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Peter Thompson 
 
  Je vais vous faire part de mon propre point de vue.  Je suis chargé des accords de partenariat 
économique, et, là, nous avons affaire à des groupes de pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.  
Au cours de la table-ronde de ce matin, à laquelle j'ai eu la chance de participer avec Mario, nous 
avons parlé des Caraïbes.  Là-bas, il y a maintenant un accord.  Seize pays travaillent maintenant 
ensemble pour relever le défi de l'intégration dans l'économie mondiale et le défi de la coopération.  
En  fait,  la  République  dominicaine  et  la  CARICOM  ont  des  positions  assez  différentes  et  il  est 
important aussi de les faire travailler ensemble. 
 
  Un accord de partenariat économique innovant, signé en 2008, favorise l'intégration régionale 
et la libéralisation intelligente du commerce des marchandises et des services;  il établit des règles 
concernant les marchés publics, la propriété intellectuelle, la gouvernance économique, les domaines 
liés au tourisme qui sont des éléments essentiels, et prévoit un soutien au développement.  À mon 
avis, pour évaluer l'efficacité, il faut voir d'abord si ce soutien aide à négocier un accord et ensuite, 
une fois l'accord négocié, s'il l'aide à le mettre en œuvre parce que c'est le tout qui nous intéresse. 
 
  Vous posez donc, je crois, une question simple et directe:  "Quelle est l'efficacité de l'Aide 
pour le commerce?  Dans quelle mesure contribue-t-elle à l'augmentation du commerce?"  C'est une 
bonne question qui mérite toute notre attention.  Je pense qu'on procède un peu comme dans un jeu de 
construction, par étapes.  On se demande d'abord dans quelle mesure cela aide à négocier.  Puis, une 
fois la négociation achevée, dans quelle mesure cela aide les pays à prendre les mesures nécessaires 
pour mettre en œuvre la stratégie de développement globale et pas seulement pour obtenir un ou deux 
points de pourcentage ou une caisse de bananes de plus.  Je pense qu'à l'heure actuelle, nous sommes 
plus microcentrés mais à long terme, nous devrons suivre la voie que vous demandez. 
 
Keith Rockwell 
 
  Je suis frappé par quelque chose que vous avez dit tous les deux, à savoir que, en fait, il est 
très  important  d'améliorer  le  savoir-faire,  la  formation.    Vous  avez  tendance  à  mettre  l'accent, 
peut-être comme les journalistes et peut-être comme nous aussi de temps à autre, sur les questions 
majeures comme l'infrastructure et la capacité de production, mais la formation est aussi un élément 
essentiel, n'est-ce pas Mario? 
 
Mario Roger Hernández 
 
  Pour nous comme pour de nombreux pays, le capital humain est évidemment essentiel pour 
faire la différence.  Je suppose que l'un des buts de l'Aide pour le commerce est de renforcer le capital 
humain car, en fin de compte, le capital humain, notre population, constitue la base du commerce.  
Comment accroître la capacité commerciale des nombreuses populations qui n'ont pas les moyens de 
s'intégrer dans la mondialisation?  Il est très important que les pays puissent renforcer cette capacité 
grâce à la coopération internationale et à l'Aide pour le commerce.  En effet, de nombreux pays, 
surtout les pays intermédiaires, les pays les moins avancés et les pays en développement, n'ont pas de 
ressources à  consacrer au capital humain.  Alors, pour obtenir des résultats, il faut accroître cette 
capacité.  Pour moi, le capital humain est assurément un élément essentiel pour changer les choses en 
termes de  compétitivité et d'innovation.   C'est ce  qui  détermine la tendance aujourd'hui.   Le  seul 
moyen de suivre cette tendance, c'est d'accroître la capacité d'améliorer les choses en termes de capital 
humain. 
 
Keith Rockwell 
 
  Vous êtes d'accord Peter?