ATELIER d`exploration EC SOCSOL benin 080706

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ENTREPRISE D’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
ATELIER D’EXPLORATION
ABOMEY-CALAVI
JUILLET 2008
BENIN
Plate-forme
EESS
SOMMAIRE
Sommaire................................................................................................................. 2
1 CONTEXTE ET DÉFIS ............................................................................................ 3
1.1
Cadre général .............................................................................................. 3
1.2
Quelques questions de la ra ........................................................................... 3
2 OBJECTIF DE LA RA .............................................................................................. 4
2.1
Résultats et indicateurs ................................................................................. 4
2.2
Résultats attendus pour la première année ...................................................... 5
3 LE RÔLE DES ONG DANS LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE SOCIAL ET SOLIDAIRE ... 5
4 ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE : CONCEPTS ..................................................... 6
4.1
ANALYSE ET APPROPRIATION DES PRINCIPES D’UNE EESS BENINOISE .............. 6
4.1.1 Exploration des principes ........................................................................... 6
4.1.2 Hiérarchisation des principes ...................................................................... 7
4.2
CADRE D’ANALYSE ....................................................................................... 8
4.2.1 Un acteur dans le développement economique local ...................................... 8
4.2.2 Une entreprise qui a une gestion saine et qui est viable/rentable .................... 9
4.2.3 Une entreprise qui offre des services accessibles aux petit peuple :................. 9
4.2.4 La femme y occupe la place qui lui est due et beneficie des avantages ............ 9
4.2.5 Une entreprise en partenariat avec les autorités locales : ............................... 9
4.2.6 Une entreprise qui a intégré les effets de la régionalisation et mondialisation . 10
5 LA CARTOGRAPHIE DES ACQUIS ET ATTENTES PAR RAPPORT A L’APPUI AUX EESS ... 11
5.1
Etat des lieux............................................................................................. 11
5.2
Choix des thématiques de recherche-action au Benin ...................................... 11
5.2.1 Thématique 1 : Comment susciter l’adhésion des autorités locales à la mise en
œuvre et développement des EESS ...................................................................... 11
5.2.2 Thématique 2 : Quelles démarches, outils pour : - analyser au niveau méso et
macro des acteurs et facteurs d’influence du marché - gérer et diffuser permanente
d’information économique ................................................................................... 12
5.2.3 Thématique 3 : Quelles stratégies et outils de communication en alphabétisation
économique par les SA aux EESS ......................................................................... 12
5.2.4 Thématique 4 : Comment accompagner les organisations/associations à
vocation économique à intégrer la logique & les pratiques entrepreneuriales ............. 13
6 RESULTATS ATTENDUS D’ICI LE PROCHAIN ATELIER .............................................. 14
6.1
Plan de mise en œuvre ............................................................................... 14
6.2
STRUCTURES INTÉRESSÉES SELON LES THÉMATIQUES RETENUES .................. 14
6.3
Autres éléments à finaliser et formaliser ....................................................... 15
SCHÉMA D’ANALYSE ................................................................................................ 16
ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE : Principes Walonnes ............................................. 17
Programme de l’atelier : ........................................................................................... 18
Participants à l’atelier d’exploration des entités d’économie sociale et solidaire ................ 18
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Plate-forme EESS
Rapport de l’atelier EESS-1 au Bénin
juillet 08
2
ENTREPRISES D’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
1 CONTEXTE ET DÉFIS
1.1 CADRE GÉNÉRAL
Beaucoup d’initiatives d’ESS existent et sont accompagnées par les ONG ou par les
structures faîtières comme les Unions et les Fédérations de paysans ou d’artisans.
Cependant, ces initiatives ne sont pas toujours durables et ne deviennent pas toujours des
initiatives rentables axées sur le marché ayant une valeur ajoutée aussi bien pour les
producteurs/trice que pour les clients, pour la coopérative ou pour la communauté locale.
Souvent il s’agit des AGR qui sont soutenues par des programmes d’épargne et de crédit
subventionnés. L’approche « entrepreunariale » est trop souvent absente.
Cependant, la lutte contre la pauvreté suppose le développement des entreprises ou
coopératives avec une finalité économique ET sociale. Dans cette recherche action, nous
nous intéressons plus spécifiquement aux initiatives de production de biens ou de services,
axées sur le marché. D’autres initiatives dans le domaine de l’Economie Sociale et Solidaire
comme par exemple le développement des Mutuelles de Santé ou des IMF ne font pas
l’objet de cette RA. Il y a sans doute un lien avec les initiatives de production et dans ce
sens, ces sujets peuvent être traités en marge des domaines directement intégrés.
Les entreprises, sujet de notre recherche action, doivent être rentables et doivent être
concurrentiels avec les autres acteurs économiques. Cela suppose un accompagnement de
qualité, basé sur des études de marché fiables, une attitude loyale des clients et des
membres, l’accès aux financements appropriés, des procédures et mesures fiscales
intéressantes; etc.
