
 
méthodes  utilisées  doivent  être 
communiqués  avec  une  présentation 
suffisamment  claire  avant  publication  au 
producteur  dans  un  délai  suffisant  pour 
lui permettre de présenter ses  éventuelles 
observations. Les contestations éventuelles 
doivent  être  prises  en  compte  sans  pour 
autant lier l'organisme au producteur. 
 
Nous  voyons  ainsi  que  parmi  les 
nombreux  tests  comparatifs  publiés  par 
certaines revues ayant souhaité répondre à 
l’engouement des consommateurs pour ce 
type d’information, tous ne répondent pas 
automatiquement  aux  exigences  de  cette 
norme.  On  peut  les  scinder  en  trois 
groupes  correspondant  à  trois  types  de 
revues : 
 
- les revues éditées par des organisations 
de consommateurs indépendantes dont les 
deux  principales  sont  60  millions  de 
consommateur et Que choisir ?
 
-  les  revues  spécialisées  pour  amateurs 
ou  professionnels  (automobile,  moto, 
informatique,  services,  sport,  ...)  comme 
l'Auto-Journal ou Gault et Millaut ; 
-  les  revues  ou  dépliants  de  grands 
distributeurs,  souvent  spécialisés  (FNAC, 
Au Vieux Campeur, CAMIF, ...).  
 
Parmi  ces  différentes  revues,  seules 
celles  émanant  du  premier  groupe 
peuvent  réellement  prétendre réaliser  des 
essais  comparatifs  conformes  à  la  norme 
AFNOR.  Les  autres  ne  répondent  pas  à 
une  des  conditions  de  base : 
l'indépendance  commerciale  et  l'absence 
de  publicité.  Ce  principe  communément 
admis,  est  par  ailleurs  retenu  par  le  juge 
lorsqu’il  doit  statuer  sur  ce  type  de 
problème. Par exemple, l'arrêt  du 3 juillet 
 
- Rappelons que ces deux revues par comparaison 
avec  celles  des  autres  pays  européens  ont  une 
diffusion  assez  faible.  Que  Choisir ?  et  60  Millions 
ont  une  diffusion  d’un  peu  moins  de  400.000 
exemplaires alors que le magazine belge Test-Achat 
vend  400.000  exemplaires,  Which  (magazine 
anglais)  et  Stiftungwarentest  (Allemand)  vendent 
chacun  un  million  d’exemplaires  (Le  Monde, 
19/10/95, p .32). 
1984  de  la  Cour  d'Appel  de  Paris 
(Rothmann, 1991) a condamné la  FNAC à 
propos  d'un  banc  d'essai  autoradio 
arguant  que  l’entreprise  ne  pouvait 
qualifier d'objectifs des tests  réalisés  dans 
ses  propres  laboratoires  sans  contrôle 
extérieur et qu'elle ne pouvait en tant que 
distributeur  se  trouver  dans  une  position 
de neutralité. De même, un distributeur de 
produits  électroménagers  engage  sa 
responsabilité  en  publiant  des  tableaux 
comparatifs  attribuant  aux  différentes 
marques  vendues  des  étoiles  de 
satisfaction,  et  les  propriétaires  ainsi 
dévalorisés sont fondés à lui réclamer des 
dommages et intérêts (Biolay, 1986, p. 60).  
Par  contre  le  professionnel  n’enfreindra 
aucun  texte  en  reprenant  un  essai 
comparatif réalisé par l’INC dès lors qu’il 
respecte  la  norme  NF  X  50-006  (93-08) 
stipulant notamment : 
-  l’annonceur  ne  peut  utiliser  que  la 
synthèse  des  résultats  élaborés  et  publiés 
par le centre d’essai ; 
-  la  reprise  dans  tout support (hors lieu 
de  vente)  « consiste  en  l’intégration  au 
message  publicitaire  de  tout  ou  partie  de  la 
fiche  type  sous  réserve  qu’elle  comporte  au 
minimum  :  le  nom  du  centre  d’essais,  la 
mention  ‘’essai  comparatif’’,  la  marque  et  la 
référence,  et    l’appréciation  globale »  (article 
7.2) ; 
-  l’annonceur  peut  cependant  utiliser 
d’autres  arguments  dans  son  annonce  à 
condition  que  ceux-ci  ne  soient  pas 
contraires  aux  appréciations  contenues 
dans  la  fiche  et  qu’il  distingue  son 
argumentation de celle du centre d’essai. 
 
Au  moment  de  sa  sortie,  cette  nouvelle 
possibilité  offerte  aux  professionnels 
semblait promise à un bel avenir si l’on en 
juge les positions prises en sa faveur, que 
ce soit de la part des distributeurs (Leclerc, 
Carrefour,  Trois  Suisses,  …),  ou  des 
fabricants  (Thomson,  Calor,  Panasonic, 
Magimix,  Moulinex,  Brandt,  Airlux, 
Hydro Frisquet, Rhonelec, Atlantic, Nivéa, 
Manix, Pabacrème, Minolta,…). Citons par 
exemple Michel-Edouard Leclerc qui, lors 
du lancement  de  la  norme expérimentale,