Publicité de 60 millions de consommateurs
Hygiène et soin du bébé : une liste de vingt-huit produits
à éviter
60 Millions de consommateurs a identifié des substances problématiques dans
plus de la moitié des produits testés. Les grandes marques continuent à
intégrer des perturbateurs endocriniens, des molécules toxiques et des
composés allergisants. Au mépris des recommandations sanitaires…
Propylparabène, phénoxyéthanol, méthylisothiazolinone : on trouve ces substances chimiques
aux noms improbables dans un grand nombre de cosmétiques. Or, les scientifiques et les
médecins mettent de plus en plus en garde contre les risques qu’elles présentent. Les bébés y
sont particulièrement sensibles, parce qu’ils sont en plein développement et ont une faible
capacité de détoxication.
Le propylparabène interdit en avril 2015 dans certains produits
D’ailleurs, au cours des deux dernières années, les autorités sanitaires ont émis plusieurs
recommandations à ce sujet. Il est par exemple conseillé de ne plus utiliser de phénoxyéthanol,
suspecté d’être toxique, dans les produits pour le siège. Et, à partir du 16 avril prochain, le
propylparabène, perturbateur endocrinien potentiel, sera interdit dans les produits sans rinçage
à appliquer sur les fesses des enfants de moins de 3 ans.
Les fabricants prennent-ils en compte ces préconisations ? C’est ce que nous avons voulu
savoir en analysant la composition de cinquante-deux produits dédiés à la toilette des tout-
petits : lingettes, crèmes pour le lange, liniments, crèmes et laits nettoyants, eaux nettoyantes,
eaux micellaires. Conclusion : les industriels, et particulièrement les grandes marques,
ignorent ces alertes !
Les lingettes Pampers et Mixa bébé à proscrire
Prenons l’exemple des lingettes. Sur les neuf produits étudiés, nous estimons que six ne
devraient pas être utilisées pour les bébés. Nos tests pointent notamment la présence de
phénoxyéthanol dans quatre références, alors que l’Agence nationale de sécurité du
médicament et des produits de santé (ANSM) déconseille son usage.
En mars 2013, nous avions déjà épinglé plusieurs grandes marques. Un an et demi plus tard,
rien n’a changé : les deux leaders du secteur, les lingettes Pampers et Mixa bébé, continuent à
l’utiliser.
Des résultats tout aussi affligeants pour les laits nettoyants
Les lingettes Poupina, elles, ne comportent pas de phénoxyéthanol. En revanche, elles
affichent du propylparabène qui sera, rappelons-le, interdit dans six mois dans les produits
pour le siège. Elles contiennent aussi deux substances allergisantes (hydrolysat de protéines
de blé, diazolidinyl urée) et un composé irritant (propylène glycol).