Beaucoup d’initiatives sont dans les mains de femmes mais encore trop souvent la gestion
est dans la main des hommes. Un accompagnement de qualité demande donc une approche
genre afin de s’intéresser à l’accès et le contrôle des bénéfices ou de la valeur ajoutée. Trop
souvent, les femmes sont réduites à une main d’œuvre mal payée.
ATOL reprend des actions dans ce domaine après avoir investit dans le développement de
approches de renforcement organisationnel (L’AURA), le développement de pratiques
d’apprentissage organisationnel (OASE), genre et développement, et gestion de
l’information pour le développement. Les EESS, en s’inspirant du mouvement coopératif au
Nord où elle a été un des facteurs déterminants pour le maintient d’une équité sociale –
ensemble avec un mouvement syndicaliste – peuvent constituer au Sud une stratégie
performante de lutte contre la pauvreté. ATOL anime pour cela des groupes de rechercheaction et de réflexion au Nord et au Sud.
Plus d’informations peuvent sont disponibles sur la page Web http://econsocfra.pbwiki.com/
1.2 QUELQUES QUESTIONS DE LA RA
1. Comment situer les associations à vocation économique dans une approche filière avec
une attention spécifique à la dernière activité, la commercialisation et ainsi à la
durabilité ?
2. Quelles sont les approches de gestion les plus appropriées pour les activités sociales
et/ou collectives ?
3. Comment expliquer de façon simple les effets de la mondialisation ? Comment
développer
une
démarche
d’alphabétisation
économique :
comprendre
son
environnement micro, meso, macro?
4. Quel rôle pour les structures de l’Etat locales décentralisées dans la promotion des
initiatives d’économie sociale et solidaire ?
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5. Est-ce que les initiatives de “fair trade” constituent des alternatives durables ? Est-ce
que le commerce équitable a une chance avec l’économie sociale et solidaire ?
6. Comment assurer le développement des services d’appui spécialisés (business support
services) aux EESS, leur accessibilité pour les groupes vulnérables et donc les
subventions pour ce type de services ?
7. Est-ce que ce type d’activités constitue une possibilité pour favoriser l’accès aux services
de base (eau, énergie, communication) ?
8. Est-ce qu’il y a concurrence entre les initiatives des ONG pour une plus grande
indépendance financière et les initiatives économiques de leur groupe cible ?
9. Quel est le lien avec le lobbying politique au Nord ? Le commerce mondial, la
coopération au développement, les multinationales, etc.
2 OBJECTIF DE LA RA
Le développement d’une approche ou méthodologie afin de renforcer les organisations de
services dans un accompagnement de qualité des acteurs économiques (H/F) du point de
vue économique et sociale
2.1 RÉSULTATS ET INDICATEURS
Résultats
Indicateurs
Les organisation de service ont
renforcé leurs connaissances et
approches sur le
plan (composantes):
1. l’approche “filière”
2. alphabétisation
économique
3. gestion entrepeuneuriale
4. gestion démocratique
intégration des groupes
vulnérables
5. attention pour les intérêts
stratégiques ainsi que
pratiques des hommes et
des femmes (genre)
6. relation avec l’Etat ;
plaidoyer auprès des
services décentralisés et
déconcentrés
Les organisations de service (ONG et organisations
faîtières) sont capables de montrer les effets de leur
approche sur le groupe cible :
- Les effets en matière de réduction de la pauvreté
du groupe cible peuvent être démontrés.
- La qualité des analyses de l’ensemble des filières
concernées s’est améliorée et permet de faire des
choix réfléchis sur les maillons qui justifient des
appuis-conseils.
- Les appuis-conseils renforcent au niveau des
groupes cibles les capacités d’analyse de la
structure du prix de vente (répartition de la valeur
ajoutée), des éléments macro-économiques et du le
rôle régulateur de l’Etat, le lien avec des aspects
écologiques, etc.
- Là où pertinent, les activités de plaidoyer sont mis
en œuvre.
- Les mécanismes qui sont à la base des modèles de
gestion entrepreneuriale collectives sont mieux
appréhendés, avec une attention particulière pour
la participation démocratique, l’intégration sociale
des groupes vulnérables (ex. H/F).
- Une meilleure compréhension des processus
d’apprentissage au sein de leur organisation résulte
dans une amélioration permanente de leurs
services.
apprentissage : analyser
l’approche, tirer des leçons,
appliquer nouvelles approches,
expérimenter
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2.2 RÉSULTATS ATTENDUS POUR LA PREMIÈRE ANNÉE
1. Le « baseline » affiné - l’état des lieux approfondi
2. ATOL a capitalisé ses propres expériences
3. ATOL a développé un cadre de référence par rapport à l’Economie Sociale et
Solidaire
4. Les partenaires ont analysé leurs services : les différents aspects, leur cohérence, la
pratique d’apprentissage, etc.
