achats et en frais de construction. On estime que l’effet multiplicateur de
ces dépenses, des dépenses en recherche des établissements affiliés et des
dépenses des étudiants et des visiteurs ont eu une incidence régionale conjuguée
de plus de 7 milliards de dollars en l’an 2000. En plus des 48 750 personnes qui
1
AUA, Building Atlantic Canada’s Knowledge Economy, avril 2004, p. 1.
12
sont directement à l’emploi des universités, les dépenses des universités à l’achat
de biens et services, ainsi qu’en construction, auxquelles s’ajoutent les dépenses
des ménages des employés des universités, ont soutenu 37 000 autres emplois à
temps plein en l’an 20002.
Au Royaume-Uni, une étude a confirmé en l’an 2000 l’important apport des
établissements d’enseignement supérieur (ÉES) dans diverses parties du R.-U.3 :
En 1999-2000, les établissements d’enseignement supérieur employaient environ
345 000 personnes. Cela correspondait à 1,4 p. 100 de tous les emplois du R.-U.
Pour chaque cent emplois à l’intérieur des établissements d’enseignement
supérieur, 89 autres emplois étaient créés par effet d’entraînement sur toute
l’économie. Pour chaque million de livres (£) dépensé par les ÉES, un autre
1,56 million de dollars de dépenses sont générées dans d’autres secteurs de
l’économie. Pour ce qui est de son incidence économique étendue, le secteur a
généré 35 milliards de livres sterling en déboursés et créé près de 563 000 emplois
dans l’ensemble de l’économie.
Tableau 1 : Incidence économique des universités
Pays/région
Population
Établissements
Incidence
sur la collectivité
Incidence
par habitant
Emplois
Région
métropolitaine
de Boston
(États-Unis)
Royaume-Uni
4,03
millions
8 universités
Plus de
7 milliards de
dollars (US)
1735 $US
85 750
59,6
millions
563 000
2,3
millions
Plus de
42 milliards de
dollars (US)
Plus de
2,5 milliards de
dollars (US)
705 $US
Canada
atlantique
170 établissements
d’enseignement
supérieur (ÉES)
17 universités et
collèges
1085 $US
17 500 *
* Universités seulement
Source : colligé par Denis Lebrun et Sarita Rebelo.
En Europe du Nord, l’incidence des universités semble locale plutôt que régionale :
Une caractéristique commune à toutes les régions, c’est que l’incidence des
universités se fait ressentir à l’échelle locale plutôt que régionale. De par leur
croissance et leur incidence sur les régions, les universités ont contribué à la
croissance démographique dans les villes universitaires et dans les municipalités
avoisinantes qui font partie de l’aire de circulation quotidienne. Toutes les
universités ont contribué à l’augmentation de l’offre locale de travailleurs
AICUM, Engines of Economic Growth: The Impact of Boston’s Eight Research Universities on the Metropolitan
Boston Area (résumé de rapport), 2005, p. 6.
3
Universities UK, The impact of higher education institutions on the UK economy, 2002, p. 7.
2
13
universitaires. Dans les villes où se trouve une université, la proportion de
main-d’œuvre qui détient un diplôme universitaire est significativement plus élevée
que la moyenne nationale. Dans les villes qui disposent d’une grande université,
cela correspond en partie à la taille de l’université. Les universités comptent une
proportion élevée de travailleurs qui détiennent un diplôme universitaire, cela va de
soi. Toutefois, cette proportion correspond aussi à la disponibilité de tels travailleurs,
ce qui facilite le recrutement de personnel de ce calibre et l’attraction d’autres
entreprises dans la ville4.
Les universités ont évidemment une incidence directe sur l’économie de leur région,
mais cette incidence va plus loin que les revenus générés et que les emplois créés.
2.2
Relever le niveau de connaissances de la population en général
La plupart des pays en tête de file dans le monde reconnaissent l’importance
grandissante de la connaissance et du savoir-faire dans le régime socio-économique
contemporain. L’OCDE, par exemple, soutient que « l’investissement dans le capital
humain devient une composante essentielle pour assurer une croissance économique
soutenue et réduire les inégalités sociales5. » Les universités du Canada réagissent à
cette demande de connaissances en offrant chaque année de la formation à plus de
1,3 million de personnes6 qui se répartissent de la manière suivante :



650 000 étudiants à temps plein au premier cycle et aux cycles supérieurs ;
275 000 étudiants à temps partiel au premier cycle et aux cycles supérieurs ; et
400 000 apprenants inscrits à des programmes d’éducation permanente.
Au Canada atlantique, il y a, à l’heure actuelle, 77 000 étudiants à temps plein et un
autre 15 650 étudiants inscrits à des programmes d’éducation permanente7.
J.-E. Nilsson, et coll., The Role of Universities in Regional innovation systems – A Nordic perspective, 2003, p. 157.
M. Beaudin et S. Breau, 2001. L’emploi, les compétences et l’économie du savoir au Canada atlantique, 2001,
p. 113.
6
La Stratégie d’innovation du Canada : présentation de l’Association des universités et collèges du Canada,
http://www.innovation.gc.ca/gol/innovation/site.nsf/fr/in02234.html.
7
AUA, Exposé au congrès des maires de l’Atlantique – « Challenges, Opportunities and Solutions, 17 mai 2005
2005, http://www.atlanticuniversities.ca/files/AAU_Immigration.pdf.
4
5
14
Tableau 2 : Effectifs universitaires (à temps partiel ou à temps plein),
Canada et provinces de l’Atlantique
Année
Canada
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1998
2001
2004
601 634
647 535
751 919
785 875
851 597
923 093
826 361
886 800
1 055 000
Canada
atlantique
52 692
52 387
56 596
68 296
74 681
83 262
78 604
73 030
82 352
T.-N.-L.
Î.-P.-É.
N.-É.
N.-B.
10 073
10 693
12 167
15 518
15 983
17 855
15 710
14 238
16 019
2 345
2 044
2 385
2 522
3 182
3 638
2 887
3 252
3 939
24 712
24 536
29 253
30 380
33 882
36 952
37 241
34 712
39 046
15 562
15 114
12 791
19 876
21 634
24 817
22 766
20 828
23 348
Source : Statistique Canada, Le Quotidien, « Effectifs universitaires », le 30 juillet 2004,
http://www.statcan.ca/Daily/Francais/040730/q040730b.htm (consulté en août 2005).
Conseil des statistiques canadiennes de l’éducation, « Indicateurs de l’éducation au Canada », Rapport du
Programme d’indicateurs pancanadiens de l’éducation, 2003.
Conseil des statistiques canadiennes de l’éducation, Portrait statistique de l’enseignement au niveau universitaire au
Canada, 1996. Colligé par Denis Lebrun et Sarita Rebelo.
Selon les données au sujet du total des inscriptions antérieures dans les universités du
Canada atlantique du tableau 2 ci-dessus, le nombre de personnes qui étudient à
l’université a beaucoup augmenté dans la région entre 1977 et 2004. Bien que les
inscriptions universitaires semblent être tombées entre 1992 et 2001, cela est en
grande partie attribuable à la baisse du nombre d’inscriptions à temps partiel.
Parallèlement, le tableau 3 indique qu’en 2001, une plus grande proportion de la
population du Canada atlantique détenait un certificat ou un diplôme d’un établissement
postsecondaire qu’en 1991.
Tableau 3 : Pourcentage de la population du Canada et du Canada atlantique âgée
de 25 à 64 ans détenant un diplôme collégial, universitaire ou professionnel selon
les recensements de 1991 et 2001
Années
Canada
Prov. de
T.-N.-L.
Î.-P.-É.
N.-É.
N.-B.
(%)
(%)
(%)
(%)
(%)
l’Atl. (%)
1991
44
41,5
39
43
46
38
2001
53
50,5
49
51
55
47
Source : Conseil des statistiques canadiennes de l’éducation, « Indicateurs de l’éducation au Canada », Rapport du
Programme d’indicateurs pancanadiens de l’éducation, 2003. Statistique Canada p. 381.
Dans une étude récente, Pierre-Marcel Desjardins a signalé que la région avait
enregistré des progrès considérables de 1986 à 2001, pour ce qui est de l’amélioration
du niveau de scolarité de la population. Comme l’indique nénamoins la figure 1, l’écart
entre cette région et le reste du Canada s’est accru8.
8
P.-M. Desjardins, (Un profil socio-économique du Canada atlantique : les caractéristiques des régions rurales et
urbaines et leurs implications pour les politiques publiques, ICRDR, 2005, p. 81.
15
Figure 1
Source : P.-M. Desjardins, Un profil socio-économique du Canada atlantique : les caractéristiques des régions
rurales et urbaines et leurs implications pour les politiques publiques, ICRDR, 2005, p. 87.
Dans la même veine, on voit à la figure 2 que les quatre provinces de l’Atlantique se
situent au-dessous de la moyenne nationale en ce qui a trait à l’éducation universitaire
et collégiale.
Figure 2
Canada and les province, 2001
100
80
60
40
20
0
Collège
Université
Canada
T.-N.-L Î.-P.-É
N-É
N.-B.
Qué.
Ont.
Man. Sask.
Alb.
C.-B.
Source : P.-M. Desjardins, Un profil socio-économique du Canada atlantique : les caractéristiques des régions
rurales et urbaines et leurs implications pour les politiques publiques, ICRDR, 2005, p. 81. Colligé par Denis
Lebrun et Sarita Rebelo.
16
L’économie axée sur le savoir se caractérise non seulement par la nécessité d’acquérir
sans cesse de l’information, mais aussi par l’acquisition d’habiletés essentielles pour se
servir de cette information.
Alors que le Canada atlantique passe d’une économie qui s’appuie sur les ressources
naturelles à une économie axée sur le savoir, le monde l’emploi passe des métiers non
spécialisés aux métiers spécialisés.
De 1990 à 2000, plus de 140 000 emplois ont été créés pour des personnes détenant
un diplôme universitaire ou postsecondaire, une augmentation de plus de 34 p. 100.
Parallèlement, le nombre d’emplois pour des personnes ne détenant qu’une formation
postsecondaire partielle ou moins a chuté de plus de 30 p. 100, une réduction nette
d’environ 84 000 emplois9.
Les compétences exigées sur le marché du travail évoluent tout aussi rapidement.
L’expérience et les connaissances acquises ne suffisent plus :
Les nouvelles technologies évoluent et passent à un rythme si effréné que les
travailleurs doivent sans cesse garder leurs compétences à jour. C’est que
les carrières professionnelles chez un seul employeur se font de plus en plus
rares et que les caractéristiques des emplois changent et se diversifient en
fonction de l’évolution des marchés. Les travailleurs de l’économie axée sur
le savoir doivent faire preuve de souplesse à un degré encore inconnu, et il
leur faut des compétences facilement transférables10.
On peut répartir les compétences de l’économie axée sur le savoir en deux catégories :
les compétences essentielles et les compétences techniques11. Les compétences
essentielles sont la capacité à lire, à écrire, à calculer et à exploiter des applications
informatiques de base. On y inclut aussi la capacité à réfléchir, à analyser des
problèmes et à les résoudre, à apprendre de manière autonome, à prendre des
responsabilités, à s’adapter à un éventail de situations, à communiquer efficacement, à
collaborer et à travailler en équipe. Le tableau 4 énumère les compétences qui sont
essentielles dans l’économie du savoir. Pour ce qui est des compétences techniques, il
s’agit de ces habiletés qu’exigent des tâches spécialisées propres à une profession ou
à une industrie, ou à un éventail d’industries. Par exemple, le secteur aéronautique ne
pourrait fonctionner sans les compétences d’ingénieurs spécialisés en la matière.
M. Beaudin et S. Breau, L’emploi, les compétences et l’économie du savoir au Canada atlantique, 2001, p. 127.
Ibid., p. 32.
11
Stratégie d’innovation du Canada (2002), http://www.innovation.gc.ca/gol/innovation/site.nsf/fr/in02234.html.
9
10
17
Tableau 4 : Compétences essentielles dans l’économie axée sur le savoir
Compétences
de base
Communiquer
de manière
efficace
Savoir lire,
Savoir se servir
écrire, calculer de compétences
et exploiter
orales, écrites et
des
de présentation,
applications
afin de :
informatiques
de base
- négocier
- persuader
- animer
- entraîner
- faire du mentorat.
Habiletés de
Esprit
Littératie
raisonnement d’équipe informationnelle
-Penser;
analyser des
problèmes et
les résoudre
-Collaborer
avec les
autres;
travailler
en équipe.
- jauger des
situations, les
évaluer et
instaurer des
suggestions.
-Repérer,
recueillir,
analyser et
organiser
l’information
Habitudes
d’apprentissage
- S’adapter à un
éventail de
situations.
- Courir des
risques, formuler et
défendre une
vision.
- Apprendre de
manière autonome.
- Prendre des
responsabilités.
- Innover (créer
des connaissances
et s’en servir).
Source : Industrie Canada, Compétences et esprit d’entreprise dans l’économie du savoir,
http://www.schoolnet.ca/alasource/f/centre.projets/shared/KESkills_f.asp.
Dans le cadre de la stratégie d’innovation 2002 du gouvernement fédéral, les membres
universitaires de l’Association des universités et collèges du Canada (AUCC) se sont
engagés à assurer des programmes de grande qualité qui développent la gamme des
compétences avancées prisées par les employeurs – pas seulement les compétences
techniques, mais aussi les compétences et habiletés de base. À cette fin, les
établissements postsecondaires continueront à collaborer avec les employeurs du
secteur public et du secteur privé et avec d’autres intervenants tels les conseils de
secteurs industriels pour répertorier les besoins du marché du travail12.
2.3
Recherche et transfert technologique
Dans le discours du Trône du 5 octobre 2004, le gouvernement fédéral s’est engagé à
accroître la capacité du Canada à créer de nouvelles idées et à les appliquer :
Le gouvernement du Canada a fait des investissements considérables – plus de
13 milliards de dollars depuis 1997 – qui ont établi des bases solides en sciences
fondamentales et en technologie. Mentionnons la Fondation canadienne pour
l’innovation, la recherche en santé et d’autres initiatives visant à stimuler les
capacités de pointe. Le gouvernement continuera à s’appuyer sur ces bases13.
12
13
Ibid.
Discours du Trône, le 5 octobre 2004, p. 4-5.
18
La recherche universitaire est un puissant stimulant du développement économique qui
conduit à des augmentations mesurables tant du PIB que de l’emploi.
Une étude commandée par l’Association des universités et collèges du Canada14
indique que l’incidence économique fixe de la recherche universitaire correspond à
5 milliards de dollars du PIB et à plus de 81 000 emplois. Cela correspond à près de un
pour cent du PIB du Canada en 1994-1995 et à plus de 0,5 pour cent de tous les
emplois – une incidence significative pour un secteur si réduit de l’économie nationale.
Toutefois, une grande partie de l’incidence de la recherche universitaire n’est pas
évidente à première vue. L’incidence dynamique de la recherche universitaire totalise
environ 15,5 milliards de dollars par année, ce qui correspond à environ 150 000 à
200 000 emplois. On entend par incidence « dynamique » l’incidence sur la
productivité : « … les universités produisent non seulement des connaissances en
effectuant des recherches, mais elles équipent aussi leurs étudiants des compétences
nécessaires pour mettre le savoir à profit. […] Ces diplômés aident les firmes à devenir
plus efficaces, plus productives et à innover en matière de produits et de procédés.
C’est ainsi que la recherche universitaire augmente la productivité de la main-d’œuvre
et des capitaux des firmes […]15.”
À la figure 3, on voit qu’en 2001, les efforts du Canada en recherche et développement
(R-D) étaient inférieurs à la moyenne de l’OCDE. Selon un rapport de l’Institut
C.D. Howe, « En 2001, le Canada se situait en deçà de la moyenne de l’OCDE selon
les deux mesures des dépenses en R-D, bien que par un écart assez faible. Le Canada
affichait des dépenses intérieures brutes en R-D (DIRD) de 2,03 p. 100 du PIB
comparativement à la moyenne de l’OCDE qui est de 2,28 p. 100. Par rapport à
d’autres pays très développés, cependant, le ratio de DIRD du Canada est, et il l’a été
depuis un certain temps, en queue de peloton – surtout par rapport aux É.-U. qui
affichaient un taux de 2,74 en 2001, ainsi que des pays tels la Suède, la Finlande, le
Japon et l’Allemagne16. »
F. Martin et M. Trudeau, « L’impact économique de la recherche universitaire », Dossier de recherche, Association
des universités et collèges du Canada, volume 2, no 3 (mars 1998) p. 2.
15
Ibid., p. 5.
16
R. Harris, « Canada’s R&D Deficit — And How to Fix It : Removing the Roadblocks », C.D. Howe Institute
Commentary, no 211 (mai 2005), p. 2.
14
19
Figure 3 : DIRDE comparativement à DIRD, 2001
DIRDE = dépenses intérieures brutes au titre de la recherche et du développement du secteur des entreprises
DIRD = dépenses intérieures brutes en recherche et développement
Source : R. Harris, « Canada’s R&D Deficit — And How to Fix It : Removing the Roadblocks », C.D. Howe
Institute Commentary, no 211 (mai 2005), p. 2.
Au Canada, les dépenses associées à la recherche dans les universités canadiennes
sont plus élevées que les dépenses en recherche des quinze principales sociétés du
secteur privé et de la Couronne conjuguées17.
De plus, la recherche universitaire contribue au bien-être économique de tous les
Canadiens. Que ce soit dans le domaine de la santé, de l’enseignement, de la justice,
de la cohésion sociale ou d’une gamme d’autres domaines, la recherche universitaire
améliore la qualité de nos vies18.
F. Martin et M. Trudeau, « L’impact économique de la recherche universitaire », Dossier de recherche, Association
des universités et collèges du Canada, volume 2, no 3 (mars 1998), p. 2.
18
R. Harris, « Canada’s R&D Deficit — And How to Fix It : Removing the Roadblocks », C.D. Howe Institute
Commentary, no 211 (mai 2005), p. 7.
17
20
2.3.1 La recherche au Canada atlantique
La recherche effectuée par les universités du Canada atlantique contribue aussi au
développement économique de la région. Étant donné le nombre limité de grandes
sociétés aptes à investir des sommes importantes en R-D et l’incapacité de la plupart
des petites et moyennes entreprises (PME) de lancer de tels programmes, la recherche
universitaire constitue la plus grande partie de l’activité du secteur de R-D (se reporter à
la figure 4). Les universités génèrent 42 p. 100 de la R-D du Canada atlantique,
comparativement à 22 p. 100 pour l’ensemble du pays19.
Figure 4
La capacité des universités du Canada atlantique en matière de R-D attire maintenant
environ 200 M$ dans la région chaque année. Toutefois, la plupart des efforts en R-D
dans le pays sont concentrés en Ontario et au Québec. La figure 5 ci-dessous indique
que ce secteur comptait pour 2,5 p. 100 à 2,8 p. 100 du PIB de ces provinces
respectives en 2001.
19
AUA, The Atlantic Provinces: A knowledge Economy Dropout?, novembre 1999, p. 9.
21
Figure 5
2.3.2 Principaux secteurs de recherche dans les universités du Canada
atlantique
La liste suivante s’appuie sur un document de la Commission de l’enseignement
supérieur des provinces maritimes (CESPM) intitulé Recherche postsecondaire dans le
Canada atlantique : profil des établissements20.
Nouveau-Brunswick
20

