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NOTE LIMINAIRE
L’exécution des dépenses des collectivités et des établissements publics locaux donne lieu, de façon
clairement séparée, le plus souvent à deux types de documents « papier » : le mandat et la(es)
pièce(s)justificative(s).
Le mandat constitue l’ordre donné par l’ordonnateur à son comptable assignataire de payer la
dépense en cause ; le mandat permet au comptable d’effectuer la prise en charge comptable.
Le bordereau reprend quant à lui l’essentiel des informations nécessaires à la prise en charge
comptable des mandats.
La(es) pièce(s) justificative(s) permet(tent) au comptable de donner son visa, préalable à la
prise en charge, pour l’exécution (c’est-à-dire pour le règlement) de la dépense.
L’exécution des recettes des collectivités et établissements publics locaux procède de la même
dualité de pièces :
Le titre de recettes constitue l’ordre donné par l’ordonnateur à son comptable assignataire
de recouvrer la créance en cause ; le titre permet au comptable d’effectuer la prise en
charge comptable. Dans le cas d’un titre récapitulatif, il est associé à un rôle le détaillant
par article (tiers) et sous-article (produit : par exemple eau ; assainissement).
La(es) pièce(s) justificative(s) permet(tent) au comptable de valider la prise en charge du
titre de recettes.
Toutefois, dans l’univers « papier », le titre individuel de recette est établi par duplication et comporte,
sauf exception, 4 volets :
l’un de ces volets édité par l’ordonnateur pour le débiteur et est dénommé différemment
selon la nature du service dont il liquide les droits à l’encontre du débiteur : «titre de
recette exécutoire», «avis des sommes à payer», «facture» d’eau, de cantine, etc… Ce
volet, quelle que soit sa dénomination, porte les éléments détaillés de la créance. De ce
point de vue, ce volet est assimilable à une facture au sens classique du terme. Pour la
compréhension de la présente convention, ce volet sera ainsi dénommé « facture » ;
N.B : dans certains cas, la «facture» peut être éditée indépendamment du titre et est
adressée au débiteur au lieu et place de l’ «avis des sommes à payer».
un autre volet représente l’ordre donné par l’ordonnateur à son comptable assignataire de
prendre en charge la recette en cause ; il reprend pour l’essentiel la ligne de recette du
bordereau. Par analogie avec la chaîne d’exécution des dépenses, ce volet sera dénommé «
titre de recettes » dans la présente convention ;
les deux autres volets constituent la copie conservée par l’ordonnateur et le comptable du
titre de recette exécutoire adressé au débiteur.
Les mentions « obligatoires » reprises par les textes et instructions de la direction générale de la
comptabilité publique (DGCP) relatives notamment aux modalités de règlement de la dette ainsi
qu’aux renseignements et réclamations et la formule exécutoire ne concernent en réalité que la «
facture » adressée au débiteur. Cette « facture » permet au comptable assignataire de valider la prise en
charge, au vu d’éventuelles autres pièces justificatives.
La mise en œuvre de la dématérialisation de la chaîne de la dépense et de la recette passe au
préalable par une clarification de l’objet de chaque acte :
le « mandat » et le « titre de recette » constituent, l’un comme l’autre, l’ordre donné
par l’ordonnateur au comptable assignataire ;
- Les bordereaux de titres et de mandats, seuls signés par l’ordonnateur, concrétisent cet
ordre.
- C’est à partir des mandats et des titres
- qu’ils soient dématérialisés ou « papier » -
que le comptable effectue la prise en charge, au vu des factures et d’éventuelles autres
Dans le cas des rôles, la prise en charge budgétaire est effectuée à partir du titre ; le rôle, de son coté, permet de
constater les dettes aux comptes de tiers pour les débiteurs concernés.