5. Le cadre de référence a été amélioré suite à l’utilisation par les partenaires
6. Un système de suivi a été élaboré
3 LE RÔLE DES ONG DANS LE DEVELOPPEMENT
ECONOMIQUE SOCIAL ET SOLIDAIRE
Au Sud se sont les ONGI et ONGD locales qui œuvrent à mettre en place et renforcer des
associations à vocation économique. Des groupements qui interviennent de manière
collective pour accéder plus facilement et à moindre coût à des intrants, des services et des
marchés. Mais être un acteur dans l’économie marchande demande d’autres aptitudes et
compétences et culture organisationnelle que d’être une ONG de développement. Quel sont
les domaines d’intervention qui se justifient pour des telles interventions subventionnées ?
Pour quelle clientèle ? Pour quel impact sur le développement économique local ? N’est-il
pas judicieux, voir indiqué, que ces ONGD actives dans ce secteur deviennent carrément
des opérateurs économiques (à finalité sociale) et optent pour des statuts de type
entreprenariale plutôt que asbl ? Il existe le statut de société ou entreprise d’utilité publique
qui sont éligibles de recevoir des subventions… Les bénéfices éventuels réalisés iraient vers
des investissements sociaux mais il faut surtout pratiquer des marges bénéficiaires
équitables afin de produire à des prix accessibles aux pauvres.
La relation avec le groupe cible devrait devenir de plus en plus une relation de fournisseur à
client. Se professionnaliser implique de fournir des prestations de qualité, d’avoir des
contrats basés sur des termes de référence claires. Même si l’ONG ne dispose pas des
compétences requises, elle peut aider les EESS à diversifier et à choisir les prestataires sur
base d’appels d offres ou de comparaison de devis. On doit donc accompagner les
groupements dans l’élaboration des cahiers de charges te le choix des prestataires. Lorsque
l’EESS paye (une partie du) coût de la prestation elle entrera dans une logique de client qui
exige la qualité. C’est également le cas pour les communes à qui l’Etat concède la maîtrise
d’ouvrage.
Les services et structures d’appui doivent faire des analyses économiques ; rechercher des
produits locaux afin de substituer les produits importés (farine de manioc panifiable à
mélanger à hauteur de 15% avec la farine de blé)
Elles peuvent faire des analyses d’impact économique en terme de création d’emplois, de
sources de revenu dans le milieu.
Les structures d’appui doivent également influencer et les institutions (les règles) et les
autres opérateurs économiques (relations commerciales équitables et durables) ainsi que
socioculturelles (les valeurs et « autorisations/tabous » coutumières)
Les EESS se développeront dans des créneaux ou chaînons qui garantissent leur viabilité
financière et une rentabilité méso-économique positive mais insuffisantes que pour attirer
les capitaux privés.
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4 ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE : CONCEPTS
La 2e Rencontre internationale sur la globalisation de la solidarité a défini ainsi l'économie
sociale : « L'économie sociale et solidaire désigne un ensemble d'initiatives économiques à
finalité sociale qui participent à la construction d'une nouvelle façon de vivre et de penser
l'économie à travers des dizaines de milliers de projets dans les pays du Nord comme du
Sud. Elle place la personne humaine au centre du développement économique et social.
La solidarité en économie repose sur un projet tout à la fois économique, politique et social,
qui entraîne une nouvelle manière de faire de la politique et d'établir les relations humaines
sur la base du consensus et de l'agir citoyen »1.
« L’économie sociale consiste en une diversité d'entreprises et d'initiatives qui mettent en
avant dans leurs objectifs la réalisation de certaines plus-values sociales et qui respectent
les principes suivants : priorité du travail sur le capital, processus de décision démocratique,
implication sociale, transparence, qualité, durabilité. Une attention particulière est portée à
la qualité des relations internes et externes. Ces organisations offrent des biens et des
services sur le marché et engagent leurs moyens économiques d'une manière efficace dans
le but d'assurer leur continuité et leur rentabilité. »2
"L'économie sociale se compose d'activités économiques exercées par des sociétés,
principalement coopératives, des mutualités et des associations dont l'éthique se traduit par
les principes suivants: finalité de service aux membres ou à la collectivité plutôt que de
profit, autonomie de gestion, processus de décision démocratique, primauté des personnes
et du travail sur le capital dans la répartition des revenus." 3
4.1 ANALYSE ET APPROPRIATION DES PRINCIPES D’UNE EESS
BENINOISE
4.1.1 Exploration des principes
(en annexe les principes du Conseil Wallon d’économie sociale)
Les participants ont retenu et amendé de manière suivante.
Les principes proposés par le conseil Wallon d’économie sociale et les cinq autres critères
nouveau ont été passé en revu et commenté par les deux groupes. A l’issue de ce travail
d’analyse et de commentaire, nous pouvons retenir les éléments suivants :
Finalité de service aux membres ou la collectivité plutôt que de profit
Les groupes ont estimé que l’entreprise de ce type doit néanmoins réaliser un petit
bénéfice pour assurer sont équilibre financière (autonomie financière)
Autonomie de gestion.
