Coopération entre l’Hôpital pédiatrique public de Damas et l’Hôpital Robert Debré pour la mise en place du Centre de Greffe de Moelle Osseuse de l’Hôpital public Pédiatrique de Damas Compte-rendu de la visite du nouveau service de greffe de moelle osseuse David Clavequin : Cadre de santé, hématologie, Robert-Debré Le 5 mars 2011, nous nous sommes rendus au centre hospitalier pédiatrique de Damas, afin de réfléchir à une collaboration entre l’hôpital pédiatrique Robert-Debré et l’hôpital de Damas. Cette visite s’est organisée en 3 temps : une présentation à l’équipe médicale et paramédicale syriennes de l’unité de greffe du service d’hématologie de l’hôpital Robert-Debré une visite des nouveaux locaux de l’hôpital de Damas une visite de l’unité d’hématologie de l’hôpital de Damas 1. L’exposé aux équipes Une dizaine de personnes (médecins, infirmières, cadre infirmier) a assisté à la présentation du secteur de greffe d’hématologie pédiatrique de l’hôpital RobertDebré. Plusieurs aspects ont été abordés sur la base d’un diaporama : les soins infirmiers ciblés, l’hygiène, la maintenance du dispositif technique (filtration de l’eau, de l’air, circuit de ventilation, …), les traitements, l’alimentation. Au cours d’échange avec l’assemblée, nous avons noté que les voies veineuses centrales connues à l’hôpital de Damas étaient les chambres implantables, mais non les cathéters tunnelisés à émergence cutanée de type Broviac. Concernant l’expérience des infirmières, celles-ci changent régulièrement de service et sont familières des soins en réanimation, en hématologie et en chirurgie. Dans l’ensemble, peu de questions ont été posées (la barrière de la langue gênant quelque peu les échanges). 2. La visite des nouveaux locaux Au 3ème étage de l’hôpital de Damas, on trouve des locaux vastes, non encore utilisés et identifiés quant à leur fonction future qui comprennent : 5 grandes chambres d’environ 20m², équipées : d’un flux au dessus du lit du patient, sans pression positive dans le reste de la chambre ou de l’unité d’une salle d’eau, d’une douche, d’un sanitaire. Un SAS entre chaque chambre et le couloir de circulation Un poste de soins Un local destiné à une zone de rangement de matériel David Clavequin. Cadre de santé hématologie Robert-Debré. Mission Damas. 05/03/2011 1 Un grand couloir de circulation 3. Les points forts de cette unité : La surface des chambres est relativement grande, donc confortable pour recevoir un patient ; surface idéale pour une chambre de réanimation Le dispositif d’arrivée des fluides médicaux est en place (air, oxygène, vide) L’existence d’un point d’eau et d’un sanitaire dans chaque chambre Un espace (SAS) existant entre la chambre et la zone de circulation 4. Les interrogations sur la configuration des locaux Les chambres : L’existence d’une douche qui reste superflue chez les patients en aplasie pour la réalisation de la toilette. Un système de robinetterie ne permettant pas d’insérer des filtres aux embouts des robinets. L’absence de placard pour le rangement des effets personnels du patient. Les SAS : Il n’existe pas de point d’eau dans les SAS, donc impossibilité de réaliser une hygiène des mains en entrant et en sortant de la chambre. Le poste de soins : Comme dans les SAS, il n’y a pas de point d’eau, mais pas d’arrivée d’eau non plus. Absence de « paillasse » (plan de travail). Surface de taille moyenne qui une fois équipée d’une hotte à flux pour la préparation des médicaments, d’un évier, d’une paillasse, d’une table et de chaise pour rédiger les observations médicales et paramédicales, peut s’avérer assez réduite. Les différentes zones de l’unité : Il n’y a pas encore eu d’identification des futurs espaces de travail : les bureaux, l’office alimentaire pour la préparation des repas, les réserves pour le matériel, la pharmacie, le linge, la salubrité (les poubelles, le ménage). Il est difficile d’extrapoler à partir de cette visite, sur l’organisation future de la prise en charge quotidienne des patients au niveau : des soins infirmiers : espace de travail, zone de préparation des médicaments, réserve de matériel médical, zone de stérilisation, de la logistique : support des services techniques pour assurer la maintenance, l’existence de laboratoires ou de marchés pour les traitements médicamenteux, les dispositifs médicaux, le matériel à usage unique de la vie quotidienne (organisation du séjour) : préparation des repas, traitement du linge, évacuation des déchets, visite des familles et salle d’attente, activités socio-éducatives pour un patient isolé longtemps au cours d’une greffe (entre 6 et 8 semaines au minimum). 5. La visite du secteur d’hématologie de l’hôpital de Damas David Clavequin. Cadre de santé hématologie Robert-Debré. Mission Damas. 05/03/2011 2 Il est composé de huit chambres avec plusieurs lits ou berceaux dans chaque chambre (jusqu’à 5 berceaux dans une chambre). Les patients disposent de voie veineuse périphérique. Il n’y a pas de pousseseringue électrique. Les chimiothérapies sont administrées via une « éprouvette » (flacon + tubulure +molette pour régler le débit). Le poste de soins est relativement à l’étroit, et nous n’avons pas eu l’occasion de voir des solutions hydro-alcooliques pour l’hygiène des mains à disposition dans l’unité. Il n’y a pas de réserve de pharmacie, ni de matériel dans cette unité. Nous n’avons pas vu d’office alimentaire pour la préparation des repas (à l’extérieur de l’unité visiblement). Les équipes comptent des médecins et des infirmières, sans aides-soignantes. Les infirmières semblent relativement polyvalentes. De nombreux standards en termes d’hygiène et d’organisation des soins ne semblent pas être au rendez-vous dans cette unité d’hématologie, si bien, qu’il paraît difficile de se projeter dans un futur service de greffe « flambant neuf » sans auparavant revoir l’ensemble des pratiques soignantes. David Clavequin. Cadre de santé hématologie Robert-Debré. Mission Damas. 05/03/2011 3