Un professeur japonais a inventé une machine pour mesurer le rire
et une nouvelle unité, le « ah », afin d'établir si l'hilarité d'une
personne est sincère, cynique ou moqueuse.
« Selon ma théorie, dès que le cerveau détecte quelque chose de rigolo, le diaphragme se met
en mouvement », affirme Yoji Kimura, professeur en sciences de la communication à
l'université du Kansai d'Osaka, port d'attache de nombreux humoristes japonais. En posant
des capteurs sur des volontaires, notamment au niveau de leur estomac, il a mesuré les
mouvements du diaphragme et des muscles. Sa machine peut chercher jusqu'à 3000 fois par
seconde les signaux électriques produits par le corps en cas d'hilarité.
Yoji Kimura a donc établi une nouvelle unité de mesure, le « ah », pour classifier les rires.
« Nous avons découvert que le rire des enfants est le plus spontané, avec 10 ah par seconde,
soit deux fois plus que celui des adultes », explique-t-il. Un écart attribué aux « calculs » des
adultes, qui perdent leur spontanéité en se demandant s'il est approprié de rire en fonction de
la situation.
Gélothérapie (du grec gélos : rire)
Il paraît que les enfants rient 400 fois par jour, contre 20 seulement pour les adultes, soit à
peine 6 petites minutes … Et pourtant, il semble que le rire soit bénéfique pour notre bien-être !
Des recherches scientifiques ont en effet démontré que l'humour et le rire sont excellents pour
la santé, qu'ils permettent de lutter contre le stress, d'augmenter la tolérance à la douleur,
d'augmenter le taux d'endorphines et de certains composants du système immunitaire. Une
attitude humoristique face à la vie permettrait donc de réduire le stress, et d'améliorer
indirectement la santé.
Le premier à avoir expérimenté cette thérapie est Normand Cousins, en 1964. Victime d'une
grave maladie inflammatoire, il s'est aperçu qu'il se portait beaucoup mieux après avoir ri en
visionnant un film comique. Chaque séance lui apportait 2 heures de repos sans douleur.
Après quelque mois, il fut guéri. Plusieurs expériences ont été réalisées suite à son récit. Suite
à une analyse de sang prélevé sur des sujets bien portants pendant qu'ils regardaient un film
comique, le Dr Lee Berk, professeur à l'Université de Loma Linda en Californie, a découvert
qu'un rire joyeux réduit le niveau des hormones du stress. Il s'est aussi aperçu que le rire a un