Il a été proposé que cette autonomie soit en lien avec le cadre réglementaire du
domaine d’activité de l’EESS. L’exemple de PADME a été partagé (mise en place d’une
administration provisoire par l’Etat).
Processus de décision démocratique :
Primauté des personnes et du travail sur le capital dans la répartition des revenus
Une fourchette salariale équitable;
Un souci de développement durable et de protection environnementale;
Une volonté d’accessibilité pour tous (tant pour les travailleurs que pour les
consommateurs);
La recherche de la transparence et de la démocratie par la participation directe et la
formation - continue des acteurs impliqués;
Des relations commerciales équitables;
1
2
3
Québec, 2001
VOSEC
Conseil Wallon de l'Économie Sociale, 1990
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6
Les principes suivants ont été rajoutés à la liste présentée au début de la séance:
-
Durabilité financière/ gestion, négociation, subvention.
Par rapport à l’autonomie de gestion, les EESS ne doivent pas
instrumentaliser, il faut des négociations pour accéder aux subventions.
se
laisser
-
Contribution au développement économique local
Une EESS se doit de valoriser les ressources naturelles. L’importation de produits qui
concurrencent de manière déloyale la production locale n’est pas bien.
-
Offre de services/biens aux membres sans exclusion.
Il a été observé qu’il existe des EESS qui sont statutairement accessible mais qui
mettent des critères d’exclusion au niveau de l’offre des services. C’est le cas des IMF
qui statutairement sont accessibles aux pauvres mais qui dans la réalité mettent des
critères de garanties très lourdes (détenir un titre foncier ou une convention d’achat de
terrain, avoir épargné au moins le cinquième avant de prétendre à un crédit) qui
empêchent les pauvres et les plus pauvres d’y accéder. Par ailleurs, il est important de
développer des modalités de promotion de solidarité entre les membres. En guise
d’exemple, il est possible de proposer au Mutuelle de santé la collecte des cotisations à
une période ou les membres ont plus de moyens (période de récolte ou de vente de
coton)
-
Assise/légitimité sociale communautaire suffisante.
Il a été suggéré la mise en place d’une subvention consistante au démarrage d’une
entreprise d’économie sociale et solidaire pour lui permettre d’amorcer son
développement. Après échange il a été convenu la formulation d’un nouveau principe
Ceci implique évidemment l’élargissement de la base sociale.
4.1.2 Hiérarchisation des principes
Les participants ont, afin d’obtenir une idée des sensibilités, coté chacun quatre principes
parmi les 13 de 4 à 1 le plus important recevant 4. Cela donne le résultat suivant :
1
2
3
4
5
6
7
Principes
Finalité de service aux membres ou la collectivité plutôt que de
profit
Processus de prise de décision démocratique
Autonomie de gestion
Développement durable
Transparence formation continue
Primauté des personnes et du travail sur le capital dans la
répartition des revenus
Action contribue au développement économique local
Assise/légitimité sociale communautaire suffisante
Relations commerciales équitables
Accessibilité à tous
Fourchette salariale équitable
Offre de services/biens aux membres sans exclusion
Durabilité financière/ gestion, négociation, subvention
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Notes
4/4/4/4/3/4/4/
27
3/3/2/3/3
2/3/2/1
2/4/2
3/1/3
1/2/1/2
14
8
8
7
6
1/1/4
2/1
1
6
3
1
7
4.2 CADRE D’ANALYSE
ATOL propose un cadre de référence (voir schéma ci-bas) qui place la EESS au centre.
