
- motif de revenu : décalage entre la perception du revenu et la dépense (ménages)
- motif d’entreprise : décalage entre les dépenses et les recettes
- motif de précaution : incertitude => détention de monnaie pour faire face à l’imprévu
La demande de monnaie de transaction est donc fonction croissante du revenu courant. Cependant, elle
est fonction décroissante du taux d’intérêt (si l’agent anticipe une hausse du taux d’intérêt, il ne place
pas son épargne et thésaurise alors que, s’il anticipe une baisse du taux d’intérêt, il place son épargne
et la demande de monnaie de spéculation devient nulle).
Trappe à la liquidité : le taux d’intérêt effectif se rapproche du taux d’intérêt minimal ( environ 2%
pour Keynes), il ne peut donc plus baisser, le cours des titres est maximal => les agents vendent
majoritairement leurs titres (spéculation) ou du moins n’en achète pas.
Spécificités de la fonction keynésienne de demande de monnaie :
- thésaurisation = demande d’encaisses oisives (par opposition aux actives utilisées pour les
transactions)
- taux d’intérêt = prix de renonciation à la liquidité
- théorie des choix entre monnaie de spéculation et placements financiers selon le taux
d’intérêt
Tobin : diversification de portefeuille = l’agent réduit le risque de la détention de titres en possédant
aussi de la monnaie.
Friedman : la demande de monnaie est fonction croissante du revenu permanent (procuré par le
capital humain et les actifs mobiliers et immobiliers), dépend du rendement des actifs financiers
(taux d’intérêt) et du niveau général des prix.
2) Quelle est l’influence de la monnaie sur l’activité économique ?
Bodin (XVIème siècle) : la hausse des prix s’explique par un gonflement de la masse monétaire
(grande inflation du XVIème siècle due à l’afflux de métaux précieux provenant du Nouveau Monde).
Théorie quantitative de la monnaie :
- Ricardo : la quantité de monnaie en circulation détermine le niveau général des prix mais ne
modifie pas le niveau des prix relatifs. L’inflation résulte donc d’une croissance de la
masse monétaire supérieure à la croissance de la production.
- Mill : l’inflation n’est pas nécessairement proportionnelle à la croissance de la masse
monétaire puisque le montant de monnaie supplémentaire peut être épargné (non dépensé).
- Fisher : si la masse monétaire augmente, le niveau général des prix croît dans des proportions
identiques.
- Pigou : les individus souhaitent détenir un encaisse réelle => si la masse monétaire augmente,
l’encaisse effective est supérieure à l’encaisse désirée ; ils dépensent donc le supplément, ce
qui entraîne une augmentation proportionnelle des prix (l’agent retrouve le niveau d’encaisse
réelle désiré).
Keynes : la croissance de la masse monétaire influe à la fois sur les prix et sur les quantités.
Courbe de Phillips => une relance monétaire se partage en effet prix (inflation) et effet quantité
(hausse de la production) qui dépendent du taux de chômage (s’il est élevé, augmentation des
quantités ; s’il est faible, inflation).
Friedman : à court terme, relation instable entre la variation de la masse monétaire et la variation de
l’activité économique (le décalage entre les 2 évolutions est instable) => arbitrage entre inflation et
chômage. A long terme, un accroissement de la masse monétaire non justifié par un accroissement
préalable de la production entraîne l’inflation.
Les postkeynésiens reprochent aux monétaristes de confondre les relations d’antériorité et de causalité.