ENTREPRISE D’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
ATELIER D’EXPLORATION
ABOMEY-CALAVI
JUILLET 2008
BENIN
Plate-forme
EESS
ATOL vzw Rapport de l’atelier EESS-1 au Bénin 2
Plate-forme EESS juillet 08
SOMMAIRE
Sommaire ................................................................................................................. 2
1 CONTEXTE ET DÉFIS ............................................................................................ 3
1.1 Cadre général .............................................................................................. 3
1.2 Quelques questions de la ra ........................................................................... 3
2 OBJECTIF DE LA RA .............................................................................................. 4
2.1 Résultats et indicateurs ................................................................................. 4
2.2 Résultats attendus pour la première année ...................................................... 5
3 LE RÔLE DES ONG DANS LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE SOCIAL ET SOLIDAIRE ... 5
4 ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE : CONCEPTS ..................................................... 6
4.1 ANALYSE ET APPROPRIATION DES PRINCIPES D’UNE EESS BENINOISE .............. 6
4.1.1 Exploration des principes ........................................................................... 6
4.1.2 Hiérarchisation des principes ...................................................................... 7
4.2 CADRE D’ANALYSE ....................................................................................... 8
4.2.1 Un acteur dans le développement economique local ...................................... 8
4.2.2 Une entreprise qui a une gestion saine et qui est viable/rentable .................... 9
4.2.3 Une entreprise qui offre des services accessibles aux petit peuple : ................. 9
4.2.4 La femme y occupe la place qui lui est due et beneficie des avantages ............ 9
4.2.5 Une entreprise en partenariat avec les autorités locales : ............................... 9
4.2.6 Une entreprise qui a intégré les effets de la régionalisation et mondialisation . 10
5 LA CARTOGRAPHIE DES ACQUIS ET ATTENTES PAR RAPPORT A L’APPUI AUX EESS ... 11
5.1 Etat des lieux............................................................................................. 11
5.2 Choix des thématiques de recherche-action au Benin ...................................... 11
5.2.1 Thématique 1 : Comment susciter l’adhésion des autorités locales à la mise en
œuvre et développement des EESS ...................................................................... 11
5.2.2 Thématique 2 : Quelles démarches, outils pour : - analyser au niveau méso et
macro des acteurs et facteurs d’influence du marché - gérer et diffuser permanente
d’information économique ................................................................................... 12
5.2.3 Thématique 3 : Quelles stratégies et outils de communication en alphabétisation
économique par les SA aux EESS ......................................................................... 12
5.2.4 Thématique 4 : Comment accompagner les organisations/associations à
vocation économique à intégrer la logique & les pratiques entrepreneuriales ............. 13
6 RESULTATS ATTENDUS DICI LE PROCHAIN ATELIER .............................................. 14
6.1 Plan de mise en œuvre ............................................................................... 14
6.2 STRUCTURES INTÉRESSÉES SELON LES THÉMATIQUES RETENUES .................. 14
6.3 Autres éléments à finaliser et formaliser ....................................................... 15
SCHÉMA D’ANALYSE ................................................................................................ 16
ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE : Principes Walonnes ............................................. 17
Programme de l’atelier : ........................................................................................... 18
Participants à l’atelier d’exploration des entités d’économie sociale et solidaire ................ 18
ATOL vzw Rapport de l’atelier EESS-1 au Bénin 3
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ENTREPRISES D’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
1 CONTEXTE ET DÉFIS
1.1 CADRE GÉNÉRAL
Beaucoup d’initiatives d’ESS existent et sont accompagnées par les ONG ou par les
structures faîtières comme les Unions et les Fédérations de paysans ou d’artisans.
Cependant, ces initiatives ne sont pas toujours durables et ne deviennent pas toujours des
initiatives rentables axées sur le marché ayant une valeur ajoutée aussi bien pour les
producteurs/trice que pour les clients, pour la coopérative ou pour la communauté locale.
Souvent il s’agit des AGR qui sont soutenues par des programmes d’épargne et de crédit
subventionnés. L’approche « entrepreunariale » est trop souvent absente.