Elle est influencée par différents facteurs dont essentiellement quatre importantes :
 Les services d’appui-conseil spécialisés aux EESS
 Le marché qui comprend les fournisseurs, les clients et les concurrents
 Le contexte socio-culturel qui détermine la culture entreprenariale comme associative
 Le contexte institutionnel qui régularise et promeut ou handicape son développement
Afin de faire face, ou de rentabiliser ces facteurs, l’EESS doit développer des compétences
dans six domaines au moins :
1. Savoir analyser sa position (forces et faiblesses et opportunités) par rapport aux autres
acteurs actifs dans le même secteur (APPROCHE FILIERE)
2. Assurer une gestion saine qui garantit une durabilité financière (CULTURE
ENTREPRENARIALE)
3. Maîtriser les mécanismes de contrôle ou légitimité sociale qui font que l’on ne mette pas
le profit comme finalité (MODES DE CO-GESTION)
4. Veillez à ce que les femmes y ont les même chances que les hommes pour
entreprendre, gérer et de bénéficier des résultats. (APPROCHE GENRE)
5. Evoluer en partenariat avec les autorités locales en vue d’un développement économique
local social et solidaire (PLAIDOYER)
6. Intégrer les effets de la régionalisation et de la mondialisation (ALPHABETISATION
ECONOMIQUE)
Les indicateurs de ces six domaines ont été précisés de manière suivante. Une entreprise
qui maîtrise bien cet aspect :
4.2.1 Un acteur dans le développement economique local
Résultat d’une approche filière réussie :





Les EESS appuyées s’avèrent « porteurs » (répondent à un besoin/marché solvable et
durable)
o Elles sont basées sur des plans d’entreprises (business plan) de qualité (plus
spécifiquement les aspects valorisation ressources locales et de marché local)
o Elles ont un réel potentiel de croissance ou de démultiplication (peu d’avantages
à grandir l’échelle et de devenir monopolistes)
o Elles ont un impact économique local et contribuent au développement
communautaire socio-politique
Au sein de la filière la solidarité est de mise
o Là où utile il y a une intégration/coordination verticale
o Des collaborations horizontales génèrent des économies d’échelle, appuis mutuels
L’influence ou pouvoir des intermédiaires et commerçants reste limité et ne s'octroie
qu’une part raisonnable du coût de revient du produit final
o Là où pertinent ils sont contournés et l’écoulement réalisé soi-même
o Ils sont contrôlés en imposant une réglementation ou/et en les mettant en
concurrence entre elles (capacité de négociation)
La vulnérabilité est moindre (indépendance)
o Les produits et services sont diversifiés
o Les circuits d’approvisionnement et d’écoulement connaissent plusieurs
alternatives
L’information est actualisée sur les acteurs et le marché
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4.2.2 Une entreprise qui a une gestion saine et qui est viable/rentable
Résultats d’une approche entrepreneuriale :






Les initiatives économiques ont développé une culture entrepreneuriale
Elles réalisent des bénéfices bruts (avant taxes et impôts) et son bilan s’accroît
Elles obtiennent les avantages fiscaux comme acteur d’économie sociale
Elles sont ancrées dans des réseaux professionnels appropriés ce qui améliore leurs
performances
Elles sont assez flexibles et ont acquis des capacités pour le rester (s’informer, être
pro-actif, apprendre, innover, …)
Mise en œuvre d’un plan de marketing
4.2.3 Une entreprise qui offre des services accessibles aux petit peuple :
Résultats d’un contrôle social et mode de co-gestion effectif par les bénéficiaires :




Les entreprises ainsi créées offrent des services et biens aux couches vulnérables
(faible pouvoir d’achat) ce qui contribue ainsi à l’amélioration de leur situation socioéconomique
Afin de veiller à cet objectif on instaure des mécanismes de co-gestion. On est en
mesure de gérer des champs de tension.
o Entre d’une part le client qui est co-actionnaire et d’autre part l’entreprise.
o Entre l’entreprise qui vise son propre développement et qui est aussi un
acteur social de la communauté
Les modalités de gestion garantissent l’équité et la solidarité dans l’accès aux
services et bénéfices.
Les travailleurs y ont un travail décent (sécurité, rémunération, stable, pauses,..)
o Les travailleurs y ont un travail qui a un sens et les épanouit.
o La fourchette salariale est équitable.
o Une équité des avantages en dehors des salaires
4.2.4 La femme y occupe la place qui lui est due et beneficie des avantages
Résultats d’une approche genre






L’influence des femmes (et par extension d’autres groupes marginalisés) ainsi que
leur implication devient effective et considérée
Leur indépendance dans le monde des entreprises et sur le marché s’accroît et leur
rend plus libre de décider de manière autonome en ce qui concerne leurs AGR/EESS
Il y a une discrimination positive envers les femmes promotrices qui leur permet de
rattraper des retards d’éducation.
Une discrimination positive envers les femmes
Les statistiques au sein de l’entreprise sont sensibles au genre.
Donner la même chance aux femmes pour accéder aux postes de responsabilité.
4.2.5 Une entreprise en partenariat avec les autorités locales :
Résultat d’un plaidoyer réussi :





Les initiatives d’économie sociale et solidaire (dont le secteur informel) sont
reconnues et promues à travers des politiques de création d’emploi et de
développement économique local pro-pauvres
Des aides financières, logistiques et techniques de qualité sont présentes et
accessibles
Les associations professionnelles EESS sont reconnues, consultées et appuyées.
L’activité de l’EESS compatible au programme de développement de la localité
Intégré les activités dans le plan de développement communal.
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4.2.6 Une entreprise qui a intégré les effets de la régionalisation et
mondialisation
Résultat d’une alphabétisation économique :



les gérants et administrateurs des eess comprennent le contexte socio-économique
dans lequel elles/ils entreprennent :
o qui sont les acteurs au niveau micro, meso ;
o qui fait quoi et en tire quel revenu;
o quels sont les jeux de pouvoir qui interviennent ; qui a quels droits et rôle ?