Université Mount Allison : capacités de recherche surtout en sciences et en
sciences sociales.

Université St. Thomas : recherche interdisciplinaire sur les droits de la personne
et des questions relatives aux jeunes à risque.

Université de Moncton : recherche en arts, sciences humaines et sciences
sociales (éducation en langue minoritaire, études françaises et acadiennes, ainsi
que développement régional), sciences et génie (sciences de l’environnement,
science de l’alimentation et biotechnologie, nouveaux matériaux et instruments
de pointe, technologies de l’information et des communications).

Université du Nouveau-Brunswick : recherche en techniques avancées, études
atlantiques, sciences fondamentales, comme la biotechnologie, la gestion des
ressources et de l’environnement, les sciences de la santé, les technologies de
l’information et les politiques sociales.
CESPM, (août 2000). Recherche postsecondaire dans le Canada atlantique : profil des établissements.
22
Nouvelle-Écosse

Université Acadia : recherche multidisciplinaire panuniversitaire sur
l’environnement, la société de l’information, les technologies d’enseignement et
d’apprentissage, la santé et le mieux-être, la culture et la civilisation.

Atlantic School of Theology : recherches diverses sur des questions
théologiques.

Université Dalhousie : les recherches portent en priorité sur les océans et les
études en santé.

Université Mount Saint Vincent : recherche sur les questions qui concernent les
femmes, les enfants et les jeunes, ainsi qu’en gérontologie et au sujet du
vieillissement.

Collège d’agriculture de la Nouvelle-Écosse : recherche dans des domaines tels
les sols, les récoltes, les sciences animales, l’aquaculture, l’économie, le génie et
un éventail de domaines reliés tels la biotechnologie, la chimie, les sciences de
l’environnement et la gestion des ressources.

Nova Scotia College of Art and Design : recherche dans le domaine des
pratiques en arts visuels et en design. Certains professeurs participent à des
recherches interdisciplinaires.

Université St. Francis Xavier : recherche en sciences humaines, en sciences
naturelles et génie, en nutrition humaine, en sciences du calcul, en écologie
(écosystème de la baie St. George), sur les politiques publiques et la
gouvernance, ainsi qu’en études multidisciplinaires portant sur les ressources
aquatiques et en études régionales.

Université Saint Mary’s : recherches sociales, économiques et stratégiques sur le
développement dans la région de l’Atlantique; recherche géologique et
environnementale; recherche en astronomie, en cybercommerce, en gestion des
pêches et de la zone côtière, en développement international, en sociologie et en
taxinomie.

Université Sainte-Anne : recherche en éducation, études acadiennes, études
anglaises et françaises, sociologie, administration publique, recherche appliquée
en entrepreneurship, et sur les occasions d’affaires pour les petites entreprises.

Collège universitaire du Cap-Breton : recherche en développement économique
des collectivités, études internationales, histoire de l’île du Cap-Breton,
marketing, intégration des connaissances, communications et sur le secteur des
PME.
23

Université King’s College : recherche en arts et en sciences sociales, études
multidisciplinaires diverses, science et technologie, histoire et journalisme.
Île-du-Prince-Édouard

Université de l’Île-du-Prince-Édouard : sciences aquatiques, recherche
biomédicale, y compris l’environnement, les sciences des matériaux, la santé
humaine, la santé animale, et recherche en études insulaires.
Terre-Neuve-et-Labrador

Université Memorial : recherche en génie, en médecine, en éducation (y compris
l’éducation à distance), en sciences sociales, en océanographie, en archéologie,
en sciences de la terre (ressources minérales et pétrolières, géosciences
environnementales, et autres).
Pour amplifier les retombées bénéfiques de la recherche scientifique et les avancées
technologiques qu’elle suscite, le gouvernement fédéral, dans son discours du Trône de
février 2004, s’est engagé à maintenir ses efforts pour disséminer et, surtout, appliquer
ces nouvelles connaissances :
le Canada [doit devenir] un chef de file mondial dans le développement et
l’application des technologies d’avant-garde du XXIe siècle, comme la
biotechnologie, l’écotechnologie, les technologies de l’information et des
communications, ainsi que celles de la santé et la nanotechnologie […].21
2.3.3 Transfert technologique
De nos jours, on considère que le transfert technologique est un facteur clé du
développement social et économique du Canada atlantique. Visant à renforcer
l’économie du Canada atlantique en accélérant le développement des industries axées
sur le savoir, le gouvernement du Canada a établi en l’an 2000 le Fonds d’innovation de
l’Atlantique (FIA) au montant de 300 millions de dollars pour une période de cinq ans.
Administré par l’APECA et découlant du Partenariat pour l’investissement au Canada
atlantique (PICA) 22, ce fonds aidera à « augmenter la capacité de la région à mener
des activités de recherche et de développement de pointe qui contribueront directement
à la mise en place d’un nouveau secteur technologique au Canada atlantique »23. Par la
suite, le PICA-II et autres ont suivi, y compris le renouvellement du FIA.
Par l’entremise du FIA, l’APECA a investi en 2004 la somme de 3,6 millions de dollars
sur trois ans, afin d’établir un réseau pour mettre en marché la recherche effectuée par
21
Discours du Trône, le 2 février 2004, p. 17.
En juillet 2005, le Partenariat pour l’investissement au Canada atlantique a amorcé sa seconde phase grâce à une
initiative de 708 M$ sur cinq ans.
23
http://www.acoa.ca/f/financial/aif/index.shtml.
22
24
les universités de la région. Le réseau Springboard vise à « améliorer l’efficacité du
transfert de technologies à chacune des universités du Canada atlantique et à
promouvoir et accélérer la mise en marché de technologies par les entreprises du
Canada atlantique. Springboard permet de faire en sorte que les petites universités ont
accès aux services de soutien nécessaires et que les plus grandes peuvent recourir au
personnel spécialisé des autres universités de l’Atlantique24. »
La Fondation canadienne pour l’innovation (FCI), par l’entremise de son Fonds
d’innovation, permet aux chercheurs du Canada de réaliser des recherches et du
développement technologique de calibre mondial qui rapportent aux Canadiens25.
Certaines universités ont aussi leurs propres activités pour promouvoir les transferts
technologiques. Par exemple, l’Université Memorial de Terre-Neuve dispose du groupe
Genesis (division de la Recherche); « Genesis Research a pour premier objectif de
repérer des technologies prometteuses découlant de la recherche de l’université, et de
les commercialiser. Parmi les pôles de compétences, notons la biotechnologie et la
médecine, les sciences physiques et le génie, ainsi que les technologies de
l’information et les communications. En plus de son rôle charnière dans le transfert de
la technologie au secteur privé, le groupe de recherche aide les petites et moyennes
entreprises de la province à accéder aux importantes ressources matérielles et
humaines de l’université. Genesis Research s’intéresse surtout aux nouvelles
technologies, ainsi qu’aux nouveaux procédés, produits et services qui renforcent,
améliorent ou diversifient les capacités existantes de l’industrie. Dans certains cas, cela
peut mener à la naissance d’une nouvelle entreprise qui ne fait pas concurrence au
secteur privé déjà en place26. »
Dans la même veine, UNB a un « programme de propriété intellectuelle et de transfert
de technologie » : « Depuis sa création en 1999, le programme de propriété
intellectuelle et de transfert de technologie du Bureau des services de recherche a
négocié un certain nombre d’ententes de concession de licences, a aidé le corps
professoral à présenter des demandes de brevets et à déposer des marques
commerciales, et a fourni tout un éventail de services de soutien en matière de
propriété intellectuelle et de transfert technologique 27. » Parmi les services offerts,
mentionnons :




réaliser les évaluations initiales en matière de brevets, de technologie et de
marchés
élaborer des plans de gestion en matière de propriété intellectuelle (PI) ;
protéger la PI ;
faire part des possibilités en matière de PI ;
24
http://www.springboardatlantic.ca/
http://www.innovation.ca/index_f.cfm
26 Genesis Research, site Web : http://www.genesis.mun.ca/GenesisResearch/ (consulté en août 2005).
27
University of New Brunswick, Bureau des services de recherche,
http://www.unb.ca/research/ors/indgovtserv/techtransfer.html (consulté en août 2005).
25
25


