Si les traits sont en diagonale l'ajustement est requis en altitude et azimut ... la
photographie finale montrera des images d'étoiles bien rondes avec un trait
diurne attaché à chaque étoile ... ."
A cette description assez floue, il faut tout de suite ajouter que les règles
d'orientation décrites par KING dépendent évidement de l'instrument utilisé
(Réfracteur, Schmidt, Newton ou encore Cassegrain coudé).
Nous allons maintenant vous montrer qu'elles dépendent uniquement de la
direction du zénith si on la prend comme référence.
En fait lorsque l'on prend une photographie, les traces des étoiles sont la
résultante de rotations de même vitesse angulaire autour de deux centres (pôle
céleste réfracté et pôle instrumental) qui ne sont pas confondus lorsque
l'instrument n'est pas en station.
A l'échelle des champs photographiques usuels on peut simplifier le problème
et le simuler sur un plan grâce à deux disques de papier calque. Sur l'un, on
aura dessiné des étoiles, sur l'autre un rectangle (ou autre) représentant le
négatif. Les centres de ces disques auront une signification physique,
respectivement le pôle céleste (réfracté car les étoiles du champ subissent une
réfraction) et le pôle instrumental. Les étoiles tourneront autour du pôle
céleste, le négatif tournera quant à lui autour du pôle instrumental. Les deux
rotations auront la même vitesse angulaire. Rendez fixes les deux centres
(punaises) en les espaçant assez afin de simuler un gros défaut de mise en
station. En plaçant la maquette devant vous horizontalement, tracez les
cardinaux comme un observateur les verrait quand il regarde le pôle céleste à
l'oeil nu (Ouest à gauche, Est à droite, direction du zénith vous fuyant,
direction de l'horizon venant vers vous). Repérez et tracez la position des
étoiles sur le négatif par transparence. Faites tourner dans la même sens les
deux disques à la même vitesse durant un laps de temps (donc d'un petit angle
qui correspond au temps de pose) et tracez dans le même temps la trajectoire
de l'étoile (trace 1) sur le disque de papier calque supportant le négatif. Cette
première étape est identique à celle de E.S.KING quand le moteur entraîne
l'axe de la monture à la vitesse sidérale. Pour la seconde, il suffit de faire
tourner uniquement le disque contenant les étoiles et de tracer leur trajectoire
sur le disque du négatif (trace 2).
En traçant la trajectoire de plusieurs étoiles (les choisir partout autour du pôle)
vous vous rendrez compte que les traces 1 sont des petits tirets de même
dimension, parallèles entre eux et de même direction (mouvement de
translation du champ d'étoiles), mais pour un tour complet les trajectoires de
toutes les étoiles - ainsi que celle du pôle céleste évidement - sur le négatif sont
des cercles dont le rayon est la distance entre les deux pôles (la translation du
champ d'étoiles est circulaire); alors que les traces 2 sont des arcs de cercles
(mouvement de rotation du champ d'étoiles autour du pôle céleste réfracté).
Si vous simulez la méthode pour divers défauts de mise en station alors
apparaîtra le plus important : la direction des traces 1 change avec le défaut.
Leur dimension est fonction du temps de pose et du défaut.