Ils intègrent dans leurs réflexions et décisions les facteurs d’impact de la
mondialisation : le niveau macro – l’impact des subventions – les zones de libre
échange
Ils discernent les logiques/idéologies qui priment ?
o des activités économiques comme un moyen de lutte contre la pauvreté avec
une attention pour les plus vulnérables ?
o comme moyen d’empowerment des hommes et femmes,
o le développement économique régional, la souveraineté économique,
o la tension entre le social et l’économique (logique capitaliste : le gain avant
tout)
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5 LA CARTOGRAPHIE DES ACQUIS ET ATTENTES PAR
RAPPORT A L’APPUI AUX EESS
5.1 ETAT DES LIEUX
Les participants ont décrit les compétences et attentes au sein de leurs structures
respectives pour chacune des six domaines. Cela a permis d’apprécier les thématiques
concrètes qui pourraient faire l’objet d’une recherche par l’action au niveau de la plateforme.
(voir les photos pour plus de détail)
5.2 CHOIX DES THEMATIQUES DE RECHERCHE-ACTION AU BENIN
Au vu de l’ensemble des compétences présentes et des défis et attentes des participants, ils
formulent quelques quatre sous-thématiques



En ce qui concerne la collaboration avec les autorités locales :
(1) Comment susciter l’adhésion des autorités locales à la mise e œuvre et
développement des EESS. Quel est leur rôle en tant que institutions gouvernementale et
organe politique ? comment réaliser un plaidoyer efficace ?
En ce qui concerne l’alphabétisation économique :
(2) Comment développer des démarches et outils d’analyse méso et macro afin de
connaître les facteurs et acteurs et rapports de force.
(3) Ensuite comment faire de sorte que ces informations « économiques » soient bien
gérées, diffusées et tenues à jour ?
En ce qui concerne l’approche entreprenariale,
(4) Comment accompagner les associations à vocation économique (marchande) à
intégrer la logique et les pratiques entreprenariales (capacités, attitude et pratiques)
5.2.1 Thématique 1 : Comment susciter l’adhésion des autorités locales à la mise
en œuvre et développement des EESS
Le contenu de la RA autour de cette thématique devrait :
- d’abord préciser la relation idéale qu’il faut établir entre les EESS et le développement
économique et social local.
- ensuite, au fur et à mesure que cela devient clair on pourra réaliser une RA sur le
comment.
I
Rôle des autorités locales et Structures d’accompagnement vis-à-vis des EESS
Ce domaine est développé au sein des concepts et manuels qui traitent du Développement
Economique Local – DEL (Local Economic Développement LED)
Il s’agit d’explorer les concepts et stratégies comme décrites dans des réseaux thématiques,
les politiques de certains acteurs concernés (Etats, communes, bailleurs / partenaires, etc.)
- Clarifier le rôle des EES dans le développement Economique Local (il importe de
documenter les politiques, récapituler des cas d’exemple pratiques et des modalités
éventuellement déjà à l’œuvre dans certaines contrées)
- Définir les processus d’accompagnement par les autorités locales pour que des
associations à caractère économique et sociale deviennent des entités de type
entreprise collectives.
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11
II
Comment concrètement susciter l’adhésion des Autorités politiques nationales et
locales au moyen du plaidoyer / lobbying :
Cette action est perçue à deux niveaux à savoir :
II.1


Niveau national (par les SA/ONGD et à travers des réseaux nationaux EESS)
Quel plaidoyer : argumentaire / communication / mobilisation
Quelles modalités de collaboration pour influencer les règles nationales ?
II.2

Niveau communal / départemental (à travers certains programmes)
Accompagnement / renforcement des EESS pour qu’elles soient en mesure de
susciter elles-mêmes de mieux en mieux. Ici donc les SA doivent rester en recul (à
moins qu’elles exercent elles-mêmes une action économique).
Certaines dynamiques se déroulent au niveau des rayons d’actions qui dépassent
celle des communes. Plusieurs programmes ont également une zone d’intervention
départementale. Bien qu’il n’y ait pas directement un répondant politique à ce
niveau, il faut donc que des réseaux EESS et structures faîtières puissent devenir
partenaire à un niveau qui dépasse leur commune. D’ailleurs de plus en plus des
maires mettent en place des concertations au niveau des départements, surtout en
ce qui concerne le développement économique.
o Comment susciter des Réseaux-EESS
o Quel type de plaidoyer
o Quelles modalités de collaboration

5.2.2 Thématique 2 : Quelles démarches, outils pour : - analyser au niveau méso
et macro des acteurs et facteurs d’influence du marché - gérer et diffuser
permanente d’information économique
Au niveau « méso » :
Sur les marchés nationaux, le niveau département étant surtout important pour les filières
Sur les marchés régionaux : les dynamiques régionales - alimentaires et énergiques ou les
produits de substitution de l’importation
Au niveau macro / marché mondial :
Les dynamiques intercontinentales - alimentaires et énergétiques ou les produits de
substitution de l’importation.