négocier des transactions en matière de PI et rédiger les documents afférents, y
compris des accords de cession, des ententes de confidentialité, des
conventions d’option, des listes de conditions et des contrats de licence, et
présenter des exposés au sujet d’enjeux et de possibilités en matière de PI à des
groupes sur les campus et à l’extérieur.
Le transfert de connaissances et de technologies de l’université vers le secteur
industriel est avantageux pour les chercheurs de UNB sur les campus, ainsi que dans la
province, la région et le pays.
2.4
Engagement et interaction avec les groupes communautaires pour appuyer
le développement local
En plus d’assumer les deux rôles indiqués ci-dessus, c’est-à-dire la formation et la
recherche, ainsi que le transfert de technologie, les universités du Canada atlantique
ont aussi un troisième rôle à jouer, celui de « service à la communauté ». L’OCDE
maintient que les universités jouent un rôle essentiel dans la collectivité en offrant des
installations tels des théâtres, des musées, des galeries d’art, des salles de concert,
des centres de congrès, des centres d’exposition, des bibliothèques ou des complexes
sportifs28. De plus, les universités interagissent avec les divers intervenants locaux pour
soutenir le développement de la collectivité. Les études de cas qui suivent illustrent
l’envergure de ce rôle.
Université de Moncton (U de M)
En plus d’aider les Acadiens et Acadiennes des provinces maritimes à « réaliser leur
plein potentiel »29, l’Université de Moncton a pour rôle de contribuer au développement
des entreprises et de l’économie du Nouveau-Brunswick.
Après les fermetures d’entreprises et les pertes d’emploi catastrophiques des années
1970 et 1980, l’université a assumé ce rôle dans le Grand Moncton en participant à
l’élaboration et la mise en œuvre des plans de développement de la communauté. Plus
précisément, par suite du plan stratégique de 1994, l’Université de Moncton a établi un
parc scientifique pour accroître la collaboration entre ses chercheurs et ceux du secteur
privé, développer des produits technologiques commercialisables et transférer des
technologies au secteur privé. Elle a aussi joué un rôle prépondérant pour
l’établissement d’un réseau d’entreprises dans les secteurs de l’environnement, et un
rôle de soutien pour le développement d’un réseau d’entreprises dans le secteur des
industries associées aux technologies de l’information et pour l’établissement d’un
réseau d’entreprises dans le secteur des transports et de la distribution30.
28
J. Goddard, The Response of Higher Education Institutions to Regional Needs, 1999, p. 15.
M. Mandale et P.-Y. Chiasson, Partenariats pour le développement économique des collectivités : l’exemple du
Grand Moncton, rédigé à la demande de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique, mars 1998, p. vi.
30
Ibid., p. 39 et 40.
29
26
En établissant des partenariats avec la Commission économique du Grand Moncton
(CÉGM), l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA), la Ville de
Moncton, quelques entreprises privées, ainsi qu’avec d’autres groupes et organismes,
l’Université participe concrètement au développement économique de la collectivité où
elle est située.
Université du Cap-Breton (anciennement appelée le Collège universitaire du
Cap-Breton)
UCCB a joué un rôle clé dans le passage du Cap-Breton d’une économie axée sur les
ressources naturelles (charbon et fer) à une économie axée sur le savoir :
Le University College of Cape Breton, après des débuts modestes, est devenu l’un
des principaux générateurs de revenu et d’emplois de la région. Encore plus
important, UCCB joue un rôle dynamique dans le développement économique et
social de la région. D’abord, il réalise tout ce qu’une université normale devrait faire :
former les jeunes dans des domaines clés telles l’administration des affaires, le
génie, les mathématiques, les sciences informatiques, ainsi que les sciences
sociales et naturelles. Peut-être encore plus significatif à long terme, le collège est le
principal agent de la région pour créer le type d’ambiance intellectuelle et culturelle
nécessaire pour attirer et retenir les personnes dotées d’un niveau élevé de
formation, qu’il s’agisse d’entrepreneurs, de gestionnaires, de scientifiques,
d’ingénieurs ou de techniciens qui constituent la « fine pointe » des progrès
économiques contemporains. Le collège effectue des recherches dont une grande
partie peut directement s’appliquer à l’un ou l’autre des problèmes de
développement de la région. Enfin, il intervient directement dans l’économie et dans
la société de manière à créer de nouveaux emplois et à améliorer la productivité des
emplois existants31.
De plus, grâce à son Institut de développement économique des collectivités (CED),
UCCB favorise et soutient la recherche et les démarches présentées par les divers
groupes voués au développement économique du Cap-Breton :
Fondé en 1995, l’institut CED est régi par un conseil consultatif de bénévoles
provenant de l’Université Cape Breton et de l’ensemble du Cap-Breton. Il a établi
une présence nationale et internationale à l’aide d’un réseau d’associés de
recherche, des personnes habiles en développement communautaire. Ces associés
siègent à titre de conseillers et d’agents pour élaborer des programmes du CED qui
répondent aux différents besoins des différentes collectivités. L’Institut CED est
surtout axé sur la recherche, l’éducation et la formation, la documentation et
l’apprentissage en groupe. Son objectif global est d’aider les groupes
communautaires à trouver des solutions à leurs problèmes économiques. L’Institut
CED assume plusieurs fonctions de soutien dans la communauté. L’Institut facilite le
transfert des technologies entre l’université et le palier communautaire. Il fournit des
conseils techniques et du soutien aux groupes qui ont des idées de développement
communautaire, tout en aidant les groupes communautaires à trouver leurs propres
31
B. Higgins, Cape Breton and its University College: Symbiotic Development, 1994, p. 63 et 64.
27
solutions aux problèmes particuliers de leur localité, à prendre des décisions
fondamentales et à mobiliser les ressources nécessaires à leurs projets. L’Institut
CED offre de la formation en développement économique communautaire; des
conseils stratégiques et l’évaluation des politiques; facilite l’organisation de la
planification stratégique des collectivités et des processus de consultation des
collectivités32.
Université St. Francis Xavier (St. F.X.)
Depuis plus de 150 ans, St. FX et la collectivité de Antigonish ont profité de leur soutien
mutuel et de leur partenariat pour se développer et prospérer :
St. FX est le moteur économique de la ville et du comté d’Antigonish. À titre de plus
important employeur de la collectivité, St. FX compte 1100 employés à temps plein
et partiel. Au cours du dernier exercice financier, St. FX a déboursé 38 M$ en
salaires et avantages sociaux à ses employés. Le renouvellement de St. FX
engendre aussi des emplois chez plusieurs entrepreneurs de la localité. L’université
a dépensé un autre 17 M$ pour son budget annuel de fonctionnement. Et les
étudiants de St. FX injectent dans l’économie locale un autre 20 M$ en dépenses
pour le logement, leur alimentation et autres besoins. Ensemble, ces éléments
totalisent 75 M$ en dépenses, dont une grande partie est directement versée dans
l’économie de Antigonish. St. FX joue un rôle substantiel pour soutenir le
développement économique dans la région de Antigonish. Cet engagement
transparaît de plusieurs manières, notamment dans son engagement auprès de la
Chambre de commerce de la localité, du Partenariat de la région de Antigonish et
d’autres organismes communautaires33.
Université de l’Île-du-Prince-Édouard (UPEI)
L’université contribue au tissu économique et socioculturel de l’Î.-P.-É. par son rôle
dans la formation du capital humain, les revenus et les emplois qu’elle génère dans
l’économie locale, ainsi que par ses initiatives en développement économique. Une
étude réalisée en 1993 estimait que les revenus versés dans l’économie locale par la
présence de UPEI totalisaient 99,8 M$ par année, et qu’on pouvait aussi lui attribuer
1650 emplois34.
Université Memorial de Terre-Neuve (MUN)
Depuis ses très modestes premiers pas, Memorial a grandi pour devenir une université
moderne mûre. Memorial est dorénavant la plus grande université du Canada
atlantique, comptant environ 17 000 étudiants à temps partiel et à temps plein tant au
premier cycle qu’aux cycles supérieurs; l’université offre plus de cent programmes qui
mènent à un diplôme. Cet établissement a beaucoup contribué à l’éducation à
Terre-Neuve-et-Labrador et à la production de connaissances issues de la recherche.
32
The Community Economic Development Institute, http://www.capebretonu.ca/CED/CED-Institute/index.htm
(consulté en août 2005).
33
St. Francis Xavier University, « St. Fx and Antigonish: A Partnership that Works », A Community Report, 2004.
34
Annie Spears, The Impact of The University of Prince Edward Island on the Provincial Economy, département
d’économie, UPEI, juin 1994, p. 41.
28
Elle a aussi généré plus de 150 M$ dans sa communauté et elle emploie
950 enseignants à temps plein (et 850 chargés de cours à temps partiel), ainsi que
2300 personnes dans son personnel de soutien et à l’administration, et plus de 2000
étudiants qui travaillent à temps partiel35.
Les CUAE
L’engagement des Centres universitaires d’aide aux entreprises (CUAE) dans plusieurs
collectivités de la Nouvelle-Écosse, grâce au soutien financier de l’APECA, est un autre
exemple du soutien que les établissements d’enseignement supérieur apportent au
développement local : « Les CUAE aident les PME à se mettre sur pied ou à prendre de
l’expansion en leur offrant, notamment, des conseils pour la gestion de PME,
l’élaboration de plans d’entreprise et l’accès à des cours relatifs aux affaires36. » Voici la
liste des CUAE de la Nouvelle-Écosse : le Acadia Centre for Small Business and
Entrepreneurship à Wolfville, le Centre Jodrey à l’Université Sainte-Anne, le Saint
Mary’s University Business Development Centre à Halifax, le Centre for Women in
Business à l’Université Mount Saint Vincent, et le St. Francis Xavier Enterprise
Development Centre à Antigonish.
35
36
Memorial University Of Newfoundland, http://www.mun.ca (consulté en août 2005).
http://www.jodrey.com/fr/site/cuae.htm
29
3.0 Un nouveau rôle économique pour les universités du Canada
atlantique
Un examen des données démographiques37 du Canada atlantique indique qu’entre
1996 et 2001, la population de trois des quatre provinces de l’Atlantique a diminué,
alors que la population de l’Î.-P.-É. a augmenté de 0,5 p. 100. On a constaté la baisse
la plus importante à Terre-Neuve-et-Labrador où la population a diminué de 7 p. 100.
Une autre caractéristique de la population du Canada atlantique (2,3 millions
d’habitants en 2001), c’est que son pourcentage par rapport à la population totale du
Canada rétrécit. Au cours des vingt dernières années, ce pourcentage est passé de
9 p. 100 à 7,5 p. 100. La figure 6 présente une projection de la croissance
démographique naturelle jusqu’en 2026.
Figure 6
L’immigration demeure un des moyens possibles pour contrer ou ralentir la rapide
baisse démographique que connaît le Canada atlantique. Les universités de la région
peuvent jouer un rôle charnière pour aider la région à faire face à ses difficultés
démographiques et à son besoin croissant de travailleurs qualifiés en attirant, en
intégrant et en retenant plus d’étudiants internationaux dans la région.
La figure 7 illustre le rôle des universités dans l’accroissement de la productivité et de la
compétitivité du Canada atlantique. La plupart de ces rôles se rapportent au
développement du capital humain, qui est carrément la sphère où réside la nécessité
d’améliorer la capacité de la région d’attirer, d’intégrer et de retenir des étudiants
internationaux.
37
Pierre-Marcel Desjardins, Un profil socio-économique du Canada atlantique…, p. 4.
30
Les autres facteurs du diagramme (cadre des marchés, contexte macroéconomique,
innovation, commerce et développement) sont aussi reconnus comme moteurs de
productivité et de compétitivité. L’APECA agit dans les domaines suivants, soit
l’innovation, le commerce et les investissements, et, jusqu’à un certain point, le
développement du capital humain.
À l’échelle fédérale, d’autres ministères, dont le ministère des Finances et Industrie
Canada, sont chargés des cadres macroéconomiques et des marchés.
31
Figure 7
Schéma des relations
Diagramme des affinités
Universités
R-D
Partenariats Internationaux
stratégiques
Croissance des Infrastructures
physique, du nombre
d’enseignants et d’étudiants
Niveau de connaissances
Étudiants Internationaux
Immigration
Capital humain
Investissement
Croissance de la
productivité et
de la
compétitivité
Commerce
3.1
Innovation
Environnement
macro-économique
Cadre du
marché
32
3.1
L’importance de l’immigration et des étudiants internationaux
En 2004-2005, on compte 6100 étudiants internationaux de 160 différents pays qui se
sont inscrits à des universités du Canada atlantique. Comme l’indique le tableau 5, le
nombre d’étudiants internationaux a presque doublé depuis l’an 2000.
Tableau 5 : Effectifs d’étudiants internationaux de 2000 à 2004
Établissements
2000
2001
Memorial
400
Acadia
341
AST
0
Dalhousie
699
MSVU
35
NSAC
17
NSCAD
50
St. Mary’s
395
St. FX
127
UCCB
72
U. King College
8
U. Sainte-Anne
7
Mount Allison
124
St. Thomas
47
U de M
205
UNB
633
UPEI
121
Canada atlantique
3281
2002
346
417
0
769
60
10
44
463
140
54
21
9
124
55
247
819
139
3717
2003
452
558
0
955
72
16
49
538
201
70
19
14
138
68
227
1044
167
4588
2004
528
669
1
1130
116
16
45
697
230
129
32
12
144
92
254
1391
164
5650
626
652
1
1199
145
27
52
770
223
184
40
19
135
122
278
1438
208
6119
Source : Association des universités du Canada atlantique (AUA), colligé par Denis Lebrun et Sarita Rebelo.
En plus d’être compétents, les étudiants internationaux contribuent directement à
l’économie de la région. On estime que chaque étudiant dépense en moyenne 25 000 $
par année au Canada atlantique pour un apport global de 153 000 000 $ à l’économie
de la région38. La concurrence reste cependant forte à l’échelle mondiale pour attirer
des étudiants internationaux.
3.2
Concurrence mondiale sur le marché international de l’éducation
Les États-Unis dominent le marché international de l’éducation en tant que « destination
préférée » des étudiants internationaux, comme on le voit à la figure 8. Avec leur part
de quarante pour cent du marché (572 509 étudiants internationaux39), les É.-U. attirent
des étudiants du monde entier.
38
39
AUA, « présentation au congrès des maires de l’Atlantique », Challenges, Opportunities and Solutions, mai 2005.
Institute of International Education Network, Open Doors: Report on International Educational Exchange, HeyKyung Koh Chin, éd., New York, 2004, p. 2.
33
Figure 8
Source : Institute of International Education Network, Open Doors: Report on
International Educational Exchange, Hey-Kyung Koh Chin, éd., New York, 2004.
Aux É.-U., les étudiants internationaux :





40
Proviennent surtout de l’Asie, comme l’indique la figure 9. Cela correspond aux
quatre principaux lieux d’origine. L’inde (13,9%), la Chine (10,8%), la Corée
(9,2%) et le Japon (7,1%).40.
S’inscrivent généralement à des programmes d’études en commerce et en
gestion (19%), en génie (17%), en mathématiques et sciences informatiques
(12%) (se reporter à la figure 10).
Se sont en grande partie installés dans le centre du littoral atlantique des É.-U.
(se reporter à la figure 11).
Sont largement regroupés dans les régions métropolitaines et dans les grandes
villes universitaires (comme on le voit à la figure 12).
Apportent près de treize milliards de dollars à l’économie des É.-U.
Open Doors, p. 24.
34
Figure 9
Source : Institute of International Education Network, Open Doors: Report on International Educational Exchange,
Hey-Kyung Koh Chin, éd., New York, 2004.
Figure 10
Champs d’étude populaires auprès des étudiants internationaux aux É.-U.
Lettres et sc. humaines
Éducation
3%
3%
Prof. de la santé
Langue anglaise –
4%
intensif
Non déclaré
3%
5%
Agriculture
Beaux-arts et arts appliqués
1%
5%
Sciences
physiques et de
la vie 8%
Gestion des affaires
19%
Gestion des affaires
Génie
Math. et sc. informatiques
Autre
Sciences sociales
Sciences physiques et de la vie
Beaux-arts et arts appliqués
Non déclaré
Sciences sociales
9%
Prof. de la santé
Lettres et sc. humaines
Autre
11%
Génie
17%
Math. et sc. informatiques
12%
Éducation
Langue anglaise – intensif
Agriculture
Source : Institute of International Education Network, Open Doors: Report on International Educational
Exchange, Hey-Kyung Koh Chin, éd., New York, 2004.
35
Figure 11
Concentrations d’étudiants internationaux par région
géographique aux É.-U.
Nouvelle-Angleterre
8%
Centre du littoral de l’Atlantique
20%
Far West
17%
Rocheuses
3%
Grands Lacs
16%
Sud-Ouest
12%
Sud-Est
Prairies
7%
Centre du littoral de l’Atlantique
Grands Lacs
Prairies
Sud-Est
Sud-Ouest
Rocheuses
Far West
Nouvelle-Angleterre
17%
Source : Institute of International Education Network, Open Doors: Report on International Educational Exchange,
Hey-Kyung Koh Chin, éd., New York, 2004.
Figure 12
Concentrations d’étudiants internationaux par taille des
destinations aux É.-U.
Autre
14%
Périphérie
de grande
ville 17%
Grande ville
Grande ville
38%
Ville moyenne
31%
Ville moyenne
Périphérie de grande ville
Autre
Source : Institute of International Education Network, Open Doors: Report on International Educational Exchange,
Hey-Kyung Koh Chin, éd., New York, 2004.
36
En 2003-2004, le nombre d’étudiants internationaux a chuté de 2,4 p. 100 aux
États-Unis pour la première fois depuis plus de trente ans41. Prière de vous reporter à la
figure 13. Un certain nombre de facteurs ont contribué à cette baisse, notamment42 :




L’adoption de la loi pour réformer la sécurité des frontières et l’entrée avec visa,
la Border Security and Visa Entry Reform Act43, a suscité des perceptions à
l’étranger que les Etats-Unis ferment leurs portes aux étudiants et professeurs
internationaux.
L’augmentation des coûts de l’enseignement supérieur aux É.-U.
La croissance de la capacité des pays d’origine à fournir des occasions d’études
supérieures de qualité.
La concurrence de la part d’autres pays d’accueil.
Figure 13
Compte tenu des tendances qui indiquent que la part des États-Unis du marché des
étudiants internationaux se rétrécit, d’autres pays ont accentué leurs efforts pour
augmenter leur part du marché. Les deux plus grands concurrents anglophones des
É.-U., l’Australie et le Royaume-Uni, ont lancé des stratégies nationales et des plans
nationaux coordonnés pour recruter des étudiants internationaux44. La concurrence
mondiale s’est accentuée, car il y a de forts incitatifs financiers, des raisons
géopolitiques et le besoin de main-d’œuvre immigrante45.
41
Open Doors, p. 3.
Ibid., p. 3.
43
Adoptée en mai 2002; http://www.whitehouse.gov/news/releases/2002/05/20020514-4.html.
44
Ibid., p. 24.
45
Ibid., p. 24.
42
37
3.3
La concurrence pour les étudiants internationaux : ce que les universités du
Canada atlantique ont à offrir
Pour aider l’Agence (APECA) à mieux définir le rôle que les universités pourraient jouer
par rapport à l’immigration (attraction, intégration, maintien), on a interviewé les
conseillers auprès des étudiants internationaux de huit des universités de la région. Ils
ont fourni de l’information sur ce que les universités du Canada atlantique ont à offrir
aux étudiants internationaux en matière de programmes et de services pour faciliter leur
séjour et les encourager ou les aider à rester dans la région une fois qu’ils ont complété
leurs études.
Pour attirer des étudiants internationaux dans la région, les universités ont recours à
diverses stratégies de marketing :








Agents dans d’autres pays
Anciens élèves à l’étranger
Campagnes dans des régions cibles (qui ont été fructueuses par le passé)
Diffusion d’information par l’entremise du réseau des Centres d’éducation
canadiens (CEC) Réseau
Foires internationales
Recruteurs – à l’étranger et au pays
Projections vidéo, CD
Site Web
De nombreux programmes et services sont aussi offerts aux étudiants internationaux
par l’entremise de conseillers auprès des étudiants internationaux ou auprès des
étudiants en général pour faciliter leur intégration à l’université et à la collectivité :


















Aide en matière scolaire
Programme d’accueil à l’aéroport
Services centralisés
Clubs de café
Sensibilisation communautaire
Consultation
Services de placement
Aide financière
Prêts d’urgence à court terme pour les étudiants diplômés
Services de santé
Assurance-maladie
Programme d’accueil durant les vacances
Séjours en foyers
Familles d’accueil
Conseils en matière d’immigration
Séances d’information, d’éducation, sociales, ou culturelles
Ciné-club international
Association des étudiants internationaux
38

















Centre d’étudiants internationaux
Orientation des étudiants internationaux
Soutien aux langues – soutien scolaire ou à l’apprentissage de la langue par la
conversation
ListServ
Hébergement sur le campus et à l’extérieur et hébergement d’urgence
Programme de correspondance avec des pairs/des correspondants
Santé par les pairs
Conseillers en programmes
Promotion de l’éducation au développement international
Programme d’hébergement (chambre, pension)
Ressources
Difficultés à l’installation
Salle pour socialiser
Maintien de sites Web
Programme d’accueil et services de premier contact
Groupe de discussion féminin
Tutorat pour la rédaction
En établissant de tels programmes et services, les représentants des universités
prennent en considération certains objectifs stratégiques :










Axe international
Politique d’internationalisation
Mobilité, par exemple des échanges d’étudiants
Contraintes ou niveau de souplesse en matière d’horaires
Être proactif
Améliorer l’expérience universitaire et le vécu des étudiants internationaux
Intégrer les étudiants internationaux
Se mettre dans les souliers des étudiants par rapport à la logique des
programmes
Rechercher, planifier et assurer la sensibilisation du personnel enseignant et de
soutien
Garder les étudiants à l’université – les inscriptions sont en baisse à certaines
universités de la région
On établit aussi des partenariats avec d’autres membres de la collectivité pour offrir ces
programmes et services :







Églises
Organismes communautaires
Familles d’accueil dans la collectivité
Agences locales d’aide à l’installation (fournir des renseignements)
Maires et conseils municipaux
Clubs Rotary
Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC)
39

Services internes de l’université tels les services de placement, le bureau de
santé, les groupes d’anciens
Un certain nombre de difficultés et de contraintes semblent aussi empêcher
l’établissement de quelques services additionnels





Budget
Ressources humaines – manque de personnel
Absence de lien avec CIC
Formalités administratives
Les cartes d’assurances sociales dont le numéro commence par un 9 ont été
annulées, et les cartes ont dorénavant une date d’échéance46
Parmi les services additionnels nécessaires, notons les suivants :