Cependant, la lutte contre la pauvre suppose le développement des entreprises ou
coopératives avec une finalité économique ET sociale. Dans cette recherche action, nous
nous intéressons plus spécifiquement aux initiatives de production de biens ou de services,
axées sur le marché. D’autres initiatives dans le domaine de l’Economie Sociale et Solidaire
comme par exemple le développement des Mutuelles de Santé ou des IMF ne font pas
l’objet de cette RA. Il y a sans doute un lien avec les initiatives de production et dans ce
sens, ces sujets peuvent être traités en marge des domaines directement intégrés.
Les entreprises, sujet de notre recherche action, doivent être rentables et doivent être
concurrentiels avec les autres acteurs économiques. Cela suppose un accompagnement de
qualité, basé sur des études de marché fiables, une attitude loyale des clients et des
membres, l’accès aux financements appropriés, des procédures et mesures fiscales
intéressantes; etc.
Beaucoup d’initiatives sont dans les mains de femmes mais encore trop souvent la gestion
est dans la main des hommes. Un accompagnement de qualité demande donc une approche
genre afin de s’intéresser à l’accès et le contrôle des bénéfices ou de la valeur ajoutée. Trop
souvent, les femmes sont réduites à une main d’œuvre mal payée.
ATOL reprend des actions dans ce domaine après avoir investit dans le développement de
approches de renforcement organisationnel (L’AURA), le développement de pratiques
d’apprentissage organisationnel (OASE), genre et développement, et gestion de
l’information pour le développement. Les EESS, en s’inspirant du mouvement coopératif au
Nord elle a été un des facteurs déterminants pour le maintient d’une équité sociale
ensemble avec un mouvement syndicaliste peuvent constituer au Sud une stratégie
performante de lutte contre la pauvreté. ATOL anime pour cela des groupes de recherche-
action et de réflexion au Nord et au Sud.
Plus d’informations peuvent sont disponibles sur la page Web http://econsocfra.pbwiki.com/
1.2 QUELQUES QUESTIONS DE LA RA
1. Comment situer les associations à vocation économique dans une approche filière avec
une attention spécifique à la dernière activité, la commercialisation et ainsi à la
durabilité ?
2. Quelles sont les approches de gestion les plus appropriées pour les activités sociales
et/ou collectives ?
3. Comment expliquer de façon simple les effets de la mondialisation ? Comment
développer une marche d’alphabétisation économique : comprendre son
environnement micro, meso, macro?
4. Quel rôle pour les structures de l’Etat locales décentralisées dans la promotion des
initiatives d’économie sociale et solidaire ?
ATOL vzw Rapport de l’atelier EESS-1 au Bénin 4
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5. Est-ce que les initiatives de fair trade constituent des alternatives durables ? Est-ce
que le commerce équitable a une chance avec l’économie sociale et solidaire ?
6. Comment assurer le développement des services d’appui spécialisés (business support
services) aux EESS, leur accessibilité pour les groupes vulnérables et donc les
subventions pour ce type de services ?
7. Est-ce que ce type d’activités constitue une possibilité pour favoriser l’accès aux services
de base (eau, énergie, communication) ?
8. Est-ce qu’il y a concurrence entre les initiatives des ONG pour une plus grande
indépendance financière et les initiatives économiques de leur groupe cible ?
9. Quel est le lien avec le lobbying politique au Nord ? Le commerce mondial, la
coopération au développement, les multinationales, etc.
2 OBJECTIF DE LA RA
Le développement d’une approche ou méthodologie afin de renforcer les organisations de
services dans un accompagnement de quali des acteurs économiques (H/F) du point de
vue économique et sociale
2.1 RÉSULTATS ET INDICATEURS
Résultats
Indicateurs
Les organisation de service ont
renforcé leurs connaissances et
approches sur le
plan (composantes):
1. l’approche “filière
2. alphabétisation
économique
3. gestion entrepeuneuriale
4. gestion démocratique
intégration des groupes
vulnérables
5. attention pour les intérêts
stratégiques ainsi que
pratiques des hommes et
des femmes (genre)
6. relation avec l’Etat ;
plaidoyer auprès des
services décentralisés et
déconcentrés
apprentissage : analyser
l’approche, tirer des leçons,
appliquer nouvelles approches,
expérimenter
Les organisations de service (ONG et organisations
faîtières) sont capables de montrer les effets de leur
approche sur le groupe cible :
- Les effets en matière de réduction de la pauvreté
du groupe cible peuvent être démontrés.