Collecte de données ou d’information : quelles informations (les acteurs, prix
quantité, qualité, subventions, lieux stratégiques, comment collecter et lire,
traitement, etc.)
Analyse des informations (comment analyser ces informations – appréciation de la
qualité (pertinence et le crédit à donner) et les interpréter
Plaidoyer envers l’Etat (sur la nécessité de collecter des données et les actualiser et
de les rendre disponibles aux petits acteurs)
Réseautage (pour faciliter la collecte des données au niveau local, régional ou
international)
5.2.3 Thématique 3 : Quelles stratégies et outils de communication en
alphabétisation économique par les SA aux EESS
(l’objectif est de développer, capitaliser les outils d’animation appropriés)



Quelles informations (variables et constantes) et par quels moyens (les canaux /
supports de communication)
Exploitation des données et prises de décision
Apprentissage démarches et outils d’analyse, micro, meso et macro à leur niveau
ATOL vzw
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12
5.2.4 Thématique 4 : Comment accompagner les organisations/associations à
vocation économique à intégrer la logique & les pratiques entrepreneuriales
Voir les indicateurs ci-haut qui définissent le résultat idéal poursuivi. Pour cela les décideurs
au niveau de ces structures doivent acquérir non seulement des outils de management mais
également une culture entrepreneuriale.
Le constat et la préoccupation de départ est que la plupart des OP accusent d’importantes
faiblesses en matière de management, entrepreneurial. La viabilité organisationnelle,
technique comme financière n’est pas assurée.





Méthode de diagnostic préalable des associations, pour récapituler les aptitudes et
les limites actuelles des associations pour devenir des EESS. Tenir compte des
aspects socio - culturels, du besoin d’action économique ponctuelle ou permanente,
du besoin d’agir sur différents aspects en même temps, etc.)
Quels intérêts l’association a-t-elle à devenir EESS avec tout ce que cela comprend ?
Est-ce sa mission, sa stratégie ?
Identifier les besoins, les motivations et les engagements (volonté manifeste des
membres, le rêve entrepreneurial, la réorganisation des associations – statuts,
règlements intérieur, règles ou manuel de procédures de gestion, changement des
relations avec la communauté)
Clarifier la mission et stratégie pour le service aux membres
organisation de
travail.
Quelles sont les alternatives ? Dans quelle mesure l’ONG ou des actionnaires
« étiques » ne peuvent-elles pas assure ces actions économiques en optant de créer
une entreprise à finalité sociale et solidaire (EESS) sans que chaque
client/bénéficiaire ne devienne co-propriétaire ? Est-ce préférable de créer seul une
entité ou en relation avec les OP? A voir plus tard, c’est un autre débat.
ATOL vzw
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6 RESULTATS ATTENDUS D’ICI LE PROCHAIN ATELIER
6.1 PLAN DE MISE EN ŒUVRE
Pour chaque thématique,
 Valider la mise en place des différents groupes de travail :
Fin juillet 2008
o adhésion formelle des structures (voir la fiche de motivation)
o se choisir une organisation lead pour la commission
 chaque commission suivra le processus de Boisot (Cf. Boîte de Boisot), dont les
éléments sont :
o Explorer davantage les thématiques
15 Août 2008
 Se répartir l’étude de sites web et de documents
 Proposer des amendements concernant le contenu
 Communications email (et blog ?) et téléphone
 Etablir un canevas comme cadre d’analyse
 1 Réunion par groupe de travail
o Documenter la thématique :
15 octobre 2008
 Décrire / documenter les pratiques au sein de sa structure (ensuite à
partager avec les autres membres du groupe thématique)
 Exploiter les documents externes (ATOL ou sites)
 Par mail et communications
o Formuler les innovations (bonnes pratiques, guides/manuels) par rapport au
concept / démarches et outils
 Le lead rassemble les contributions et propose un texte de travail aux
autres membres du groupe
 Rédaction de la version provisoire à diffuser à la plate-forme
 2 Réunions de rédaction avant 15/10
o Préparer l’atelier 2
15 novembre 2008
 Au plan pédagogique, animation des débats
 Personnes ressources externes à inviter
 Diffusion des textes de travail à tous les membres et personnes
ressources
o Atelier 2
fin nov/début déc
6.2 STRUCTURES INTÉRESSÉES SELON LES THÉMATIQUES RETENUES
Domaines de renforcement et Thématiques
Structures
1 Collaboration avec Autorités Locales
Comment susciter l’adhésion des autorités locales à la
mise en œuvre et développement des EESS
Cebedes, LDLD,
ETD, ODES
SUO,
CAO,
LDLD, CIRAPIP,
WSM/VECO
MICRODEV,
2 Alphabétisation économique
2.1 Quelles démarches, outils pour
- Analyser au niveau micro, meso et macro des acteurs
et facteurs d’influence du marché
- gestion et diffusion permanente d’information
économique
2.2 Quelles stratégies et outils de communication en
alphabétisation économique par les SA aux EESS
(l’objectif est de développer, capitaliser les outils
d’animation appropriés)
RABEMAR, CIRAPIP, PROTOS,
CAO, ODES, CRM et CRR
3 Approche entrepreneuriale
Comment accompagner les organisations / association
économique
à
intégrer
la
logique
/
pratique
entrepreneuriale (vue au plan collectif) ?