46
Services de communication additionnels – styles pédagogiques
Formateurs interculturels ou sensibilisation aux réalités culturelles pour le corps
enseignant et les étudiants
Inclure les étudiants internationaux dans les organismes étudiants sur le campus
Soutien aux langues – tutorat gratuit pour l’anglais langue seconde sur le
campus
Relier les organismes culturels étudiants aux organismes culturels de la
communauté
Un plus grand nombre de programmes communautaires et de services d’aide à
l’installation (peut-être en collaboration avec les municipalités et les ADR)
Un plus grand nombre de programmes de socialisation et de sorties
Soutien par les pairs ou système de jumelage (étudiants canadiens et étudiants
internationaux)
Depuis le 30 mars 2003, on attribue des numéros d’assurance sociale (NAS) qui commencent par le chiffre « 9 » aux
personnes qui ne sont ni citoyens canadiens ni résidants permanents, et qui ont besoin d’un NAS à des fins d’emploi
ou à d’autres fins autorisées. Les NAS commençant par un « 9 » seront valides jusqu’à la fin du séjour autorisé de la
personne au Canada, tel que l’a établi Citoyenneté et Immigration Canada (CIC).
http://www1.servicecanada.gc.ca/asp/passerelle.asp?hr=fr/sm/nas/0300/0300_115.shtml&hs=sxn
40
4.0 La demande d’étudiants internationaux
Alors que le Canada atlantique continue à faire face à des difficultés démographiques
tels le vieillissement de sa population, des taux de natalité peu élevés, l’émigration des
jeunes, ainsi que des difficultés économiques tels la pénurie de main-d’œuvre et les
pressions budgétaires, l’immigration a pris une importance croissante. Les intervenants,
dont les gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux, les universités, les
organismes d’aide à l’établissement, les commerces et l’industrie, les groupes
communautaires, les agences de réglementation et les associations professionnelles
ont porté l’immigration aux premières lignes des politiques de développement
économique. En Nouvelle-Écosse, par exemple, la Fédération canadienne de
l’entreprise indépendante (section Nouvelle-Écosse) relève des pratiques plus souples
en matière d’immigration comme l’un des moyens par lesquels les gouvernements
pourraient aider à réduire la pénurie de main-d’œuvre en Nouvelle-Écosse47. De même,
une des résolutions en matière de politiques de la Chambre de commerce du Canada
en 2004 comprenait un programme relatif aux compétences et relevait la nécessité
d’intégrer les immigrants dans la main-d’œuvre48.
Toutefois, David Chaundy, économiste auprès du CÉPA, mentionne que la « tendance
à la baisse de la part des immigrants à destination du Canada atlantique et les taux
élevés d’émigration soulèvent des questions au sujet de la capacité des provinces à
attirer et à retenir un plus grand nombre d’immigrants »49. Compte tenu de cette
situation, il est évident que les étudiants internationaux sont devenus de plus en plus
cruciaux pour le Canada atlantique. Un rapport du groupe ShiftCentral préparé pour
l’APECA au sujet de la « population des étudiants internationaux et des tendances au
Canada et dans les provinces de l’Atlantique » énumère un certain nombre d’avantages
à cibler les étudiants internationaux en tant que source possible d’immigrants et de
résidants à long terme du Canada, tels les diplômes, la formation et l’expérience
obtenus localement, ainsi que les amitiés existantes et la connaissance de la région50.
Les membres de la Chambre de commerce des provinces de l’Atlantique ont repéré les
étudiants internationaux en tant que source de travailleurs compétents et ont adopté la
mesure suivante lors de leur assemblée générale en mai 2004 :
Préconiser un programme de crédit d’impôt qui veille à ce que les diplômés d’études
postsecondaires du pays et de l’étranger qui restent au Canada atlantique et y
FCEI, Sondage sur la disponibilité de la main-d’œuvre et sur la formation, septembre-octobre 2002.
Chambre de commerce du Canada, Résolutions politiques 2004 – politiques sociales : programme relatif aux
compétences.
49
D. Chaundy, Immigration and Economic Development in Atlantic Canada, cinquième conférence Metropolis
nationale, Ottawa (Ontario), le 20 octobre 2001, p. 1.
50
ShiftCentral Consulting, Populations d’étudiants internationaux et tendances au Canada et dans les provinces de
l’Atlantique (International Student Populations and Trends in Canada and the Atlantic Provinces), rédigé à la
demande de l’APECA, Moncton, le 13 janvier 2004, p. 2.
47
48
41
travaillent pendant au moins cinq ans puissent verser directement sur le
remboursement de leurs prêts étudiants les impôts qu’ils auraient à payer 51.
Un certain nombre de pays industrialisés ont reconnu la valeur globale des étudiants
internationaux. Un de ces organismes est UKCOSA, anciennement le UK Council for
Overseas Student Affairs, dorénavant le Council for International Education52. Comme
le déclarait le président du conseil d’administration de UKCOSA :
Les étudiants internationaux sont essentiels à la santé actuelle et future de
l’éducation supérieure du R.-U. : la diversité internationale de nos campus enrichit le
milieu pour tous les membres du personnel et tous les étudiants. D’autre part, ils
apportent des revenus par leurs frais de scolarité, rendent viables des cours qui,
autrement, seraient abandonnés faute d’effectifs, et ils constituent une proportion
très significative de la population étudiante en recherche dont le travail est essentiel
au maintien et au renouvellement des milieux universitaires. Leur apport à
l’économie du R.-U. s’étend au delà du secteur de l’éducation, de par leur
dépendance à l’égard des localités où ils se trouvent. Ils assurent un bassin de
main-d’œuvre très qualifié auquel tant les universités que les entreprises du R.-U.
peuvent faire appel pour parer à la pénurie de compétences sur le marché intérieur.
Peut-être plus important encore, leur connaissance du R.-U. leur permettra
d’influencer d’autres personnes – positivement ou négativement, en fonction de
leurs expériences – à la fois dans leur pays d’origine et partout ailleurs dans le
monde où ils se rendront53.
La Nouvelle-Zélande a connu une croissance dans le secteur de l’éducation
d’exportation54 qui lui a rapporté 530 M$ en devises étrangères en 1995 et qui a créé
environ 20 000 emplois et injecté 1,7 milliard de dollars dans l’économie locale55.
Étant donné l’importance économique grandissante des étudiants internationaux, il est
impératif que les responsables des politiques aient une ample perspective de leurs
expériences et de leur degré de satisfaction, de sorte que leurs intérêts puissent être
inclus dans la planification et l’élaboration de politiques. Cela est souvent difficile, car,
comme l’ont constaté Léonard, Pelletier et Morley, la recherche portant sur les étudiants
internationaux est limitée – à petite échelle et souvent non publiée56.
Chambre de commerce des provinces de l’Atlantique, Action Step 2004-2005,
http://www.apcc.ca/english/home/index, 18 mai 2005.
52
UKCOSA: The Council for International Education est l’organisme consultatif national qui défend les intérêts des
étudiants internationaux dans le R.-U. et de ceux qui œuvrent en leur faveur.
53
The Council for International Education, Broadening Our Horizons: International Students in UK Universities and
Colleges: Report on the UKCOSA Survey, de concert avec le British Council, Universities UK et la Standing
Conference of Principals, octobre 2004, p. 6.
54
Un secteur axé sur le recrutement outre-mer d’étudiants qui paient tous les frais de scolarité.
55
A. M. Masgoret et C. Ward, (Centre for Applied Cross-cultural Research and School of Psychology Victoria
University of Wellington), The Experiences of International Students in New Zealand: Report on the Results of the
National Survey, préparé pour le ministère de l’Éducation de la Nouvelle-Zélande, juin 2004, p. 12.
56
D. Léonard, C. Pelletier et L. Morley, The Experiences of International Students in New Zealand: A Review of
Unpublished Research, préparé à la demande de l’UKCOSA, 2003.
51
42
4.1
Enquêtes auprès d’étudiants internationaux : Résultats de l’Australie, du
Canada, de la Nouvelle-Zélande et du R.-U.
Ceci étant dit, il y a quelques études plus importantes qui portent sur les étudiants
internationaux. Australian Education International57, le Bureau canadien de l’éducation
internationale (BCÉI)58, le ministère de l’Éducation de la Nouvelle-Zélande59 et
UKCOSA: The Council for International Education60 ont tous mené des enquêtes
auprès des étudiants internationaux qui étudient dans leurs pays respectifs. Prière de
se reporter au tableau 6 pour le résumé des constats de ces rapports. Certaines
préoccupations ont été soulevées par rapport aux résultats de l’étude du Bureau
canadien de l’éducation internationale (BCÉI); cependant, on l’a incluse dans les
analyses, car il s’agit de la seule étude canadienne connue qui porte sur les étudiants
internationaux. Il faut prendre note qu’on ne connaît aucune étude se rapportant au
degré de satisfaction des étudiants internationaux au Canada atlantique.
Ces comparaisons internationales sont utiles, comme l’avait indiqué UKCOSA, car elles
permettent aux décideurs de distinguer les caractéristiques de l’expérience des
étudiants internationaux et de les étalonner sur certains pays « concurrents »61. Le
R.-U. a compris que la qualité est la clé – « Si nous voulons continuer à bien recruter
des étudiants internationaux, les expériences vécues doivent se comparer
favorablement aux attentes suscitées par la promotion, que cette promotion soit
réalisée à l’échelle nationale par la marque « Education UK » ou à l’échelle locale par
chacun des établissements »62.
Destinations où étudier
Cinquante-sept pour cent des étudiants qui ont pris part à l’enquête canadienne ont
indiqué que le Canada était leur premier choix de pays où étudier63. Cela est moins
élevé que les soixante-deux pour cent des étudiants du rapport du ministère de
l’Éducation de la Nouvelle-Zélande qui ont indiqué que la Nouvelle-Zélande avait été
leur premier choix de destination où étudier64 et des soixante-dix-neuf pour cent des
étudiants du rapport de Australian International Education qui indiquent que l’Australie
avait été leur premier choix de pays où étudier65.
Dans Le Canada au premier rang, on rapporte que soixante-treize pour cent des
étudiants avaient relevé la qualité de l’éducation du Canada comme raison la plus
fréquente d’avoir choisi ce pays comme destination où étudier, alors que soixante-sept
57
Australian Education International, « Why Choose Australia? », Insights from a Survey of International Students
who Commenced Study in 2000, mai 2003.
58
Prairie Research Associates, Le Canada au premier rang : l’enquête de 2004 sur les étudiants étrangers, préparé
pour le Bureau canadien de l’éducation internationale, 2004.
59
A. M. Masgoret et C. Ward, The Experiences…
60
The Council for International Education, Broadening…
61
Ibid., p. 15.
62
Ibid., p. 14.
63
Prairie Research Associates, Le Canada au premier rang…, p. 11.
64
A. M. Masgoret et C. Ward, The Experiences…, p. 8.
65
Australian Education International, Why Choose Australia?, p. 10.
43
pour cent avaient indiqué la « sécurité du milieu »66. Dans le rapport The Experiences of
International Students in New Zealand, on relève que ces deux facteurs sont importants
pour les étudiants, ainsi que : « milieu anglophone », « reconnaissance internationale
des qualifications obtenues en Nouvelle-Zélande » et « coût de l’éducation »67. Pour sa
part, le rapport Why Choose Australia? a classé « qualité de l’éducation », « milieu sûr
et accueillant », et « milieu anglophone » comme les facteurs les plus importants pris en
considération avant de décider de se rendre en Australie étudier; le rapport indique
aussi que la réputation du genre de cours recherché et l’amélioration de ses chances
de trouver un bon emploi font partie des principaux facteurs68.
Dans les études du Canada69, de la Nouvelle-Zélande70 et de l’Australie71, on a chaque
fois constaté que Internet est la principale source de renseignements au sujet des
universités pour les étudiants internationaux. Les rapports du Canada72 et de la
Nouvelle-Zélande73 indiquent que les étudiants étaient plus influencés par les
recommandations des « pairs » et des « amis » que par celles de leurs parents ou des
enseignants en matière de choix d’université. Toutefois, le rapport australien74 indique
que les étudiants sont le plus influencés par leur famille à domicile.
Expériences éducationnelles
Dans la plupart des cas, les étudiants internationaux vivent une expérience
éducationnelle positive en étudiant à l’étranger. Selon l’étude canadienne,
quatre-vingt-huit pour cent des étudiants ont déclaré que leurs instructeurs les traitent
équitablement en classe, et ils considèrent que leurs instructeurs sont accessibles
après les classes75. L’étude indique aussi que quatre-vingt-treize pour cent des
étudiants comprennent le contenu et l’information présentés dans les cours, et
quatre-vingt-sept pour cent satisfont aux exigences éducationnelles76. Quatre-vingt-sept
pour cent des étudiants de l’étude du R.-U. étaient satisfaits de leur expérience
éducationnelle77, alors que l’étude de la Nouvelle-Zélande indiquait que plus de
quatre-vingt-dix pour cent des étudiants décrivaient leurs progrès scolaires comme
excellents, bons ou moyens78. Les données indiquent que, dans l’ensemble, on ne
considérait pas les exigences éducationnelles trop pénibles; seuls deux pour cent des
étudiants qui ont pris part à la recherche ont trouvé que les activités éducationnelles
étaient très difficiles79.
Prairie Research Associates, Le Canada au premier rang…, p. 14.
A. M. Masgoret et C. Ward, The Experiences…, p. 26.
68
Australian Education International, Why Choose Australia?, p. 11.
69
Prairie Research Associates, Le Canada au premier rang…, p. 15.
70
A. M. Masgoret et C. Ward, The Experiences…, p. 27.
71
Ibid., p. 13.
72
Prairie Research Associates, Le Canada au premier rang…, p. 15.
73
A. M. Masgoret et C. Ward, The Experiences…, p. 27.
74
Australian Education International, Why Choose Australia?, p. 13.
75
Prairie Research Associates, Le Canada au premier rang…, p. 29.
76
Ibid., p. 23.
77
The Council for International Education, Broadening…, p. 26.
78
A. M. Masgoret et C. Ward, The Experiences…, p. 37.
79
Ibid., p. 38.
66
67
44
Immigration
On rapporte dans l’étude canadienne que cinquante-quatre pour cent des étudiants ont
déclaré avoir éprouvé certaines difficultés avec les agents canadiens de l’immigration
soit dans leur pays d’origine, soit au point d’entrée, ou lors du renouvellement ou de la
modification de leur permis d’étude à l’intérieur du Canada. L’enquête porte aussi à
croire qu’une des difficultés fréquentes dans les relations avec les services
d’immigration était la longueur du délai de traitement. 80
Les points de vue sont divergents au R.-U.; l’étude indique que trente-huit pour cent des
étudiants conviennent que le processus pour demander une prorogation d’autorisation
était limpide et efficace, alors que trente-quatre pour cent ne sont pas d’accord (vingt
pour cent sont tout à fait en désaccord); en général, on se plaint toutefois au sujet de
l’imposition de frais pour les prolongations de visas81. On a aussi fait remarquer que,
parmi ceux qui avaient demandé une prolongation de visa, plus de la moitié (56 %)
avaient fait leur demande avec l’aide d’un conseiller auprès des étudiants
internationaux de leur établissement82. L’étude australienne a constaté que les
étudiants avaient généralement une expérience positive en matière de visas, la majorité
des répondants se disant « très satisfaits » ou « satisfaits » pour ce qui est des
modalités associées aux visas, sauf pour ce qui est du coût et des frais à verser pour
un permis de travail83.
Soutien, services et installations
En général, les étudiants internationaux sont satisfaits du soutien, des services et des
installations fournis. L’enquête canadienne a révélé qu’environ quatre-vingts pour cent
des étudiants étaient heureux pour ce qui est des laboratoires de langue, des
installations informatiques, des ressources des bibliothèques, des installations
récréatives et des conseillers auprès des étudiants internationaux84. La plupart des
étudiants ont déclaré avoir rencontré le conseiller auprès des étudiants internationaux
(62 %), s’être servis des installations récréatives (59 %) et d’avoir fait appel au manuel
de l’étudiant international (53 %)85. L’enquête du R.-U. en arrivait à des constats
semblables, soixante-huit pour cent à quatre-vingt-six pour cent des étudiants se disant
satisfaits du conseil étudiant, du centre de santé, des services d’orientation
professionnelle, des activités sociales et des conseils des établissements86. Les
services et les installations auxquels les étudiants ont le plus recours, tel que l’a établi
l’enquête du R.-U., sont : les séances d’orientation (80 %), les services de conseil de
l’université (70 %), et les services de conseil du conseil étudiant (50 %)87. L’enquête
australienne a aussi indiqué que les étudiants étaient heureux du soutien, des services
et des installations fournis, étant donné que soixante-huit à quatre-vingt-six pour cent se
Prairie Research Associates, Le Canada au premier rang…, p. 18.
The Council for International Education, Broadening…, p. 58.
82
Ibid., p. 58.
83
Australian Education International, Why Choose Australia?, p. 24.
84
Prairie Research Associates, Le Canada au premier rang…, p. 28.
85
Ibid., p. 28.
86
The Council for International Education, Broadening…, p. 41.
87
Ibid., p. 40 et 41.
80
81
45
sont dits « satisfaits » ou « très satisfaits » de l’aide avant leur arrivée, à leur arrivée,
après l’arrivée, lors de leur installation et dans leurs rencontres avec les gens88.
On a constaté dans l’enquête de la Nouvelle-Zélande que de soixante-neuf à
soixante-douze pour cent des étudiants pensaient que les laboratoires de langue, le
counseling et le soutien à l’apprentissage étaient de bons à excellents 89. Ces chiffres
sont un peu moins élevés que ceux des enquêtes mentionnées plus haut. Bien que les
étudiants aient accès à du soutien social, on percevait, selon les constats en
Nouvelle-Zélande, que les sources informelles sont plus facilement accessibles que les
sources formelles; les gens provenant du même pays que l’étudiant étaient une source
importante de soutien social pour ce qui est des besoins émotionnels90. De plus, on fait
remarquer dans le rapport de la Nouvelle-Zélande qu’une grande partie des étudiants
internationaux n’étaient en réalité pas au courant du soutien, des services et des
installations à leur disposition91. Par exemple, quarante pour cent des étudiants ne
savaient pas si leur établissement offre un programme de mentorat92.
Relations
Le Canada a mieux réussi que d’autres pays à intégrer les étudiants internationaux du
point de vue social. Dans l’étude canadienne93, soixante-trois pour cent des étudiants
internationaux ont indiqué qu’ils avaient des amis chez les étudiants canadiens, alors
que l’étude du R.-U.94 révélait que seuls trente-deux pour cent avaient des amis du
R.-U. et d’autres pays étrangers et que l’étude de la Nouvelle-Zélande95 indiquait qu’un
maigre trente-six pour cent s’étaient faits quelques nouveaux amis néo-zélandais. En
réalité, les données du R.-U.96 indiquent que seulement sept pour cent des étudiants
avaient des amis provenant surtout du R.-U., et le rapport de la Nouvelle-Zélande97
révèle que seulement six pour cent des étudiants internationaux s’étaient faits plusieurs
amis chez les Néo-Zélandais.
L’étude de la Nouvelle-Zélande signale des écarts entre les régions pour ce qui est des
attitudes à l’endroit des amitiés interculturelles. Par exemple :
Bien que les étudiants chinois étaient beaucoup plus susceptibles de percevoir les
Néo-Zélandais comme des gens accueillants, ils étaient aussi plus susceptibles de
penser qu’il revenait aux Néo-Zélandais de faire les premiers pas pour établir des
relations. Dans l’ensemble, la tendance des résultats converge pour laisser croire
que, bien que les étudiants chinois soient plus nombreux à percevoir que les
circonstances en Nouvelle-Zélande sont plus propices à l’établissement de relations
88
Australian Education International, Why Choose Australia?, p. 26.
A. M. Masgoret et C. Ward, The Experiences…, p. 46.
90
Ibid., p. 36 et 49.
91
Ibid., p. 45.
92
Ibid., p. 45.
93
Prairie Research Associates, Le Canada au premier rang…, p. 23.
94
The Council for International Education, Broadening…, p. 67.
95
A. M. Masgoret et C. Ward, The Experiences…, p. 53.
96
Ibid., p. 67.
97
A. M. Masgoret et C. Ward, The Experiences…, p. 53.
89
46
amicales, ils sont moins enclins à manifester de l’intérêt et à faire un effort, et plus
susceptibles de penser qu’il revient aux Néo-Zélandais d’amorcer les relations
amicales98.
Les études tant de la Nouvelle-Zélande99 que du R.-U.100 indiquent que la maîtrise de la
langue pouvait empêcher les étudiants internationaux de se lier d’amitié avec les
étudiants de la région. Par exemple, deux tiers de ceux qui ont l’anglais comme langue
maternelle ont des amis du R.-U., comparativement à trente-six pour cent de ceux qui
ont l’anglais comme langue seconde, et à vingt-neuf pour cent de ceux pour qui
l’anglais est une langue étrangère101. Malgré tout, le rapport du R.-U.102 indique que
cinquante-neuf pour cent des étudiants auraient aimé avoir plus d’occasions de vivre la
culture et la vie familiale du R.-U.; quant au rapport de la Nouvelle-Zélande103, on y
indique que soixante-dix pour cent des étudiants aimeraient se faire des amis
néo-zélandais.
Mode de vie
Dans l’étude canadienne, on rapporte que quatre-vingt-dix pour cent des étudiants
étaient « satisfaits » ou « très satisfaits » de leur décision d’étudier à leur établissement,
et quatre-vingt-onze pour cent des étudiants étaient « satisfaits » ou « très satisfaits »
de leur décision d’étudier au Canada104. La plupart des étudiants avaient l’impression
que leurs études au Canada étaient valables et avantageuses pour les raisons
suivantes105 :