- La qualité des analyses de l’ensemble des filières
concernées s’est améliorée et permet de faire des
choix réfléchis sur les maillons qui justifient des
appuis-conseils.
- Les appuis-conseils renforcent au niveau des
groupes cibles les capacités d’analyse de la
structure du prix de vente (répartition de la valeur
ajoutée), des éléments macro-économiques et du le
rôle régulateur de l’Etat, le lien avec des aspects
écologiques, etc.
- Là où pertinent, les activités de plaidoyer sont mis
en œuvre.
- Les mécanismes qui sont à la base des modèles de
gestion entrepreneuriale collectives sont mieux
appréhendés, avec une attention particulière pour
la participation démocratique, l’intégration sociale
des groupes vulnérables (ex. H/F).
- Une meilleure compréhension des processus
d’apprentissage au sein de leur organisation résulte
dans une amélioration permanente de leurs
services.
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2.2 RÉSULTATS ATTENDUS POUR LA PREMIÈRE ANNÉE
1. Le « baseline » affiné - l’état des lieux approfondi
2. ATOL a capitalisé ses propres expériences
3. ATOL a développé un cadre de référence par rapport à l’Economie Sociale et
Solidaire
4. Les partenaires ont analysé leurs services : les différents aspects, leur cohérence, la
pratique d’apprentissage, etc.
5. Le cadre de référence a été amélioré suite à l’utilisation par les partenaires
6. Un système de suivi a été élaboré
3 LE LE DES ONG DANS LE DEVELOPPEMENT
ECONOMIQUE SOCIAL ET SOLIDAIRE
Au Sud se sont les ONGI et ONGD locales qui œuvrent à mettre en place et renforcer des
associations à vocation économique. Des groupements qui interviennent de manière
collective pour accéder plus facilement et à moindre coût à des intrants, des services et des
marchés. Mais être un acteur dans l’économie marchande demande d’autres aptitudes et
compétences et culture organisationnelle que d’être une ONG de développement. Quel sont
les domaines d’intervention qui se justifient pour des telles interventions subventionnées ?
Pour quelle clientèle ? Pour quel impact sur le développement économique local ? N’est-il
pas judicieux, voir indiqué, que ces ONGD actives dans ce secteur deviennent carrément
des opérateurs économiques finali sociale) et optent pour des statuts de type
entreprenariale plutôt que asbl ? Il existe le statut de société ou entreprise d’utilipublique
qui sont éligibles de recevoir des subventions… Les bénéfices éventuels réalisés iraient vers
des investissements sociaux mais il faut surtout pratiquer des marges bénéficiaires
équitables afin de produire à des prix accessibles aux pauvres.
La relation avec le groupe cible devrait devenir de plus en plus une relation de fournisseur à
client. Se professionnaliser implique de fournir des prestations de qualité, d’avoir des
contrats basés sur des termes de référence claires. Même si l’ONG ne dispose pas des
compétences requises, elle peut aider les EESS à diversifier et à choisir les prestataires sur
base d’appels d offres ou de comparaison de devis. On doit donc accompagner les
groupements dans l’élaboration des cahiers de charges te le choix des prestataires. Lorsque
l’EESS paye (une partie du) coût de la prestation elle entrera dans une logique de client qui
exige la qualité. C’est également le cas pour les communes à qui l’Etat concède la maîtrise
d’ouvrage.
Les services et structures d’appui doivent faire des analyses économiques ; rechercher des
produits locaux afin de substituer les produits importés (farine de manioc panifiable à
mélanger à hauteur de 15% avec la farine de blé)
Elles peuvent faire des analyses d’impact économique en terme de création d’emplois, de
sources de revenu dans le milieu.
Les structures d’appui doivent également influencer et les institutions (les règles) et les
autres opérateurs économiques (relations commerciales équitables et durables) ainsi que
socioculturelles (les valeurs et « autorisations/tabous » coutumières)
Les EESS se développeront dans des créneaux ou chaînons qui garantissent leur viabilité
financière et une rentabilité méso-économique positive mais insuffisantes que pour attirer
les capitaux privés.
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