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ETD, LDLD, RABEMAR, SUO,
WSM, MICRODEV, VECO
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6.3 AUTRES ÉLÉMENTS À FINALISER ET FORMALISER
-
Présentation de la convention de partenariat (à signer au plus tard, le lundi 7 juillet 08)
-
Fiche de motivation des organisations participantes (sur le CD-rom)
-
Choix du
o
o
o
o
-
Élargir les membres selon les thématiques retenues :
o Pourquoi pas des instituts de formation
o Pourquoi pas des acteurs du secteur artisanal (travail du bois, textile, savon,
pierre/terre, tertiaire : comme transport, maintenance, etc…)
o Pourquoi pas des acteurs du secteur pastoral/élevage
-
Recherche de ressources supplémentaires pour que les petites structures sans
financement structurel puissent participer pleinement (frais de communication, de
déplacement, de logement éventuel et de location salle)
point focal :
Contact avec ATOL et autres partenaires internationaux
Contacts avec les services étatiques concernés
Contacts avec les chercheurs concernés
Contacts avec éditeurs, revues, sites web concernés
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SCHÉMA D’ANALYSE
NORD
SERVICES D’APPUI
SUD
L’Etat, ONG, bureaux d’études,
fédérations, bailleurs
COLLABORATION AVEC LES STRUCTURE
ETATIQUES DECENTRALISEES
GESTION DEMOCRATIQUE
CONTEXTE SOCIALE
ET CULTURELLE
Attitude, attentes,
confiance, permission
GENRE
INITIATIVES ECONOMIQUES DURABLES
AVEC UNE FINALITE SOCIALE ET
SOLIDAIRE
ALPHABETISATION
ECONOMIQUE
APPROCHE FILIERE
La politique, la
réglementation, les
structures étatiques
APPROCHE
ENTREPRENEURIALE
MARCHE
Opportunités et Menaces
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CONTEXTE
INSTITUTIONNELLE
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ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE : PRINCIPES WALONNES
Le Conseil Wallon de l’économie sociale en a élaboré une définition, en 1990, qui séduit
progressivement de nombreuses institutions européennes:
« L’économie sociale regroupe les activités économiques exercées par des sociétés,
principalement coopératives, des mutualités et des associations dont l’éthique se traduit
par les principes suivants:
- finalité de service aux membres ou à la collectivité plutôt que de profit;
- autonomie de gestion;
- processus de décision démocratique;
- primauté des personnes et du travail sur le capital dans la répartition des revenus. »
On observe que ces alternatives ne cherchent pas à maximaliser les profits, mais
proposent de manière explicite de nouvelles références en termes de valeurs, d’éthique et
de projet politique, en posant les jalons d’une économie de justice basée sur la solidarité.
De plus, de nouveaux critères semblent apparaître, sans toutefois en constituer des
règles acquises; on citera notamment:
- une fourchette salariale équitable;
- un souci de développement durable et de protection environnementale;
- une volonté d’accessibilité pour tous (tant pour les travailleurs que pour les
consommateurs);
- la recherche de la transparence et de la démocratie par la participation directe et la
formation - continue des acteurs impliqués;
- des relations commerciales équitables;
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PROGRAMME DE L’ATELIER :
Mercredi 2/4 :
·
·
·
·
Introduction
Présentation des participants et structures par rapport au sujet
Présentation plus détaillée du sujet par ATOL.
Introduction au débat sur le rôle des ONGD par rapport à ce défi
·
Travaux en groupes sur les principes de l’économie sociale et solidaire et la
nécessité d’une appropriation béninoise du concept suivi d’une plénière.
Jeudi 3/4 :
·
Travaux en groupes et plénière sur les différents aspects ou approches
propres aux entités d’économie sociale et solidaire EESS comme proposé par
ATOL.
·
Inventaire et définition des matières d’apprentissage de chaque structure
par rapport au sujet.
Choix des domaines prioritaires qui feront l’objet du processus
d’apprentissage en réseau au Bénin.
Introduction aux concepts et outils du sujet retenu.
·
·
Vendredi 4/4 :
·
Débat et agrément sur le quoi u processus qui sera suivi les trois années à
venir.
·
Définition des modalités de pilotage du processus béninois et du calendrier
d’ici 2010.
PARTICIPANTS À L’ATELIER D’EXPLORATION DES ENTITÉS D’ÉCONOMIE
SOCIALE ET SOLIDAIRE
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