Aider à faire de moi une personne mieux éduquée (89 %).
Se préparer à d’autres études (78 %);
Me préparer à l’emploi (74 %);
M’aider à découvrir mes intérêts professionnels (71 %);
Accroître mes chances de gagner plus d’argent au cours de mes années de
travail (67 %).
Participer au progrès de mon pays (57 %).
Cela se compare aux constats de l’étude du R.-U. où quatre-vingt-neuf pour cent des
répondants se sont dits « satisfaits » ou « très satisfaits » de leur séjour au R.-U., ainsi
qu’aux avantages les plus souvent mentionnés, soit leur expérience éducationnelle,
l’amélioration de leur anglais, l’acquisition d’une plus grande autonomie, la rencontre de
personnes du monde entier et l’apprentissage de la culture du R.-U. et d’autres
cultures106.
98
Ibid., p. 53.
Ibid., p. 56.
100
The Council for International Education, Broadening…, p. 67.
101
Ibid., p. 67.
102
Ibid., p. 68.
103
A. M. Masgoret et C. Ward, The Experiences…, p. 52.
104
Prairie Research Associates, Le Canada au premier rang…, p. 31 et 32.
105
Ibid., p. 31.
106
The Council for International Education, Broadening…, p. 74 et 75.
99
47
L’étude de la Nouvelle-Zélande en est arrivé à des résultats quelque peu différents vu
que ses étudiants se sont seulement dits « un peu » ou « modérément satisfaits » :
trente-trois pour cent endossent l’énoncé « Je suis satisfait de ma vie » et vingt-huit
pour cent perçoivent les conditions de leur vie comme excellentes107. Les étudiants
estiment que les principales caractéristiques des villes et villages où ils ont vécu étaient
moyennes ou bonnes, le transport en commun (40 %), le magasinage (24 %) et les
divertissements étant classés comme médiocres (20 %)108.
Projets d’avenir
Le Canada et la Nouvelle-Zélande sont prometteurs pour ce qui est du maintien des
étudiants internationaux. Dans Le Canada au premier rang, on rapporte que près de
cinquante pour cent des étudiants prévoyaient poursuivre leurs études, le plus souvent
en vue d’obtenir un autre diplôme. De ces étudiants, dix-sept pour cent voulaient
poursuivre leurs études au Canada109. L’étude a aussi indiqué qu’environ cinquante
pour cent des étudiants prévoyaient travailler après avoir complété leur programme
actuel, vingt-cinq pour cent souhaitant demander le statut de résidant permanent pour
travailler au Canada, et un autre douze pour cent souhaitant travailler pendant un an
avant de s’en retourner chez eux110. Au total, cinquante-quatre pour cent des étudiants
internationaux étaient intéressés à demeurer au Canada après l’obtention de leur
diplôme.
Le rapport The Experiences of International Students in New Zealand révèle que
quarante-deux pour cent des étudiants avaient l’intention de poursuivre leurs études en
Nouvelle-Zélande, et, si on prend aussi en considération les onze pour cent qui ont
l’intention d’y trouver un emploi, plus de la moitié des étudiants internationaux de la
Nouvelle-Zélande projetaient de rester au pays après avoir terminé leurs études
actuelles111.
107
A. M. Masgoret et C. Ward, The Experiences…, p. 63.
Ibid., p. 62.
109
Prairie Research Associates, Le Canada au premier rang…, p. 10.
110
Ibid., p. 10.
111
A. M. Masgoret et C. Ward, The Experiences…, p. 66.
108
48
Tableau 6
Comparaison des résultats des enquêtes auprès des étudiants internationaux en
Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande et au R.-U.
COMPOSANTES PRINCIPALES
DE L’ENQUÊTE
Pays de
premier choix
Destination
où étudier
Raisons
principales
pour choisir
une destination
où étudier
Sources
principales
d’information
au sujet des
universités
Expérience
éducationnelle
Satisfaction au
plan scolaire
Australie
Visas ou
permis d’étude
Royaume-Uni
79 % ont indiqué
l’Australie
57 % ont
indiqué le
Canada
62 % ont indiqué la
Nouvelle-Zélande
-
 Qualité de
l’éducation
 Milieu sûr
 Anglophone
 Réputation
 Qualité de
l’éducation
 Milieu sûr
 Qualité de
l’éducation
 Milieu sûr
 Anglophone
 Reconnaissance
internationale des
qualifications
 Coût de l’éducation
-
 Internet
 Famille à
domicile
 Internet
 Amis ou pairs
 Internet
 Amis ou pairs
 88 % ont
déclaré que
leurs
instructeurs
les traitaient
équitablement
 93 % des
étudiants
comprennent
le contenu et
l’information
présentés
 90 % disent que
leurs progrès
scolaires sont
excellents, bons ou
moyens
-
 En général,
bonne
expérience en
matière de
visas
Immigration
PAYS ÉTUDIÉS
Canada
Nouvelle-Zélande
 54 %
éprouvent
certaines
difficultés avec
les agents
d’immigration
canadiens, soit
dans leur pays
d’origine, soit
au point
d’entrée, ou
lors du
renouvellemen
t ou de la
modification
de leur permis
d’étude
-
-
 87 % étaient
satisfaits de
leur expérience
universitaire
 38 % des
étudiants
conviennent
que le
processus de
demande d’une
prorogation
d’autorisation
était limpide et
efficace, alors
que 34 %
n’étaient pas
d’accord (20 %
étaient
vigoureusement
en désaccord)
49
 La difficulté la
plus fréquente
dans la
relation avec
les services
d’immigration
est la longueur
des délais de
traitement
Satisfaction
face au
soutien, aux
services et aux
installations
Soutien, aux
services et
aux
installations
Recours au
soutien, aux
services et aux
installations
Relations
 De 78 % à 86 %
se sont dits
« satisfaits »
ou « très
satisfaits » de
l’aide avant
leur arrivée, à
leur arrivée,
après l’arrivée,
lors de leur
installation et
de leurs
rencontres
avec les gens
-
-
 80 % étaient
heureux des
laboratoires de
langue, des
installations
informatiques,
des ressources
des
bibliothèques
et des
installations
récréatives
 62 % ont
rencontré le
conseiller
auprès des
étudiants
internationaux
 59 % se sont
servis des
installations
récréatives
 53 % ont fait
appel au
manuel de
l’étudiant
international
 63 % ont dit
avoir des amis
parmi les
étudiants de la
localité
 En général, on
se plaint au
sujet de
l’imposition de
frais pour les
prolongations
de visas
 De 69 % à 72 %
croient que les
laboratoires de
langue, le
counseling et le
soutien à
l’apprentissage
étaient de bons à
excellents
-
 36 % ont dit avoir
quelques amis de la
localité
 Seuls 6 % ont dit
avoir plusieurs amis
de la localité
 De 78 à 86 %
étaient
satisfaits du
conseil
étudiant, du
centre de santé,
des services
d’orientation
professionnelle,
des activités
sociales et des
conseils des
établissements
 80 % ont assisté
à des séances
d’orientation
 70 % ont fait
appel aux
services de
conseil des
universités
 50 % ont fait
appel aux
services de
conseil des
conseils
étudiants
 32 % avaient
des amis de la
localité et
d’autres pays
 Seuls 7 % ont
dit avoir
plusieurs amis
de la localité
50
Satisfaction
-
 80 % se sont
dits
« satisfaits »
ou « très
satisfaits » de
leur décision
d’étudier au
Canada
-
 89 % ont
déclaré :
« Aider à faire
de moi une
personne
mieux
éduquée »
 78 % ont
déclaré : « Me
préparer à
d’autres
études »
 71% ont
déclaré :
« M’aider à
découvrir mes
intérêts
professionnels
»
 67 % ont
déclaré :
« Accroître
mes chances
de gagner plus
d’argent au
cours de mes
années de
travail »
-
 17 % veulent
poursuivre
leurs études
au Canada
 25 % veulent
demander la
résidence
permanente au
Canada
 12 % veulent
travailler au
Canada
pendant un an
Mode de vie
Avantages
d’étudier dans
le pays
d’accueil
Projets
d’avenir
Éducation et
travail
 33 % conviennent
qu’ils sont « très
satisfaits de la vie »
et 28 % perçoivent
leurs conditions de
vie comme
« excellentes »
-
 89 % se sont
dits de
« satisfaits » à
« très
satisfaits » de
leur séjour au
R.-U.
 Expérience
universitaire
 Améliorer mon
anglais
 Acquisition
d’une plus
grande
autonomie
 Rencontrer des
gens du monde
entier
 Découvrir la
culture du R.-U.
et celle d’autres
pays
 42 % ont l’intention
de poursuivre leurs
études en NouvelleZélande
 11 % veulent y
travailler après
l’obtention de leur
diplôme
-
51
5.0 Résultats de la première enquête auprès des étudiants
internationaux au Canada atlantique
5.1
Renseignements généraux
5.1.1 Répondants au sondage
Dans cette section, on présente la description des répondants qui ont rempli le
Sondage auprès des étudiants internationaux au Canada atlantique. La description
s’appuie sur les détails précisés à la section A : Renseignements généraux.
Cent trente-cinq étudiants internationaux ont pris part à cette étude. L’échantillon
comprenait soixante-dix-neuf (59 %) femmes et cinquante-six (41 %) hommes. Les
âges oscillaient entre 17 ans et 53 ans pour une médiane de 24,9 ans.
Tableau 7
Âge
Nbre de répondants
< 20
5
20 à 24
72
25 à 29
41
>29
17
La plupart des étudiants n’étaient pas mariés (81 %). Comme l’illustre la figure 14,
seulement vingt-neuf des cent trente-cinq répondants (22 %) avaient de la famille au
Canada atlantique.
Figure 14
L’échantillon comportait des étudiants provenant de 44 pays ou régions. La figure 15
démontre que l’échantillon était conforme aux tendances régionales : la Chine (18 %)
était au premier rang des pays d’origine, suivie de l’Inde (10 %) et des États-Unis
(10 %). Parmi les pays ou régions d’origine moins importants, notons l’Afrique (6 %), les
Bermudes (5 %), le Mexique (4 %), Hong Kong (3 %), la Malaisie (2 %) et le Kuwait
(2 %). Le reste des étudiants (moins de 1 % dans chaque cas) provenaient de
l’Autriche, de l’Australie, de l’Argentine, des Bahamas, du Bangladesh, de la Belgique,
du Brésil, de la Bulgarie, de l’Allemagne, de la Grèce, du Honduras, de Hongrie, de
l’Iran, du Japon, de la Jordanie, du Kazakhstan, du Népal, de la Norvège, de la
Palestine, des Philippines, du Portugal, de la Roumanie, de l’Espagne, du Sri Lanka, de
la Suisse, de la Thaïlande, de Trinidad, de la Turquie, de la Nouvelle-Zélande et
de l’Arabie saoudite.
Figure 15
On voit dans la figure 16 que la plupart des étudiants se disaient chrétiens (34 %) ou
sans appartenance religieuse (34 %); cependant, 15 p. 100 de l’échantillon était
constitué de musulmans, 8 p. 100 étaient bouddhistes, et 6 p. 100 étaient hindous. Un
petit nombre de Sikhs (1 %) et d’autres religions (2 %) font aussi partie de l’échantillon.
53
Figure 16
Religion
2%
1%
6%
15%
34%
Aucune religion
Bouddhiste
Chrétien
Musulman
Hindou
Sikh
Autre
8%
34%
Pour la plupart des étudiants (70 %), il s’agit de la première fois où ils étudient outremer. De ceux qui avaient étudié au Canada atlantique (11 %), dans le reste du Canada
(16 %) ou à des établissements canadiens à l’étranger (2 %) :






