Cours du 4 mars 2008
LES MALADIES AUTO IMMUNES
I) Généralités
En augmentation constante depuis quelques années. Elles sont très fréquentes
(prévalence supérieure à 0,05 dans la population générale)
N’importe quel tissu ou cellule peut être la cible d’une maladie auto-immune,
notamment les organes endocriniens.
(diapo liste des maladie)
Il faut distinguer l’auto-immunité de l’auto-réactivité. L’auto réactivité est le
phénomène naturel de reconnaissance du soi par les lymphocytes T ou B. Pour les LB, on
possède des auto-anticorps naturels en dehors de toute maladie, sans risque (associé à la
présence de ces auto-anticorps) de développer une maladie auto-immune ultérieurement. Pour
les LT, il existe également un répertoire de LT réactifs capables de reconnaitre des antigènes
du soi.
Une maladie auto-immune est une rupture de la tolérance de soi, c’est-à-dire rupture des
mécanismes de tolérance centrale et/ou périphérique mis en œuvre par l’organisme.
Le répertoire de lymphocytes T est sélectionné pour la base de reconnaissance du soi. Tout le
répertoire est plus ou moins auto-réactif à la base car capables de reconnaitre des molécules
HLA présentant des antigènes du soi, avec une faible affinité. Cette sélection positive se fait
dans le thymus sur la base de reconnaissance des molécules HLA syngéniques.
Puis il y une étape de sélection négative qui va se débarrasser de tout les clones
lymphocytaires T qui reconnaitraient ces molécules HLA du soi avec une trop forte affinité.
II ) Tolérance centrale et tolérance périphérique
On note le rôle déterminant du gène AIRE spécialisé dans l’induction de la
transcription aléatoire de certains antigènes dont l’expression est tissu spécifique. Ce facteur
de transcription a donc un rôle dans la sélection négative des clones auto-réactifs
potentiellement dangereux (délaissés dans le thymus, et évite qu’il migre la périphérie).
Certaines mutations de ce gène entrainent des modifications de glandes endocrines
(parathyroides, surrénales…) en associant un certains nombre de processus auto-immun.
L’absence d’expression de ce gène est directement liée au développement d’un certains
nombre de maladies auto-immunes due à un défaut de tolérance centrale. C’est un modèle de
maladie mono génique.