ATOL vzw Rapport de l’atelier EESS-1 au Bénin 3
Plate-forme EESS juillet 08
ENTREPRISES D’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
1 CONTEXTE ET DÉFIS
1.1 CADRE GÉNÉRAL
Beaucoup d’initiatives d’ESS existent et sont accompagnées par les ONG ou par les
structures faîtières comme les Unions et les Fédérations de paysans ou d’artisans.
Cependant, ces initiatives ne sont pas toujours durables et ne deviennent pas toujours des
initiatives rentables axées sur le marché ayant une valeur ajoutée aussi bien pour les
producteurs/trice que pour les clients, pour la coopérative ou pour la communauté locale.
Souvent il s’agit des AGR qui sont soutenues par des programmes d’épargne et de crédit
subventionnés. L’approche « entrepreunariale » est trop souvent absente.
Cependant, la lutte contre la pauvreté suppose le développement des entreprises ou
coopératives avec une finalité économique ET sociale. Dans cette recherche action, nous
nous intéressons plus spécifiquement aux initiatives de production de biens ou de services,
axées sur le marché. D’autres initiatives dans le domaine de l’Economie Sociale et Solidaire
comme par exemple le développement des Mutuelles de Santé ou des IMF ne font pas
l’objet de cette RA. Il y a sans doute un lien avec les initiatives de production et dans ce
sens, ces sujets peuvent être traités en marge des domaines directement intégrés.
Les entreprises, sujet de notre recherche action, doivent être rentables et doivent être
concurrentiels avec les autres acteurs économiques. Cela suppose un accompagnement de
qualité, basé sur des études de marché fiables, une attitude loyale des clients et des
membres, l’accès aux financements appropriés, des procédures et mesures fiscales
intéressantes; etc.
Beaucoup d’initiatives sont dans les mains de femmes mais encore trop souvent la gestion
est dans la main des hommes. Un accompagnement de qualité demande donc une approche
genre afin de s’intéresser à l’accès et le contrôle des bénéfices ou de la valeur ajoutée. Trop
souvent, les femmes sont réduites à une main d’œuvre mal payée.
ATOL reprend des actions dans ce domaine après avoir investit dans le développement de
approches de renforcement organisationnel (L’AURA), le développement de pratiques
d’apprentissage organisationnel (OASE), genre et développement, et gestion de
l’information pour le développement. Les EESS, en s’inspirant du mouvement coopératif au
Nord où elle a été un des facteurs déterminants pour le maintient d’une équité sociale –
ensemble avec un mouvement syndicaliste – peuvent constituer au Sud une stratégie
performante de lutte contre la pauvreté. ATOL anime pour cela des groupes de recherche-
action et de réflexion au Nord et au Sud.
Plus d’informations peuvent sont disponibles sur la page Web http://econsocfra.pbwiki.com/
1.2 QUELQUES QUESTIONS DE LA RA
1. Comment situer les associations à vocation économique dans une approche filière avec
une attention spécifique à la dernière activité, la commercialisation et ainsi à la
durabilité ?
2. Quelles sont les approches de gestion les plus appropriées pour les activités sociales
et/ou collectives ?
3. Comment expliquer de façon simple les effets de la mondialisation ? Comment
développer une démarche d’alphabétisation économique : comprendre son
environnement micro, meso, macro?
4. Quel rôle pour les structures de l’Etat locales décentralisées dans la promotion des
initiatives d’économie sociale et solidaire ?