ont étudié à l’école secondaire
4 ont étudié en polytechnique ou en institut de technologie
22 ont fréquenté l’université
2 ont étudié à d’autres établissements d’enseignement supérieur
ont étudié à des écoles de langue privées
ont étudié ailleurs.
Ils avaient été au Canada atlantique depuis moins d’un mois jusqu’à 72 mois, la
médiane se situant à 25 mois. Soixante-seize étudiants (56 %) ont dit prévoir venir
étudier au Canada atlantique pendant plus de trois ans.
5.1.2 Universités
Comme l’illustre la figure 17, les étudiants qui ont pris part à l’étude étaient surtout
(68 %) situés en Nouvelle-Écosse, dont 50 p. 100 à Halifax et 18 p. 100 à Wolfville. Dixneuf pour cent des étudiants se trouvaient à Terre-Neuve-et-Labrador (St. John’s) et
10 p. 100 à l’Île-du-Prince-Édouard (Charlottetown).
54
Figure 17
Participation par région
Autre
3%
Charlottetown
10%
St. John’s
19%
St. John’s
Halifax
Wolfville
18%
Wolfville
Charlottetown
Autre
Halifax
50%
L’échantillon comportait soixante et onze étudiants au baccalauréat, quarante-cinq
étudiants à la maîtrise et vingt étudiants au doctorat. Comme l’illustre la figure 18, la
plupart des étudiants en étaient à leur première année (46 %) ou à leur deuxième
année (33 %) d’études à leurs universités respectives.
Figure 18
Années d’études à l’université actuelle
60
51
50
44
40
30
21
20
11
10
4
2
5e année
6e année
0
1e année
2e année
3e année
4e année
Comme l’illustre la figure 19, les sciences (38 %) étaient le principal champ d’étude,
suivies du commerce et de l’administration (18 %) et du génie (15 %). Plusieurs
étudiants étaient inscrits en informatique (13 %), ainsi qu’en arts et en sciences sociales
(12 %), et le reste des étudiants étaient inscrits en sciences de la santé (2 %), en
médecine (1 %), et en éducation (1 %).
55
Figure 19
Champs d’étude
Sciences
38%
Commerce et gestion
18%
Médecine
1%
Professions de la
santé
2%
Arts et sciences sociales
Éducation
Médecine
Arts et sciences
sociales
12%
Génie
15%
Sciences
informatiques
13%
Éducation
1%
Commerce et gestion
Génie
Sciences
Sciences informatiques
Professions de la santé
Les parents (63 %) étaient la plus importante source de soutien financier pour
l’éducation de ces étudiants au Canada atlantique. Le soutien financier additionnel
provenait d’eux-mêmes (33 %), de bourses canadiennes (21 %), de prêts d’un autre
pays (8 %), de bourses internationales (7 %), de leur propre gouvernement (7 %), de
l’employeur (6 %), d’autres membres de la famille (5 %), du mari ou de la femme (3 %)
et, dans quelques rares cas, de prêts canadiens (1 %).
Comme l’illustre la figure 20, la plupart du temps (32 %) on décrit le paiement de
l’éducation comme étant « un peu difficile »; cependant, un nombre assez important
trouvait que le paiement était « très » (27 %) ou « extrêmement » (19 %) difficile. Seuls
11 p. 100 des étudiants ne trouvent pas du tout difficile de payer leurs études au
Canada atlantique.
Figure 20
Difficulté à payer son éducation au Canada
atlantique
50
43
36
40
30
20
25
15
13
Pas du tout
Un peu
10
0
Modérément
Beaucoup
Extrêmement
56
5.1.3 Connaissance de l’anglais
Comme l’illustre la figure 21, seuls 27 p. 100 des répondants ont indiqué que leur
langue première était l’anglais. Dix-neuf pour cent des étudiants avaient le mandarin
comme langue première. Il fallait s’y attendre, car la Chine était le premier des pays
d’où proviennent des étudiants internationaux. L’espagnol (7 %), le cantonais (4 %), et
l’arabe (4 %) étaient aussi les langues maternelles de plusieurs étudiants. Au total,
39 langues sont représentées.
Figure 21
Langue première
19%
35%
4% 1%
1%
4%
1%
1%
7%
27%
Mandarin
Cantonais
Japonais
Indonésien
Arabe
Hindi
Français
Espagnol
Anglais
Autre
Comme l’illustre la figure 22, la plupart des étudiants (77 %) n’étaient pas inscrits à un
programme de langue anglaise, et ceux qui l’étaient, étudiaient l’anglais à un niveau
intermédiaire de maîtrise de la langue. Dans l’ensemble, les étudiants ont déclaré que
leur maîtrise de la langue anglaise était excellente. Les habiletés de lecture étaient les
meilleures (67 %), suivies des habiletés d’écoute (63 %), de la langue parlée (55 %), et
de la rédaction (52 %).
57
Figure 22
Maîtrise de l’anglais
Globalement
Parler
Excellente
Bonne
Écouter
Moyenne
Médiocre
Écrire
Lire
0
5.2
20
40
60
80
100
Choisir où étudier
Cette section se penche sur les destinations d’abord choisies par les étudiants pour
étudier, ainsi que sur les facteurs qui ont influencé le choix du Canada atlantique
comme destination où étudier.
Cinquante et un pour cent des étudiants ont opté pour le Canada atlantique comme
premier choix de destination pour les études. Toutefois, quarante-neuf pour cent des
étudiants ont indiqué que le Canada atlantique n’avait pas été leur premier choix de
destination où étudier.
Figure 23
Canada atlantique : premier choix
comme endroit où étudier
67
66
66
65
64
64
63
Oui
Non
58
Les choix diffèrent considérablement d’une province à l’autre, 54 p. 100 des étudiants
se trouvant en Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard déclarant que le Canada
atlantique n’était pas leur premier choix de destination et seulement 28 p. 100 des
étudiants de Terre-Neuve-et-Labrador déclarant la même chose. Malgré les résultats
encourageants de Terre-Neuve-et-Labrador, il faut des mesures régionales plus
vigoureuses pour rendre les universités du Canada atlantique concurrentielles à
l’échelle internationale.
La figure 24 présente les facteurs qui ont influencé la décision d’étudier au Canada
atlantique. Le facteur le plus important était les préférences individuelles (57 %) suivi de
« pays anglophone » (53 %). Aussi, parmi les facteurs qui ont le plus d’influence,
notons la « sécurité » (51 %), les « sites Web des universités » (50 %), et le « coût »
(46 %). Parmi les facteurs qui ont une certaine influence, notons la « reconnaissance
internationale des qualifications acquises au Canada atlantique » (37 %), la « qualité de
l’éducation au Canada atlantique » (36 %), les « moteurs de recherche Internet »
(34 %), et le « contact direct avec une université du Canada atlantique » (34 %). On
peut se servir de ces résultats pour bien promouvoir l’éducation internationale au
Canada atlantique, étant donné que les résultats indiquent qu’il faut cibler les étudiants
directement, et révèlent qu’il faut publiciser dans les sites Web des universités et dans
les moteurs de recherche les forces des universités du Canada atlantique, notamment
les facteurs suivants : de langue anglaise, milieu sûr, coût de la vie abordable,
qualifications reconnues à l’échelle internationale, et, qualité élevée de l’éducation.
59
Figure 24
Facteurs important pour choisir le Canada atlantique comme endroit où étudier
23
Possibilité de rester au Canada atlantique plus tard
10
Possibilité de déménager dans un autre pays plus tard
22
13
Facilité d’obtention d’un visa d’étudiant
24
12
33
Coût
29
Impossible d’étudier dans un autre pays
6 5
Impossible d’étudier dans pays d’origine 10
Voyages et aventure
20
18
20
29
Culture et mode de vie du Canada atlantique
32
28
28
26
Magnifiques paysages
Reconnaissance internationale des qualifications du Can.atl.
Qualité de l’éducation au Canada atlantique
15
Famille ou amis au Canada atlantique
15
22
23
16
28
35
20
11
41
26
Pays anglophone
Sa propre préférence
Préférence de la famille
Sites Web des universités
Moteurs de recherche Internet
21
14 2
19
21
17
Contact direct avec un établissement du Canada atlantique
Publicité sur les études au Canada atlantique
Bourse du Canada atlantique
Aide financière de votre employeur ou du gouv. de votre pays
Recommandation d’un enseignant
Recommandation d’un ami
0
10
Très important
43
42
26
20
25
18
14
13
20
10 3
Recommandation d’un agent
5.3
19
37
Sécurité
16
20
30
40
50
60
70
80
90
Extrêmement important
Expériences éducationnelles au Canada atlantique
Dans cette section, on se penche sur l’autoévaluation scolaire, l’évaluation de
programme et l’intégration culturelle dans la classe.
La plupart des répondants (80 %) ont décrit leurs progrès en matière d’éducation
comme bons (47 %) ou excellents (33 %), et moins de 1 p. 100 des répondants ont
indiqué que leurs progrès étaient faibles. Dans l’ensemble, (66 %), les étudiants étaient
« très satisfaits » (53 %) ou « extrêmement satisfaits » (13 %) de leurs progrès.
Les étudiants ont fait des commentaires au sujet de treize activités éducationnelles.
Comme l’illustre la figure 25, la plupart des étudiants ont déclaré qu’ils n’avaient pas
trouvé les tâches difficiles du tout. Vingt-six pour cent des étudiants ont indiqué qu’il
avait été « modérément difficile » de gérer leur charge de travail. Quelques activités ont
60
été considérées « un peu difficiles » : étudier dans un système d’éducation différent
(26 %), faire part de ses opinions aux enseignants (24 %) et faire des exposés oraux
(23 %). Les progrès, la satisfaction et le classement de la difficulté des tâches ont été
semblables dans toutes les provinces.
Figure 25
Niveau de difficulté des activités éducationnelles
90
80
70
60
50
40
30
20
en
se
i gn
an
ts
et
le
Tra s c o
n
va
ux féren
de
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réd ..
Pr
e
a
nd
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Pr
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Te
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Fa
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an
tèm
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gla
ed
ns
is
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ei g
uc
n
a
ati
nts
on
dif
fér
en
t
10
0
Sans objet
Co
mp
ren
dre
l es
Pas du tout
Un peu
Modérément
Beaucoup
Extrêmement
Les résultats portent à croire que la plupart des étudiants s’adaptent bien au système
d’éducation du Canada atlantique et qu’ils sont heureux de leurs progrès scolaires;
cependant, il faut porter une attention particulière au petit nombre d’étudiants qui ne
sont pas satisfaits de leurs progrès ou qui éprouvent des difficultés dans leurs études.
Comme l’indique le tableau 8, les évaluations du contenu, la rétroaction, les
enseignants, et les procédures d’évaluation étaient surtout dans la fourchette de
« moyen » à « bon ». Bien que les classements soient satisfaisants, un excellent
classement donnerait au Canada atlantique un avantage concurrentiel sur le marché
international de l’éducation.
61
Tableau 8
Évaluation des programmes
Éléments
Médiocre Moyenne
Le contenu de vos cours
5
25
La rétroaction
8
42
La qualité de vos chargés de cours
0
30
Les procédures d’évaluation
4
44
Bonne
74
56
69
64
Excellente
25
24
30
17
D’autres questions ont révélé que 75 p. 100 des étudiants trouvaient que la charge de
travail était « tout à fait correcte » et 81 p. 100 des étudiants convenaient que le rythme
de l’enseignement était « tout à fait correct ». Les résultats ne divergent pas d’une
province à l’autre.
La figure 26 indique que, en général, les étudiants semblent « neutres » à l’endroit de
l’intégration culturelle dans leurs milieux éducationnels. Toutefois, 43 p. 100 sont
« totalement d’accord » que le contenu de leurs cours serait utile dans leur emploi à
l’avenir. Trente-trois pour cent des étudiants étaient « plutôt d’accord » pour dire qu’ils
se sentaient intégrés dans leurs classes et que les différences culturelles avaient été
respectées à leur établissement, alors que trente pour cent étaient « plutôt d’accord »
que leurs confrères de classes acceptaient les différences culturelles.
62
Figure 26
Intégration culturelle
70
60
50
40
30
20
10
0
Les enseignants Le contenu des Les enseignants Dans mon Les enseignants
encouragent le cours sera utile font un effort établissement, comprennent les
contact entre les dans mon emploi
spécial
on respecte les
défis que
étudiants
à l’avenir
différences doivent affronter
internationaux et
culturelles
les étudiants
les étudiants de
internationaux
la région
Dans les
Je sens que je
classes, les fais partie de ma
autres étudiants
classe
ont la possibilité
d’en apprendre
sur ma culture
Les enseignants Les camarades Dans ma classe,
comprennent les de classe les étudiants de
différences
acceptent les
différents
culturelles quant différences
groupes
aux styles
culturelles
culturels
d’apprentissage
travaillent bien
ensemble
Fortement en désaccord
Plutôt en désaccord
Neutre
Plutôt d’accord
Fortement d’accord
La perception de l’acceptation culturelle varie selon la province. Comme on le voit à la
figure 27, les étudiants de Terre-Neuve-et-Labrador étaient plus susceptibles que les
étudiants de Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard de convenir que :


Les différences culturelles sont respectées à leur établissement
Les camarades de classes acceptent les différences culturelles
Cela étant dit, les étudiants de Terre-Neuve-et-Labrador étaient moins susceptibles que
les étudiants de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard de convenir que :

Le contenu des cours sera très utile dans mon emploi à l’avenir.
Globalement, il y a place à l’amélioration en matière d’intégration culturelle. Moins de la
moitié des étudiants conviennent que :




Les enseignants encouragent le contact entre les étudiants internationaux et les
étudiants de la région.
Les enseignants font un effort spécial pour venir en aide aux étudiants
internationaux.
Dans les classes, les autres étudiants ont la possibilité d’en apprendre sur ma
culture.
Les enseignants comprennent les différences culturelles et les styles
d’apprentissage.
Figure 27
Intégration culturelle selon la province
45
Fortement en désaccord
Plutôt en désaccord
40
Neutre
N.-É.
Plutôt d’accord
Fortement d’accord
35
30
25
20
T.-N.-L.
15
Î.-P.-É.
10
5
0
Contenu des
Dans mon Je sens
Mes
cours sera établissement, que je camarades
très utile on respecte les fais
de classe
dans mon
différences partie acceptent
emploi à
culturelles de ma
les
l’avenir
classe différences
culturelles
5.4
Contenu des
Dans mon Je sens
Contenu des
Dans mon Je sens
Mes
Mes
cours sera établissement, que je camarades cours sera établissement, que je camarades
très utile on respecte les fais
très utile on respecte les fais
de classe
de classe
dans mon
différences partie acceptent
dans mon
différences partie acceptent
emploi à
emploi à
culturelles de ma
culturelles de ma
les
les
l’avenir
classe différences
l’avenir
classe différences
culturelles
culturelles
Services et installations
Cette section examine la manière dont les étudiants ont classé les services et les
installations mis à leur disposition à leur université.
Le tableau 9 présente la disponibilité de services et d’installations aux universités du
Canada atlantique. La plupart des étudiants (de 94 p. 100 à 97 %) étaient au courant
que leur université disposait de services de bibliothèque, de services informatiques, de
bureaux des étudiants internationaux, de clubs et d’associations, ainsi que
d’installations sportives et récréatives. (Nombre d’étudiants ne savaient pas s’il y avait
des laboratoires de langue (38 %), des programmes de « jumelage » ou de mentorat
(36 %), des services de conseil financier (27 %), et des services de soutien à
l’apprentissage (26 %).
Ces constats laissent croire que les universités devraient trouver de nouveaux moyens
de diffuser efficacement l’information au sujet des services et des installations.
65
Tableau 9
Services et installations universitaires disponibles au Canada atlantique
Oui
Non
Ne sais pas
%
%
%
Bureaux des étudiants internationaux,
Services d’orientation des étudiants
Santé
Services de conseil financier
Services d’hébergement
96
92
94
61
87
0
1
0
8
3
0
3
1
27
6
Orientation scolaire ou professionnelle
Services de consultation
Services informatiques
Services de bibliothèque
Laboratoires de langue
Services de soutien à l’apprentissage
81
89
96
97
53
67
3
1
0
0
4
3
13
6
1
0
38
26
Programmes de « jumelage » ou de mentorat
Installations sportives et récréatives
Clubs et associations
Association étudiante
50
94
95
82
10
0
0
1
36
2
1
10
Services additionnels : centre d’aide à la
rédaction, salles de prière, ateliers de
rédaction, services d’anglais langue seconde
1
0
0
La figure 28 indique que l’évaluation des installations et des services était en général
bonne. De soixante- six à soixante-seize pour cent des étudiants ont classé comme
« bons » ou « excellents » les services de bibliothèque, les bureaux des étudiants
internationaux, les services de counseling, ainsi que les installations sportives ou
récréatives. Toutefois, de 46 p. 100 à 56 p. 100 des étudiants ont répondu « Ne sais
pas » pour ce qui est de la qualité des laboratoires de langue, des programmes de
« jumelage » ou de mentorat, des services de conseil financier, et de l’orientation
éducationnelle ou professionnelle. Quand on leur a demandé d’évaluer la qualité
globale des services et des installations à leur université, soixante-quatre pour cent des
étudiants ont dit considérer que les services étaient de « bons » à « excellents », et
33 p. 100 ont classé les services comme étant de « médiocres » à « moyens ». Les
étudiants de Terre-Neuve-et-Labrador et de Nouvelle-Écosse ont eu tendance à évaluer
plus favorablement leurs installations et services que ne l’ont fait les étudiants de l’Îledu-Prince-Édouard (46 % – moyen).
66
Figure 28
Qualité des services et installations des
universités du Canada atlantique
Services additionnels
Association étudiante
Clubs et associations
Installations sportives et récréatives
Programmes de « jumelage » ou de
mentorat
Services de soutien à l’apprentissage
Ne sais pas
Laboratoires de langue
Excellente
Services de bibliothèque
Bonne
Moyenne
Services informatiques
Médiocre
Services de counseling
Orientation scolaire ou professionnelle
Services d’hébergement
Services de conseil financier
Santé
Services d’orientation des étudiants
Bureau des étudiants internationaux
0
20
40
60
80
100
Les universités doivent s’assurer qu’en plus d’offrir à leurs étudiants des services et des
installations, ces derniers répondent à leurs attentes. Cela est d’autant plus important
que la perception de la qualité est liée aux évaluations du rapport qualité-prix de
l’éducation au Canada atlantique et à la disposition à recommander le Canada
atlantique en tant que destination où étudier.
La figure 29 révèle que 51 p. 100 des étudiants ne croient pas, ou ne sont « pas
certains » que l’éducation offerte au Canada atlantique vaut l’argent qu’on y investit. La
figure 30 indique que 51 p. 100 des étudiants recommanderaient le Canada atlantique
comme destination où étudier à leurs amis et à leurs parents, alors que 45 p. 100 ne le
feraient « pas » ou ne sont « pas certains » qu’ils le feraient. Aucun écart ne s’est
manifesté entre les régions. Compte tenu du nombre élevé d’étudiants indécis ou
67
incertains par rapport à la valeur du Canada atlantique ou à recommander la région, il
reste encore du temps pour influencer de manière positive leur expérience des études
dans la région.
Figure 29
Figure 30
68
5.5
Soutien ou assistance que vous pourriez recevoir au Canada atlantique
Dans cette section, on se penche sur les ressources apparentes de soutien social
destinées aux étudiants internationaux au Canada atlantique, ainsi que sur la
satisfaction de ces derniers à l’endroit du soutien obtenu.
Les sources de soutien varient en fonction des besoins des étudiants. Le tableau 10
présente les sources disponibles de soutien pour les étudiants internationaux au
Canada atlantique, et on y constate les tendances suivantes :



