CHAP.11: LE REFLEXE MYOTATIQUE; UN EXEMPLE DE REFLEXE MUSCULAIRE Le réflexe myotatique (c'est l'aptitude d'un muscle à se contracter spontanément suite à son extension brusque provoquée par un coup sur le tendon) est utilisé par les praticiens de santé afin de tester l'état général du circuit réflexe chez un patient. Lors du reflexe achilléen, le coup de marteau à reflexe est pratiqué sur le tendon d'Achille au-dessus du talon, on provoque la contraction du muscle du mollet : c’est le réflexe myotatique achilléen. Pb : Quels sont les acteurs de ce type de réflexe et comment fonctionnentils ? 11.1 Le réflexe achilléen 11.1.1 Etude expérimentale du réflexe T.P: ExAO : Réflexe achilléen 11.1.2 Eléments mis en jeu Docs à consulter sur http://www.svt.steber.fr/: d'observation de lames : Nerfs (CL et CT) Moelle épinière (CT) Plaque motrice Fuseau neuromusculaire Galerie Expériences de dégénérescence Wallérienne http://www.svt.steber.fr/2032-ts-bleue-theme-iii-b-1-relexe-myotatique/ Les corps cellulaires des motoneurones sont situés dans la substance grise de la moelle épinière et dans le ganglion spinal de la racine dorsale pour les corps cellulaires des neurones sensitifs. Structure du neurone http://www.svt.steber.fr/2032-ts-bleue-theme-iii-b-1-relexe-myotatique/ Le sens de circulation du message: Le message circule dans les 2 sens dans le nerf rachidien (nerf sciatique) mais - la racine dorsale véhicule les messages de la périphérie vers le centre : c'est la voie afférente ou centripète la racine ventrale véhicule les messages du centre vers la périphérie : c'est la voie efférente ou centrifuge Schéma de l'arc réflexe théorique http://www.svt.steber.fr/1878-ts-bleuetheme-iii-b-neurone-et-fibre-musculaire-la-communication-nerveuse-4/ 11.2 Origine du message nerveux 11.2.1 La membrane du neurone au repos est polarisée http://www.svt.steber.fr/?attachment_id=1862 Dans les milieux extra- et intracellulaire, la plupart des molécules sont dissociées en ions qui se déplacent librement dans le milieu. Le fait d'avoir une membrane entre ces deux milieux correspond à une barrière semi-isolante qui gêne les flux d'ions et fait apparaître une différence de répartition des ions. Cette différence de répartition crée une différence de potentiel permanente entre les 2 faces de la membrane (interne négative, externe positive) : il s’agit du potentiel de membrane, ou transmembranaire ou de repos. Sa valeur avoisine les -80mV pour la plupart des cellules; elle est variable en fonction des types cellulaires, de l'état du milieu extracellulaire et du niveau d'activité métabolique de la cellule. 11.2.2 Le potentiel d’action : un événement membranaire brutal http://www.svt.steber.fr/?attachment_id=1860 Le neurone est excitable, il partage cette propriété avec la cellule musculaire. Une stimulation physique ou chimique de ces cellules entraîne une variation de la polarisation de repos; C'est le potentiel d'action (PA) 11.3 Propagation et codage du message nerveux La genèse du PA obéit à une loi du tout ou rien. L'amplitude et la forme d'un PA sont indépendantes de l'intensité de la stimulation, à partir du moment où cette intensité est suffisante pour l'engendrer. Soit l'intensité de la stimulation est suffisante (liminaire ou supraliminaire) et la cellule nerveuse produit un PA, soit l'intensité est insuffisante (infraliminaire) et la réponse du neurone est nulle. Une caractéristique de cette loi induit l'existence d'une valeur seuil différente de la valeur de repos, avoisinant les -50mV, au-delà de laquelle un PA est créé. L'amplitude de la dépolarisation augmente entre -80 mV et -50 mV en fonction de l'intensité de la stimulation; Au-delà de la valeur seuil critique (-50 mV) l'intensité de la stimulation est dite supraliminaire et la dépolarisation est brutale et correspond à un potentiel de pointe stéréotypé. La genèse d'un PA est soumise à la loi du tout ou rien et l'amplitude du signal est invariable pour une même intensité de stimulation, alors que les informations provenant de l'environnement sont très diverses; Un des mécanismes de codage fait intervenir la fréquence des PA. L'intensité d'une stimulation est traduite par une augmentation de la fréquence des PA. Des stimulations répétées dans le temps font naître des trains de PA plus ou moins rapprochés en fonction de l'état d'excitabilité du neurone. 11.4 Transmission du message entre le neurone et la fibre musculaire ou entre deux neurones 11.4.1 Zone de rapprochement particulière; La synapse http://www.svt.steber.fr/2032-ts-bleue-theme-iii-b-1-relexemyotatique/ La synapse chimique est la plus répandue et correspond à un espace Entre un élément présynaptique contenant des vésicules remplies de neuromédiateurs (ou neurotransmetteurs) et un élément postsynaptique pourvu de récepteurs spécifiques. D'une épaisseur de 20 à 30 nanomètres La stimulation d'un neurone présynaptique entraîne l'exocytose des vésicules et la libération du neuromédiateur dans la fente synaptique. La fixation du neuromédiateur sur son récepteur, présent sur la membrane cytoplasmique postsynaptique (d'une fibre musculaire ou d'un autre neurone) entraîne une variation du potentiel de membrane de la cellule concernée par cette interaction. L'interaction du neuromédiateur modifie la configuration spatiale de la protéine réceptrice. Le type de modification de la configuration spatiale de la protéine réceptrice détermine si une synapse est excitatrice ou si elle est inhibitrice. Ce complexe "neuromédiateur-récepteur" permet l'entrée d'ions qui entraînent une dépolarisation de l'élément postsynaptique, créant ainsi un nouveau potentiel d'action. La quantité de neuromédiateurs libérée et son temps de résidence dans l'espace synaptique conditionnent l'intensité et la fréquence du PA postsynaptique. 11.4.2 Effets de substances pharmacologiques Le fonctionnement synaptique peut être perturbé par : - fixation sur les récepteurs de substances antagonistes qui inhibent la production de potentiels d'action (ex : le curare) prolongation de la durée d'action du neurotransmetteur : ce sont des agonistes blocage de l’exocytose du neuromédiateur (ex : toxine botulique) ralentissement de la recapture du neuromédiateur par l'élément présynaptique blocage de la destruction enzymatique du neuromédiateur dans l'espace synaptique.