Les gens qui proviennent du même pays que l’étudiant constituent une source de
soutien émotionnel pour traiter de bouleversements intérieurs (30 %), questions
de relations humaines (26 %), et le mal du pays (26 %);
Les membres du personnel universitaire constituent une source de soutien
pratique, par exemple dans le cas de problèmes de communication (29 %),
d’information sur la santé sexuelle (30 %), de questions éducationnelles (36 %).
Les amis provenant de la côte Est sont une source de renseignements sur la
région, par exemple les directions (23 %), la vie au Canada atlantique (27 %), et
le logement (23 %).
Tableau 10
Sources de soutien à la disposition des étudiants internationaux au Canada atlantique
Vous parlent quand
vous êtes bouleversé
Vous aident quand
vous êtes malade
Vous aident quand
vous avez des
problèmes de langue
ou de communication
Vous donnent de
l’information sur la
santé sexuelle et la
reproduction
Discutent avec vous
des inquiétudes ou des
problèmes liés aux
fréquentations
Vous aident à vous
retrouver
Vous aident à régler
tout problème lié à vos
études
Personnel
de votre
université
Étudiants
internationaux
Amis de
la côte
Est
Groupes
religieux
ou
culturels
Gens des
clubs ou
de la
collectivité
Gens de
votre pays
d’origine
Autres
%
%
%
%
%
%
%
11
22
17
5
5
30
9
18
19
18
3
7
16
18
29
20
19
5
7
8
12
30
12
14
3
9
14
19
10
19
21
4
5
26
15
22
22
23
3
8
12
10
36
18
16
2
7
12
9
69
Vous aident à participer
aux activités de la
collectivité
Vous réconfortent
quand vous vous
sentez seul ou quand
vous avez le mal du
pays
Répondent à vos
questions sur la vie au
Canada atlantique
Vous aident à vous
installer
Vous donnent des
conseils sur la façon de
faire des opérations
bancaires et d’établir
un budget (questions
financières)
18
22
21
7
17
6
11
6
23
20
6
10
26
9
20
14
27
10
11
9
9
18
21
23
4
6
12
16
14
17
19
3
6
17
25
La figure 31 se rapporte à la satisfaction des étudiants pour ce qui est du soutien social
obtenu au Canada atlantique. Dans l’ensemble, 70 p. 100 des étudiants étaient
« modérément » ou « très » satisfaits, et seuls 4. p. 100 n’étaient pas satisfaits « du
tout ». Les étudiants en Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard étaient plutôt
« modérément satisfaits », alors que les étudiants à Terre-Neuve-et-Labrador étaient
« très satisfaits » du degré de soutien social reçu.
Figure 31
70
Bien que les résultats soient positifs et qu’il semble y avoir plusieurs formes de soutien
social (formel et informel) à la disposition des étudiants internationaux qui étudient au
Canada atlantique, les chiffres peu élevés indiquent que les étudiants ne sont peut-être
pas au courant des services offerts, et qu’il faut de meilleurs modes de communication.
5.6
Vos relations avec les gens au Canada atlantique
Cette section se penche sur les amitiés des étudiants internationaux avec des
Canadiens de l’Atlantique et avec d’autres étudiants internationaux, ainsi que sur les
expériences de discrimination.
5.6.1 Amitiés
À première vue, on pourrait croire que la figure 32 indique qu’en général, les étudiants
internationaux étaient « neutres » ou indifférents par rapport au thème des relations
amicales au Canada atlantique, un fait qui cependant ne serait pas entièrement vrai,
comme les résultats suivants le démontrent.




66 p. 100 des étudiants internationaux étaient « un peu » ou « tout à fait »
d’accord qu’ils aimeraient avoir un plus grand nombre d’amis du Canada
atlantique.
66 p. 100 des étudiants internationaux étaient « un peu » ou « tout à fait »
d’accord que les gens du Canada atlantique sont accueillants à l’endroit des
étrangers.
66 p. 100 des étudiants internationaux étaient « un peu » ou « tout à fait » en
désaccord avec l’idée que leurs habiletés en anglais les empêchaient de se faire
des amis du Canada atlantique.
53 p. 100 des étudiants internationaux étaient « un peu » ou « tout à fait »
d’accord qu’ils font de leur mieux pour se faire des amis du Canada atlantique.
Étonnamment, il avait des écarts entre les régions, car les étudiants de l’Île-du-PrinceÉdouard étaient neutres au sujet des amitiés interculturelles, alors que les étudiants à
Terre-Neuve-et-Labrador et en Nouvelle-Écosse étaient plus susceptibles de convenir
que :



Ils auraient voulu un plus grand nombre d’amis du Canada atlantique.
Les Canadiens de l’Atlantique sont aimables avec les étrangers.
Ils font de leur mieux pour se faire des amis du Canada atlantique.
Les universités peuvent augmenter les contacts interculturels en favorisant la diversité
culturelle des groupes d’échange au niveau des programmes ou des activités sociales
avec le corps enseignant, les étudiants, et la collectivité.
71
Figure 32
5.6.2 Discrimination
Le tableau 11 décrit la fréquence et les sources de la discrimination que vivent des
étudiants internationaux au Canada atlantique. Plus de la moitié des étudiants
internationaux rapportent qu’ils n’ont « jamais » subi de discrimination de la part
d’autres étudiants internationaux (58 %), d’enseignants (54 %), ni de membres du
personnel de soutien ou de l’administration (52 %). Ce pourcentage se réduit quand on
se rapporte aux étudiants du Canada atlantique et aux gens de la communauté
étendue. Seulement de 38 p. 100 à 40 p. 100 des étudiants ont déclaré qu’ils n’avaient
« jamais » fait l’objet de traitements négatifs ou injustes de la part de personnes de ces
groupes. En réalité, 19 p. 100 des étudiants ont indiqué qu’ils avaient subi de la
discrimination « souvent » ou « très souvent » de la part d’autres étudiants,
d’enseignants, d’un membre du personnel, et de la collectivité. Le tableau 11 indique
que bien que le traitement injuste ne se produise pas souvent, les étudiants du Canada
atlantique sont la source la plus fréquente de discrimination, suivie des membres de la
collectivité. Les étudiants de Terre-Neuve-et-Labrador et de Nouvelle-Écosse étaient
moins susceptibles de déclarer qu’ils avaient été traités injustement « quelques fois »
que les étudiants de Île-du-Prince-Édouard.
72
Tableau 11
Fréquence de la discrimination
Étudiants du Canada
atlantique
Étudiants internationaux
Enseignants
Personnel administratif ou de
soutien
Gens de la communauté
Jamais
Rarement
Parfois
Souvent
%
%
%
%
Très
souvent
%
38
27
20
6
1
58
55
20
20
12
14
2
1
0
2
54
21
15
1
1
40
24
22
4
1
Comme les constats ne correspondent qu’à des perceptions, ils pourraient ne pas
correspondre aux attitudes et aux gestes des citoyens du Canada atlantique. Toutefois,
on devrait prendre des mesures pour accroître la sensibilisation interculturelle des
étudiants du Canada atlantique et des gens des localités.
5.7
La vie au Canada atlantique
Cette section se penche sur un certain nombre d’aspects de la vie au Canada
atlantique : les perceptions des villes et villages, des avantages sociaux et des
difficultés rencontrées au cours du séjour dans la région.
5.7.1 Perceptions des villes et villages
Comme on le voit à la figure 33, l’évaluation qu’ont faite les étudiants des principaux
éléments de leurs villes et villages était plutôt positive, oscillant entre « moyens » et
« bons ». Toutefois, 33 p. 100 des étudiants ont trouvé que les transports en commun
sont « médiocres » et 27 p. 100 ont dit que le magasinage était « médiocre ».
Cependant au moins la moitié des étudiants ont classé les supermarchés (55 %), les
sports et loisirs (59 %), les services bancaires (73 %) et les restaurants (50 %) comme
étant de « bons » à « excellents ».
73
Figure 33
Perceptions des villes et villages du Canada atlantique
Supermarchés
Sports et loisirs
Services bancaires
Restaurant/services
alimentaires
Excellente
Bonne
Moyenne
Magasinage
Médiocre
Divertissement
Transport en commun
0
10
20
30
40
50
60
%
Les étudiants de la Nouvelle-Écosse ont évalué leurs villes et villages plus
favorablement que les étudiants de Terre-Neuve-et-Labrador et de
l’Île-du-Prince-Édouard. Les étudiants en Nouvelle-Écosse étaient plus susceptibles de
déclarer que les aspects suivants étaient bons :




les divertissements
les restaurants
les sports et loisirs et
les supermarchés.
5.7.2 Avantages au Canada atlantique
Dans une question ouverte, on a demandé aux étudiants « Quel aspect de la vie au
Canada atlantique préférez-vous ? ». Soixante-six pour cent des étudiants ont repéré
les avantages suivants :

Les paysages et l’environnement, y compris la beauté de la nature et l’océan
o l’air pur
o la sérénité
o le calme
o la sécurité des milieux
o l’esprit communautaire
74

Les gens, qui sont ainsi perçus :
o détendus
o gentils
o chaleureux
o amicaux
o polis.



Petite taille des universités
Activités tels le camping et la voile
Et le rythme de vie détendu.
5.7.3 Difficultés au Canada atlantique
Dans une question ouverte, on a demandé aux étudiants « Quel aspect de la vie au
Canada atlantique trouvez-vous le plus difficile? » Soixante-six pour cent des étudiants
ont repéré les difficultés suivantes :

Climat
o Froideur des hivers
o Neige
o Brièveté de l’été

Mode de vie
o Conflit de culture
o Vie rurale
o Absence de magasinage le dimanche

Transports
o Transport en commun limité
o Prix élevé des déplacements

Aspects financiers
o Frais de scolarité élevés
o Frais supplémentaires élevés
o Soutien financier limité
o Taxes élevées
o Manque d’emploi pour les étudiants et les diplômés.

Alimentation
o Possibilités de trouver des aliments du pays d’origine
On a aussi demandé aux étudiants, « Y a-t-il autre chose au Canada qui ait constitué
un obstacle à votre expérience éducationnelle et sociale au Canada atlantique? » On a
répondu, entre autres :
75





Difficulté à intégrer des groupes d’amis du Canada atlantique
Sentiments antiaméricains
Manque de sensibilisation culturelle qui conduit aux stéréotypes et à la petitesse
d’esprit
Coût de la vie élevé et
Le peu d’occasions de travailler et de voyager
En plus des expériences sur le plan éducationnel, les expériences sociales des
étudiants ont une incidence directe sur la perception qu’ils ont du Canada atlantique et
sur leur disposition à le recommander comme destination où étudier ou à le choisir
comme lieu de résidence permanent. Il faut faire plus d’efforts pour s’assurer que les
étudiants internationaux connaissent une expérience éducationnelle positive et qu’ils
s’adaptent facilement à la vie quotidienne au Canada atlantique.
5.8
Projets d’avenir
Cette section aborde les projets futurs des étudiants internationaux en matière de travail
et d’études, ainsi que leur intention de demander la résidence permanente au Canada.
Après l’obtention de leur diplôme, 55 p. 100 des étudiants ont l’intention de trouver un
emploi. Parmi ces étudiants, 29 p. 100 veulent trouver un emploi au Canada atlantique.
Trente-deux pour cent des étudiants veulent poursuivre leurs études et 12 p. 100
prévoient poursuivre des études à leur université actuelle. La figure 34 présente les
projets d’avenir des étudiants. Il y avait de légères différences entre les régions; les
étudiants à Île-du-Prince-Édouard étaient moins susceptibles de chercher un emploi au
Canada atlantique que les étudiants tant de Terre-Neuve-et-Labrador que de NouvelleÉcosse.
76
Figure 34
Projets d’avenir
13%
12%
4%
3%
9%
10%
7%
13%
29%
Autres études à l’université actuelle
Autres études dans pays d’origine
Autres études à une autre université du Canada atlantique
Autres études dans autre pays outre-mer
Trouver un emploi au Canada atlantique
Trouver un emploi dans une autre région du Canada
Trouver un emploi dans pays d’origine
Trouver un emploi dans un autre pays
Autre
Quand on a demandé à ceux qui prévoyaient s’inscrire à d’autres études quelles
qualifications ils viseraient, 7 p. 100 ont répondu le baccalauréat, 48 p. 100 ont indiqué
la maîtrise et 46 p. 100 ont répondu le doctorat.
Soixante et onze pour cent des étudiants qui prévoient poursuivre leurs études étaient
satisfaits des services et du soutien fournis par leur université actuelle. Vingt-neuf pour
cent des étudiants n’étaient pas satisfaits et ont suggéré les améliorations suivantes à
leur université.









Meilleure aide en matière d’immigration
Reconnaissance des apprentissages et formations antérieurs
Plus d’activités conjointes pour les étudiants internationaux et les Canadiens de
l’Atlantique
Des aires désignées sur le campus pour des clubs ou associations
Plus d’aide relative à la profession
Occasions d’emploi pour les étudiants internationaux
Écarts de frais de scolarité moins importants
Bourses d’études ou d’entretien pour les étudiants internationaux
Sensibilisation interculturelle et formation pour le personnel et les étudiants.
77
Le tableau 12 présente la fréquence à laquelle les étudiants veulent s’engager dans des
champs d’activités après avoir obtenu leur diplôme. Le génie est le champ d’activité le
plus populaire, 17 p. 100 des étudiants prévoyant y travailler, suivi du domaine
scientifique (9 %) et du domaine de l’environnement (8 %).
Tableau 12
Champs d’activité
%
Comptabilité
Publicité
Archéologie
2
3
1
Services bancaires
Biotechnologies
Informatique
Éducation
Ingénierie
Entrepreneurship
7
7
7
7
17
4
Environnement
Géologie
Gouvernement
Santé
Ressources humaines
Assurances
8
3
5
6
5
1
Droit
Médecine
Multimédia
Pharmacologie
Sciences
Télécommunications
2
1
1
3
9
3
Transport
1
La plupart des étudiants (67 %) se sont dit intéressés à demander la résidence
permanente (RP) au Canada et à s’installer au Canada atlantique plus précisément,
comme on le voit à la figure 35. Il n’y avait aucun écart entre les régions. On voit à la
figure 36 qu’un emploi à temps plein au Canada atlantique est l’un des facteurs les plus
importants quand il s’agit de décider de demander la résidence permanente au Canada.
Plus de la moitié des étudiants trouvent qu’un emploi à temps plein, des collectivités
accueillantes, des soutiens sociaux, le coût de la vie, et la qualité de vie sont « très » ou
« extrêmement importants » lorsqu’ils songent à demander la résidence permanente au
Canada.
78
Figure 35
Étudiants internationaux intéressés à demander la
résidence permanente et à vivre au Canada atlantique
Oui
Non
33%
67%
Figure 36
Facteurs qui influencent la décision de demander la résidence
permanente et de vivre au Canada atlantique
50
45
40
35
30
Pas du tout
25
Modérément
Un peu
Beaucoup
20
Extrêmement
15
10
5
0
Emploi à
temps plein
au Canada
atlantique
Collectivités Soutien social
accueillantes
Famille et
amis au
Canada
atlantique
Coût de la vie Qualité de vie
79
La figure 37 montre que le long processus d’immigration et l’absence d’emplois
semblent avoir une influence significative sur la décision des étudiants de ne pas
demander la résidence permanente au Canada, alors que la présence de services de
soutien et de communautés accueillantes influencent à peine la décision de demander
la résidence permanente. Les facteurs sont compréhensibles. Par exemple, sans un
emploi, la demande de résidence permanente d’un étudiant ne répondrait pas aux
exigences du CIC en matière d’immigration et donnerait presque certainement lieu à un
refus. Les étudiants de l’Île-du-Prince-Édouard avaient tendance à avoir une impression
différente, la moitié des étudiants indiquant que l’absence d’emploi et la longueur du
processus d’immigration constituaient des facteurs influant sur la décision, et la moitié
déclarant que ces facteurs n’influençaient pas la décision. Une dernière question, qui
demandait aux étudiants s’ils demanderaient la résidence permanente dans un autre
pays, a obtenu un non de la part de 80 p. 100 des étudiants. On ne constate aucune
différence entre les régions pour ce qui est de demander la résidence permanente dans
un autre pays.
Figure 37
80
6.0 Recommandations
Compte tenu des renseignements contenus dans ce rapport, un certain nombre de
recommandations ont été préparées pour les universités précisément en ce qui a trait à
leur rôle en développement économique au Canada atlantique. De plus, on a regroupé
les recommandations destinées aux universités, au gouvernement fédéral, aux
gouvernements provinciaux, aux organismes d’aide à l’installation, au secteur privé et
aux organismes communautaires pour ce qui est des étudiants internationaux.
6.1
Recommandations relatives au rôle que jouent les universités en matière de
développement économique du Canada atlantique
•
•
•
•
•
•
Renouvellement et expansion des infrastructures et du corps enseignant
Élargissement de la recherche universitaire et renforcement de la
commercialisation
Prolongement du Fonds d’innovation de l’Atlantique (FIA)
Poursuite de la promotion de la valeur de l’éducation postsecondaire auprès des
jeunes du Canada atlantique
Collaboration avec les secteurs public et privé en vue d’offrir des programmes de
grande qualité pour développer la gamme des compétences de pointe qui sont
prisées dans l’économie du savoir
Poursuite des efforts visant à développer des relations internationales et attirer
des étudiants internationaux.
81
6.2
Recommandations relatives aux étudiants internationaux
Stratégies d’attraction
Conséquences
Universités
Repérer les pays d’origine qui ont des
liens solides avec le Canada atlantique
et un grand nombre de ressortissants
qui étudient déjà au Canada atlantique.
- Les efforts de recrutement sont
axés sur les pays d’origine qui
connaissent déjà la région.
- Les étudiants internationaux euxmêmes jouent un rôle en renvoyant
des commentaires positifs chez eux
et en encourageant leurs amis et
parents à étudier et à vivre au
Canada atlantique.
Se servir des liens déjà bien établis
dans le cadre de programmes
d’échange internationaux pour repérer
de nouvelles régions d’où pourraient
provenir des étudiants internationaux
ou des immigrants.
- Les efforts de recrutement sont
axés sur les pays d’origine qui
connaissent déjà les universités du
Canada atlantique.
Fournir plus d’aide financière (bourses,
bourses d’études) pour les étudiants
internationaux.
- Les meilleurs universitaires et les
plus brillants sont recrutés par le
Canada atlantique, à mesure que la
région devient concurrentielle sur le
marché international de l’éducation.
Gouvernement fédéral
Simplifier le processus d’obtention des
permis et des visas d’étudiants.
- Les étudiants internationaux
perçoivent le Canada comme une
destination accueillante et
attrayante en matière d’éducation
internationale.
- Les étudiants internationaux savent
que le Canada est intéressé à
faciliter leur expérience
éducationnelle.
82
Affecter plus de ressources, tant au
Canada qu’à l’étranger, au traitement
des demandes de permis d’études et
de visas.
- Les permis d’étude et les visas sont
traités en temps opportun et de
manière efficace.
Lier le recrutement des étudiants
internationaux au statut de résidant
permanent au Canada.
- Les demandes de statut de résidant
permanent de la part d’étudiants
internationaux sont traitées en
priorité et à grande vitesse par le
processus d’immigration.
Gouvernements provinciaux
Créer une nouvelle catégorie propre
aux étudiants internationaux dans le
cadre du Programme des candidats
des provinces.
- Les étudiants internationaux
nommés traversent le processus
d’immigration en accéléré.
Investir davantage dans les bourses
internationales et les programmes
d’échange d’étudiants.
- Les meilleurs universitaires et les
plus brillants sont recrutés par le
Canada atlantique, à mesure que la
région devient concurrentielle sur le
marché international de l’éducation.
Efforts conjoints
Direction de l’APECA, de concert avec des intervenants clés : CIC, Affaires
étrangères Canada, les universités, les quatre gouvernements provinciaux, les
organismes d’aide à l’installation, le secteur privé et les groupes
communautaires :
Élaborer avec tous les intervenants
une approche intégrée de
communications de marketing axée sur
l’immigration et les universités, y
compris un portail du Canada
atlantique sur le Web.
-
Modification de l’image de marque,
ainsi que du marketing et de la
promotion du Canada atlantique,
en tant que lieu de
« Connaissances, d’innovation et
de découverte ».
Organiser des missions d’éducation et
d’immigration outre-mer comprenant
les universités, les gouvernements et
des associations corporatives.
-
Les étudiants ou immigrants
potentiels trouvent les
renseignements essentiels au sujet
du Canada atlantique et des
universités de la région.
83
Faire de la publicité à l’étranger dans
les publications d’immigration
internationales (les universités, lles
gouvernements, des associations
corporatives).
-
Une mission rehausse le profil de
la région en tant que choix viable
tant pour les étudiants
internationaux que pour les
immigrants.
-
Les étudiants ou immigrants
potentiels sont au fait des
occasions offertes au Canada
atlantique.
Direction du CIC de concert avec des intervenants clés : l’APECA, Affaires
étrangères Canada, les universités, les quatre gouvernements provinciaux, le
secteur privé et les associations corporatives :
Établir des relations de travail avec les
principaux bureaux canadiens de visas
(les universités, les gouvernements,
des associations corporatives).
- Les intervenants peuvent
communiquer avec des associés
précis dans les bureaux pour
demander des renseignements
relatifs à l’immigration et à qui faire
part de leurs questions ou
préoccupations.
Stratégies d’intégration et de
maintien
Conséquences
Universités
Cibler les étudiants provenant de pays
qui comptent déjà des communautés
au Canada atlantique.
-
Les étudiants internationaux
bénéficient d’un soutien de
personnes originaires de leur
propre pays, ce qui aide à
l’intégration.
Renforcer les programmes d’anglais
langue seconde, y compris les
formations propres aux industries, ainsi
que les programmes de formation
culturelle en partenariat avec les
services d’aide à l’installation du
Canada atlantique.
- Les étudiants internationaux
connaissent les modalités du travail
et les normes culturelles de la
région.
Développer des programmes
- Les étudiants internationaux vivent
d’éducation novateurs qui créent des
une expérience éducationnelle qui
« collectivités accueillantes » à l’endroit
intègre les différentes cultures.
des étudiants internationaux.
84
Intégrer la diversité culturelle dans le
matériel pédagogique, et donner des
cours de sensibilisation culturelle aux
enseignants et au personnel.
- Les étudiants internationaux
étudient dans un milieu
éducationnel interculturel.
S’associer au milieu des affaires pour
s’assurer que des habiletés d’emploi
qui mènent à la réussite sont acquises
pour combler le décalage au niveau
des compétences après l’obtention du
diplôme.
- Les étudiants internationaux sont
mieux outillés pour travailler au
Canada atlantique.
Gouvernement fédéral
Investir dans les capacités
communautaire et les renforcer pour
améliorer les services de soutien.
- Des services d’aide à l’installation
peuvent offrir des programmes bien
intégrés de grande qualité conçus
sur mesure pour répondre aux
besoins locaux.
Assouplir le processus de demande
des permis de travail en vue de
permettre aux diplômés de travailler
dès qu’ils ont trouvé un emploi.
- Les étudiants internationaux ont plus
de chances de se faire embaucher
puisque leurs employeurs n’ont pas
à attendre des semaines ou des
mois qu’ils obtiennent d’abord leur
permis de travail.
Traiter les demandes de résidence
permanente sur le territoire canadien.
- Les étudiants internationaux savent
que le Canada est réellement
intéressé à faciliter leur expérience
d’immigration.
Assurer aux bureaux régionaux de CIC
les ressources voulues pour traiter les
demandes de permis de travail.
- Les permis de travail et les visas
sont traités de manière efficace dans
des délais raisonnables et
prévisibles.
Renseigner les employeurs potentiels
sur les permis de travail et les temps
de traitement.
- Quand ils embauchent un étudiant
international, les employeurs
potentiels savent exactement quels
formulaires il faut envoyer au CIC et
connaissent la durée des délais de
traitement des permis de travail.
85
Améliorer l’accès à l’information sur le
processus d’immigration pour les
étudiants internationaux.
Adopter un cadre de procédures pour
les préposés aux visas.
- Des représentants du CIC sur les
campus pour répondre aux
questions et réagir aux
préoccupations des étudiants
internationaux par rapport à
l’immigration.
- Cela garantit que les agents
appliquent les procédures prévues
par les politiques lorsqu’ils
sélectionnent des étudiants
internationaux ou des immigrants.
Gouvernements provinciaux
Investir dans les capacités
communautaire et les renforcer pour
améliorer les services de soutien.
- Des services d’aide à l’installation
peuvent offrir des programmes bien
intégrés de grande qualité conçus
sur mesure pour répondre aux
besoins locaux.
Permettre aux universités de nommer
ou de recommander des étudiants
internationaux dans le cadre du
Programme des candidats des
provinces.
- Les étudiants internationaux
nommés traversent le processus
d’immigration en accéléré.
Sensibiliser les employeurs potentiels
aux avantages d’embaucher des
étudiants internationaux ou des
immigrants.
- L’accès à des occasions de travail
renforce les probabilités que des
étudiants internationaux
s’installeront dans la région après
l’obtention de leur diplôme.
Services d’aide à l’installation
Renforcer les cours d’anglais langue
seconde et les programmes de
sensibilisation culturelle en partenariat
avec les universités du Canada
atlantique.
- Les étudiants internationaux
connaissent les modalités du travail
et les normes culturelles de la
région.
Secteur privé
Offrir des stages de travail et des
occasions de mentorat aux étudiants
internationaux.
- Les étudiants internationaux
acquièrent une expérience de travail
locale au Canada et s’habituent aux
normes locales en matière de travail.
86
Cibler activement les étudiants
internationaux pour le Programme des
candidats des provinces – marché
vigoureux, stratégie axée sur les
employeurs.
- Cela atténue rapidement et avec
souplesse la pénurie de travailleurs
dans plusieurs secteurs
économiques de la région.
Organismes communautaires
Accueillir les étudiants internationaux
dans la communauté.
- Les étudiants internationaux savent
que la communauté veut d’eux et
qu’elle les accepte.
Élaborer des approches locales
propres aux communautés pour
améliorer l’expérience des étudiants
internationaux au Canada atlantique.
- Les étudiants internationaux ont un
« sentiment d’appartenance » au
Canada atlantique et ont des
réseaux de soutien.
Efforts conjoints
Direction de l’APECA de concert avec des partenaires clés : les quatre
gouvernements provinciaux, les municipalités, Ressources humaines et
développement des compétences Canada, CIC, les universités du Canada
atlantique, les associations professionnelles et les ONG
Établir des liens solides et engager les
partenaires : les universités, les
gouvernements, les agences d’aide à
l’installation, le secteur privé et les
organismes communautaires.
- Les étudiants internationaux ou les
immigrants vivent une meilleure
expérience, et les ressources sont
mieux utilisées.
Tenir des campagnes conjointes
- Le public prend conscience des
(gouvernements, secteur privé –
incidences positives de
associations corporatives) relatives à la
l’immigration, ce qui a une incidence
résidence permanente sur les campus
positive sur l’opinion publique par
universitaires pour rehausser le profil
rapport aux immigrants
des avantages économiques et non
internationaux, faisant du Canada
économiques de l’immigration
atlantique un endroit plus attrayant
maintenant et à l’avenir.
où vivre.
87
7.0 Recherches futures
Les constats de la recherche ont fait ressortir les besoins suivants :
•
•
Étude globale complète au sujet des étudiants internationaux au Canada
atlantique;
Enquête annuelle au sujet des étudiants internationaux au Canada atlantique
pour mesurer les progrès.
8.0 Conclusion
L’analyse documentaire a permis de conclure que les universités jouent en effet un rôle
dans le développement économique du Canada atlantique. En fait, les universités
agissent comme créateurs de connaissances : transfert de R-D, infrastructure
matérielle, partenariats stratégiques et sources d’immigration grâce aux étudiants
internationaux.
Les résultats du sondage pilote ont démontré que les étudiants vivaient des
expériences d’études relativement positives au Canada atlantique, et qu’ils étaient
intéressés à vivre de manière permanente dans la région. Les progrès scolaires ont été
évalués de « bons » à « excellents », et peu d’étudiants ont déclaré avoir éprouvé des
difficultés. Les étudiants se sont dit « un peu d’accord » qu’ils avaient l’impression d’être
intégrés aux classes, et que leurs confrères de classe acceptaient les différences
culturelles. On a décrit les services et les installations universitaires comme étant de
« bons » à « excellents ». Plusieurs sources de soutien étaient à leur disposition et, la
plupart du temps, ce sont des gens du même pays d’origine que les étudiants qui
assuraient le soutien émotionnel, alors que le personnel des établissements
d’enseignement assuraient l’aide pour les questions pratiques. Les cas de
discrimination et de traitement inéquitable n’étaient pas fréquents. La plupart des
étudiants prévoyaient rester dans la région après l’obtention de leur diplôme et
voulaient demander la résidence permanente au Canada.
Les étudiants se sont dits en général satisfaits de l’expérience qu’ils ont vécue au
Canada atlantique, mais certaines préoccupations se sont manifestées dans les
résultats. La plupart des étudiants « n’avaient pas l’impression » ou n’étaient « pas
certains » que l’éducation au Canada atlantique offrait un bon rapport qualité-prix, et
plusieurs étudiants ne recommanderaient « pas » ou n’étaient « pas certains » qu’ils
recommanderaient le Canada atlantique à leurs parents et amis comme endroit où venir
étudier. De plus, la longueur du processus d’immigration et l’incapacité de trouver du
travail avaient une influence significative sur la décision des étudiants de ne pas
demander la résidence permanente au Canada. Ces questions sont abordées dans les
recommandations et méritent d’être traitées dans d’autres recherches.
88
Les universités ont joué un rôle crucial dans le développement économique du Canada
atlantique et elles sautent sur l’occasion de faire face aux défis démographiques de la
région. Comme le disait M. J. Colin Dodds, recteur de l’Université Saint Mary’s :
Les 17 universités du Canada atlantique sont ressorties comme étant notre
avantage concurrentiel, tant au Canada qu’à l’échelle internationale. Elles sont une
source de création et des employeurs de talents, des incubateurs d’entreprises et
d’industries, [et] elles regorgent de ressources culturelles. [Dans notre région, ces
universités sont] … des centres de recherche, des acheteurs, des moteurs
économiques et des partenaires de projets de développement international, et elles
attirent les immigrants.
89
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